Dernier jour d’août, le mistral soufflait en rafale, l’air était si brûlant qu’on ne pouvait soupçonner que les congés arrivaient à échéance et que septembre sonnait déjà à la porte.
Aucune raison valable ne pouvait reporter mon départ, mais j’avais pourtant repoussé la date d’un jour. Il fallait donc que je profite au maximum de ma dernière journée.
Je squattais une bonne partie de l’après midi la plage de la piscine de la maison que nous avions louée, mes amis et moi-même. Mes copains étaient partis plus tôt dans la matinée, me laissant seule face à ma solitude.
L’ennui m’avait épiée entre les pages du roman que je dévorais, puis m’avait ensorcelée comme un puissant somnifère, me plongeant dans un sommeil profond malgré les bourrasques incendiaires du vent méridional.
C’est d’ailleurs le bruit des hélicoptères de la protection civile survolant les maisons dans un ballet incessant qui m’avait extirpée de la nonchalance de ma dernière sieste sous le soleil du midi.
Pour mieux émerger de la torpeur de ma méridienne, je plongeais entièrement nue dans l’eau fraîche de la piscine, effectuais quelques allées retours avant de ressortir enfin la tête de l’eau.
Je me trouvais nez à nez avec une paire de pieds nus masculins, à en juger par la taille et la pilosité. Hissant mon regard embrumé par les gouttes d’eau, je suivais méthodiquement l’arête du tibia jusqu’aux genoux. Je poursuivais mon introspection plus haut sur la cuisse jusqu’à la lisière colorée d’un short de bain, puis ignorais totalement la suite de la silhouette interminable pour poser directement mon regard dans celui du jeune homme dont l’intrusion venait d’attiser mon appétit.
« Bonjour…
-Bonjour, mais qui es-tu ?
-Désolé, je croyais que vous étiez partis, je m’appelle Olivier, je venais récupérer les clés
-Ne le sois pas, je m’ennuyais, en fait je suis ravie que tu sois là. Quel âge as-tu ?
-Vingt trois ans !
-Un gamin…et bien vois-tu c’est aujourd’hui mon anniversaire, je fête mes trente huit ans
-Oh ! bon anniversaire »
Il me tendait une main amicale pour m’aider à sortir de la piscine. Oubliant ma nudité par excès d’impudeur, je lui offrais la vision d’une femme effrontée qu’il accueillait sans aucune marque d’intimidation.
La température de l’air était si brûlante que je ne prenais pas le soin de m’essuyer dans mon drap de bain et m’allongeais directement sur le premier transat à mon portée.
« Si tu veux une bière, sers toi, tu en as dans le frigo, il y a des amuses- gueule aussi, qu’en penses tu ?
-Oui avec plaisir, je vous en amène une ?
-Oh oui je crève de soif ! »
Il n’était pas bien bavard, peut être un peu gêné par ma présence qu’il n’avait pas prévue.
Il revenait deux bouteilles de bières et un paquet de gâteaux salés à la main et prenait place à mes côtés.
« Que fais-tu ce soir Olivier, as-tu prévu quelque chose, c’est triste d’aller manger au restaurant toute seule le jour de son anniversaire
-Je n’ai rien prévu, si vous le désirez je peux vous tenir compagnie
-Tu peux faire mieux que cela
-Pardon ?
-Non laisse tomber, j’ai dit une connerie. »
Ce n’était pas le moment de lui parler de ma fringale .Les vacances vous offrent des privilèges dont on a beaucoup moins conscience le reste de l’année et la baise en est un des plus importants. Ce garçon me plaisait, je ne voyais aucune raison recevable qui puisse nous empêcher de passer ensemble une agréable soirée.
A en juger par le regard qu’il portait sur mes seins, mon ventre et sur mon sexe, j’étais loin de lui être indifférente.
