Nous nous échappions difficilement de cette léthargie particulière consécutive à la jouissance, le temps que nos respirations retrouvent un rythme plus régulier et de recouvrer nos esprits.
Nos sexes mélangés de désunirent à regret nous rendant chacun notre personnalité à part entière.
Je m’éloignais du canapé sans un mot dire , m’engageais dans l’escalier pour rejoindre la salle de bain, mais il me retenait d’une main énergique et m’entrainait vers la piscine dans laquelle nous plongions à l’unisson.
L’idée n’était pas saugrenue, une baignade était bien plus énergétique après l’étreinte torride que nous venions de partager.
Lorsqu’il jaillissait de l’eau par les spots éclairée, je ne voyais que ses yeux pétillants de malice malgré les gouttes ruisselant sur ses paupières.
« J’ai une petite fringale !
-Encore, lui répondais-je, hallucinée par sa gourmandise
-Mais non, une vraie fringale, allons manger veux-tu sur le front de mer
-Ah désolée, je croyais que tu voulais remettre le couvert
-Je ne suis pas un surhomme »
Il sortait de l’eau, m’invitait à en faire autant, puis me conseillait d’enfiler un jeans et un débardeur.
« Un jeans ?
-Oui, en scooter c’est plus pratique, je t’emmène sur mon destrier moderne !
-Oh chouette, quelle idée géniale, j’ai l’impression de revivre mon passé, tu es un véritable bain de jouvence
-Rien d’extraordinaire, juste plus pratique ! »
Un petit quart d’heure plus tard nous étions déjà attablés face à la grande bleue, pas mal agitée par le mistral qui n’avait pas cessé de souffler.
Nous passâmes notre temps entre deux bouchées, à mélanger nos mains, et nos pieds sous la table, à nous manger le museau sous le regard censeur des autres clients.
J’imaginais les critiques et autres jugements portés à mon encontre, pensez donc une femme de mon âge avec un si jeune garçon s’exhibant ainsi sans aucune pudeur. Mais je faisais fi des œillades indiscrètes, pire par pure provocation je menais ma conduite de manière plus impertinente, jubilant de mon audace et de mon machiavélisme.
Après le repas, il m’amenait m’assoir sur un ponton isolé, et les pieds dans l’eau, la tête dans les étoiles, nous profitions un moment de la fraicheur du soir et des embruns nous éclaboussant en vagues successives.
Au loin, les avions décollaient, sonnant comme un glas la mort de notre pittoresque petite aventure. Demain je serai loin…
« On y va ?
-Oui ramène moi, je pars tôt demain !
-Avant j’ai quelque chose à te montrer, ok ?
-Ok ! »
Je chevauchais le scooter, m’accrochais à sa taille comme une midinette au commencement d’une idylle amoureuse. J’en frissonnais.je ne posais aucune question, me laissais emportée vers l’inconnue.
Nous traversions des bois, des grands axes routiers éloignés, juste éclairés par le rayonnement d’une pleine lune complice de notre évasion nocturne, puis nous quittions l’asphalte pour un chemin plus pierreux. Tout au bout du chemin, au milieu de nulle part nous débouchions sur une immense propriété.
« Voilà, nous y sommes
-Mais où sommes-nous ?
-Chez moi .Enfin chez mes parents !
-Mais es-tu devenu fou ?
-Ne crains rien, donne moi la main, tu ne le regretteras pas ! »
La confiance n’est ma qualité première, mais je le suivais.
Construit à flanc de colline derrière la maison, se nichait une adorable cabane sur pilotis construite autour d’un arbre, devrais-je dire, une véritable habitation en rondins agrémentée de grandes baies vitrées et entièrement enceinte d’un chemin de ronde à ciel ouvert.
« Waouh, c’est fabuleux !
-C’est chez moi ! »
Il m’entrainait dans l’escalier .Ce que je découvrais à l’étage était époustouflant.
Un panoramique à perte de vue sur l’horizon courant du port de Nice jusqu’au cap d’Antibes et au-delà, un océan de milliers de petites lumières me plongeait dans un monde féerique. Je m’appuyais sur la rambarde, le nez au vent comme une enfant, il m’enserrait dans ses bras pour effacer tous mes frissons.
