Finissons l'année en beauté avec le dernier entretien très particulier du CABINET DES CURIOSITES
MARC DORCEL OU LA MAISON DE LUXE DU X
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Finissons l'année en beauté avec le dernier entretien très particulier du CABINET DES CURIOSITES
MARC DORCEL OU LA MAISON DE LUXE DU X
Rédigé par mysterieuse le 31 décembre 2009 à 16:09 dans Actualité, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2)
Un blog est fait pour évoluer...Mon boudoir entrouve ses portes...
J"accueille ici aujourd'hui une de mes lectrices (ou lecteurs) , l'anonymat a ses mystères que je vénère.
Elle (ou il ) me fit parvenir une nouvelle que je vous offre ici une fois par semaine en épisodes...à sa demande, j'en suis flattée...
Donc voici le deuxième volet de La Louve, c'est ainsi que je l'ai intitulé, une nouvelle érotique écrite des mains de MamZelle...
"Venez. Allez, venez ici, approchez!" m'ordonne-t-elle.
Je sens alors mon sexe se gonfler. Je m'approche et me tiens droit devant elle. Elle lève ses yeux de biche vers moi. Je vois la buée sortir de sa bouche chaude à chaque expiration. Je sens déjà ma queue se blottir dans ce gouffre humide pour ressortir en bravant le vent froid et aussitôt s'engouffrer à nouveau jusqu'au fond de sa gorge.
"Que faites-vous?" me lance-t-elle d'un ton accusateur. Allez, approchez-vous plus près et regardez ce qu'il y a ici." dit-elle en écartant quelques branches pour mieux dégager un trou qui semblait être un terrier ou quelque chose du genre.
Je m'approche d'elle en guettant ses mouvements. Que me dit-elle réellement? Y a-t-il un double sens à ce qu'elle raconte?
"Vous trouvez pénible d'être coupé de vos proches? De vous adapter à un autre climat par choix. Vous choisissez cette vie. Vous voyez? Lorsque vous aurez construit la route, ces bestioles en subiront les conséquences sans avoir choisi cette vie." me dit-elle.
Malgré ses mots, seules ses lèvres me parlent. Je les sens enserrer mon gland et sa langue vigoureuse excitant son extrémité. Je me sens durcir dans sa bouche. Mes doigts sur sa nuque guidant ses mouvements. Mes mains pressant contre sa tête pour qu'elle m'accueille entier, mes bourses heurtant son menton. Des spasmes me parcourent l'échine. Je ne pu résister plus longtemps. Dans de longs va-et-vient, ma bite s’enfonce dans sa gorge et ressort tout aussi longuement, violemment fouettée par le vent glacial.
Je m'efforce de sortir de ses pensées perverses et m'agenouille devant elle. Je la regarde sans dire un mot, hypnotisé par son regard tropical et perdu dans mes fantasmes les plus fous.
« Jayson? »
Sa voix suave me sort brusquement de mes pensées.
"Ne croyez-vous pas qu'on devrait voir ça plus en profondeur?" dit-elle.
Quoi?! Que dit-elle? De quoi parle-t-elle? Houla! Voilà qu'elle affiche un sourire moqueur qui me confirme qu'elle a vu mon malaise. Je sais qu'elle sait. Elle sait que je sais. Je commence même à me demander si mon intuition de ses doubles sens serait juste. Et si elle avait aussi envie de moi. Ouf! Outch! Je m'approche d'elle et l'observe. Elle avance ses lèvres. Ses yeux me dévorent. Je saisis sa nuque et l'approche à moi. Je la relève et l'adosse à un arbre. Elle me résiste brusquement en me soufflant :
"Prend moi."
Le vent nous fouette le visage. J'ouvre son manteau et m'y glisse la main. Mon sexe gonflé se frotte contre sa chatte.
Subitement, je la relâche et retourne au camion sans rien dire. Elle me suit en silence. Nous montons à bord. J'emprunte la route de retour qui nous mène au camp. L'air est chaud. Très chaud. Elle se jette sur moi comme une lionne et défait ma braguette d'une main d'experte. Je tente de garder mes yeux sur la route sinueuse. D'un seul coup, sa bouche se remplit de ma queue. Je râle de plaisir. Décidément, la lionne est en chaleur. Sa langue décrit des cercles lents tout autour de mon gland. Mon envie de la prendre se fait de plus en plus intense. Par moment, ses dents pressent mon sexe sans jamais me faire trop mal. Sa bouche experte m'affole. Elle connait si bien la limite de la douleur supportable et excitante. Elle me suce goulûment jusqu'au point de rupture et, subitement, elle s'arrête, à peine redressée elle me regarde et me lance :
"Avouez que vous aimez! Avouez que vous souhaiteriez que je poursuive."
Ah! La salope! J'empoigne sa nuque et je la remets au travail.
"Suce-moi! Allez, suce-moi salope. Je t'offrirai ma semence en récompense."
Chaque trou, chaque bosse sur la route enfonce ma queue au fond de sa gorge. Ma main relâche sa nuque et, à tâtons, elle cherche ses seins sous ses vêtements. Elle sursaute à la froideur de mes doigts qui pincent la pointe de ses seins. Je les fais rouler entre mes doigts alors qu'elle geint la bouche pleine de mon sexe gonflé. J'ai du mal à retenir l'explosion éminente. Nous arrivons bientôt au camp. J'agrippe sa chevelure et lui retire son suçon au moment où j'emprunte le dernier virage avant notre destination.
Il est 14h00. Les hommes de chantier s'affairent à leurs tâches sur les grues, les excavatrices et les bulldozers. Je la conduis dans la roulotte qui fait office de bureau de chantier sans même prendre le temps de remonter ma braguette. À l'intérieur, Nic, le jeune ingénieur en chef du chantier, m'attend pour des mesures avant le raccordement de la station de pompage. À nous voir, il saisit bien ce qu'il se passe et me décroche un sourire complice. Laura est visiblement mal à l'aise. Aurait-elle envie qu'on la prenne à deux? Je la vois dévisager Nic alors qu'il la déshabille du regard.
"Nic, si tu veux bien nous laisser, Mademoiselle McArthur et moi avons une discussion à terminer" lance-je.
Il sort de son hypnose et insiste :
"J'ai besoin d'infos pour raccorder la station de pompage."
Je lui lance un regard assassin pour qu'il saisisse bien que ma queue veut, elle aussi, s'employer à se raccorder à une autre station de pompage.
"Je reviendrai tout à l'heure." dit-il débouté en refermant la porte de la roulotte dernière lui.
MamZelle
A suivre la semaine prochaine ...
