Cette nouvelle évolution inversa les tendances. L’agressivité latente dont Chrys accablait Mathilde bien involontairement lui fit soudain offense, songeant qu’elle n’était femme à défier mais plutôt artiste à respecter dans ses égarements. Il adopta une attitude plus lascive, plus en adéquation avec l’amie qu’elle demeurait malgré leurs divergences d’opinion et leurs altercations passées. Le temps des tumultueuses disputes avait fondu comme neige au soleil, après leur divorce éclair, laissant place à une relation privilégiée amis -amants que peu de couples dissous connaissent.
Dès la fin du repas, il lui proposa avec condescendance et un empressement presque déplacé.
« Un café, une tisane, que sais-je, ajoutait-il, qu’est-ce qui te ferait plaisir ?
-C’est gentil, mais non rien je sens éreintée, peut être le rosé était-il de trop…avoue, tu voulais me saouler et abuser de moi »
Elle avait ri dévoilant ses dents blanches sur ses lèvres instinctivement mutines quand le bien être l’envahissait auprès d’un homme en affection. Puis elle avait dérobé le panama à Chrys avant de l’ajuster sur sa tête et de prendre la pose, inversant son profil, ou encore glissant ses mains dans ses cheveux, les ébouriffant, les lissant …
« Tu es saoule Ma Chérie, mais tellement belle dans tes pulsions !
-Je le crois aussi …enfin que je suis un peu grisée. Je crois que je vais aller m’allonger, un moment, je me suis levée tôt ce matin, un petit somme me fera le plus grand bien. Dis-moi, as-tu toujours les vélos ?
-Bien sûr ma Chérie, ils sont dans la grange
-Bon, ok, j’irai faire une balade tout à l’heure »
Elle s’était levée, laissant le soin à Chrys le soin de débarrasser la table.
« A tout à l’heure »
Elle n’avait pas répondu, mais il avait, jusqu’à ce qu’elle disparaisse derrière la lourde porte d’entrée, détaillé sa silhouette toujours aussi fine et féline malgré les années qui passaient .Elle était toujours plus belle, à chaque fois qu’il la voyait. Mais quand cesserait-elle donc sa bonification ?
A n’en pas douter l’ingérence de la jeunesse dans sa vie avait accéléré le processus, érotisant un peu plus son aura naturel, mais Chrys restait convaincu qu’il fallait se débarrasser de l’intrus avant qu’il ne devienne nuisible.
Il se donna sans plus d’entrain aux rébarbatives tâches ménagères, avant de rejoindre lui aussi sa chambre.
Avant de l’atteindre, il ne put s’empêcher de tenter une incursion malhonnête dans la chambre de Mathilde.
Elle avait laissé la porte entrebâillée. Il l’avait poussée, et discrètement avait observé longuement son ancienne compagne. Au pied du lit négligemment posées ses quelques affaires vestimentaires gisaient, de son débardeur jusqu’à sa petite culotte. Il devina qu’elle était nue sous les draps et ne put réprimer le désir de découvrir sa nudité.
Elle dormait profondément, il n’eut aucune difficulté à retirer doucement le drap .Comme à son habitude, elle était allongée à plat ventre, une de ses cuisses largement remontée sur le côté, lui dévoilant impudiquement le plus diabolique de son intimité.
A cet instant, il ne savait plus s’il était plus fasciné par la cambrure qu’elle lui offrait dans la clandestinité ou par son abricot, objet de ses convoitises passées.
Malgré, ou à cause de l’illicite de la situation, il ne put réprimer une soudaine érection, qu’il contrôla du mieux qu’il put.
«Très belle photo », s’entendit-il murmurer dans son dos
Surpris dans la débauche de ses agissements réprimandables, il aperçut dans l’embrasure de la porte la silhouette imposante de Maxance
Chut, lui signifia-t-il, en portant son index à ses lèvres avant de recouvrir Mathilde et de se retirer de la chambre.
Du haut de sa stature, Maxance toisa Chrys, un sourire au bord des lèvres !
« Je te remercie pour le spectacle. Inutile de le nier, cette femme te fait toujours bander, ajoutait-il en pointant son doigt sur la bosse qui déformait le lin de son pantalon. Mais tu n’as pas le droit.
-Pas plus que toi…oublions cela, je vais faire une petite sieste
-Et moi je retourne à mon travail…à plus tard. Je n’ai rien vu, enfin c’est la version officielle, pour le reste délicieuse vision»
Chacun retournait à ses occupations sans plus un mot prononcer, mais Chrys ne put s’empêcher de songer à ce qui aurait pu se passer si Maxance n’avait joué les perturbateurs.
Quand au photographe, il savait où allait sa préférence .Ce nouveau modèle de féminité mâture tombé du ciel serait-il à la hauteur de ses espérances ?
A suivre...
A suivre...
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