AIGUILLES-BAS SANS DESSOUS

ALEX VARENNE A LA GALERIE LIBERTINE ...BRUXELLES

 

 

 

 

LA GALERIE LIBERTINE

Au mois de juin, je consacrais une partie d’un de mes articles  article à la Galerie Libertine, rue ernest Allard à Bruxelles.

 

Depuis vendredi dernier et ce jusqu’au 20 décembre prochain  LA GALERIE LIBERTINE consacre une exposition d’un genre un peu particulier à Alex Varenne,exposition que je ne saurais  que trop vous conseiller d'aller visiter si vous êtes bruxellois ,où si vous avez la chance de vous trouver au bon endroit au bon moment

 

ALEX VARENNE

 

 

   Alex Varenne, Couleurs primaires, 93 cm x 73 cm

 

 

 

Alexandre Varenne, enseignant en dessin est arrivé dans la bande dessinée en acceptant d'illustrer un scénario rédigé par son frère Daniel. Intitulé Chronique de la Oil Mar, l'album est empreint d'un style pop, qui est accepté pour l'édition, qui n'aura finalement pas lieu. Quelques années plus tard, le dessinateur publie quelques pages d'une série de son cru : Ardeur dans Charlie Mensuel. On découvre alors une style très contrasté, marqué par les ombres et lumières inspiré du cinéma allemand de l'entre deux guerres. Par la suite, Alexandre Varenne - dessinateur et peintre de l'érotisme - publie une série de portfolios où les modèles commencent peu à peu à se dévêtir. La plupart de ces dessins ont d'ailleurs été présentés à l'occasion de l'exposition Crayonnés qui se déroulait à Amiens en 2002. Mais c'est avec l'Echo des Savanes qu'Alex Varenne va réellement entrer dans l'érotisme pour ne plus en sortir. Il mène alors deux travaux en parallèle. Il continue d'illustrer les récits de son frère tout en donnant naissance à de nouvelles héroïnes avides de sexe. Les premières seront Ida Mauz en 1983, et Erma Jaguar en 1988. En 1989, il sort son album Larmes du sexe.

 

 

 

"Si l'érotisme est l'art de l'amour, la pornographie en est la réalité. Les larmes du sexe sont aussi nobles que celles des yeux."

 

 ALEX VARENNE

   

 

 

 

 Alexandre Varenne réalisera toute une série d'histoires friponnes qu'il livrera régulièrement à Playboy et Penthouse comics.

 

Cependant il n'est pas seulement un dessinateur de bande dessinée, mais aussi un peintre ayant également pour thème le sexe. Ses toiles sont très colorées, clairement inscrites dans un style pop. Difficile de ne pas faire le lien entre ses œuvres et ses illustrations. L'artiste a par ailleurs laissé derrière lui la bande dessinée pour se concentrer exclusivement à la peinture. La dernière parution de ses créations picturales se trouve dans le livre Itinéraire d'un libertin sorti en février 2007, où le peintre fait une sorte de bilan de sa carrière érotique.

 

 

Il a sorti de nombreux livres d'art dans lesquels ses peintures sont présentées. On trouve notamment parmi les plus connus : L'art érotique, Le goût des femmes, ainsi que des ouvrages intitulés Varenne, tout simplement.

'art érotique d'Alexandre Varenne est agrémenté d'histoires où ce sont les femmes qui veulent du sexe. Elles ne sont pas violées, ni des bombes sans cervelle, elles séduisent grâce à leur personnalité. C'est ce qui les rends attirantes et intéressantes. Au delà du caractère sexuel de ses bandes dessinées, l'artiste a toujours fait preuve d'une grande exigence concernant le graphisme et l'intérêt scénaristique de ses histoires. On pourrait par ailleurs s'interroger sur l'apparence quelque peu froide de ses toiles, donnée par ses aplats de couleur qui enlève toute notion de chair. En contrepartie, le peintre joue sur l'attitude sensuelle de ses modèles. Un artiste qu'il est intéressant à découvrir pour enrichir sa culture visuelle érotique. Sur son site officiel, vous pouvez retrouver la plupart de sa bibliographie et ses peintures .

 

Source:ROOMANTIC LA SEXUALITE AU FEMININ

A paraitre également le 18 novembre prochain une réédition de " LA CORRECTION OU LA CONFUSION DES SENS " ICI  de Philippe de Saxe pour le scenario et Alex Varenne pour les dessins

L'histoire :

Un sublime face à face amoureux et érotique. Un homme. Une femme. Un journal intime. Un long voyage vers l’acceptation, la soumission, le désir, la sensualité. De multiples niveaux de lecture, pour se (re)découvrir et se rappeler tous les jeux qui les unirent. Des jeux de chair magnifiques, d’où la parole était souvent absente. Ecrit par elle. Commenté par lui. Lirez-vous l’un ? L’autre ? Les deux à la fois ?

Sous la plume de Philippe De Saxe, et l’organisation subtile de son verbe charnel et très évocateur, tout est permis. Et pour mieux savourer ce troublant face à face impudique, laissez-vous emporter par les sublimes compositions d’Alex Varenne…

 

COMME UN JEUDI ( LA SUITE )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 « Je suis marié, c’est vrai, je ne te l’ai pas caché, et je pense que cela ne  représente pas  une barrière à notre relation…

-Relation ? Qui te parle de relation ….montons dans la chambre …je n’aime pas me donner en spectacle …enfin, du moins quand je règle mes comptes !

