Quelques instants plus tard, il ouvrait, à l’aide d’une télécommande, la porte du garage d’un immeuble bourgeois. Lou aurait été bien incapable de le situer, non à cause de son mauvais sens de l’orientation, mais plutôt grâce à ses pensées légères. Elle n’avait pas pris le temps de réintégrer sa place passager, de toute manière Benoit ne lui en avait pas laissé l’opportunité, tant il était pressé de réintégrer ses pénates en compagnie de sa charmante rencontre.
Une fois dans la pénombre des entrailles du parking souterrain, elle s’était faufilée à l’avant du véhicule, une entreprise périlleuse entre les sièges avant, avait regardé sagement Benoit, comme une passagère ordinaire, se mettant un instant dans la peau de son épouse qu’elle avait imaginée très, très stricte voire coincée. Cette image l’avait faite sourire, non tant à cause de l’épouse trompée, mais elle s’était soudain transposée dans le rôle de cette femme que l’ennui accablait surement, pour avoir quitté ne serait-ce qu’en villégiature et pour peu de temps le domicile conjugal. Elle avait aimé ce rôle de composition imaginaire, mais aussi ourdi une interprétation plus fantaisiste du personnage.
Comme il se doit et comme toute épouse digne de ce nom, elle avait joué les râleuses, ronchonnant, rouspétant après Benoit parce qu’il s’était garé trop près du mur et qu’elle ne pouvait s’extirper du véhicule sans bousiller son joli manteau contre le plâtre écaillé. Peut être et surement par habitude, Benoit avait reculé la berline pour satisfaire aux prières de sa passagère. Sa femme doit être aussi chiante que je le pensais, avait songé Lou, un sourire dans son esprit, je comprends qu’il ait besoin d’un peu de détente ou de dévergondage. Ce parking providentiel avait exacerbé les envies de Lou quelque peu frustrée par l’interruption de la mise en bouche par les forces de l’ordre le long des quais .Une véritable aubaine avait-elle songé pour ses envies de libertinage …
Lorsqu’il avait quitté la voiture, Benoit avait pris soin de la verrouiller depuis sa télécommande, et, étrangement, le bip sonore de la fermeture centralisée ainsi que le clignotement des feux avaient interpellé Lou comme un signal.
Elle s’était éloignée, hautement perchée sur ses escarpins dont le cliquetis des talons aiguilles résonnait impudiquement dans le silence du garage. Benoit avait croisé son regard dont l’effet avait changé ses priorités. Il n’avait plus envie de la découvrir, mais de la baiser, tant les désirs de Lou transpiraient de ses pores, criant à qui saurait le traduire sans un seul mot prononcer « J’ai envie de baiser »
Il l’avait dévisagée, l’avait mise à nu du regard, elle avait aimé cela .La cupidité érotique dont il l’avait enrobée n’avait fait qu’intensifier son désir profond de le dévorer. Sans le consentement de Benoit, oubliant les promesses qu’elle s’était faites de ne plus le surprendre dans un endroit public ou de le confondre par d’illicites intentions, elle l’avait plaqué contre la carrosserie. Dans l’urgence, elle avait défait sa braguette, plongé sa main dans la chaleur de son boxer et fait jaillir comme un trophée sa queue .Elle aurait tant aimé qu’il ne bande pas ou peu, elle aurait tant aimé le sentir grossir, s’épaissir entre ses doigts et à l’approche de son souffle. Elle aurait tant aimé qu’il résiste plus longtemps à sa voracité. Mais comment aurait-il pu, elle n’arrêtait pas de lui répéter, envie de te sucer, de te lécher, de te mordre, de te sentir sur ma langue, au fond de ma gorge…envie de …
Benoit le savait, l’avait pressenti, elle allait le dévorer, mieux que ses lèvres son regard avait trahi ses envies, avant même qu’elles n’effleurent son sexe affolé par tant de gourmandise. Elle avait lentement laissé courir sa langue sur le bout de sa queue, puis l’avait enrobée, dégustant au passage le sensuel méat s’échappant de sa fente .Elle avait dégusté ce nectar délicieux qu’elle avait étalé, fine bouche sensuelle, sur le sexe brûlant.
Puis d’un seul coup, d’un seul, toute sa bouche avait coulissé sur le pieu indécent.
Retenant ses envies de jouir dans sa bouche, il avait prolongé, l’invitant de sa main posée contre sa nuque à modérer sa cadence, le plaisir assassin qu’elle lui inoculait en coulissage humide et brûlant sur son sexe tendu.
Lorsqu’elle l’avait senti au bord de l’éjaculation, elle avait bridé ses ardeurs, mais ce plaisir pervers qu’elle prenait à le déboussoler, lui avait fait perdre tous ses repères .Argumentant ses sucions et autres aspirations d’une salive abondante et de gémissements ,Lou aurait pu amener ainsi Benoit jusqu’à la jouissance si un bruit mécanique ne s’était échappé de la cage d’ascenseur.
« Merde, avait murmuré Benoit, son sexe an fond du gosier de Lou
Elle avait tenté de le retenir, sentant qu’il était sur le point de venir. Son désir profond de recueillir son plaisir sur sa langue avait fait bien pâle figure au regard de la crainte qu’il éprouvait de se faire surprendre par un voisin de palier en pareille situation.
Dans un dernier élan, il avait arraché son plaisir à la bouche de Lou, et éclaboussé ses seins de sa blanche semence.
Ils n’avaient pas vraiment eu le temps de savourer pleinement des instants suivants, la cabine d’ascenseur se faisant de plus en plus pressante.
Benoit se saisissant violemment du bras de Lou, l’avait attirée à lui, puis entrainée in extremis dans la cage d’escalier.
Le danger passé, ils étaient ressortis et Lou toujours aussi insouciante avait minimisé l’inquiétude de Benoit en plaisantant.
« Surement la brigade des mœurs qui nous aura pris en filature »
Lou se souvenait de ce mélange de crainte et d’amusement qu’elle avait lu sur son visage, et au-delà ,cette envie toujours inassouvie de la prendre, de savourer sa peau, de découvrir son goût, d’aller au bout de ses désirs, même les plus lubriques.
Son portable vient de ronronner, une panique l’envahit. Une seule vibration…un sms…un message écrit…elle en est sûre, il va lui annoncer que tout est fini.
A suivre...
aaaargh ! comble de la frustration ! dérangé pendant l'orgasme !! Je compatis...
C'est le revers de la médaille du sexe dans les lieux publics... je ne sais pas si je ne risquerais pas de me faire surprendre... qui sait ? dans la pénombre, y'a moyen de passer inaperçu !!
Rédigé par : The Blade | 30 septembre 2009 à 14:35
Mystérieuse essai combinatoire du désir raffiné démoniaque puissant spectacle direct sensualité quinté sens savoureuse insatiable sui generis Mystérieuse belle et but miroir brio en ricochet Mystérieuse flibuste du clin d'oeil capoeira accord parfait symbolisme du plaisir des corps en portées musicale.troublante tradition orale Innland Mon train train m'attend... à bientot ... de vous lyre
Rédigé par : ta sèt néferou | 30 septembre 2009 à 16:30
A The Blade:hummm,Blade, le piment de l'interdit a ses travers!
A ta sèt néferou:Le mystère et la portée de vos appréciations me touchent toujours.Votre soutien insoupçonné m'accompagne dans mes moments de doute.Merci, merci encore pour vos apparitions.A très vite!
Rédigé par : Mystérieuse | 01 octobre 2009 à 09:58