Un blog est fait pour évoluer...Mon boudoir entrouve ses portes...
J"accueille ici aujourd'hui une de mes lectrices (ou lecteurs) , l'anonymat a ses mystères que je vénère.
Elle me fit parvenir une nouvelle que je vous offrirai ici une fois par semaine en épisodes...à sa demande, j'en suis flattée...
Donc voici le premier volet de La Louve, c'est ainsi que je l'ai intitulé, une nouvelle érotique écrite des mains de MamZelle...
Plus tard , une écriture à quatre mains ...
"Sylvana et Benoit"
Un de mes lecteurs et moi même au clavier vous aimez le mystère, le mystère me conduit...
"Simon, je te jure que tu vas regretter d'avoir refusé le dernier contrat lorsque je t'aurai raconté ce qui m'est arrivé pendant mon séjour dans le nord." lance-t-il à son ami de toujours.
-La même chose pour moi" dit Jay au barman.
Simon le regarde avec un sourcil en l'air en tentant d'avaler son whisky sans s'étouffer. Il connait trop bien Jay pour savoir que ce dernier est sérieux. Quelle est donc cette espèce rare qu'il a dû croiser sur le chantier pour allumer autant son vieux pote? Une louve? Une lionne? Une tigresse serait pire! Simon sent déjà l'envie le titiller.
Le barman lui apporte son verre. Jay l'avale d'une traite et ressent cette chaleur que l'alcool dégage à l'intérieur. Il esquive un sourire moqueur à Simon qui est est impatient d'entendre son ami lui raconter sa chasse.
"Allez! Cesse ton petit jeu!" lui lance-t-il.
-Que t'est-il donc arrivé que je pourrais tant regretter?"
-T'as pas lu les journaux ou quoi?" demande Jay d'un air moqueur.
-Arrête avec tes conneries. Je lis les journaux, tu le sais bien! Mais je n'ai rien vu à propos du chantier sauf cet article sur le groupe Vert qui mentionnait que ses représentants allaient être de retour là-bas pour s'assurer que tout se déroulait selon les normes." rétorque Simon.
Jay sourit et ajoute :
"Dans deux semaines mon vieux! Ils reviennent dans deux semaines!"
Perplexe, Simon ne comprend pas pourquoi son ami est si excité à l'idée que ces environnementalistes se pointent à nouveau sur le chantier surtout que leur but avoué était de le fermer ou du moins d'y mettre des bâtons dans les roues.
Il y avait déjà trois semaines que nous étions sur ce chantier plutôt controversé quand on a vu arriver une camionnette à l'effigie d'un de ces groupes environnementalistes." reprend Jay.
Furieux, je marchais en direction du véhicule lorsque le conducteur en est sorti. Il s'est avancé vers moi. J'étais sous choc lorsque j'ai réalisé que cet environnementaliste n'était pas du tout ce que je m'attendais de rencontrer. Sous ses vêtements techniques, je pouvais distinguer quelques courbes bien sinueuses.
"Jayson White? Vous êtes Jayson White?" dit une voix autoritaire qui dissimulait mal sa douceur.
-Et vous êtes?" lui ai-je demandé.
-Je suis Laura McArthur du groupe Vert. Vous devez savoir pourquoi je suis ici non?"
Je savais trop bien pourquoi elle était là. Depuis le début de ce projet nous avions été aux prises avec des manifestations, des boycotts et je ne sais trop quoi encore pour nous empêcher de le mettre en œuvre. Ils avaient bien fini par nous laisser tranquille mais voilà que ça recommence.
"Je voudrais faire le tour du chantier." demande Laura. Comme vous le savez, reprend-elle, nous craignons que vos tracés prévus pour la route ne viennent déranger des écosystèmes importants de cette région et j'aimerais pouvoir en discuter avec vous."
En discuter? Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire? Depuis quand des groupes environnementalistes viennent pour "discuter"?! Avaient-ils décidés de changer leur tactique? Toujours est-il que je fais monter Mam'zelle McArthur dans le 4X4 de la compagnie pour une petite visite guidée.