 -Tes contes …tes belles nouvelles, je veux en faire partie ! »

Ils avaient quitté le sous sol, emprunté l’ascenseur pour rejoindre le cinquième étage.

Sitôt les portes fermées, sous l’emprise d’une pulsion, ou de la crainte d’une pénitence finale, Benoit avait plaqué Lou contre la paroi de la cage d’ascenseur, avait glissé ses mains chaudes sous le chandail usé, et torturé les tétons déjà excités par le tissus de laine .Lou s’était faite rebelle, elle l’avait repoussé pour ne pas retomber entre ses bras trop vite.

Elle n’avait pas voulu s’avouer que cette intrusion plus brutale sous la tiédeur de son  pull de laine lui avait procuré quelques émotions plus perverses. Elle avait décelé en son amant de passage, un homme bien plus lubrique qu’il n’y paraissait.

Non tant par ses caresses volées mais plus par son avidité à vouloir la soustraire au raisonnable de ses résolutions, il l’avait interpellée, comme un amant peu ordinaire.

Elle avait joué les rebelles, une fois que dans la chambre ils avaient pénétré .Elle s’était encore refusée à lui, il l’avait malmenée, elle s’était débattue, il avait adoré la tigresse, il le lui avait dit.

A n’en pas douter, compte tenu du nouveau comportement qu’il avait adopté, elle avait entrevu la possibilité d’une relation peu ordinaire, de ces relations ambigües dont on ne sait où commence le plaisir et la torture.

« Tu parlais de relation tout à l’heure, où veux-tu en venir ?

-Je te veux pour maitresse,

 -Tu me veux ? Mais pour qui me prends –tu ? Je ne suis pas de celle qu’on dirige !

-Ecoute, je ne suis pas là pour me disputer, tu m’as rendu dingue cette nuit, ce cul, ton cul …

-Encore mon cul, toujours lui, et à part cela, suis-je une femme intéressante ? »

Il n’avait pas répondu, avait adopté une attitude entre résignation et placidité.

« N’en parlons plus, je me suis trompé !

-Cela ne nous empêche pas de…j’ai envie de toi, là de suite…

-Et moi de toi ! »

Il lui avait arraché son pull et son pantalon, elle s’était  laissé malmener par son empressement à vouloir à nouveau la posséder…Mais la passion charnelle l’avait emporté sur le sexe bestial.

Ils s’étaient embrassés à en perdre le souffle, longtemps, effrontément, profondément .Puis ils avaient occulté tout préliminaire. A son tour, elle avait arraché les vêtements de Benoit, avait avec brutalité ouvert le lit et avait entrainé son amant sous les draps avant de les remonter sur leurs corps enlacés, leurs peaux confrontées à une avidité sensorielle et naturelle de se mélanger à nouveau.

Ils n’avaient plus baisé, mais avaient fait l’amour, se couvrant de baisers et de morsures cruelles, leurs bras, leurs jambes mêlées. Puis Ils avaient roulé sous les draps, corps contre corps, peau contre peau, avaient occulté les caresses érogènes, leur esprit concentrés sur un plaisir commun. Un seul désir, s’imbriquer l’un dans l’autre  dans la violence d’une étreinte si ce n’était sexuelle, pour le moins amoureusement sensuelle.

Quand leurs corps affamés l’un de l’autre, s’étaient enfin comblés, qu’au bord de la jouissance ils s’étaient retrouvés, Lou, pleine d’initiative, si belle dans son plaisir et la noblesse de sa féminité avait lâché l’étreinte pour mieux concrétiser ces derniers instants de partage passionnel.

Comme une fière amazone des temps moderne, elle avait chevauché Benoit, sur son sexe tendu elle s’était empalée et avait entamé, en cadence, le balancement de son bassin engloutissant la queue de son amant au plus profond d’elle-même, dans un fourreau tiède et humide à souhait.

Benoit, débordé par les mouvances diaboliques, avait eu peine à repousser les limites de sa jouissance .Il avait concentré son regard sur celui de Lou, dont les paupières plissées par le désir et le plaisir lui murmuraient en silence, je vais jouir. Puis il avait suivi, les courbes de ses lignes, ses seins tendus et ronds, puis en dessous son ventre palpitant dont les muscles bandés donnaient toute la démesure  de son amazone à vouloir l’éreinter .Tout son corps n’était plus que vagues ondulantes repoussant toujours plus loin les limites de son plaisir. D’orgasmes en orgasmes toujours renouvelés avec la même intensité, assermentés de longues plaintes jouissives toujours plus fortes et intensives, elle avait accompagné Benoit jusqu’à la jouissance suprême.

Au paroxysme de son plaisir, alors qu’en elle, il se vidait de sa semence, elle s’était déversée sur lui en une source tiède et jaillissante en lui ordonnant de la regarder jouir !

Mais le regard de Lou s’était  doucement et progressivement clos, au crépuscule de son plaisir, son corps parcouru de violents soubresauts résiduels de son extase orgasmique.

Dans la démesure de sa petite mort, elle s’était enfin allongée sur Benoit éreinté de plaisir, l’avait étreint, tentant en vain d’ajourner l’instant où le sexe de Benoit abandonnerait le sien.

Puis elle s’était levée en silence, s’était enfermée dans la salle de bain.

Le bruit de l’eau s’échappant de la douche avait résonné dans la tête de Benoit, comme un glas, la mort annoncée d’une histoire charnelle.

Lorsqu’elle rouvrait la porte, la chambre était vide, Benoit était parti. C’en était fini de la belle idylle avait-elle songé.

