Doll Parts - Doll Parts - Hole
Karl nous avait subitement quitté à quelques jours de l’été, cette saison qu’il aimait particulièrement pour ce qu’elle représentait à ses yeux, son départ vers des vacances méritées dans sa maison récemment achetée sur la french riviera.
Son entreprise ne lui laissait guère le temps de profiter de sa dernière acquisition en vue de sa prochaine retraite.
Pauvre Klaus , évaporé avant que de pouvoir jouir de ce bien dont il était si fier.
Emporté en un seul instant, terrassé par un infarctus comme nombre de dirigeants résolument dévoués à leur boulot jusqu’à ...en crever.
Le cimetière était comble des plus hauts cadres de l’entreprise au plus récent des stagiaires enrôlés par l’entreprise.
A vrai dire nous lui rendions un dernier hommage, mais pour la plupart d’entre nous, nous le connaissions à peine.
Pour ma part, il était plus proche, mais pourtant, pendant l’oraison funèbre, la seule question qui me venait à l’esprit était à savoir qui pourrait bien palier au sérieux de son expérience
Je ne voyais guère que Peter son bras droit, mais...
Malgré le dramatique de la situation, mon esprit s’évada soudain de ma rationalité professionnelle pour se concentrer sur une charmante jeune femme, tout de noir vêtue, circonstance oblige, jusque sur sa chevelure qu’elle avait élégamment recouverte d’une délicieuse capeline.
Une délicieuse veuve pensais-je dans l’instant, mais mon savoir vivre, ainsi que le respect que je portais à mon défunt PDG repoussèrent loin de moi toutes idées concupiscentes, malgré leurs témérités à vouloir me hanter.
Pourtant après les funérailles, nous étions conviés, pour les plus proches, à un dernier verre d’adieu, par la jeune veuve, jeune non pas par le cruel destin qui venait de frapper son mari, mais bien pour sa petite trentaine.
Linda, épousée en secondes noces, avait sûrement épuisé ce cher Karl qui n’avait d’yeux et passion que pour sa nouvelle épouse.
Le pathétique de la situation résidait en la présence de ses deux épouses éplorées et surtout de ses enfants dont la fille ainée n’avait guère moins que Linda.
Mais qui donc pouvait être la délicieuse femme en noir qui avait attiré ma particulière attention au cours des funérailles. Elle avait l’air si proche de la famille.
Profitant d’un instant, alors qu’elle quittait l’assistance de la famille endeuillée, je me rapprochais d’elle et engageais la conversation.
« Pardonnez moi, on ne se connaît pas, mais le veuvage vous va si bien, je suis sous le charme
-Croyez-vous que l’instant soit bien choisi pour me draguer !
-Existe-t-il des instants précis pour cela ?
-Pas vraiment non, vous avez raison !
-Etiez-vous une amie de Karl ? Je ne vous ai jamais vu auparavant !
-Oui, une amie, mais avant tout sa demi-sœur ! Enfin avant l’apparition de Linda ! Nous nous sommes fâchés après son remariage, mais je lui devais de lui rendre une dernière visite !
-Cher Karl, bien malgré lui, il m’a permis de vous rencontrer !
-Bien je vais vous laisser, je dois rentrer à l’hôtel j’ai des coups de fils à passer, le boulot, vous voyez !
- Permettez-moi de vous raccompagner
-Avec plaisir, cela d’arrachera à la morosité ambiante ! »
Elle s’excusait auprès de l’ex femme de Karl et de ses neveux et nièces, puis nous nous échappions discrètement de la maison encore pleine des fidèles proches du défunt.
En gentleman que j’étais je lui ouvrais la porte de Audi TT cabriolet et l’invitait à prendre place, avant que de décapoter mon véhicule.
L’air était doux sur Copenhague pour la saison, et c’est sans détour que je la raccompagnais jusqu’à son hôtel tout proche de Strøget, me précisait-elle, ce qui me faisait songer qu’elle avait réservé une chambre au Radisson SAS Royal Hôtel, mais peut être ne tenait-elle pas à me dévoiler son lieu de résidence.
Oubliant toutes les règles de convenance, je m’aventurais pourtant dans une question subsidiaire.
« Seriez-vous descendue au Royal Hôtel ?
-Absolument, quelle perspicacité, j’ai décidé de rester quelques jours avant de retourner en France et j’adore le design de cette structure.
- Etes-vous française, votre accent danois est parfait ?
- Ma mère, enfin notre mère à Karl et moi, a épousé un français, en seconde noce, j ‘ai vingt ans de moins que mon frère, nous n’avons pas grandi ensembles, mais sommes toujours restés en contact jusqu’à cette salope de Linda !
-Je suis français aussi, expatrié pour le boulot, mais français !
-Je m’en serais doutée, il n’y a guère qu’un français qui aurait pu m’aborder ainsi au cours d’un enterrement, mais j’avoue que j’ai adoré votre audace ...et donc je vous invite à prendre un verre dans ma chambre »
Délicieusement interpellé par cette offre alléchante, je ne me faisais renouvelé l’invitation et acceptais in facto.
Voilà un enterrement qui prenait une bien étrange tournure.
Sa silhouette sibylline me laissait présager que sous exquise tenue de veuvage se camouflait une lingerie à l’image de la dame qui la portait.
Friand de nouvelles rencontres dans l’illicite de situations pour le moins inopinées, j’envisageais, quitte à me perdre en désillusions, une soirée bien plus lubrique que je ne l’aurais imaginée quelques heures auparavant.
Etrangement je songeais à Karl, sans qu’un seul soupçon de remord ne m’effleure un instant.
A suivre...
C’est qui, Klaus ? Le deuxième prénom de Karl ? Au Danemark, on appelle les gens par leur deuxième prénom, des fois ? (hihi)
En général, une dame est toute de noir vêtue… si c’est une dame… non ?
Elle « n’avait guère moins que Linda »… moins de quoi ? (non, j’déconne)
Une Audi TT cabriolet… voilà bien du détail qui vous ressemble… surtout à Copenhague… Ah, c’est femmes et le matérialisme, quand même !!
« je ne me faisais renouveler » C’est mieux.
Bon, maintenant que vous vous permettez des corrections chez moi, il va falloir faire un peu plus attention (Rires sarcastiques) !!
Rédigé par : The Blade | 22 juin 2009 à 11:14
A The blade...arghhh,Klaus est mon voisin danois, évidemment j'ai fait un labsus ...à corriger
Je vous ai fait sortir de vos gonds et c'est tant mieux ,trinquons , fêtons votre comme back avec l'été!Et puis très cher ,relisez vos commentaires "Ah ces femmes!" c'est nettement mieux aussi,ne trouvez-vous pas ,celle là franchement je ne pouvais pas la rater!
Les cabriolets sont mes voitures préférées et l'audi TT un de mes fantasme, me trouvez-vous matérialiste pour cela?
Je vous attends au tournant chez vous (sourire amusé)
Rédigé par : Mysterieuse | 22 juin 2009 à 11:27
Les femmes qui aiment les voitures sont matérialiste, autant que celles qui ont un I-phone au lieu d'un simple téléphone portable. Mais c'est un des maux qui a dû sortir de la boîte de Pandore... Vous n'êtes qu'une victime de cette tare génétique (hihi), autant que le fait que les hommes sont menés par leurs hormones sexuelles (pour équilibrer la guerre des sexes)
Je vous attends également chez moi, ma porte vous est toujours ouverte, aucun tournant !!
Rédigé par : The Blade | 22 juin 2009 à 15:57