Il avait pris le temps
de défaire son bagage, et de se prélasser sous l’eau tiède de la douche.
Le voyage, pourtant de
moyenne durée, l’avait éreinté malgré son jeune âge, et le dépaysement aidant,
le bien être de sa toilette l’avait accompagné dans une torpeur proche de l’engourdissement
.Il s’était allongé sur le lit, le bassin enfermé dans une serviette, et s’était
endormi presque instantanément.
Lorsqu’il commençait à
émerger de sa somnolence, il était plus de dix neuf heures à sa montre. Si ce n’était
les bruits montant de la cuisine et les éclats de rires qui les accompagnaient,
il aurait pu dormir bien plus longtemps. Mais il aurait été dommage de se cantonner
à l’isolement d’une chambre alors que quelques mètres plus bas une bande de
joyeux lurons préparait vraisemblablement le repas du soir dans la gaité et la
complicité.
Enfilant à la hâte un
501 noir et une chemise de lin blanc, il s’apprêtait à quitter ses appartements
quand il entendit frapper trois coups à la porte. Il passait rapidement ses
mains dans ses cheveux, les ébouriffait, harmonisait sa tenue vestimentaire d’un
soupçon de la turbulence de Dior Homme Sport et se précipitait pour ouvrir.
Devant lui, en tenue
très légère se pavanait Prisca, désirable de la tête au pied.
Il eut bien du mal à
camoufler l’effet de surprise et au bord du bégaiement il murmurait
« Je pensais que …
-C’était Mathilde !
Mauvaise intuition ! Peux-tu m’aider à choisir quelques parures ?
-Celle-ci te va à
ravir ! Une seule suffira, non ?
-Pas vraiment !
-Mais encore !
-Un petit défilé de
lingerie avant ou après le repas égaiera la soirée ! La campagne c’est
sympa un moment, mais bon !
-Es-tu sûre que ?
-C’est une idée de
Mathilde !
-Mathilde ? Décidemment,
elle me surprend tous les jours. Il faut dire que finalement je ne la connais
que très peu !
- Alors veux-tu m’aider ?
-Bien je ne sais pas
trop !
-Allez ne te fais pas
prier
-Bon, c’est ok !
-Allez, viens suis moi »
Benjamin, quelque peu embarrassé par la situation,
avait suivi Prisca dans sa chambre sans plus de réflexion.
La jeune femme, sous le
regard mi gêné, mi concupiscent de Benjamin, avait tour à tour, enfilé
différentes parures, toutes aussi affriolantes les unes que les autres.
Son malaise initial s’était
rapidement transformé en trouble lorsque Prisca, impudique et en totale adéquation
avec sa nudité, n’avait, entre chaque essayage, aucunement voilé son corps nu.
Il en avait détaillé
les moindres courbes, les moindres dénivellations, insistant du regard, au
passage, malgré son embarras, sur le sexe lisse et bombé de Prisca.
Identique à celui d’une
fillette, il ne dévoilait qu’une fente fine et régulière.
Avec toute son authenticité,
Prisca, attentive à la moindre des réactions du jeune homme, avait arraché
Benjamin à sa contemplation.
« Hey Ben, n’as-tu
jamais vu une chatte auparavant ?
-Heu si, bien sûr !
Quel âge as-tu Prisca ?
-27 ans, Pourquoi ?
-Je n’ai jamais connu
de fille de ton âge comme toi auparavant !
-Alors tu n’as connu
que des gourdes ! Et que penses –tu de ma chatte ?
-Et bien ton sexe a l’air
doux et mystérieux ?
- Veux-tu le toucher ?
-Non je n’irai pas jusque
là !
-Pourtant tu bandes »
Ce disant, elle avait
posé sa main assez brutalement sur la protubérance évidente au niveau de ses
boutons de braguettes, difficile à camoufler sous l’étroitesse de la toile de
jeans.
Il s’était libéré de l’attitude
pour le moins osée, à ses yeux, de Prisca et s’était dirigé vers la sortie.
« Je crois que c’est
le moment que je quitte la pièce, on se retrouve en bas !
-Tu me fuis ?
-On peut voir çà comme
cela effectivement »
Il s’était rapidement
éloigné pour rejoindre les autres au rez -de -chaussée
Prisca dans la
solitude retrouvée de sa chambre, jeune femme gourmande et dévergondée se réjouissait
d’avance de la suite de la soirée.
Elle aurait cru la tâche
moins aisée, ce qui lui laissa penser un instant qu’en définitive, Ben n’était
pas aussi attachée à Mathilde qu’il lui disait.
Elle enfilait une robe
légère dont la transparence ne laisserait aucune équivoque sur l’absence d’une
petite culotte, retenait de façon désordonnée sa chevelure blonde d’un pince,
parfumait sa peau d’une touche de Guerlain dont elle laissa quelques effluves
dans le corridor qui la menait à l’escalier.
Lorsqu’elle arrivait
dans la grande dépendance, tout le monde était en grande effervescence.
Question d’organisation,
chacun d’entre eux avait une tâche différente !
« Où est Ben,
avait questionné Prisca en faisant intrusion dans la grande dépendance ?
-Aucune idée !
avait répondu Mathilde. Il doit dormir surement
Prisca avait soudain
songé qu’elle avait peut être été trop avenante, ou particulièrement convaincante
au point qu’il était retourné dans sa chambre afin de soulager en solitaire sa
bandaison.
Mais il était apparu
au même moment, s’excusant de son retard du à un coup de fil de sa mère depuis
l’étranger.
Avec le même élan il s’était
rapproché de Mathilde, l’avait enlacée et embrassée dans le cou, un regard
insistant en direction de Prisca.
« Alors comme
cela Mathilde, tu envoies de jeunes femmes dans ma chambre en petite tenue !
-De quoi parles-tu ?
-Prisca, c’est bien ce
que tu m’as dit ?
-Tu n’as pas compris
Ben ! L’idée du défilé est de Mathilde, pour le reste, enfin tu vois le
choix des tenues, c’est mon idée !
-Enfin Prisca, tu
abuses avait lancé Chrys toujours gourmand de provocation, tu sais bien que Ben
est le nouveau compagnon de Mathilde
-Nuance Chrys Chéri,
rétorquait Mathilde, oh pardon
-Chéri, me convient,
ça me rappelle le bon vieux temps
-Je disais donc Chrys,
nuance, Ben est mon amant, pas mon nouvel ami. Et puis ne sommes nous pas en
vacances ? J’ai l’intention de profiter au maximum de mon espace de
liberté estival. As-tu aimé au moins, Ben ? »
Il s’était éloigné de
Mathilde, de la colère dans le regard !
« A quoi jouez –vous ?
C’est un complot ?
-Ben, avait calmement répondu
Maxance, avec toute la sagesse de sa philosophie de vie, la vie n’est que
passage, profitons
-Ok, alors profitons ! »
Ce disant, il avait
glissé la main sous la jupe de Prisca, avait caressé ses cuisses, sans que
celle-ci ne soit nullement perturbée et lui avait glissé à l’oreille « J’adore
l’odeur de ta peau Guerlain »
« Puis-je vous être
utile en quelque chose ?
-Oui, Ben, avait
murmuré Mathilde, sans manifester aucune contrariété, participer aux tâches de
notre espace communautaire. As-tu senti comme Prisca a la peau douce ? »
Il n’avait pas répondu
prenant cela comme de la provocation. Chacun avait repris ses activités, les
uns dans la réflexion, certains dans le cynisme de la situation, ou d’autres encore,
perdues ou en voie de perdition dans un monde d’érotisme, de fantasme et de
séduction.
A suivre...
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