« Et bien dis- moi,
tu n’as pas tardé » avait lancé Mathilde à Ben alors qu’il la serrait dans
ses bras et faisait courir ses mains sur ses fesses.
« Je suis jalouse
Mathilde, je n’ai jamais connu de retrouvailles aussi sensuelles
-Ne le soyez pas, Mademoiselle,
votre tour viendra, en attendant on peut s’embrasser
-Ben, je te présente Prisca,
elle est jolie n’est ce pas ?
-Arrête Math, par
moment j’ai l’impression que tu joues le rôle de mère !
-Enchanté Ben, on se tutoie,
bien sûr
-Evidemment que vous
vous tutoyez, il est à peine plus jeune que toi !
-Math, tu continues.
Cette fâcheuse habitude de me donner des conseils et des ordres m’exaspère !
-Bon je vous laisse
vous retrouver, je file dans ma chambre »
Prisca s’était éclipsée
furtivement .Mathilde avait raison, Ben était beaucoup trop jeune elle. L’autoritarisme
de son tempérament trempé à la longue ne pourrait aboutir que sur des disputes
à répétition.
Plus tôt dans l’après midi,
alors que Chrys leur prêtait une relation saphique au milieu de la nature qui n’avait
jamais eu lieu, elles avaient beaucoup conversé.
Ainsi Mathilde lui
avait parlé de Ben, de l’ambigüité de la situation, de sa relation chaotique
avec Chrys, de ses anciennes dérives libertines par amour pour son ex -mari.
Prisca avait interprété
cela comme une marque de confiance assujetti d’un besoin vital de faire des confidences.
Ainsi, par complicité,
Prisca, de confidences en confidences, était passée aux aveux.
« Cela fait deux
ans que je bosse avec Maxance, et de temps à autre …
-Vous êtes amants…
-Oui, et j’avoue que c’est
un des amants les plus merveilleux que je n’ai jamais croisé
-Je n’en doute pas !
Mais tu es si jeune, tu parles comme si …
-Comme si j’avais eu
une foule de partenaires ? A la vérité, pas vraiment, mais souvent de mon âge,
et souvent décevants, alors que Max
-L’expérience, le
savoir faire, oui j’ai connu cela avec Chrys et encore pas plus tard que ce
matin ?
-Ce matin ? Mais
Ben ?
-Ecoute, Ben est mon amant
depuis peu, pas mon ami, très bon amant du reste .Il était mon élève avant que
de devenir mon amant. J’ai cédé à ses avances. Il m’a redonné goût au plaisir,
mais cette idylle ne durera pas, ne peut durer…Il ne le sait pas, mais moi oui !
-Alors pourquoi l’as-tu
invité à venir te rejoindre ?
-Pour toi !
-Tu rigoles là !
-Ai-je l’air de
rigoler ?
-Math excuse –moi,
mais tu es une vraie garce !
-Peut- être, peut -être
pas, mais si c’est ainsi que tu me voies, oublions !
-Oublions ?
-Prisca, échangeons
nos amants !
-Tu es époustouflante,
jamais je n’aurai soupçonné que derrière la femme classe se cachait une coquine
invétérée.
-Le libertinage n’est
pas un mal en soi quand il est pratiqué avec classe, bien au contraire c’est un
jeu qui cultive le désir ! Alors, que penses-tu de ma proposition malhonnête ?
-Puisqu’elle est malhonnête,
elle me plait, à vrai dire je suis aussi joueuse que toi, et pour ne rien te cacher,
j’ai hâte de découvrir Benjamin !
-Il te plaira, j’en
suis sûre. Je compte sur toi pour le séduire, car je crains qu’il ne me colle !
-Mais toi, Mathilde,
arriveras-tu à séduire Max ?
-C’est déjà fait ! »
Prisca avait ri, étonnée
par l’assurance de Mathilde, amusée par les manigances de la musicienne !
Prisca avait déposé un
léger baiser sur les lèvres de Mathilde surprise par autant de démonstration
affective de la part de sa complice.
« Et ça, Mathilde,
c’est parce que tu me plais beaucoup »
Les deux intrigantes
avaient rejoints la propriété, avec chacune à leur manière des fantasmes plein
la tête !
A suivre...
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