Waiting For The Night - Violator - Depeche Mode
Je ne tentais rien pendant le cours trajet qui ne puisse faire fuir cette femme qui m’avait séduite au départ sans même l’approcher. Je percevais en elle une créature dont l’assurance faisait corps à part entière avec sa personnalité. Elle ne rejetait en rien les regards indiscrets que je pouvais poser sur ses longues cuisses fuselées, et semblait même séduite par la fébrilité de ma main sur le levier de vitesse.
La tentation était grande d’abandonner ma conduite sportive pour une autre conduite beaucoup plus illicite, à savoir glisser ma main sur le soyeux de ses bas noirs. Mais impressionné je laissais vagabonder mon imagination et préférais attendre qu’elle m’y invita ce qui ne tarda pas. Se saisissant de ma main , elle la posait sur son genoux largement dévoilé, mais la paume vers le ciel, comme pour la juger, en caressant le creux , puis laissant courir ses doigts sur mes phalanges affolées jusqu’en leurs extrémités.Puis elle la retournait et la posait à plat à la base de sa jupe qu’elle avait retroussée.
« Je n’ai d’attirance que pour les bons amants, ce qui, comme vous pouvez le penser, ne me laisse pas un grand choix !
-Je ne pense pas, je suis sous le charme ! Mes mains vous parlent-elles ?
-Les mains masculines s’expriment bien mieux que leur propriétaire .J’aime leur grandeur, et surtout leur douceur, les vôtres me semblent franches, peu farouches
-Est ce à dire que vous envisagiez que je sois un bon amant ?
-Pire, je le ressens au contact de votre peau et cela même au travers de mes bas, mais vous aurez peut être le loisir de faire acte de courage et de m’envisager autrement que comme une simple femme que vous raccompagnez. Apprenons à nous séduire avant que de baiser, je vous invite à monter au ciel !
-Tout un programme, et comment comptez-vous vous y prendre ?
-Le plus simplement du monde, en vous conviant à dîner au vingtième étage de l’hôtel, à quoi aviez-vous donc songé ?
-A rien, mais je ne peux accepter, c’est moi qui vous invite !
-Il n’en est pas question, vous êtes mon hôte et inutile d’insister vous n’auriez pas gain de cause !
-Etes –vous toujours aussi autoritaire ?
-Pas toujours, mais souvent. Alors qu’en pensez-vous l’Alberto K vous tente-t-il ?
-A vos ordres Madame !
-A la bonne heure, le temps de passer une tenue plus appropriée et nous grimpons au ciel avec vue imprenable sur la cité urbaine en prime.
-A mon tour de faire preuve d’autoritarisme. Ne vous changez pas, vous êtes sublime ainsi !
-Sublime ? Etes –vous toujours aussi peu avare de compliments ?
-Pas toujours, mais souvent quand le compliment n’est qu’une constatation. Alors qu’en pensez-vous ?
-Accordé ! »
Ce lieux culte et luxueux du design danois qu’est le Royal Hôtel ne détourna à aucun moment mon attention de la silhouette de mon hôtesse dont j’emboitais le pas quand elle se dirigeait fièrement vers l’ascenseur.
Lorsque nous arrivions dans la salle de restauration, elle choisissait une table proche des larges fenêtres offrant une vue imprenable sur la ville.
« Je ne me lasse pas de cette vue !
-Et moi de la vôtre ! »
Elle ne relevait pas, mais semblait exaspérée par tant de complaisance à son égard
« Je rêve d’une bière et vous ?
-Moi aussi, à vrai dire »
Elle héla le serveur pour passer la commande.
Quand nous eûmes choisi nos plats, elle rentra dans une grande discussion, devrais-je dire un monologue, où elle m’expliqua diagonalement sa vie et ses parcours universitaires et professionnels.
« Et vous s’inquiéta-telle enfin, que faites –vous dans la vie ?
-Je suis DRH au sein de la société de Karl, enfin j’étais, Dieu seul sait qui va prendre les rênes
-Je ne puis vous renseigner, je connais mal les affaires de Karl, mais n’ayez crainte on ne se débarrasse pas d’un cheval gagnant »
Le repas se poursuivit de tout, de rien, si ce n’est qu’elle abusait de ses charmes au point que je n’attendais que l’instant où elle demanderait l’addition, ce qu’elle ne tarda pas à faire.
« Il est encore tôt, allons prendre un dernier verre dans ma chambre. Vous verrez, elles sont merveilleuses.
-Avec grand plaisir, je vous suis ! »
Je tentais un bras autour de sa taille qu’elle accueillit d’un sourire prometteur
« Vous êtes si timide, j’en suis toute retournée »
Retourné, le mot à ne pas prononcer ! Je l’imaginais déjà, à ma merci, recto, verso perdue au milieu des draps d’un lit King size.
Les ascenseurs sont propices aux étreintes volées, mais le miracle n’eut pas lieu, nous restâmes aussi sages qu’au restaurant, sauf qu’une fois la porte de la chambre fermée, notre attirance fut foudroyante.
Me précédant, elle entrait dans la chambre, m’invitant à la suivre, puis me plaqua contre le mur.