 

Elle a aujourd’hui le même sentiment, deux ans plus tard, dans les bras de Benoit qui enrobe ses baisers de troublantes promesses, de paroles d’avenir et d’horizon unique. Comment lui avouer que de la vie à deux elle déteste la banalité, la routine qui s’installe, le désir bafoué par les détails lugubres et terre à terre d’une vie aussi ordinaire qu’agitée.

« Restons amants, Benoit, je t’aime d’amour et de luxure, n’allons pas tout foutre en l’air !

-Mais tu me manques tout le temps !

-Tu me manques aussi, mais elle là la clef de notre relation, il n’y a pas d’usure car le manque est présent »

Benoit est dépité, lâche l’étreinte, s'affale comme groggy sur le fauteuil tout proche, allume une cigarette et contemple avec émerveillement, mais soucieux, cette femme diabolique si cruelle dans son intime conviction  de la rationalité  de son  analyse circontancielle.

Ils sont faits l’un pour l’autre, elle le sait, elle n’a jamais connu plus forte complicité, ni un accord aussi parfait de deux corps  sensuellement mélangés. Elle est prête à le perdre afin de  préserver intacte cette harmonie insolite qui les lie l’un à l’autre, car au delà du charnel, l’amour résistera-t-il au pragmatisme de la vie ?

Elle vit l’instant comme une rupture avant même qu’elle ne soit consommée, un événement stérile, une ineptie, une erreur de la vie ,une situation kafkaïenne !

 

A suivre...

 

 

 

 

 

DANS L'OMBRE ...JUSTE TOI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ombre de ta présence jette  sur moi un voile,

Le songe de ton regard une myriade d’étoiles

Sur mon corps alangui en proie à des désirs

Disséminés par toi pour m’ouvrir au plaisir.

 

La tiédeur de tes mains  m’accorde des promesses

A mon âme sereine dérobe la sagesse

Adoucit mon regard sous mes paupières mi closes

M’enfièvre d’un feu divin jusqu’au cœur de ma rose.

 

Sur mes joues empourprées et mes lèvres mutines

Tu accroches, licencieux des caresses coquines

Sur mes seins frissonnants une note  érotique

Sur mon ventre palpitant une fièvre épidermique.

 

Le temps suspend son vol dès les premiers frissons,

Nos peaux, en compassion se mettent au diapason

S’accordent naturellement aux fragrances de l’autre

Dans la complicité, elles deviennent la notre.

 

 

La volupté nous gagne, imprègne nos esprits

Electrise nos corps, éveille les non dits

Tous ces mots interdits trop longtemps  répudiés

Par peur de se froisser ou de bien trop s’aimer.

 

Quand nos sexes imbriqués, le plaisir nous surprend

Comme une certitude, à nos corps défendant,

Dans un profond  baiser ,nos deux bouches scellées

Cristallisent le fugace de notre félicité.

 

© 2009 Mysterieuse

COMME UN JEUDI ( LA SUITE )

 

 

 

Le temps d’appeler un taxi, aux premières lueurs du jour sur la capitale, « Il est cinq heures Paris s’éveille », la chanson de Dutronc immortalise l’instant.

Un peu perdue, dans  le flot incessant  des images qui irriguait son âme, elle sautait dans le taxi, autoritairement donnait l’adresse de destination, « Hôtel le sénat, 10 rue Vaugirard», puis s’enfonçait dans la banquette, et, frissonnante dans l’aube naissante, remontait le col de son manteau, une façon personnelle d’engloutir la tristesse de l’instant derrière un faux rempart de tissus.

Le chauffeur, attentif, peut être sous le charme d’une féminité particulière et particulièrement érotisée par les résidus  charnels d’une étreinte qu’il soupçonnait illicite, avait rompu le silence !

« Vous avez froid, voulez-vous que je mette le chauffage ? »

Lou avait lu dans ses yeux de la compassion plutôt qu’une approche commerciale. Les chauffeurs  de taxis de nuit sont ainsi, ils sont souvent confrontés, dans la complicité d’un regard indirect dans le rétroviseur au bonheur ou à la détresse de leur client. Il avait décelé en Lou un mélange des deux, une étrange détresse consécutive à un pur bonheur si fugace soit-il !

« Oui avec  plaisir, je suis glacée

-Vous êtes du sud ?

-Décidément, inutile de le dissimuler, c’est un peu comme si j’étais étiquetée…

-Un rayon de soleil, Madame. Il vous a laissé ?

-Pardon !

-Excusez-moi, mais votre regard en dit  beaucoup plus long que vous ne voulez le montrer !

-Indiscret comme question…mais je vais vous répondre. Il est marié, je ne suis qu’une ombre dans sa vie, une femme qui passe et qu’on oublie .Et cela me convient !

-Cela vous convient ! Je n’en crois pas un mot, cet homme vous a chavirée, je le lis dans vos yeux !

-Il y a de ça, c’est vrai, vous devriez changer de métier, et lire dans les boules de cristal !

-Pas besoin de cristal, ni de cartes, vos yeux reflètent vos émotions ! Je connais ces regards là, pour les avoir souvent croisés aux premières lueurs du jour, les hommes sont des salops, et cela je sais le lire dans les yeux des femmes.

-Vous vous trompez, c’est moi qui suis partie, je n’aime pas m’imposer et trouve mon plaisir dans la fugacité…

-Avouez, il vous a troublée !

-Oui, c’est vrai !

-Alors, il vous reviendra. , un  homme ne peut oublier, un regard comme le votre, ce sont vos yeux qui font la différence.

-Je prends cela comme un compliment !