Rédigé par mysterieuse le 30 décembre 2009 à 15:00 dans Nouvelles érotiques d'un ailleurs | Lien permanent | Commentaires (2)
Se prêter sans vergogne à toutes tes envies, tel demeure mon plaisir pour le tien
Accorder tous nos gestes.
Du rebord de ta bouche aux abords de mes lèvres,
Lorsque tes mains coquines animées du désir de me solliciter dans ma féminité,
Tout n’est que complicité pour atteindre en son cœur le meilleur de nous même.
Une trop longue absence pour nos corps suppliciés de ne pas se toucher
A jeté dans mon âme un désordre assassin.
En cette période de fêtes je ne veux que tes mains, ta bouche sur mes reins, ton désir psalmodié aux creux de mon oreille,
Des je t’aime rageurs brûlants comme des caresses,
Des je t’aime même menteurs,
L’impudeur de tes doigts enfouis dans la corolle de mon sexe
Dont les pétales réclament le breuvage de tes lèvres
Et le bouton dressé, la folie de ta langue jusqu’à la jouissance,
Éclatante,
Fulgurante
Aussi dévastatrice qu’une violente déferlante
Qui ne me libérera qu’une fois échouée
Sur le rivage de nos nuits que pour nous j’avais façonnées.
Tes silences meurtriers alimentent le mystère de notre collision,
Une collision charnelle,
Érotique combat dans l’arène virtuelle de mes nuits fauves et embrumées
Par l’ombre de ta silhouette qui plane sur mon corps comme une menace mortelle.
Une meurtrissure aux pouvoirs maléfiques enveloppe mon corps nu animé de lueurs érotiques,
Sensuelles déviances de ma peau en partance vers une constellation
Un voute céleste dont les milliers d’étoiles ressemblent à s’y méprendre aux frissons épidermiques
Qu’une seule pensée de toi à mon corps imprime,
Une fièvre torride de mon désir de toi,
Toi dont l’insouciance et l’absence de regard m’impose un peu plus chaque jour
L’image intemporelle
D’un corps à corps impossible
Une lutte sans combat
Un destin implacable
Qui me sépare de toi,
De ta bouche, de tes lèvres
Des fragrances de ton corps qui n’appartiennent qu’à moi,
Le temps de nos folies
Les récifs de la vie ensanglantent mon cœur
Mon corps est déchirure
Quand tu t’éloignes de moi, ma vie devient obscure
Mon corps une momie
Eternelle,
Mystérieuse, qui n’attend qu’un souffle de toi pour recouvrer la vie.
Elle a gardé pour toi,
Ce regard éclairé de désirs si troublants
Si Secret, caché, obscur,
Qu’il n’est seul accessible
Qu’à celui capable de le traduire.
Je t’offre ma jouissance
Celle qui, de ces quelques mots naquit,
Une couple pleine de désirs interdits,
Uniquement destinée
A toi,
Toi, celui qui saura la boire jusqu’à la lie
© 2009 Mysterieuse
Rédigé par mysterieuse le 29 décembre 2009 à 14:40 dans MES ETATS D'AME | Lien permanent | Commentaires (4)
Rédigé par mysterieuse le 24 décembre 2009 à 09:06 | Lien permanent | Commentaires (3)
La même grisaille accueillait le réveil de Lou au petit matin. Derrière les tentures mal fermées, elle apercevait un rideau de pluie, cette courtine humide l’avait glacée jusqu’aux os, elle s’était lovée contre la chaleur du corps de son amant. Elle aurait aimé que cet instant dure plus longtemps, mais l’alarme du portable de Benoit avait tinté, leur rappelant qu’il était l’heure de la retraite. Il était à peine sept heures du matin…
Elle avait tenté en vain de retenir Benoit sous la tiédeur des draps. Malgré l’ébauche, entre ses fesses cambrées, d’une érection difficilement dissimulable et des mains de Benoit enrobant ses seins, il n’avait pas traduit un désir irrésistible de lui faire l’amour. Déçue, mais pourtant tolérante elle s’était défaite de l’étreinte matinale, et avait filé vers la fenêtre et en avait écarté les tentures.
Quel printemps pourri, avait-elle murmuré, en songeant intérieurement que quelques heures plus tard elle pourrait à nouveau jouir de la douceur climatique de sa région résidentielle, mais dans la plus grande solitude.
Deux heures plus tard, après avoir subi les embouteillages habituels de la région parisienne, Benoit la déposait à la va vite sur le trottoir du kiss and Fly, lui donnait un baiser du bout des lèvres, lui murmurait à jeudi et démarrait sans plus se retourner.
A jeudi, mais pour qui se prenait-il, il était hors de question qu’elle devienne la femme de l’ombre, celle qu’on baise entre deux rendez-vous, deux avions, celle qui patiente aux terrasses de café, celle qui prend la tasse pour un rendez-vous manqué. Elle ne voulait pas être une simple histoire de cul, elle ne voulait pas …et pourtant les jeudis allaient s’enchainer dans des hôtels de banlieue, des relais routiers.
Jamais elle ne partageait avec lui des moments culturels, ni des files d’attente pour prendre un taxi, un avion, elle demeurait la femme d’à côté, celle qu’on aime retrouver sans jamais rien partager d’autre que des parties de jambes en l’air, celle avec qui on assume les fantasmes interdits avec l’officielle.
Elle était la courtisane des temps moderne, ce statut l’avait pourtant peu à peu conquise, voire dépassée.
Elle était programmée, ses billets d’avion planifiés, ses tenues vestimentaires de plus en plus audacieuses orchestrées de main de maître et expédiées pour satisfaire des scenarii dont la lubricité frisait parfois l’immoralité et parfois même la grossièreté.
A chacune de leur rencontre illicite, ils gravissaient un échelon supplémentaire sur l’échelle de la luxure, s’y vautraient en orgasmes récidivistes jusqu’à l’épuisement.
Jamais de heurts, jamais de blessure, une complicité charnelle sans tabous les avait mené tambour battant pendant près de deux ans, jusqu’a ce jeudi fatal dans une chambre luxueuse d’un grand hôtel parisien.
Ce revirement était apparu à Lou comme la fin d’une cavale, ou d’une course poursuite contre le temps, la monotonie d’une relation orchestrée par les habitudes et l’emprisonnement dans un train -train peu enrichissant. Quitte à tout perdre, autant le perdre en beauté dans une chambre argumentée d’une atmosphère peu ordinaire.