« Regarde, me disait-il en m’indiquant une longue vue sur trépied, regarde tu vas adorer. »
Je montais sur le marchepied pour ajuster mon regard.
Mon attention se portait sur l’horizon et la sienne sur ma silhouette .Il défaisait mon pantalon, le faisait glisser sur mes chevilles, ôter mes mules légèrement, suivies de près par mon 501.
Il me devenait de plus en plus difficile de fixer le lointain, la bosse sous la toile de son short contre ma cambrure, ses mains posées sur mes seins, entre le coton de mon débardeur et ma peau. Je perdais toute concentration lorsqu’il m’ôtait les bras en croix autour de moi, mon tricot. Sa raideur n’était plus engoncée sous le tissu lorsque je la sentais tourmenter le creux de mes reins.
J’en frémissais, j’en vibrais et faisais glisser ma petite culotte, et m’en débarrassais d’un coup de pied.
J’attendais sa langue, mais c’est sa queue qui me surprit, se promenant sur la rondeur de mon cul haut perché, pour se perdre, humide de désir, impunément, dans le sillon de mes deux sphères et s’engouffrer sans bienveillance dans mon minou tout détrempé.
Il avait oublié sa douceur passée, et ahanant comme un bucheron, bestialement il me troussait jusqu’à l’orgasme presque bestial qu’il concluait par une cruelle morsure sur mon cou.
L’originalité de la situation argumentée du romantisme du lieu choisi, en total paradoxe avec la brutalité exotique avec laquelle il me baisât, me conduisit une nouvelle fois vers un orgasme sans précédent que quelques larmes trahirent au bord de mes yeux encore fixés sur l’horizon.
Cette nuit là, éreintée de plaisir, je dormais chez lui, au milieu des bois ,sur un grand matelas cernés de coussins, lovée dans bras.
Il m’étreignait toute la nuit, posait de temps à autre des baisers sur ma peau nue, mais ne tenta plus de me faire l’amour, peut être par défit, peut être par respect.
Aux premières lueurs du jour, il me ramenait, m’embrassait une dernière fois et disparaissait. Je n’eus pas le temps de lui avouer que je lui avais menti, que mes 38 ans étaient bien loin déjà, mais quelle importance, le plaisir partagé avait effacé toutes les différences.
Quelques heures plus tard, j’atterrissais à Paris, mes yeux encore ravis de la magie du panorama, mes lèvres encore empreintes de son goût, ma peau encore imprégnée de son odeur, mon corps, mon sexe encore comblés de lui, le feu de ma jouissance encore dans mon ventre.
Tous mes sens en éveil, en cette dernière journée, m’accrochaient à jamais à son souvenir, au merveilleux de l’érotisme d’une rencontre improvisée sans lendemain.
FIN
Bonjour Mystérieuse narration glamoureuse proche d'une quasi réalité(passée ou à venir imaginée)avec gout piment Antillais...Un tour d'ulm adulte à l'ère plaisir... couvre chef bas
Rédigé par : iduna | 18 septembre 2009 à 16:38
Bonjour Iduna,certaines réalités effectivement avec beaucoup d'imaginaire et un soupçon d'épice ,mais n'y voyez là aucune recette .Merci pour votre présence si mystérieuse soit-elle!Bon WE!
Rédigé par : Mysterieuse | 19 septembre 2009 à 12:18
Légèreté, tendresse, sensualité quel beau coctail!
Je vous rejoins sur un point, on a l'age de ses envies...
...et les votres sont d'une éclatante jeunesse!
Rédigé par : psganarel | 19 septembre 2009 à 23:16
Psganarel:merci beaucoup...compliment émouvant que vous me faites...
Rédigé par : Mysterieuse | 20 septembre 2009 à 18:24
Toujours aussi délicieux, des images d'étreintes, les yeux plantés dans un paysage familier...
Rédigé par : The Blade | 21 septembre 2009 à 09:58
Blade,
Ravie de vous revoir ici...et chez vous!
Rédigé par : Mysterieuse | 21 septembre 2009 à 13:54