L’heure de l’apéritif en période estivale est un vrai sacerdoce et compte tenu de l’ambiance qui s’était soudain assombrie par la maladresse juvénile de Ben, il était certain que si chacun n’y mettait pas du sien, les festivités allaient tourner court.
Malgré tout Mathilde se sentait, si ce n’était coupable, à l’origine du malaise.
Ben, tout proche de sa professeur et amante maugréait entre ses dents tout en s’affairant aux taches culinaires. Attendrie par son comportement gamin, elle avait mis un terme à sa bouderie passagère en lui collant délicieusement ses lèvres sur les siennes.
« A la bonne heure, nos tourtereaux sont réunis avait lancé jovialement Maxance en grand adepte de la zénitude. Cela mérite que l’on trinque !
-Vous ai-je dit ce que j’ai rapporté de mon voyage à Salvador de Bahia ? avait poursuivi Mathilde
-A part un beau sculptural brésilien à la peau mate et sucrée, je ne vois pas !
-Chrys, tout ne tourne pas autour du cul dans la vie !
-Les 3 B, ma chérie, boire, bouffer, baiser…il n’y a que ça de vrai dans la vie
-Supposons…donc il reste ?
-Boire ou bouffer ! »
Les autres hôtes, un peu interloqués par le cours de la discussion attendaient la réponse avec une impatience non camouflée.
« Alors qu’as-tu rapporté de ton voyage au Brésil ? s’était impatienté Prisca
-Une véritable addiction à la Caïpirinha ! Aurais-tu de la cachaça, Chrys, et du citron vert
-Mais bien sûr, ma Chérie, une livraison expresse ce matin même !
-Sérieusement Chrys !
-En cherchant bien tu dois avoir ça dans l’arrière cave, des vestiges de nos fêtes passées, quant aux citrons, tu as de la chance, j’en ai ramené de chez la mère Jacqueline, son épicerie a des allures d’une vraie caverne d’Ali Baba
-Qui vient avec moi dans l’arrière cave, une véritable psychose pour moi que cet endroit, un ramassis de bestioles en tout genre !
-Je vous accompagne Mathilde, s’était empressé de répondre Maxance
- Armez-vous d’une torche électrique, au cas où nous ferions de désagréables rencontres »
Mathilde n’en espérait pas tant, et bien que paraissant indifférent, Chrys l’avait perçu dans son regard. Confirmation était faite que le photographe ne lui était pas indifférent.
« Nous revenons vite, Ben prépare moi un pichet et des glaçons, je vais vous régaler
-Si vous tardez c’est que vous vous êtes faits dévorés par les rats ou que vous avez fini par baiser
-Chrys arrête ça !
-Je déconne ! »
Maxance et Mathilde avait abandonné leurs amis pour se diriger vers les dépendances.
Maxance, en gentleman, s’était excusé auprès de Math lorsqu’il l’avait devancée à l’entrée de la cave, la torche à la main.
Mais celle-ci, en parfaite maitresse des lieux avait tourné le vieil interrupteur.
Une lumière blafarde s’était échappée d’un vieux lustre tulipe en opaline, donnant à ce repère d’araignées une ambiance encore plus lugubre.
Mathilde n’avait pu réprimer des frissons d’horreur compte tenu de sa profonde aversion pour ces bestioles velues.
Lorsque Maxance conscient de la phobie arachnéenne de sa compagne avait passé son bras autour de sa taille et éclairé chacun de ses pas au fur et à mesure de leur évolution, ses frémissements l’avaient quittée .Autant de démonstrations magnanimes l’avait troublée, tout autant que l’apposition de sa main sur ses hanches.
Elle ne se reconnaissait plus, elle qui s’était éloignée depuis longtemps des hommes, voilà qu’au moindre effleurement elle ressentait les vibrations de son corps emmètrent des codes érotiques.
Mais sans plus écouter ses sensations elle avait poursuivi son périple, ouvrant une brèche de sa main, dans les toiles d’araignées barrant son chemin.
Le souffle calme et cadencé de Maxance au dessus de sa tête lui imprimait l’ordre de jeter à terre la torche et d’embrasser son chaperon, mais admiration et respect avaient jugulé ses pulsions. Son, rythme cardiaque s’était emballé, sa respiration s’était faite suffocante, une fièvre avait mordu son ventre et fait chanceler ses jambes.
Au bord du malaise, elle avait trébuché, emportant dans sa chute une pile de vieux bouquins et la torche allumée alors que Maxance tentait de la rattraper au vol.
« Et bien que se passe-t-il ? Les araignées ?
-Partons d’ici, tant pis, nous boirons autre chose à l’apéro !
-Elles sont innocentes !
-Mais pas moi !
-Expliquez-vous Mathilde, que se passe-t-il ?
-J’ai envie de vous !
-Ici ?
-Ici ou ailleurs quelle importance, j’ai envie de vous depuis que je vous ai vu !
-Quel est le problème ?
-Partons d’ici Maxance »
Elle l’avait entraîné par la main, mais il l’avait retenue et embrassée.
A cet instant précis, elle était sa priorité, une seule envie goûter la saveur de ses lèvres, de ses seins. Faisant glisser une des bretelles de sa robe, il en avait dévoilé un, puis l’avait dévoré avidement .Puis dans le même élan, il avait faufilé une de ses mains entre ses cuisses.
« Mais tu es trempée Mathilde, si tiède, si douce, ton désir me tient, touche mon sexe, mais ne prends rien que le plaisir de l’attente ! »
Son envie était bien ancrée dans sa raideur que Mathilde caressait subtilement pour en deviner la douceur, la forme et l’épaisseur dans la pénombre de la cave.
Elle l’aurait engloutie d’un seul coup, un seul, si ils n’avaient pas été interrompus dans leurs désirs illicites.
« Math, Maxance, où êtes vous ?
-Ici, Ben, on a enfin trouvé, avait crié Maxance tout rangeant l’objet du litige dans son pantalon. »
A la hâte, il avait récupéré la bouteille de cachaça qu’il avait repérée depuis longtemps, dans un laps de temps nécessaire au réajustement vestimentaire de Mathilde.
Puis ils avaient rejoint Ben, conquérants, une bouteille à la main et des toiles d’araignées accrochées aux cheveux.
Dès leur retour dans la cuisine, en ex-mari permissif qu’il était, Christopher avait chuchoté discrètement à l’oreille de Mathilde un « Alors c’était bon, Ma Chérie » auquel elle avait répondu par un sourire complice et une bise sur la joue.
Elle avait rajouté
« Remercions Christopher de tant de convivialité »
Bjr en haleine dans l attente de vos news recits relations sensations dell ice creations modulées d un génome récréateur du désir incandescent heretic bien de chez nous... Bonne fete pour cet fin de semaine ...Mysterieuse galvanisactrice du burn out sensuel charming en hot pursuit pour suite(pensée à Ricardo_Bellver et son oeuvre)
Rédigé par : ta sèt néferou | 14 août 2009 à 11:10