Elle connaissait la chambre chinoise parfaitement, non pour y avoir résidé, mais parce qu’à l’occasion d’une de ses nouvelles, elle s’était inspiré du décor pour écrire, décrire dans les moindres détails une scène torride de deux amants. Ses nuits sauvages avec Benoit avaient, au fur et à mesure de leur relation, donné une nouvelle note à ses écrits, une note plus épicée, plus trash. Elle qui vénérait l’érotisme dans tout ce qu’il a de plus subjectif, avait dérivé inconsciemment vers des descriptions plus détaillées des scènes érotiques qu’elle dépeignait.
Lors de sa première visite de la chambre orientale, gentiment autorisée par la propriétaire flattée de participer à l’écriture d’un roman, elle s’était glissée dans la peau de son héroïne. C’était bien avant de rencontrer Benoit, mais au fur et à mesure de leur relation, elle s’était promis qu’un jour, elle y conduirait son amant, sans songer un instant, que ce lieu particulier serait peut être le denier décor de leur ultime et violente lutte érotique.
Dans une ambiance tamisée, la chambre rouge, rouge de Chine les accueille, érotique à souhait, lit exotique à baldaquin, tentures chinoises, tapis douillet aux couleurs chamarrées, un véritable appel à la luxure dans un ancien bordel, un véritable retour à une vie antérieure, au temps des maisons du plaisir, au temps où la luxure même vénale rimait avec sophistication.
Maitresse des lieux pour une nuit, elle organise une visite pour cet amant à qui elle offre en même temps un effeuillage et son mystère.
Si diabolique dans sa prestance, dans sa démarche et son maintien, elle joue pourtant à la catin, s’inquiète des envies de Benoit tout en tarifiant comme une putain ses prestations les plus audacieuses.
Benoit ne s’attendait pas à cela, passé l’effet de surprise, il se prête au jeu, à une partie de jambes en l’air y préfère le spectacle d’un effeuillage consciencieux.
Dans ce qui ressemble à une invective, elle lui ordonne impoliment de s’installer bien sagement pour assister à son déshabillage à la hauteur du tarif des prestations de son choix, puis disparait un court instant en silence.
Sa gourgandine réapparait, Benoit s’en réjouit, encore sous l’effet de surprise de sa soudaine fuite, assiste comme un jeune puceau à ce spectacle improvisé de cette fille de joie de fortune.
Quelque chose a changé…ses lèvres plus rouges, ses cheveux déliés et cette noirceur sur ses paupières et sous sa ligne de cils inférieure. Harmonie parfaite de la tenue et du maquillage en accord absolu avec la couleur feu environnante.
Sous la toile de son pantalon, c’est déjà l’effervescence, son sexe tendu au diapason de la diablesse qui le tourmente. Point de musique, la volupté d’un corps de femme qui se balance, les mains solidement accrochées aux barres du lit, véritable décor de la scène érotique fascinante. Mouvante, émouvante, son regard de noir charbonné planté dans l’entrejambe de Benoit, elle lui ordonne sans murmurer un seul mot, de libérer de son carcan, cette raideur virile victime et otage de la situation.
Soumis à la lascivité et à la volupté de son hôtesse, il s’exécute, brandit comme un trophée son sexe, l’empoigne et y laisse courir lascivement mais méthodiquement ses doigts refermés en fourreau.
L’instant est intense. L’harmonie de leurs caresses respectives qu’ils temporisent, conduisant leur plaisir dans une ascension lente et progressive laisse profiler l’imminence d’un orgasme sans autre effleurement que leurs pensées réciproques de l’un pour l’autre, quand trois coups timidement frappés à la porte les arrache inopinément au délice de leur complicité.
Dans le regard de Benoit, affolement, dans le reflet des yeux de Lou une étrange lueur, mais de surprise point, pas plus que d’amertume.
« As-tu commandé quelque chose, interroge Benoit
-Oui effectivement »
Benoit, dans l’urgence, sa virilité soudain défaillante à cause de l’intrusion, remballe son engin, alors que Lou, calmement, presque trop, murmure « Entrez » sans se soucier de sa quasi- nudité.
Dans l’embrasure de la porte, une femme aux formes très séduisantes, le visage à moitié dissimulé derrière un loup de dentelle noire, fait son entrée. Sans même se soucier un seul instant de la présence de Benoit, elle se dirige, le pas feutré malgré les hauts talons aiguilles sur les quels elle est juché, vers Lou dont le visage s’illumine d’une lueur que Benoit n’est pas prête d’oublier.
« Bonsoir, balbutie-t-il. Lou ? »
Lou ne répons pas, ne peut répondre, la belle plante a pris possession de sa bouche.
Le soutien gorge de Lou s’envole, suivi de près par les dentelles de sa petite culotte sous le regard médusé mais comblé de Benoit.
Voilà que Lou est attachée, un poignet, puis l’autre aux barres du lit, face à benoit, son sexe ouvert en corolle, ses jambes savamment dirigées par les mains entremetteuses de l’inconnue.
Puis ses doigts claquent sur le cul de Lou, la fait frémir, la fait cambrer à se rompre les reins. Lorsque Lou relâche sa posture inconfortable, sur la rondeur de son fondement, les fessées se font plus cinglantes et la douleur plus lancinante. Lou ne dit rien, elle consent, pire il semble à Benoit qu’elle abandonne sa posture pour à nouveau se faire corriger. Son sexe brille, il est sondé par l’entremise des doigts curieux et féminins qui viennent s’y glisser, en estimer la gourmandise et la teneur en cyprine.
Benoit assiste à une préparation en règle, le scenario est imparable, il bande comme un taureau.
Mais qu’attends-tu lui crie la nouvelle maitresse de cérémonie, elle est fin prête à être mangée, rejoins-nous »
Comment refuser une telle invitation, si autoritaire soit-elle.
A l’approche de Benoit, la femme au loup, se défait du manteau cintré qui la gêne dévoilant sa nudité sans aucune pudeur, puis se faufile derrière Lou, s’empare de ses seins, couvre son cou de baisers morsure auxquels Lou ne résiste pas bien longtemps.
Elle imprime à nouveau l’ordre à Benoit de dévorer sa proie facile. A peine a-t-il posé ses lèvres sur le sexe béant de Lou, qu’elle dégouline de son nectar, criant suppliant de continuer.
Sur le bouton de son amante il suce des doigts si agiles qu’ils font du sexe de Lou, une véritable source résurgente, jusqu’à ce que sa diablesse de maitresse, se tendre, se cambre, perde le contrôle de son corps, une bouche goulue dans ses secrets, un preste doigt sur son bouton, un plus coquin bien enfermée au sein de sa brune étoile. Bras et jambes tendues, crucifié sur un lit asiatique de nacre incrusté, Lou, dans l’impossibilité de repousser ses prédateurs se laisse emporter par un orgasme si puissant, qu’elle en perd connaissance un instant.