-Vous le pouvez ! Voilà nous y sommes !

-Merci, merci beaucoup, vos mots …

-Bonne journée, Madame, et n’oubliez pas, il vous rappellera. »

 

Elle avait réglé sa course, avait salué son psychanalyste de  chauffeur et avait poussé la porte de l’hôtel.

Sa chambre intacte de toute vie l’accueillait. Le lit à peine froissé, lui rappelait que sa nuit avait été ailleurs, entre les bras d’un homme qu’elle ne reverrait probablement jamais, encore un, un de plus en manque d’affection et de lubricité.

Il n’était pas loin de sept heures. Elle prenait une longue douche, la tête  sous le pommeau ruisselant, dans la vapeur de l’espace, s’enlevait tout soupçon de culpabilité face à l’adultère dont  elle était la cause. Quand la nuit l’appelle, elle le sait pertinemment, la nuit met toutes ses promesses en veille .Mais quand arrive le petit matin, une autre journée s’éveille, mais elle a mal à l’aube de ses envies, elle a peur qu’une autre vie l’appelle. Alors elle efface tous les doutes de sa vie sous la tiédeur du ruissellement de l’eau sur sa peau qu’elle enrobe de mousse pour en ôter l’odeur de ses envies passées.

Les sordides  grondements de son estomac presque vide lui avaient rappelée que l’on ne vit pas que d’amour et d’eau fraiche.

A cette heure, la salle du petit déjeuner devait être déjà ouverte, elle avait rêvé d’œufs et de bacon, de jus d’orange et de café.

Ses cheveux à moitié séchés, elle avait enfilé à même la peau,  un grand  et vieux chandail  de laine qui ne la quittait jamais, et un aussi  vieux jeans troué qu’elle ne pouvait se résigner à jeter.

Elle avait rejoint le sous sol  pour se restaurer, et essayer d’oublier ses émotions passées. L’odeur du pain grillé, des viennoiseries encore tièdes  et du café avait ravivé le souvenir de sa gourmandise matinale pour les  petits déjeuners partagés, elle en avait versé quelques larmes .Elle n’embrasserait jamais avec Benoit, ce moment où l’on partage les tartines dans les rires et les baisers, après une nuit d’amour bien consommée, elle ne connaitrait jamais ce rayon de soleil qui éclaire une relation érotique d’un instant ordinaire de la vie.

La salle était encore vide de tout client, elle avait choisi un endroit discret et s’était installée presque timidement. Elle avait mal présumé de son appétit, l’ogresse s’était faite moineau, et rapidement repue, elle avait trainé longuement dans la salle de restauration, angoissée à l’idée de retrouver la solitude de sa chambre. Et Benoit était apparu, une silhouette presque imposante, tant la surprise de sa présence l’avait écrasée comme le rapport d’un adulte à un enfant.

« Que fais-tu là

-Je te retourne la question !

-Il fallait que je parte !

- Donne-moi une raison valable et nous en restons là !

-J’aime ma liberté, je l’ai gagné et je veux la garder !

-Trouve autre chose, je ne te crois pas !

-Je t’assure, et puis tu es marié… ! »

 

Elle garde en mémoire le regard qu’il lui lança, son étonnement à la formulation de sa dernière réplique. Elle a le souvenir qu’à aucun moment, elle ne pouvait présager de  la suite des événements.

Une phrase resurgit, une seule phrase…

« Promets-moi que nous nous reverrons, sous aucune condition particulière »

Dans l’euphorie du moment , elle avait juré promesse sur ce qu’elle avait de plus sacré , ses enfants .Mais à présent tout avait changé en un instant !

« Qu’entends –tu par là ?

-Ma femme, quelle garce, m’a avoué une liaison extra conjugale qui dure depuis deux ans.

-Et qu’envisages-tu ?

-Comment peux tu te poser la question, je t’aime Lou, n’as-tu donc pas compris !

-Je le  crains, je viens de le comprendre, mais ce n’est pas…

-Plus de promesses !

-Je ne t’ai fais aucune promesse !

-Et je n’ai jamais osé t’en faire !

-Mais tu ne comprends donc rien, j’aime notre relation telle qu’elle est ! Nos entrevues illicites, nos parties de jambes en l’air dans des endroits toujours différents et bien loin de la normalité bourgeoise et douillette !

-Tu veux dire que … »

Il se jette sur elle, derrière la porte fermée, l’inonde de baisers justes avant d’arracher ses vêtements dans le luxe d’une chambre de Palace. Elle regrette le lugubre de leurs nids improvisés dans les hôtels bas de gamme.

Les accessoires de luxe, lingerie et autre articles lubriques dont il la comblait à chacun de leur rendez-vous semblent désuets et dépourvus d’intérêts dans tant de luxuriance.

Quelle attitude adopter ?

 

A suivre...

 

  

 

 

 

 

 

 

XX

Mes gouts en matière de musique sont très diversifiés...mais j'aime la sensualité de leurs guitares et de leurs voix...

THE XX

Quand ils commencent à faire parler d'eux en 2009, les membres de The XX ont une moyenne d'âge de 20 ans à tout casser. Un jeune âge certes, mais en 2009, c'est presque devenue monnaie courante. Inspirés des Cocteau Twins, les quatre londoniens sortent, XX, un premier album très bien accueilli chez la critique.

Source:FLUCTUAT.NET

 

JE VOUS LAISSE DECOUVRIR L'ALBUM

 

 

 

 

 

 

PARIS...ET ART MENGO

 

 

 

 

J’étais place de Clichy jeudi aux alentours de 13 heures dans une brasserie en train de déjeuner dans cette ambiance parisienne qui m’est si chère.

