Alors que nos corps ne s’effleuraient qu’à peine, que seules nos mains et nos bouches diffusaient le désir à nos corps respectifs, ses doigts dans ma toison humide, les miens étreignant son érection, nos regards se perdaient dans le vide derrière nos paupières mi closes. Je savourais l’instant comme une gourmandise, la saveur érotique d’une dégustation.
Mais soudain, comme un transfuge désertant son poste de gardien du plaisir, Olivier abandonnait mes lèvres pour égarer les siennes vers d’autres horizons.
Résignée, abandonnée à la chaleur suave de sa bouche sur mon ventre, j’en appréciais la fièvre en totale impudeur.
Mes cuisses sous l’impudeur de son avidité à vouloir me gouter s’entrouvraient doucement sur ma fente amoureuse de ses agissements. Avant que ses doigts aient pris le soin de stimuler mon bouton, je ressentais sa langue l’enrober, en aspirer le jus dans un chuintement que l’écho de mon plaisir rejoignait en soupir.
Ma sensuelle plainte s’amplifiait au fur et à mesure de sa fouille érotique. Sa langue chaude et tendue, se frayant un chemin entre mes crins soyeux, son haleine maléfique sur mes lèvres enfiévrées m’emportaient rapidement vers un plaisir criant.
La musique tonitruante s’échappant de la maison d’à côté n’arrivait même plus à couvrir les cris qu’il m’arrachait sous les volutes indécentes qu’à mon sexe il imposait magistralement. Au bord de la rupture, par trop violente ma jouissance m’imposait d’à ses caresses m’arracher. Je le repoussais, tentais de resserrer mes cuisses, mais c’était sans compter sur son insatiabilité d’amateur de minous.
Malgré sa jeunesse il avait tout d’un esthète érotique et loin d’accéder à ma prière de rémission, il caressait mes cuisses et replongeait sa bouche au cœur de mon plaisir, revitalisant ma jouissance d’une nouvelle vague de volupté.
J’étais soudain submergée par une sismique fièvre, une lame ondulatoire sur mes reins anoblis par son excitation, des frissons accrochés le long de mon échine. L’orgasme m’emportait. L’incroyable sensation d’être soudain dominée par un homme en désir de plus d’exubérance décuplait mon plaisir jusqu’à l’intolérable dont je traduisais la force par la spontanéité d’un « envie de te baiser »
Je me relevais sur les avant bras, le regardais un instant, m’enivrais de la vision sa bouche en train de me dévorer, mais le plaisir aidant, ma lubricité de féline reprenait d’elle-même ses droits, j’empoignais les boucles de sa tignasse et l’arrachais à moi.
Surpris de mon attaque en érotiques intentions, mais pour autant heureux de mon indiscipline, il lâchait enfin prise, les lèvres humidifiées de ma chaude cyprine .Je lui en volais la légitimité, introduisant ma langue entres ses lèvres ouvertes, lui dérobais ce nectar précieux pour mieux faire coulisser ma bouche sur son dard.
Crucifié par la voracité avec laquelle je l’engloutissais, il en fermait les yeux, me laissant tout loisir de l’observer décliner dans un plaisir dont l’indécence me tenait en haleine.
Qui de ses gémissements ou de ses coups de reins pour mieux se ressentir au fond de mon gosier m’encouragèrent le plus à faire durer son martyre, je ne saurais le dire.
Dans le raffinement, je pourléchais son gland, en savourais la fente de laquelle s’échappaient les prémices du plaisir en une perle âpre, plongeais et replongeais son pénis jusqu’à l’étouffement au fond de ma gorge, l’emprisonnais entre ma langue et mon palais en longues aspirations.
« Arrête, je vais jouir, me hurlait-il dessus tout en me repoussant
-Maintenant nous sommes quittes, s’arracher au plaisir tant qu’il est en est encore temps »
Reprenant ses esprits, mais pas son érection, il s’adressait à moi m’accablant des dommages qu’à son sexe je venais de causer avant d’éclater de rire
« Tu as vu dans quel état tu l’a mis ! Trouve vite une solution pour remédier à cela.
Tant de spontanéité me désarmait et me charmait à la fois. Comme un fétu de paille, il me soulevait et m’emportait à l’intérieur puis me déposait sur le large canapé.
« Je t’avais prévenue, je ne résiste jamais à un joli petit cul, j’ai perdu une bataille, mais pas la guerre »
A suivre...
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