« Vous bronzez toujours nue, je vois, aucune trace, je trouve cela joli…
-Ah c’est cela que tu regardais…
-Difficile de faire autrement, et puis vous avez un cul sublime et je suis très sensible à cette partie charnue…
-Comme beaucoup d’hommes je présume…
-Je ne sais pas pour les autres, mais en ce qui me concerne, je résiste rarement à un beau petit cul »
Il m’avait balancé sa remarque avec un aplomb déconcertant et son audacieuse assurance avait anticipé mes intentions.
« Voulez-vous que je vous passe de l’huile ? Retournez vous !
-Tu fais les questions et les réponses. Bien essayé, mais non, merci, plus la peine à cette heure de la journée. Mais tu peux me tutoyer…je m’appelle
-Je sais comment tu t’appelles, j’étais avec ma mère le jour de la remise des clès.Charlotte !
-Effectivement. Bien les présentations sont faites »
Je me levais le plus naturellement possible, emportant ma bouteille de bière à la main et me dirigeais toujours aussi dévêtue vers l’intérieur de la maison pour allumer la platine.
Le son musical fut soudain dominé par le bruit significatif d’un plongeon.
Sur la margelle reposait son short de bain .Il avait rejoint ma nudité.
Je venais soudain de comprendre que sa présence n’était pas aussi anodine et naïve que je l’avais pressenti.
Lorsqu’il ressortait de l’eau, je découvrais un grand gaillard de plus d’un mètre quatre vingt dix, pas tout à fait encore un homme, mais déjà bien bâti, démuni de toute pilosité sur le torse et le ventre, et ma fois ,fort bien doté par dame nature au niveau de sa virilité. Mais ce n’était pourtant pas là que j’arrêtais mon regard, comme lui je ne résistais jamais à un beau cul masculin.
Le tout était harmonieux et fort apetissant, ce que je ne manquais pas de lui exprimer indirectement.
« J’ai comme une fringale »
Ne saisissant pas ma tournure, il me tendait le paquet de biscuit pour calmer mon appétit. Il avait le charme de l’innocence juste épicé d’une certaine impudence qui me laissa penser que notre attirance comblerait notre écart d’âge, au moins pour une soirée.
Le soleil déclinant, mais toujours aussi brûlant nous conduisit naturellement à retourner sur les transats afin de profiter des derniers rayons du couchant.
Avec une douceur extrême, il déliait mes cheveux par le mistral séchés, y glissait une main pour les éparpiller, puis me contemplait comme une madone.
« Avoue, tu es venu pour me baiser
-Baiser…pour moi un baiser c’est cela »
M’enserrant la nuque d’une poigne énergique, mais magique, il accompagnait ma tête, m’imprimant l’ordre de répondre à ses lèvres avides de ma bouche, jusqu’à ce qu’un baiser mélange nos deux langues.
Il emprisonnait ma bouche profondément m’ôtant tout le loisir de pouvoir refuser cet instant orgasmique de nos salives mêlées.
Le baiser laisse augurer des émotions futures si fugaces soient-elle, il en offre la luxure. Je le savourais non comme un préliminaire mais de façon jouissive, agrémentant notre échange buccal de gémissements orgastiques. Abusant de la situation, je posais sur son sexe ma main quémandeuse de l’ardeur de la jeunesse. Sa raideur m’enchantait, mon sexe s’inondait.
A suivre...
Un cadeau, une gourmandise,...et des mots incendiaires!
Bon anniversaire! -))
Rédigé par : psganarel | 14 septembre 2009 à 22:11
A psganarel:oui c'est cela des mots qui enfièvrent corps et âmes
Rédigé par : Mysterieuse | 15 septembre 2009 à 12:09
Nous attendrons, fiévreux, de savoir comment et sur quel gâteau sera posée la cerise.
Rédigé par : Corto | 15 septembre 2009 à 12:31
A Corto:bienvenue dans mon boudoir intime
Rédigé par : Mystèrieuse | 15 septembre 2009 à 13:36
Voilà une bien belle façon de prendre les choses en main...
Rédigé par : Libertin_123 | 15 septembre 2009 à 19:31
Libertin 123 :Ad augusta per angusta...Baisers
Rédigé par : Mystèrieuse | 16 septembre 2009 à 10:45