Le soleil pour complice, le nez en l’air, je me noyais parmi tous ces anonymes avec le sentiment d’une immense liberté.

Passé le temps de mon ivresse temporelle d’un déjeuner anodin parisien pour le commun des mortels, je m’éclipsais discrètement après avoir réglé ma note au garçon.

Un trottoir bondé de monde attentif à un petit bonhomme encore rouge sur le trottoir d’en face, mais mon attention se portait sur une affiche à l’entrée d’une salle de concert l’Européen, Art Mengo en concert jusqu’au 24 octobre…

 

Je ne réfléchissais pas un instant, et d’un pas décidé, aller acquérir illico presto ma place pour le soir même.

 

 

Je venais d’acheter une semaine auparavant son dernier album «  Sujet libre » qu’il vient de sortir dernièrement fêtant ainsi dignement ses vingt ans de carrière.

En 1996, lors d’un de ses concerts au Pigall’s j’étais présente, il m’avait envoutée et depuis je n’avais eu l’occasion de le revoir sur scène.

Une salle intimiste …je suis au deuxième rang, à l’entrée de l’artiste, juste accompagné de deux musiciens, un tonnerre d’applaudissement accueille sa pudeur émouvante et sa simplicité, celles là même qui m’ont toujours séduite.

Il est presque à ma portée,  juste quelques mètres me séparent de l’artiste, je suis incendiée, comme il le chante si bien dans l’une de ses chansons. Une émotion …des frissons !

Il entame son répertoire, dépoussière de vielles chansons, comme il aime à le préciser, lui qui s’est éloigné de la scène depuis trop de temps.

Je n’ai d’yeux que pour lui, sa gestuelle, sa passion du partage, sa complicité avec ses musiciens…sourires…expression de ses mains …ses yeux fermés pour aller à l’essence même de son talent.

 

La féérie est en route …et cet accordéon qui chavire l’assistance, le talent fou d’un musicien Lionel Suarez qui redonne à cet instrument poussiéreux une nouvelle âme .Il nous ballade, nous enchante dans un univers méconnu…

 

 

 

 

Je ne veux en rien m’improviser critique musical, je préfère vous laisser découvrir l’univers de son dernier album ICI …où en parle bien mieux que moi …

Inutile de tenter une photo pour immortaliser l’instant, un concert bien trop intimiste pour trahir cette troublante complicité à laquelle il nous a conviés …

Donc vous l'aurez compris de vieilles photos qui ressemblent à s'y méprendre à ce que je vécus ce jeudi.

 

 

Art, tu m’as embarquée sur une autre planète, la mienne, dont tes textes et tes musiques furent souvent pour moi source d’inspiration.

Je fus émue par tes nouvelles chansons qui relativisent cette société malade dans laquelle nous vivons.

Je fus émue, quand tu nous prêtas ,entre deux chansons , ton accent toulousain en bandoulière sur ton épaule le temps de tes  interprétations.

Tu t’es éloigné du thème de l’amour un petit peu triste que j’aimais tant, mais fidèle des fidèles, je suis toujours sous le charme de ton talent…

 

 

Dans le train de mon retour, les paysages défilent, et dans mes oreilles ,dans la continuité d’un concert enchanteur, tu accompagnes mon voyage vers la case départ…

Merci, merci mille fois pour ces moments inoubliables…

 

 

Une vidéo…une chanson qui me colle à la peau,comprenne qui pourra !

 

 

COMME UN JEUDI ( LA SUITE )

 

 

 

 

 

Plus de décor, juste l’odeur de sa peau, le parfum des bougies odorantes qui se consument doucement, les ténèbres aux portes du paradis, l’attente d’un baiser, d’une caresse, un souffle dans le cou, une morsure discrète.

Telle était l’image irréelle dont Lou s’était imprégnée derrière le bâillon qui emprisonnait son regard .Mais Benoit avait joué le jeu bien plus qu’elle n’y aurait songé. Il l’avait faite tourner un moment sur elle-même dans un sens puis dans l’autre .Elle en avait perdu tout son sens de l’orientation, mais il l’avait guidée de sa voix à peine perceptible perdue au milieu des notes de musique. Il avait aiguisé tous ses sens par des simples phrases courtes et sensuellement suggestives.

« Viens, suis moi, envie de toi, montre moi que tu es toujours plus belle….tu sens l’amour … »

Elle s’était cognée sur le  passage la menant jusqu’à lui à des tables, des fauteuils  ce qui lui avait arraché à chaque fois des noms d’oiseaux à l’encontre des meubles peu complices de son cheminement à tâtons. Une cloison avait barré son chemin, elle avait laissé échapper un petit air désabusé, un sentiment d’impatience sur le bord de ses lèvres qui avait profondément séduit Benoit dont elle avait totalement perdu la position tant il faisait silence de sa présence.

Lovée dans le grand pull , un épaule dénudée, ses mains camouflées dans les manches désobéissantes , elle avait poursuivi son chemin au rythme de la musique , se dandinant sensuellement , tirant sur les cotes du pull simulant une pudeur légitime face à l’obéissance à laquelle elle était condamnée.

« Ne joue pas ce petit jeu avec moi …je ne craquerai pas …tu es diaboliquement bandante…par là …suis moi.