C’est allongée sur le lit, frissonnante, qu’elle recouvre ses esprits, un homme nu, une femme nu de chaque côté qui l’entreprennent sans vergogne. Elles s’abandonnent sous les caresses, laissent courir sous ses paupières de folles images plus perverses, se sent sondée, pénétrée, perforée par tous ses orifices, ressent les bruits qui l’entourent, comme des morsures, des blessures, chuintement, baiser obscène, aspiration, la scène ne lui appartient plus, elle est la proie, elle est l’agneau et plus la louve, elle s’y complait, se vautre dans le festin de ses complices.
Son plaisir la torture tant il lui est inavouable de ressentir cette sensation étrange de savourer tout son plaisir dans sa position de captive.
Prise à son propre piège de la surprise qu’elle voulait offrir à Benoit en guise de réponse, dans la continuité, elle jouit de l’appétence de ses deux amants qui ne l’épargnent guère des caresses les plus torrides et plus perverses.
L’amante inconnue la presse d’abdiquer, l’amant conquis l’abjure de continuer jusqu’à l’ivresse, jusqu’au mélange sans conditions des trois corps pervertis de corruption charnelle.
Comme tous les jeudis, elle met soudain un terme à la perversion de la situation, échappe à l’étreinte de ses délicieux bourreaux , les abandonne laissant libre cours à leur enlacement érotique.
Urgence de l’instant, elle se rhabille dans le silence de la salle de bain verte et noire, griffonne un mot sur un mouchoir en papier, avant de le rouler, le jeter et d’écrire rouge sang sur le miroir, à l’aide de son bâton de gloss une seule phrase , quelques mots. Elle entrouvre la porte, savoure un instant les gémissements en complainte de son amie et complice qui se paye de ses services en la personne de Benoit, jette un dernier regard et claque la porte.
De son passage dans la chambre chinoise ne reste qu’une phrase
« A jeudi, je t’aime »
Elle y garde sa liberté, tout en renonçant à s’infliger une rupture qu’elle n’est pas prête à assumer. En fin le suppose-t-elle !
FIN
© 2009 Mysterieuse
Rédigé par mysterieuse le 23 décembre 2009 à 18:53 dans COMME UN JEUDI ( NOUVELLE ) | Lien permanent | Commentaires (4)
Ue petite pause ludique en cette période de fêtes
7 Vérités à mon sujet, bien me voilà épinglée par PSGANAREL .
Drôle d’exercice que vous me proposez cher valet, je ne m’appelle pas Mystérieuse par hasard.
Vérité 1 :
Je suis une passionnée, je vais jusqu’au bout de tout ce que j’entreprends, ne baisse jamais les bras .Ce n’est pas par hasard que je commence par cette vérité, certaines des autres en découlent.
Vérité 2 :
La cuisine n’a aucun secret pour moi, je crée pour les papilles des associations de saveurs, un véritable laboratoire que ma cuisine. Attention aux quelques recettes aphrodisiaques de ma spécialité.
Vérité 3 :
Outre mon amour des mots, je suis une femme sportive et voue un véritable culte au tennis .En résulte un tennis-elbow en ce moment.Excessive...
Vérité 4 :
Humaniste, je suis d’une infinie tolérance et pourtant paradoxalement je n’aime pas la médiocrité …et j’exècre les imbéciles.
Vérité 5 :
D’un tempérament optimiste, j’ai une nette tendance à croire que rien n’est impossible, et ma bonne humeur quasi permanente fait que certains me détestent ou me traitent de je m’enfoutiste ou d'utopiste.
Vérité 6 :
J’aime les grands espaces vierges de toute pollution, mais aussi, c’est bien étrange, les grandes métropoles , Paris ou New York…peut être par goût de la solitude.
Vérité 7 :
Je suis entière et généreuse, latine mais pas coléreuse. Ma naïveté me porte parfois préjudice, mais il est bien trop tard pour changer…
Difficile de se dévoiler en 7 vérités
J’espère ne pas vous décevoir…
Mais qui donc pourrais-je tagguer à mon tour. Peut être WAID ou bien encore L
Rédigé par mysterieuse le 21 décembre 2009 à 23:17 dans MES ETATS D'AME | Lien permanent | Commentaires (6)
Comme je vous l'avais annoncé hier, un diversification dans mes catégories...
Aujourd'hui la première partie d'une nouvelle écrite à quatre mains, un mélange masculin-féminin, ou inversement, une sorte de cadavre exquis...
Vous n'aurez la suite que dans un petit mois , mais en attendant je vous laisse découvrir le début de l'histoire.En espérant que ce petit exercice littéraire auquel je me livre avec plaisir et beaucoup d'amusement avec mon co -auteur vous séduira.
Mai 2005, par une belle après midi de printemps.
Les marronniers arboraient leurs parures florales printanières en des touches colorées rouges et roses, les parcs de la capitale regorgeaient déjà de parterres odorants et éclatants.
Après m’être longuement promenée sur les berges du quai Bourbon, recherchant la douceur des premiers rayons de soleil sur l’encore pâleur de mon visage, blafard reflet d’un hiver trop long et trop pluvieux, je rejoignais la rue de grenelle.
Fascinée par la peinture autrichienne, et particulièrement Gustav Klimt, j’étais toujours à la recherche d’une exposition consacrée au peintre. Cette soudaine passion était intervenue après que j’ai reçu en cadeau un merveilleux bouquin d’art : « L’apocalypse Joyeuse » édité à l’occasion de l’exposition « Vienne 1880-1938 » que le Centre Pompidou avait accueillie en 1986.
Le musée Maillol exposait en ce printemps cent vingt dessins érotiques de l’artiste. La conjugaison de l’art et de l’érotisme avait donc attiré mes pas vers cette exposition temporaire. La nudité artistique m’ayant toujours envoûtée, je m’étais moi-même essayée artistiquement dans cette catégorie, couchant sur le papier, au fusain, des courbes féminines, nues ou semi nues, souvent empreintes de désir, voluptueuses et caressantes. Cela m’avait amusé à une certaine période de ma vie, mais par manque de place et de temps, j’avais abandonné progressivement mes esquisses pour les oublier définitivement au fond d’un vieux carton à dessin.
Il était aux alentours de seize heures lorsque je pénétrais dans les locaux très peu fréquentés en cette aussi délicieuse journée. Une aubaine avait- je songé, je n’aime pas les musées ou autres galeries bondées de visiteurs plus ou moins disciplinés, j’allais pouvoir prendre le temps de la découverte dans les moindres détails.