Elle prend place du côté passager. Après un long moment, la chaufferette fini enfin par dégager une chaleur convenable. Elle retire d'abord ses gants qui couvraient ses mains délicates puis ôte sa toque et laisse voir ses cheveux noirs jais. Je ne sais pas si c'est la solitude qui commence à me peser ou bien elle n'a pas du tout l'allure de ce que j'imaginais d'une environnementaliste mais lorsqu'elle me regarde de ses yeux verts, je me sens fondre comme les flocons qui heurtent le pare-brise.
"C'est là que je veux aller, me dit-elle sur son ton autoritaire en pointant son doigt sur la carte qu'elle avait posé sur ses genoux.
-Cet endroit se trouve à plus de 20 km d'ici et dans les conditions actuelles, ça nous prendra plus d'une heure pour s'y rendre." que je lui réponds.
-Soit! Vous avez de la musique, vous avez une véhicule fiable et vous me semblez être d'assez bonne compagnie alors la balade devrait être agréable." lance-t-elle.
Agréable? Hum! Mon esprit tordu défaille déjà. Il n'y a rien d'agréable sur un chantier qui mérite ce qualificatif sauf, bien entendu, l'arrivée surprise d'une femme et comme celle-là, elles se font rares.
J'étais en train de me laisser aller à mes fantasmes lorsqu'elle m'interrompt :
"J'imagine qu'être coupé de ses proches pendant de longues périodes doit être assez difficile. Non?"
-Évidemment, mais il faut ce qu'il faut, que je rétorque d'un air grave et presque piteux.
Puis elle ajoute :
"D'autant plus que ça doit être pénible de ne pas jouir du même confort douillet qu'à la maison, d'avoir à refaire des habitudes, de vivre dans ces températures austères. J'imagine que, même lorsque vous faites ce choix, même si vous êtes conscient des sacrifices, ça doit tout de même être lourd. Non?"
Que veut-elle? Pensais-je. Mon air piteux aurait-il fait son effet? Histoire d'attendrir la mam'zelle, j'acquiesce d'un hochement de tête en ajoutant :
"Ce qui est le plus difficile c'est la solitude qui pèse chaque soir le moment venu d'aller dans nos chambrettes de contre-plaqué. C'est à ce moment qu'on se rend compte qu'en plus d'être seul, on est loin d'avoir le confort et la chaleur de nos chez-soi."
Aie! J'ai chaud juste à penser à cette panthère assise à côté de moi dont la chaleur me ferait bien oublier la froidure du camp. Je me sens chasseur tout à coup et j'entends bien apprivoiser ma proie.
Nous arrivons au bout de la route asphaltée. Nous nous apprêtons à emprunter ce qui pouvait être appelé un sentier qu'elle s'exclame :
"Arrêtez ici et sortons marcher. L'endroit me semble parfait."
Intrigué, je stoppe le 4X4 et la suis à l'extérieur. Devant moi, elle ouvre lentement le sentier. Déjà, je l'imagine avec un peu moins de vêtements adossée à un arbre à hurler comme une louve. Elle se retourne et me sourit comme si elle avait lu mes pensées obscènes. Quelques pas encore, qu'elle s'agenouille devant moi en fouinant le sol. Ma tête tourne. J'essais de garder mes idées claires mais cette femme m'a donné le tournis juste en retirant sa toque plus tôt. Que pouvais-je faire maintenant qu'elle est agenouillée devant moi!
MamZelle
Tout l'honneur est pour moi! Soyez-en assurée Mystérieuse.
Au plaisir,
MamZelle
Rédigé par : MamZelle | 19 décembre 2009 à 20:44
A MamZelle: Plaisir partagé!
Rédigé par : Mystérieuse | 21 décembre 2009 à 09:55
Début d'histoire bien attrayant.
On a bien envie de lire la suite.
bravo et merci.
Rédigé par : Libertin_123 | 29 décembre 2009 à 18:56
A L: remerciez MamZelle ,c'est elle l'auteur!J'aime quand mon boudoir ou vre ses portes...
Rédigé par : mysterieuse | 29 décembre 2009 à 19:31