-Putain, je me suis niquée le pied »

Il avait, bien malgré lui, éclaté de rire sous tant de spontanéité, découvrant une femme ordinaire  tout aussi séduisante, ce qui lui avait valu une avalanche d’insultes plus ou moins grossières

Elle avait chuté lourdement sur le moelleux du lit, face contre la couette douillette. Benoit l’avait doucement retournée, essayant de calmer son énervement et son empressement à vouloir ôter son bandeau.

Si désirable dans sa tenue improvisée, ses jambes toujours gainées de bas, négligemment repliées sur le lit, ses chevilles fines et ses pieds toujours chaussés de ses escarpins rouges !

Elle s’était assagie, il avait entamé le lent processus de son effeuillage. Elle avait frémi lorsqu’il avait glissé ses deux mains tièdes sous le pull et qu’il s’était saisi de ses seins avant de les abandonner brutalement. Elle les avait sentis se tendre presque instantanément .Instinctivement pour palier au manque abrupt, ses mains avaient pris la relève sur ses mamelons, alors que Benoit  poursuivait la suite de ses délicieuses intentions. Il glissait une main sur chacune de ses cuisses qu’elle entrouvrait pudiquement .L’un après l’autre, il ôtait les escarpins, non sans prendre le soin de caresser les pieds une fois dénudés. Puis avec la même passion, il s’en prenait aux bas qu’il déroulait consciencieusement jusqu’aux chevilles avant de les rouler dans le creux de sa main, de les sentir et de les poser délicatement sur le bord du lit.Elle était maintenant offerte à ses agissements, le pull en désordre à la base de son sexe, ses cuisses entrouvertes et sa fente déjà nacrée de désirs criants féminisés par son bassin ondulant...Il allait ôter le bandeau, mais ce corps réclamant d’être enfin pénétré, avait ravivé un code de sa perversité trop longtemps réprimé.

Il l’avait retournée, elle s’était laissée faire .Il lui avait ordonné de se mettre à genoux, de lever les bras .Le pull avait quitté Lou, dernière rempart de sa nudité …Les mains de Benoit avait saisi les siennes, les avait accompagnées dans son dos, les avait jointes avant de les lier entre elles  avec les bas .Un instant, elle avait paniqué, elle connaissait à peine Benoit, mais ses craintes l’avaient abandonnée quand il lui avait défait le bandeau.

 Toute la chambre était décorée de bougies odorifères, et plus particulièrement autour du lit, un lit bas,  très près du sol, un lit carré et très vaste. Les mains ainsi liées dans le dos, entièrement nue au milieu d’un parterre de lumières vacillantes, elle s’était glissée tour à tour et instinctivement dans la peau d’une proie, d’une offrande ou d’un otage .Elle aimait le jeu des mises en scènes, elle aimait la tournure que prenait la scène et la tendance qu’elle désirait malsaine dans les bras de son amant qui ne l’aimerait plus que pour quelques heures.

« Maintenant tu es mienne, totalement »

Il l’avait, de la main, invitée un peu brutalement à se pencher en avant, ses cuisses musclées n’avaient pas longtemps résisté. Elle s’était effondrée, sa tête s’était calée dans un nid de coussins. D’une main appuyée, il avait cambré ses reins, de l’autre il avait un peu plus écarté ses cuisses .Son cul de reine, sa cambrure princière, il s’en était enivré du regard en le lui murmurant. Lou, avait songé qu’ainsi menottée de soie, entravée comme une esclave soumise, il allait comme un male dominant assouvir sa virilité brutalement en elle. Mais la perversité n’était pas là.

Il l’avait sondé de ses doigts, jaugeant l’hydrographie de son intimité, la fluidité de sa rivière secrète, remontant jusqu’à la source même de son sanctuaire. Elle avait déjà joui avant même qu’il n’ait de ses lèvres effleuré son sexe chaviré d’être ainsi malmené. Puis il l’avait léché, mordillé, sucé, réclamant qu’elle l’inonde, qu’elle coule dans sa bouche comme une source .Des vagues de jouissances l’avaient assaillie successivement repoussant toujours plus loin les limites d’un plaisir renouvelable, insaisissable, torturant tant il était violent par moment presque insupportable dans la soumission.

En talentueux amant, il avait ainsi supplicié  Lou, longtemps jusqu’à épuisement, jusqu’à ce qu’elle le supplie, commentant avec arrogances et des détails croustillants  les talents et les saveurs capiteuse de sa petite chatte.

Lorsqu’elle avait gémi, plus longtemps, plus diaboliquement, plus bestialement, lorsqu’elle avait crié en agitant son corps par les coups de langue malmené, comme une furie voulant se libérer des brulures d’un foyer, alors seulement il l’avait déliée.

Elle s’était jeté sur lui, de ses poings l’avait martelé comme pour le punir d’autant de plaisir imposé. Son impétuosité charnelle l’avait tout simplement poussé e à imposer à nouveau sa loi pour le plus grand bonheur de Benoit.

Inversant les rôles, le poussant sur le lit, elle l’avait chevauché,  saisi  ses poignets pour les plaquer sur le tissus et avait longuement caressé son sexe de sa fente généreuse et tièdement humide .D’un seul coup, un seul, elle s’était empalée sur la raideur insolente de Benoit, avant de coulisser sur lui si exagérément et furieusement qu’il éclatait en elle, sa queue prise en otage de ses contactions intimes dont elle abusait dans la violence déchainée de son plaisir à lui.

Epuisée de plaisir et de fatigue, elle s’effondrait sur lui, restant ainsi un instant sa tête collée contre la poitrine de Benoit  et son sexe épuisé encore en elle.

