L’alchimie de leurs corps s’étale sur feuille blanche, lui il est plus « art-core », et elle bien plus glamour, mais leurs âmes se rejoignent dans la quintessence même de leurs désirs enfouis.
S’il fallait vous traduire leurs esprits tourmentés, un lexique inventé ne pourrait y suffire.
Lui l’amant satanique, elle, maîtresse diabolique argumentent sans honte leurs fantasmes osés, transgressant les tabous que la morale réprime, franchissant des barrières qu’on leur avait dressées.
Même si son regard ne l’a jamais croisée, même si ses doigts n’ont jamais effleuré la moindre parcelle de son corps, elle le sait, il le devine, que pour lui elle pourrait violer l’infranchissable, afin de le combler de la perversité de leur complicité, tant elle est singulière de par leur entité, hypersensibilité charnelle et cérébralité sensorielle.
Mais au-delà des mots, ici ou bien ailleurs il y a deux corps qui souffrent de ne pas se toucher, deux bouches solitaires qui voudraient se goûter, quatre mains vagabondes qui voudraient se rejoindre, deux sexes esseulés qui voudraient se mêler.
Le désir, ce troublant caractère qui fait que deux êtres s’attirent dans le plus grand mystère, le désir est maître en ce royaume érotique qu’il a construit pour elle sans même le vouloir.
Ce désir si douloureux qui coule dans ses veines accompagne ses audaces sans jamais les combler, elle en laisse pour lui la trace sur papier, de son nom paraphée.
Comme une dédicace ou une déclaration, elle écrit, elle écrit encore, elle écrit toujours pour que jamais ne meurent leurs troublantes illusions.
Deux destins qui se fuient avant de se trouver, deux vies qui se délient avant de croiser.
L’alchimie les unit dans la complexité de leur monde érotique impénétrable par le commun des mortels tant il est mystérieux par sa sagacité !
© 2009 Mystérieuse
Relecture, encore, de tes mots subtils, sensuels et vrais...
Le désir, ne dépasse-t-il pas l'amour même? Au moins le sublime-t-il...
Merci de ce partage et aussi de ce don...
Rédigé par : Philip | 30 mai 2009 à 22:08
PHILIP:à croire que tu sais lire entre mes lignes!
Rédigé par : mysterieuse | 31 mai 2009 à 22:38