Lorsque Christopher émergeait deux heures plus tard de la torpeur de sa sieste estivale, pas un bruit, si ce n’est celui du vent dans les arbres et du ramage des oiseaux, pas un bruit ne vint accueillir son réveil. Dans la vaste demeure, seul, abandonné, il errait à la recherche de compagnie, mais pas une âme qui vive ne vint troubler cette solitude qu’il détestait tant. Visitant les moindres recoins de la maison, il finissait par rejoindre la grange d’où avaient disparu deux vélos. L’énigme était résolu, Jacky était partie faire sa balade à vélo, restait à savoir avec qui. Il se surprit à ressentir un sentiment qui l’honorait pas, lui le libertin dans l’âme. Une impression de jalousie aussi stupide qu’inexplicable s’était abattue sur lui .Jaloux de quoi, de qui, cette mauvaise sensation avait engendré une mélancolie dont il n’était pas coutumier. Il balayait ses mauvaises pensées presque intuitivement, se ressaisissait et décidait de se rendre au village pour effectuer quelques courses en attendant le retour de la joyeuse troupe.
Alors qu’il entamait le dernier tronçon de la départementale le menant à l’agglomération, au détour d’un des derniers virages, il reconnaissait, garée en contrebas d’un chemin la voiture de Maxance et quelques mètres plus loin deux vélos sagement garés côte à côte. Sa première idée fut de continuer sa route, mais sa curiosité l’emporta sur sa raison .Il stoppait le véhicule. Suivant un chemin agricole, il arrivait dans un champ de tournesol qui, à cette période de l’année était somme tout très dense et très fleuri. Depuis quelques années, cette culture s’était appauvrie dans la région, mais restaient encore quelques paysans attachés aux traditions agricoles. Des rires féminins s’échappaient de la mer de soleil , un rire en particulier, dont il aurait reconnu le son cristallin parmi tant d’autres . A en juger, par la répétitivité des éclats de rires, on était bien loin de s’ennuyer ici, mais de là où il se tenait, il ne pouvait rien deviner de la scène qui était en train de se dérouler. Il tentait une approche des plus discrètes, espérant ne pas être surpris dans la clandestinité, et c’est ainsi qu’il aperçut en premier lieu, Maxance émergeant au milieu du champ doré, son matériel professionnel à la main. Décidément depuis l’arrivée de Mathilde, plus tôt dans la journée, il s’était converti en voyeur patenté et cette nouvelle tendance au voyeurisme n’était pas pour lui déplaire. Camouflant sa présence en s’accroupissant , il avançait au plus près de la scène ,découvrant les deux femmes entièrement nues , Prisca et Mathilde ,tendrement enlacées, sein contre sein, peau contre peau, leurs cuisses entrelacées, leur sexes collés.
« Oui, ainsi, pose ta main sur son ventre, plus bas, Mathilde oublie que je suis là, tu es belle, sous le feu de la rampe, Prisca, entrouvre tes lèvres, oui, magnifique »
Chrys resta, un moment, ainsi à observer la scène, émerveillé par la beauté des deux corps se donnant en toute impunité à l’érotisme de deux femmes l’une par l’autre attirée. Son regard de grand amateur de sensualité ne s’y trompait pas .Dans les yeux des deux modèles improvisés, brillait un reflet, ce reflet particulier d’un sensuelle attrait.
« Tenteriez-vous un baiser ? »entendit-il murmurer et puis l’instant d’après il se délectait de l’image saphique que les femmes lui offraient. Pourtant, il songea, connaissant mieux que personne Mathilde, que son ex-femme jouait plus qu’il n’y paraissait, friande qu’elle était des situations riches en ambiguïté et en libertinage. Il fallait être artiste ou photographe pour résister à l’érotisme de la scène, et lui n’était ni l’un, ni l’autre .Il était tant qu’il s’éclipse avant que de succomber à ses pulsions viriles, et ce dans la plus grande discrétion. Il ne tenait pas à se faire injurier, pas plus qu’il ne voulait passer pour un voyeur. Pourtant la raideur de son sexe lui témoignait que cette nouvelle tendance au voyeurisme clandestin lui faisait l’effet d’un aphrodisiaque des plus puissants. Il s’en retournait solitaire et frustré jusqu’à son véhicule, puis rejoignait le village.
A son retour à la propriété, une autre surprise l’attendait. Il découvrait dans le grand salon Maxance en grande discussions avec un jeune homme qui se levait pour le saluer.
« Bonjour, je suis Benjamin ! -Je sais qui vous êtes, quelle surprise ! Mathilde est-elle au courant que vous êtes là ? Où sont les filles Maxance ? -Les filles, je ne sais pas, je les ai laissées, il y a un peu plus d’une heure ! -Ah oui, et où ça ? -Dans un champ de tournesol ! répondait-il sans plus d’explications -Mathilde m’a laissé un sms en me demandant de venir, alors je suis là, ajoutait Benjamin. -Bon bien, nous voilà au complet ! -Mais qui est l’autre fille ? -Une beauté, vous allez l’adorer, enfin j’espère avait-il marmonné entre ses dents...Tiens voilà les filles »
Les trois hommes s’étaient levés pour les accueillir.
Ce compte impair n’allait pas être des plus faciles à gérer ! Deux plus deux égale quatre, cherchez l’intrus avait songé Chrys. Mais pourtant plusieurs possibilités étaient envisageables, surtout pour lui Chrys dans le si peu sage de son irrationalité.
A suivre...
Mais ça va être une véritable orgie, si même Jacky est de la partie ;op Par contre, elle aurait pu laisser un vélo, quand même !!
Sinon, en effet, « il est tant » d’éclipser cette erreur de frappe ;o))
Aah, le rapport voyeur/exhib… ce qui est étonnant c’est que Chrys s’inquiète de la réaction de Mathilde/Elisa/Jacky (on ne sait plus) qui court en riant à gorge déployée, nue dans les tournesols et se frottant contre une naïade toute aussi nue. C’est fait pour quoi, les yeux ? Je vous le demande… Tant qu’il ne va pas prendre ces danses diaboliques pour des appels à la débauche (ce qui pourrait, là, être pervers), il a raison de mater et si quelqu’un s’offusque, pourquoi n’avancerait-on pas un attentat à la pudeur (c’est c’ui qui dit qui y’est)
Soit dit en passant, les tournesols, ça a des piquants sur les feuilles et la tige (sans parler du bout des graines du centre de la fleur), j’espère qu’elles en sont sortie pour faire ce que vous laissez penser !!
Bon, benJ’ est là… moi, je dis, 2 + 3 ça fait 5 on peut faire un tarot !! Allez, Chrys, va chercher les cartes, je garde le chien et j’emmène le petit au bout !!
Et puis plus grivoisement, 2 femmes ça fait 6 orifices, alors y’a de la place pour trois hommes !! (rire libidineux !!)
Rédigé par : The Blade | 06 juillet 2009 à 10:51