Lorsque le rythme de leurs cœurs s’harmonisait, que leurs corps naufragés retrouvaient la sérénité, elle s’échappait de lui …

Elle revenait rapidement, il s’était endormi, le repos du guerrier…Elle se rhabillait sans bruit, notait son numéro sur un bout de papier ainsi que ces quelques mots

« Je préfère partir ainsi, je n’aime pas les au revoir, encore moins les adieux. Je sais que tu ne rappelleras pas et c’est bien mieux comme ça…merci pour cette merveilleuse soirée 

Louise »

 

Ce baiser ressemble à s’y méprendre à celui de leur rencontre .Elle resonge à ces mots qu’elle lui avait laissés et à ce coup de fil qui l’avait réveillée le lendemain matin.

Au petit déjeuner qu’il lui avait servi dans son appartement et à cette journée, leur première ,où ils avaient fait l’amour pour la première fois .Le début d’une histoire sans fin…

Mais ce baiser sonne le glas, elle en train d’assister aux funérailles d’une liaison dangereuse.

 « Ma Chérie, il faut que l’on parle sérieusement tous les deux.

-Tu me fais peur Benoit

-Ma Chérie nous allons pouvoir nous aimer au grand jour »

Fin du premier acte !

Le rideau vient de tomber, le décor vient de changer, elle sent qu’elle ne va pas aimer son nouveau rôle

 

 A suivre...

 

PS:Je m'absente quelques jours ,une escapade parisienne,des rendez-vous,des expos , des musées...A bientôt

Mysterieuse

 

 

 

COMME UN JEUDI ( LA SUITE )

 

 

 

 

 

Et comme elle l’avait envisagé, ils avaient grignoté, ils s’étaient embrassés, ils avaient bu et puis regrignoté et s’étaient caressés avant de s’embrasser à nouveau. Lou avait réclamé de la musique, ce qui avait étonnement surpris Benoit.

 N’écoutes-tu jamais de la musique ?

-Si dans ma voiture, en extérieur, mais rarement voir jamais à la maison…et puis

-Chut !  Avait-elle conclu en posant un doigt vertical sur les lèvres de Benoit

 

Elle n’avait nulle envie que son amant passager ne lui parle de sa femme …Il en est toujours ainsi des amants mariés, arrive toujours un moment où ils se sentent obligés d’y faire allusion, surement pour se déculpabiliser et elle le savait.

« Donc pas de musique ! Un pc, un ordi portable, tu dois avoir cela surement, bien sûr en tant qu’auteur

-Je dois te dire, je t’ai un peu menti !

-Tiens donc, à quel moment ?

-Ne joue pas l’ironie, je n’en suis pas fier !

-Inutile de te sentir coupable, je crois que je l’avais deviné …voyons voir, tu n’es pas écrivain, mais juste un financier, un banquier, oui voilà un banquier qui se donne à l’écriture de temps en temps par plaisir

-Aurais-tu des dons de voyance ou quelque chose comme ça ?

-Non disons que je suis attentive aux moindres détails, mais oublions …

-Tu as gagné, je bosse dans les finances, un haut poste dans une banque et …

-Et j’adore le mélange de la rigueur financière et de la poésie littéraire et surtout j’adore tes doigts, ta langue …

-Et moi ton goût, la saveur de ta peau, de ta chatte …

-En musique trésor, en musique … »

 

Lou avait ri du sobriquet ridicule dont elle l’avait soudainement affublé, comme aurait pu le faire une fille aux cheveux orange qui l’aurait abordé dans la rue pour quelques minutes de plaisir volé dans l’antre d’une chambre d’un vieil hôtel délabré. Elle avait eu l’impression qu’il n’avait relevé l’ordinaire de ce petit nom intime et pourtant l’avenir lui avait prouvé le contraire.

Il s’était échappé un instant, pour revenir conquérant un ordinateur portable à la main , comme un jeune  étudiant fier de pourvoir aux  irrésistibles désirs d’une femme plus âgée.

Elle avait eu tôt fait de brancher son ipod libérant instantanément une musicalité envoutante et complice des futures étreintes annoncées  

Attentif au moindre des agissements de Lou, Benoit avait repéré quelques frissons sur la peau bronzée de son amante, alors qu’elle évoluait nue dans le clair obscur du grand salon. Il s’était éclipsé subrepticement, s’était entendu réclamer à l’autre bout de l’appartement.

« Où es-tu Benoit, aurais tu des bougies, ces chandeliers sont d’une tristesse à mourir !

-Je suis là »

 

A son retour, il avait déposé sur les épaules de sa latine Lou, un pull noir en cachemire, un de ses pulls, qu’elle avait illico presto enfilé.

Beaucoup trop grand pour elle, elle en avait savamment retourné les manches afin de féminiser sa tenue, action absolument pas indispensable, tant elle était éblouissante de sensualité, juchée sur ses talons aiguilles, ses bas top à la limite du chandail masculin qui pour l’occasion faisait presque office de robe, courte certes, très courte. A chacun de ses mouvements elle laissait entrevoir une lisière érotique de sa peau dénudée et dans l’échancrure du col en V beaucoup trop évasé la naissance de sa poitrine encore tendue par la  fraicheur de la température ambiante. Et ce n’est pas le rimmel qui avait coulé aux bords de ses grands yeux qui aurait pu faire ombrage à ses voluptueuses qualités. Elle avait enfilé à la va vite sa petite culotte récupérée insidieusement, passé sa main dans ses cheveux ébouriffés, puis avait coloré ses lèvres du carmin carmin de son bâton de rouges à lèvres arraché à son sac. On aurait pu la croire toute droite sortie de l’enfer, bandante à souhait du haut de sa quarantaine bien consommée.