J’entamais la visite avec la foi d’une véritable esthète, ou comme une experte en dessins érotiques. Je m’attardai un instant devant le « Nu recroquevillé », l’une des plus célèbres esquisses de l’artiste, puis poursuivant mon parcours initiatique, je m’extasiai sur un dessin en particulier. Il datait de 1906 et représentait, avec beaucoup de réalisme, une femme à demi-nue, la jambe droite relevée, en train de se caresser, ou peut être déjà en pleine jouissance solitaire, le reflet d’une femme dans sa totale disponibilité sexuelle.
C’est alors que je fus interpellée par la voix d’un homme aux résonances gutturales, mais auxquelles je n’aurais pu attribuer un pays scandinave en particulier.
Je me retournai, et étrangement guidée par le son de sa voix, je posai mon regard uniquement sur la partie inférieure de son visage, et plus particulièrement sa bouche, une bouche attirante, à embrasser dans cette atmosphère érotique dominée par la sensualité et la volupté des « Papiers érotiques » de Klimt.
Tout aussi étrangement, ça n'était pas à moi que l'homme s'adressait. Pourquoi l'aurait-il fait d'ailleurs ? Je n'avais aucune connaissance dans ce quartier, et je n'attendais personne. Pourtant, c'était bien moi qu'il fixait et non cette demi-blonde, trop jeune pour être sa fille et pas assez vieille pour être sa femme, à qui devait s'adresser ce qui ressemblait à une invective.
Alors que l'autre femme s'avançait vers lui, je vis son regard quitter mon visage pour glisser, lentement, trop lentement, le long de ma silhouette. Avait-il admiré avec autant de soin, de plaisir peut-être, les esquisses exposées autour de lui ? La question me traversa l'esprit, sans que j'en comprenne la raison. Une chose était sûre pourtant : l'intensité de ce regard insuffla en moi le sentiment flatteur et troublant que de l'exposition il découvrait le meilleur.
J'aurais dû me retourner, signifier ma gêne, ou mon dédain, quelque chose enfin, mais je restai là, figée telle ces esquisses sous verre, flattée même de pouvoir, dans le regard profond et vrai de cet homme, être comparée à l'une d'elle. Et l'envie folle me prit — interdite aussitôt tant elle était ridicule — de suggérer moi aussi la posture lascive d'un de ces croquis qui m'avaient envoûtés.
Je restai malgré moi sous l'emprise magnétique de ce regard, un regard exempt de toute once de vulgarité, qui me faisait découvrir à mon insu, comme par enchantement, dans un temps arrêté, la sensation troublante, grisante, que pouvait ressentir le modèle nu devant l'artiste. Il était l'artiste et je désirais de tout mon corps devenir le modèle de son œuvre.
Il mit fin à cette hypnose insupportable et délicieuse en s'approchant de moi, en me tendant sa carte, que j'acceptais du bout des doigts, sans comprendre un seul des mots qu'il prononça dans un français pourtant sonore. Je balbutiai même quelque idiotie que je regrettai aussitôt, mais il avait déjà quitté la galerie, et le temps reprenait brutalement son cour
Je ne regardai pas la carte qu’il venait de me donner, la glissai dans la poche de ma veste, et poursuivrai la visite.
Mais le regard avec lequel il avait enveloppé ma silhouette m’avait détournée du profond intérêt que je portais aux esquisses de Klimt. Au fur et à mesure de mon évolution dans cet espace feutré qui est celui d’un musée ou d’une galerie, je juxtaposai sur chacun des modèles exposées, ma propre image, dans la pire des positions érotiques. Ma visite avait soudain pris une nouvelle résonance, des notes voluptueuses s’accrochaient à chacune de mes pensées tentant d’analyser la vision de l’artiste. Il s’était soudain concrétisé par le biais d’un inconnu qui m’avait mis le temps d’un instant la fièvre au ventre, qui avait éveillé en moi de bien troublants émois.
Je plongeai ma main dans la poche, tentée de découvrir le prénom du trublion qui avait empourpré mes joues par le biais de ses pensées que j’imaginais malsaines ou pour le moins empreintes d’une certaine gourmandise dont je ne vérifierai peut être jamais la teneur. Mais ma main restait aussi figée que les modèles par l’artiste croqués. Je ne savais si je devais attribuer cette soudaine inertie au refus de succomber à la tentation de l’appeler illico presto, ou bien à une soudaine émotion dont je n’avais pas ressenti les frissons depuis fort longtemps et qui me paralysait.
Un vent de panique m’avait envahie, j’avais décidé de laisser la carte dormir au fond de ma poche ...et avait poursuivi mon périple artistique.
Lorsque je quittais la galerie, le jour était en train de s’enrober de la magie du crépuscule, cette luminosité particulière qui fait qu’à tout moment, il vous semble qu’il peut vous arriver un événement exceptionnel qui changerait le cours de votre vie.
Des passants anonymes, certainement heureux de rentrer chez eux retrouver leur compagne ou le nid douillet de leur intérieur, après une lourde journée de labeur, pressaient leurs pas sur les trottoirs. Aucune attention, seul un empressement se dégageait de chacun des inconnus que je croisais. A la recherche d’un réconfort dans la solitude de ma vie, j’attendais inconsciemment un signe si minime et anodin soit-il, un sourire, un banal bonsoir, mais c’est bel et bien dans l’ignorance générale que je gagnais le premier bar qui croisait ma route.
L’air était doux, je laissais traîner mes pas, attentive au moindre bruit ou odeur qui titillait mes sens en alerte.
Enfin attablée dans un petit bar exigu et bruyant, je commandais un café puis appelais mon ami Christine, impatiente de lui raconter la rencontre que je venais de faire.
Il m’était impossible de ne pas partager le trouble provoqué par le simple regard appuyé d’un inconnu dont je gardais encore en image la bouche, cette bouche qui m’avait murmuré quelques mots sans que j’en aie compris la signification certainement banale.
C'est alors qu'elle riait à l'autre bout du fil — bien que ces fils aient disparu depuis longtemps… —, me demandant ce que j'attendais pour l'appeler tout de suite, ce devait être un artiste, un génie peut-être ! que l'improbable se produisit. Dans un film, dans un roman, on aurait crié à l'invraisemblance, à la ficelle mal nouée : il entrait dans le bar, seul, vêtu d'une autre veste qui me laissa penser qu'il habitait le quartier. C'était lui, à nouveau, lui dont je me résolvais déjà à ne conserver le souvenir que dans un coin reclus de ma petite étagère intérieure, celle pliant sous le récit de mes fantasmes intimes.