Relevant sa jupe étroite sur ses cuisse elle s’emparait d’un geste ferme de ma main et la glissait plus haut, toujours plus haut, sa jambe relevée et enroulée autour de mon bassin.
Je découvrais, outre la chaleur et la douceur de sa peau, la présence des portes jarretelles, accessoire oh combien séduisant, pour l’amateur de lingerie que je suis.
Mais au-delà, pas de dentelle, rien qui ne vienne recouvrir son sexe lisse et palpitant déjà humide de désir.
J’y plongeais mes doigts sans détour, avant de repartir à la découverte de ses lèvres et de son bouton d’amour.
A peine mes doigts l’avaient-elle effleurée, qu’elle avait abandonné l’arrogance de son caractère trempé.
Elle était devenue féline, si femme dans ses soupirs, si docile à mes caresses, si gourmande de mes baisers, que j’y perdais ma légendaire patience dès ses premiers soupirs de jouissance.
Défaisant dans l’urgence la fermeture de sa robe moulante, puis la retournant contre le mur, je faisais soudain preuve d’une autorité érotique dont je ne suis pas coutumier. Se débarrassant de son fourreau, elle me dévoilait alors une croupe magique et frénétique, dont j’accentuais la cambrure en écartant ses jambes et en clouant ses bras tendus contre la cloison.
Les portes jarretelles épousaient à merveille la rondeur de son cul rond, enorgueillissant de façon exceptionnelle sa fente et son bouton gorgé de miel.
Dans l’attente, presque craintive, elle tournait sa tête en ma direction cherchant à deviner mes intentions. Mais je lui interdisais.
« Ne me regarde pas, tourne la tête »
Elle obéissait sans condition...me laissant libre cours à mes désirs
Lorsqu’elle ressentit ma langue l’envahir, je la sentis presque défaillir et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle coulait sur ma langue, ruisselante de plaisir en même temps qu’elle se prodiguait des caresses sur ses seins, jusqu’à les torturer pour mieux crier de plaisir.
Plus mes doigts et ma langue envahissaient ses orifices, plus la mouvance de ses reins tendait mon sexe encore prisonnier des tissus.
Je n’eus pas le temps de réagir, quand elle me repoussa violemment pour libérer mon membre douloureux de son étui. Puis elle se repositionna, offerte, ouverte, suppliante, suffocante.
Aucune alternative possible, elle me réclamait en elle, abruptement.
Pénétrant sans ménagement son sexe devenu rivière, je me noyais dans son plaisir qu’elle honorait de cris sourds, puis plus aigus, pour me traiter, quand mon plaisir gicla en elle, de salop, de vicieux pour ne vous citer que les mots les moins obscènes.
Lorsqu’elle émergeait de son plaisir, elle se retournait, le regard encore hagard, le rouge au joue, les cheveux déliés puis elle éclatait de rire !
« Tu es pathétique ainsi toujours vêtue, juste ta queue sortie de ta braguette, mais c’était tellement bon. Allez, enlève moi tout ça, et va prendre une douche ! »
Elle avait repris son ton autoritaire, mais lorsque je revenais elle patientait sagement installée dans les draps défaits, le dos tourné, la rondeur des ses hanches et sa taille creusée posées comme une friandise n’attendant qu’à être dégustée.
« Je m’appelle Léa. Reprenons les préliminaires, me dit’ elle, en tapotant le lit pour m’inviter à la rejoindre .Nous avons baisé, mais j’ai maintenant envie que nous fassions l’amour »
C’est ce que nous fîmes, toute la nuit. Avant que je m’évade au petit matin, pour essayer d’attraper le vol qui m’emmenait loin de Copenhague pour quelques jours de repos mérités, elle faisait promettre de nous revoir.
A mon retour, lorsque je pénétrais dans les locaux de la société, je songeais à Karl et à la nuit de folie qui avait succédé à son enterrement et à la promesse que j’avais faite à Léa.
J’allais l’appeler, mais je fus interrompu par un des collègues et reportais mon appel ultérieurement
« Salut Eric, alors ces congés ? Nous avons un nouveau PDG, d’ailleurs tu es convoqué en réunion au conseil d’administration
-On aurait pu me prévenir, c’est bon, je monte au directoire »
Dans la grande salle, tout le monde était présent, l’absence de Karl donnant une ambiance pesante supplémentaire à la déjà stressante convocation.
Sa place était vide, désespérément vide !
La porte s’ouvrit, Léa entra, et vint s’asseoir à la place du PDG !
Je manquai de défaillir !
Elle prononça quelques mots pour se présenter .Puis en vue de rassurer tout le monde, nous expliqua que la politique de la boîte ne changerait pas pour être fidèle à la mémoire de Karl, mis à part que nous serions dorénavant dirigés par une femme
« Bien, Messieurs, je n’ai rien d’autre à rajouter, au boulot. Eric je vous attends dans mon bureau, je crois que nous avons quelques dossiers à consulter
-Bien Madame,
- Appelez-moi Léa ! Nous avons du temps à rattraper, me lança-t-elle, un clin d’œil au bord de son regard ! »
C’est ainsi que je devins l’amant attitré de mon PDG !
© 2009 Mysterieuse
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