«  Et ces bougies ?

-Voilà ! »

Une chance, c’était bien une des rares choses dont il connaissait l’emplacement pour les avoir lui-même acheté et rangé, au cas où ! Au cas où…

L’occasion était là.

Il avait lui-même enfilé son boxer pendant que Lou s’affairait à donner à la pièce une note encore plus intimiste qu’à l’ordinaire , déposant ici et là des chandeliers à plusieurs branches dont les flammes vacillantes et indisciplinées donnaient à l’espace une toute autre tonalité. Il avait aimé ses initiatives et cette capacité qu’elle avait à s’adapter avec une facilité déconcertante à la situation du moment. Elle flairait l’amour à chacun de ses gestes, transpirait le frisson d’une idylle passagère aux lueurs diaboliques d’une douce déraison.

On aurait presque  pu croire que chacun de ses gestes étaient calculés pour mettre en exergue ses talents d’amants fous au détriment d’un chasseur lubrique.

Elle l’avait crucifié.

« J’ai aimé que tu me baises, j’ai aimé te baiser, mais j’ai envie de plus, envie que tu me fasses l’amour longtemps pour que jamais , plus jamais ,je ne puisse oublier ton prénom et qu’il résonne en moi comme un code érotique , le sésame de mes plaisirs »

Elle lui avait tendu le bandeau dont il lui barré les yeux plus tôt dans la soirée .

« Maintenant, tu peux me cacher la vue , et après je veux jouir, encore et encore , je veux  suivre à la trace chacune de tes audaces »

Tout était devenu noir, il lui avait obéi.

 

Des pas dans le couloir feutré, des odeurs de parfum mêlés, elle n’a pas oublié le fou et le mystère de la situation, des mains qui la cueillent, qui sondent la moindre parcelle de sa peau fusionnelle de ses folles déraisons. Tous ces bruits de baisers, de succions, de souffle saccadé et de cris étouffés.

Mais elle se sent happée, aspirée par la taille d’une main énergique qui vient de la capturer.

Face à elle, Benoit ,rayonnant comme jamais elle n’a pu le voir auparavant. Il a l’air si heureux, et elle Lou, elle a soudain si peur.

Elle le sait, elle l’a deviné, Benoit est tombé follement amoureux, la saveur du baiser  qui vient de l’étouffer est bien plus anisé qu’épicé. Quelque chose a changé, une osmose bien étrange enrobe son baiser !  

 

 A suivre...

 

 

 

 

 

COULEUR PARFUM

Trois couleurs pour trois messages.

La femme évolue au fil du temps et se découvre perpétuellement. Cette découverte surprend et interroge mais Life Threads accompagne la femme dans ce parcours. Une évolution rendue possible de part la création des trois saveurs délicieuses, Silver, Gold et Platinium

 

Life Threads Platinium, le parfum est une invitation aux rêves. Du patchouli d’Indonésie au Jasmin en passant par la violette et la rose, les saveurs révèlent une fragrance envoûtante et mystérieuse.

 

 

LIFE THREADS Platinum from La Prairie - Top Of The World

 

 

Cette vidéo n'est pas sans m'évoquer l'univers de mes héroines , d'où mon choix

 

 

Pour la promotion des parfums Silver, Gold et Platinium, Arielle Dombasle a joué dans une série de mini films qui seront diffusés exclusivement sur Internet à partir du 22 octobre prochain. 

Les courts-métrages seront disponibles sur www.lifethreads.com. où vous pouvez d’ores et déjà  trouvé la version en français de la vidéo ci-dessus.

 

L'ORAGE

 

 

 

 

 

 

 

 

L’orage gronde, le ciel s’entrouvre, son corps inonde

Prise dans le piège de la tourmente, elle fuit les ondes,

Se réfugie, le regard clair et égaré

Ruisselante de pluie vers la plus proche des cavités

 

Le temps s’arrête, l’angoisse la guette, dans la pénombre

Et le silence, elle devine, ressent une ombre

Qu’elle concrétise à la lueur d’une étincelle

Une silhouette virile et belle est face à elle.

 

Peu farouche à cette apparition troublante

Elle se libère de ses effets, envoutante,

Qu’elle jette au sol, dans la plus grande insouciance

Le destin pour complice de ses exubérances.

 

La réflexion n’est plus présente quand indolente

Elle se rapproche sans hésiter de l’âme errante

Dans le clair obscur du nid ouaté de fortune

Pour oublier  le déroutant de l’infortune

 

Une flamme vive l’attire, celle de son plaisir,

Une chaleur rayonne, la fièvre de ses désirs.

Leurs deux bouches s’aimantent sans même se chercher

Leurs lèvres découvrent leur saveur parfumée.

 

Sur le sol poussiéreux, une couche improvisée

Tous deux  ils ont dressé dans la complicité

D’une insurmontable attirance charnelle,

Entrelacé leurs corps aux fragrances sensuelles.

 

Sous les coups de tonnerre et les éclairs zébrant

De lueurs irréelles leur approche d’amants

Oubliant le présent, ils se sont dévoilés

Jeunes et insouciants, ils se sont dévorés.

 

Peut être vont-ils s’aimer ou bien se déchirer

Peut être s’adorer ou bien se séparer,

Ils consomment l’instant comme un bonheur pressant

Savourent le féerique du plaisir du moment.

 

 

© 2009 Mysterieuse