Il était là, à la porte, et je sentis la violence de mon cœur sous mes seins, brutalement agité. Je n'en croyais pas mes yeux et, par un réflexe idiot, je me retournai dos à lui. « Allô ?… Tu es là ?… ». Je murmurai un « oui, je dois te laisser » à Christine et raccrochai aussitôt. Comment savais-je avec tant d'intuition qu'il était là pour moi ?
J'avais à peine rangé le portable dans mon sac qu'une main se posa sans lourdeur sur mon épaule. En levant les yeux, je le vis dans le miroir, juste derrière moi, attendant que je me retourne, comme une peinture figée dans les couleurs baroques de ce bar à l'ancienne, une scène de la vie quotidienne, mais riche de promesses et évocatrice : un homme dans le dos d'une femme, la main posée sur son épaule, attendant peut-être qu'elle ne se lève pour partir avec lui.
Il me sourit. Je me retournai en prenant une profonde et discrète respiration. Non, je n'étais plus la petite fille qui glissait une chaise sous la poignée de la porte pour empêcher mes frères et leurs copains de pénétrer dans la salle de bain pendant que je me douchais. Non, je n'étais plus la frêle étudiante rougissante qui se levait entre les tables pour réciter son cours, pétrifiée par les regards qu'elle sentait couvrir comme une robe d'épines sa silhouette à la sensualité naissante.
Non, j'étais une femme à présent, accomplie, et qui ne se troublait plus de ses armes, qui avait appris à les dompter, à les manier même savamment lorsque le désir m'inspirait. Aussi décidai-je de relever lentement les yeux vers lui, pas trop vite, comme un dompteur qui donne à ses tigres, par ses coups de fouet, la cadence du numéro.
A suivre…
Rédigé par mysterieuse le 20 décembre 2009 à 17:04 dans Nouvelle à quatre mains: "Papiers érotiques" | Lien permanent | Commentaires (6)
Un blog est fait pour évoluer...Mon boudoir entrouve ses portes...
J"accueille ici aujourd'hui une de mes lectrices (ou lecteurs) , l'anonymat a ses mystères que je vénère.
Elle me fit parvenir une nouvelle que je vous offrirai ici une fois par semaine en épisodes...à sa demande, j'en suis flattée...
Donc voici le premier volet de La Louve, c'est ainsi que je l'ai intitulé, une nouvelle érotique écrite des mains de MamZelle...
Plus tard , une écriture à quatre mains ...
"Sylvana et Benoit"
Un de mes lecteurs et moi même au clavier vous aimez le mystère, le mystère me conduit...
"Simon, je te jure que tu vas regretter d'avoir refusé le dernier contrat lorsque je t'aurai raconté ce qui m'est arrivé pendant mon séjour dans le nord." lance-t-il à son ami de toujours.
-La même chose pour moi" dit Jay au barman.
Simon le regarde avec un sourcil en l'air en tentant d'avaler son whisky sans s'étouffer. Il connait trop bien Jay pour savoir que ce dernier est sérieux. Quelle est donc cette espèce rare qu'il a dû croiser sur le chantier pour allumer autant son vieux pote? Une louve? Une lionne? Une tigresse serait pire! Simon sent déjà l'envie le titiller.
Le barman lui apporte son verre. Jay l'avale d'une traite et ressent cette chaleur que l'alcool dégage à l'intérieur. Il esquive un sourire moqueur à Simon qui est est impatient d'entendre son ami lui raconter sa chasse.
"Allez! Cesse ton petit jeu!" lui lance-t-il.
-Que t'est-il donc arrivé que je pourrais tant regretter?"
-T'as pas lu les journaux ou quoi?" demande Jay d'un air moqueur.
-Arrête avec tes conneries. Je lis les journaux, tu le sais bien! Mais je n'ai rien vu à propos du chantier sauf cet article sur le groupe Vert qui mentionnait que ses représentants allaient être de retour là-bas pour s'assurer que tout se déroulait selon les normes." rétorque Simon.
Jay sourit et ajoute :
"Dans deux semaines mon vieux! Ils reviennent dans deux semaines!"
Perplexe, Simon ne comprend pas pourquoi son ami est si excité à l'idée que ces environnementalistes se pointent à nouveau sur le chantier surtout que leur but avoué était de le fermer ou du moins d'y mettre des bâtons dans les roues.
Il y avait déjà trois semaines que nous étions sur ce chantier plutôt controversé quand on a vu arriver une camionnette à l'effigie d'un de ces groupes environnementalistes." reprend Jay.
Furieux, je marchais en direction du véhicule lorsque le conducteur en est sorti. Il s'est avancé vers moi. J'étais sous choc lorsque j'ai réalisé que cet environnementaliste n'était pas du tout ce que je m'attendais de rencontrer. Sous ses vêtements techniques, je pouvais distinguer quelques courbes bien sinueuses.
"Jayson White? Vous êtes Jayson White?" dit une voix autoritaire qui dissimulait mal sa douceur.
-Et vous êtes?" lui ai-je demandé.
-Je suis Laura McArthur du groupe Vert. Vous devez savoir pourquoi je suis ici non?"
Je savais trop bien pourquoi elle était là. Depuis le début de ce projet nous avions été aux prises avec des manifestations, des boycotts et je ne sais trop quoi encore pour nous empêcher de le mettre en œuvre. Ils avaient bien fini par nous laisser tranquille mais voilà que ça recommence.
"Je voudrais faire le tour du chantier." demande Laura. Comme vous le savez, reprend-elle, nous craignons que vos tracés prévus pour la route ne viennent déranger des écosystèmes importants de cette région et j'aimerais pouvoir en discuter avec vous."
En discuter? Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire? Depuis quand des groupes environnementalistes viennent pour "discuter"?! Avaient-ils décidés de changer leur tactique? Toujours est-il que je fais monter Mam'zelle McArthur dans le 4X4 de la compagnie pour une petite visite guidée.
Elle prend place du côté passager. Après un long moment, la chaufferette fini enfin par dégager une chaleur convenable. Elle retire d'abord ses gants qui couvraient ses mains délicates puis ôte sa toque et laisse voir ses cheveux noirs jais. Je ne sais pas si c'est la solitude qui commence à me peser ou bien elle n'a pas du tout l'allure de ce que j'imaginais d'une environnementaliste mais lorsqu'elle me regarde de ses yeux verts, je me sens fondre comme les flocons qui heurtent le pare-brise.
"C'est là que je veux aller, me dit-elle sur son ton autoritaire en pointant son doigt sur la carte qu'elle avait posé sur ses genoux.
-Cet endroit se trouve à plus de 20 km d'ici et dans les conditions actuelles, ça nous prendra plus d'une heure pour s'y rendre." que je lui réponds.
-Soit! Vous avez de la musique, vous avez une véhicule fiable et vous me semblez être d'assez bonne compagnie alors la balade devrait être agréable." lance-t-elle.
Agréable? Hum! Mon esprit tordu défaille déjà. Il n'y a rien d'agréable sur un chantier qui mérite ce qualificatif sauf, bien entendu, l'arrivée surprise d'une femme et comme celle-là, elles se font rares.
J'étais en train de me laisser aller à mes fantasmes lorsqu'elle m'interrompt :
"J'imagine qu'être coupé de ses proches pendant de longues périodes doit être assez difficile. Non?"
-Évidemment, mais il faut ce qu'il faut, que je rétorque d'un air grave et presque piteux.
Puis elle ajoute :
"D'autant plus que ça doit être pénible de ne pas jouir du même confort douillet qu'à la maison, d'avoir à refaire des habitudes, de vivre dans ces températures austères. J'imagine que, même lorsque vous faites ce choix, même si vous êtes conscient des sacrifices, ça doit tout de même être lourd. Non?"
Que veut-elle? Pensais-je. Mon air piteux aurait-il fait son effet? Histoire d'attendrir la mam'zelle, j'acquiesce d'un hochement de tête en ajoutant :
"Ce qui est le plus difficile c'est la solitude qui pèse chaque soir le moment venu d'aller dans nos chambrettes de contre-plaqué. C'est à ce moment qu'on se rend compte qu'en plus d'être seul, on est loin d'avoir le confort et la chaleur de nos chez-soi."
Aie! J'ai chaud juste à penser à cette panthère assise à côté de moi dont la chaleur me ferait bien oublier la froidure du camp. Je me sens chasseur tout à coup et j'entends bien apprivoiser ma proie.
Nous arrivons au bout de la route asphaltée. Nous nous apprêtons à emprunter ce qui pouvait être appelé un sentier qu'elle s'exclame :
"Arrêtez ici et sortons marcher. L'endroit me semble parfait."
Intrigué, je stoppe le 4X4 et la suis à l'extérieur. Devant moi, elle ouvre lentement le sentier. Déjà, je l'imagine avec un peu moins de vêtements adossée à un arbre à hurler comme une louve. Elle se retourne et me sourit comme si elle avait lu mes pensées obscènes. Quelques pas encore, qu'elle s'agenouille devant moi en fouinant le sol. Ma tête tourne. J'essais de garder mes idées claires mais cette femme m'a donné le tournis juste en retirant sa toque plus tôt. Que pouvais-je faire maintenant qu'elle est agenouillée devant moi!
MamZelle
Rédigé par mysterieuse le 19 décembre 2009 à 13:40 dans Nouvelles érotiques d'un ailleurs | Lien permanent | Commentaires (4)
Le temps n’était plus aux négociations. Lorsque Lou réalisait qu’elle venait de gifler celui avec qui elle avait un rendez-vous galant, entre confusion et humiliation, elle bousculait Benoit avec effronterie et s’échappait ,son baise en ville en main, empreinte d’une fureur violente.
Médusés par la séquence embarrassante, mais attentifs à l’épilogue de la scène singulière qui venait de se dérouler sous leurs yeux, les consommateurs avaient instauré inconsciemment une minute de silence.
Sourire jaune au bord des lèvres, Benoit, un instant déstabilisé par le caractère pour le moins trempée de cette femme si particulière, s’était adressé à l’assistance masculine.
« Les femmes sont imprévisibles, mais celle-ci … »
Il avait jeté de la monnaie sur la table, avait salué les spectateurs de la comédie dont il était l’acteur malgré lui.
Pas de précipitation dans ses gestes, une manière très personnelle de minimiser le pitoyable de la situation, mais pour autant, n’ayant en tête qu’une seule obsession, tenter d’amadouer sa mégère, il avait rapidement quitté l’endroit.
A l’extérieur, aucune âme qui vive…Il scrutait les environs. Les quelques minutes qui avaient géré sa réflexion étaient quelques minutes de trop. Lou s’était volatilisé. Un instant de panique l’avait envahi, un sentiment de culpabilité l’avait effleuré, il avait rejoint son véhicule savamment camouflé quelques rues plus loin.
Tentant à plusieurs reprises de la joindre sur son portable, il s’était cassé le nez sur la messagerie.
Une cigarette avait étayé son désarroi. Cette soirée qu’il avait prévue surprenante, en une fraction de seconde avait viré au cauchemar.
Il avait fini par démarrer, avait arpenté les rues avoisinantes à la recherche de la silhouette de son amante, s’était perdu dans des rues désertes et mal éclairées.
Il avait fait rapidement le ménage dans ses idées, dans l’urgence, s’était remémoré des phrases aussi philosophiques que stupides.
Nul n’est maître de son destin, il allait abdiquer, quand les faisceaux lumineux de son véhicule, avaient auréolé la blafarde silhouette d’une femme accablée par l’humiliation d’un amant insultant.
Il l'avait doublée, puis avait ralenti.
Elle trainait sur un trottoir, accablée, outrageusement grimée d’un rimmel dilué par des larmes rageuses, belle, belle à en crever dans la sensibilité de sa féminité.
Voilà une facette de diablesse qu’il n’avait pas envisagée, celle d’une femme troublante de beauté dans sa blessure. Fasciné par cette apparition, il avait ralenti l’allure de son véhicule, l’avait suivie de loin, plein phare, se faisant traiter de connard par un véhicule égaré dans les rues de cette banlieue désertée à cette heure, pourtant pas tardive.
Il roulait, toutes vitres baissées. Le temps avait suspendu ses averses, mais l’asphalte brillait toujours des irisations distillées par l’humidité encore ambiante, mélange magique de pollution et de blafardes lumières citadines. Il s’était délecté du cliquetis de ses talons aiguilles pressés sur le béton des trottoirs, délateurs de ses craintes de se faire aborder comme une vulgaire pute arpentant le macadam.
Elle, sa rage passée, consciente que son amant l’avait enfin retrouvée, s’était positionnée en proie facile, se demandant à quel moment il allait intervenir pour la ramener à la raison, la consoler, s’excuser de son comportement. Les désirs de Lou étaient ailleurs…Au plus profond de son âme, emportée par ses fantasmes les plus inavouables, elle espérait qu’à tout moment, il l’aborde comme une fille des rues.
Lui l’envisageait comme une femme larguée par un salop, un amant immonde capable d’abandonner dans une banlieue sordide une femme de classe dévouée corps et âme à ses désirs les plus glauques ou comme une putain battant le pavé.
Une telle complicité les unissait sans qu’ils ne le soupçonnent, ni l’un ni l’autre, ces deux là étaient complémentaires dans leur lubricité.
Licencieusement, elle l’entrainait dans sa course empressée, de ruelle en ruelles, jusqu’aux abords d’une impasse miraculeusement jetée sur son chemin.
Acculée contre un mur tagué, le regard éclairé par une sensualité dévorante, cernée par une odeur acre, mélange indescriptible d’humidité et de relents organiques, Lou avait entamé un lent effeuillage.
Déceinturant, lascive et trop, beaucoup trop impudique, elle avait dévoilé à benoit la tenue qu’il lui avait ordonnée.
A la douleur, elle aurait pu préférer la fuite…Mais l’évasion n’étanche pas les souffrances. Pas de larmes factices, juste des perles de plaisir, des ombres sous ses paupières, des bleus dans ses artères, du désir dans ses veines.
A la retraite d’un combat perdu d’avance, elle y préférait s’offrir à la merci d’un lampadaire, une partie de jambes en l’air dans une sinistre ruelle plutôt que de faire l’amour à l’horizontale au fin fond d’un vieil hôtel lugubre, jouir sur un capot, le cul cambré, les pieds campés sur le pavé. Une histoire d’étincelle, juste une histoire d’étincelle.
Benoit quittait promptement le véhicule, garé à la vite dans la venelle, plein phare, Sun light sur sa catin, la plaquait sur le capot, arrachait ses dentelles de bourgeoise par le désir malmenée. Dans un ultime désir violent de la posséder, il extirpait son sexe si bandé qu’il en était douloureux, et sans même un baiser ou une quelconque tendresse, la pénétrait au plus profond de son ventre, en une seule fois, comme un criminel, lui arrachant un cri de rage et de plaisir prolongé du sien tant sa jouissance fut foudroyante dans ces chairs écumantes.
Une suprême morsure à la base du cou de Lou concluait leur orgasme aussi fugace que violent.
Des ondes successives avaient alors envahi le corps de Lou, dont le regard s’était évanoui en même temps que son corps de poupée de chiffon s’était effondré sur la carrosserie encore tiède de la limousine témoin de leur folie concupiscente.
Remise de ses émotions, elle se relevait lentement, se retournait, le sourire aux lèvres, le regard lancinant.
« C’est malin, tu as niqué ma lingerie », lui avait-elle lancé dans un éclat de rire , en poursuivant, Bon si on allait baiser maintenant »
Quelques instants plus tard, ils pénétraient dans l’hôtel déserté de ses piliers de bar.
Benoit s’avançait…
« Nous avons une chambre réservée au nom de Lou Simon
-Oui la 102 !
-Salop ! S’insurgeait Lou avant d’asphyxier Benoit d’un baiser profond. Oublie la pute que tu viens de baiser.
Oh, celle là, je crois que je ne pourrais jamais l’oublier »
Le propriétaire leur tendait la clé, médusé, en songeant que couple était à ranger dans les particuliers.
Leur combat érotique allait durer toute la nuit recto verso dans les arènes d’un hôtel de banlieue.
L’hôtel qui les accueille n’est pas prétentieux, si ce n’est l’escalier qui mène aux étages.
Une main de Benoit, entre les cuisses de Lou qui s’échappe devant ne laisse présager que des retrouvailles teintées d’une profonde addiction charnelle.
La patronne, des lieux, et quand bien même elle ne veut pas entendre parler de libertinage dans son établissement, ne s’y trompe pas un instant. Ces deux là songe-t-elle, le regard laconique au bord des yeux …et pourtant pas besoin d’être plus de deux pour atteindre le néant consécutif à la jouissance suprême.
Rédigé par mysterieuse le 18 décembre 2009 à 18:07 dans COMME UN JEUDI ( NOUVELLE ) | Lien permanent | Commentaires (0)
Puisqu’il me faut rêver, rêver pour t’imaginer,
Silhouette picturale sur mon corps nu penchée
Les yeux fermés, le cœur étreint d’une douleur sucré,
Frissons tactiles à volonté,
Je me réfugie dans tes bras,
Me vautre dans tes draps de ton musc imprégnés.
Ces effluves divins ont le même effet sur moi
Que tes mains, si timides et si tièdes,
Qui s’égarent sur mes reins
Quand ma poitrine s’anime d’une respiration moins paisible,
Que grandit le désir sous mes seins enfiévrés par ta proximité.
T’aimer est ma façon d’errer dans un monde imaginaire,
Ce seul endroit où je peux mettre mon cœur à nu, mon corps à terre.
Il ressemble à s’y méprendre au royaume de l’oubli, juste peuplé de dieux interdits.
Je vis cachée dans le silence,
Ta voix, tes plaintes m’ont quittée, sans crier garde, sans préavis.
Mais ton odeur, ce poison maudit, par tous mes pores s’est infiltré
Jusqu’en mon âme malmenée par la perversité de tes envies.
Je m’en enivre,
M’en intoxique,
M’y abandonne,
Les draps froissés en bandoulière,
La tête enfouie dans les méandres plissés de l’oreiller.
La lumière du jour diffuse sur mon corps des ombres maléfiques,
Elles planent sur ma peau nue,
S’immiscent dans les secrets féminisés de mon sanctuaire,
Éclaboussent ma chair de frissons étoilés,
Nourrissent mes entrailles d’une liqueur érotique qui s’échappe de mon sexe,
Goutte à goutte, distillé, nectar de mon effronterie.
Des voix murmurent ma jouissance,
Des plaintes suggèrent mes désirs,
Cris étouffés par des je t’aime
Mon cerveau me les renvoie en rengaine
Quand le plaisir par trop violent
M’arrache à la folie de mon attachement à toi.
Je vois ta belle gueule d’amour sur mes lèvres penchée,
Réclame ta tige d’or au bord de mon ravin,
La douceur de tes mains sur ma lune affolée par tant de volupté.
Puisque notre lit est mon tombeau
Puisque tes draps sont mon linceul
Viens donc m’aimer à en crever
Pour que mon enfer ait pour toujours
Le goût du paradis.
© 2009 Mysterieuse
Rédigé par mysterieuse le 17 décembre 2009 à 12:02 dans Erotisme poétique, INSTANTS DE "NOUS", MES ETATS D'AME | Lien permanent | Commentaires (2)
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