L’enveloppant de mes bras, je tentais de la rassurer, en épongeant ses larmes de mes lèvres l’affublant dans ces instants de tendresse, d’un sobriquet, bien plus en accord que « salope » pour la femme qu’elle reflétait, « ma douce diablesse » ,qu’elle accueillant en souriant.
Nous restâmes un long moment ainsi enlacés, nos peaux mélangées dans la complicité de nos corps, avant que je ne me lève pour tenter une brève toilette en Méditerranée.
Surestimant ma capacité de résistance aux eaux glaciales en cette fin d’hiver, je restais un instant les pieds dans les flots bleus, les chevilles déjà enserrées d’un anneau étrangleur inquiétant.
Mais c’était sans compter sur la fougue juvénile de ma quarantenaire compagne, qui, me rejoignant en courant, m’emporta dans les ondes, espiègle dans ses débordements ludiques.
L’effet de surprise fut saisissant me glaçant jusqu’au fond des os et m’ordonnant quelques injures bien malgré moi, à l’encontre de je ne sais qui, ou je ne sais quoi.
La nature, complice de nos ébats eut tôt fait de me laver de tout soupçons si louables soient-il, pour mon plus grand soulagement.
Jacky me fit démonstration de ses talents de nageuses, crawlant vers le large, et je dois avouer que je ne fis pas preuve de compétitivité, m’arrachant à ma baignade instantanément.
Après avoir rejoint le rivage, je m’installais confortablement sur le rocher réchauffé par les rayons solaires et m’endormais presque aussitôt, le revers de la médaille de mes ébats érotiques.
J’aurais pu dormir ainsi des heures, mes rêves s’imprégnant de mes fantasmes, ou inversement, si une naïade ruisselante et fraîche n’était venue s’échouer sur mon corps nu.
« Game over ?
-Serais-tu insatiable ?
-Insatiable, je ne sais pas, mais j’aime tant que tu me fasses l’amour »
Ne jamais dire à un homme qu’il est un bon amant, il risquerait de devenir arrogant, sauf si ce dit amant, et c’était mon cas, fait faiblesse d’une addiction à sa maîtresse.
Mais, toujours avec autant de dynamisme, non sans avoir une nouvelle fois fourré sa langue entre mes lèvres de façon fort équivoque, elle avait quitté le confort de mon ventre pour s’envelopper d’une serviette blanche aux insignes des « Terres Blanches »
Puis elle m’avait invité à découvrir les trésors alimentaires qu’elle avait pris soin d’emporter dans son sac à dos.
Elle s’était plu, un sourire enjôleur sur les lèvres, à commenter chacun des mets que j’installais sur la plate forme rocheuse !
« On ne vit pas que d’amour et d’eau fraîche, je ne sais pas si l’amour est invité à cette Beach- party, mais pour ce qui est de l’eau fraîche je confirme. J’ai une fain de loup ! Excellente initiative !
-Là où tu vois de l’initiative, je vois prévenance féminine, complaisance et partage
-Es-tu toujours aussi scrupuleuse ?
-Je t’aime »
Sa réplique aussi surprenante qu’exaltée avait coupé court à toutes supputations psychologiques de ma part. Le regard dont elle avait enrobé ses paroles avait eu sur moi l’effet d’un philtre enchanteur.
Je poursuivais ma course au trésor dans le sac à dos, mon regard plongé dans les profondeurs du havresac moderne, afin de ne pas succomber précipitamment au charme ensorceleur dont elle voulait m’accabler.
« De la bière ...de la Carlsberg en plus ! Tu me gâtes vraiment !
-Désolée de te décevoir, mais n’y vois là aucune complaisance à ton égard, c’est ma bière préférée. Donne, je vais les ouvrir !
-Ah un bémol ! Tu as oublié le décapsuleur »
Avant même que j’ai fini d’achever ma remarque désobligeante, elle avait ouvert les deux bouteilles sur l’arête aigue du rocher universel, transformable à souhait en lit, table ou accessoire de cuisine !
« Un vrai boyscout !
-Je crois que tu fais erreur sur mon genre sexuel, et puis, traite moi d’éternelle étudiante ou encore de rockeuse, mais sûrement pas de boyscout, ni de cheftaine d’ailleurs, je n’ai que peu d’affinité avec tout ce qui touche au Bon Dieu et ses Saints !
-Ah bon ! Pourtant tout à l’heure je t’ai entendu les implorer, lui dis-je, un sourire complice sur les lèvres
-Je t’aime ! »
Fin de la discussion, une tactique comme une autre pour éluder les répliques embarrassantes, ou une gêne passagère !
Le temps de la réflexion, elle avait déjà descendu, le mot est justifié, la Carlsberg au goulot, mais étrangement, avec beaucoup de sensualité.
L’érotisation dont elle enrobait chacun de ses gestes ou chacune de ses attitudes de l’instant avait le don de pervertir mes émotions dont je camouflais la malice lubrique avec difficulté !
Remarquez, je mets au défi quiconque, au masculin, de réussir à dissimuler ses désirs, « à poil » sur une plage !
« Tu es un menteur !
-Un menteur, mais ...
-Ton nez s’allonge....avait-elle ironisé en portant son regard encanaillé sur mon membre refusant décidément d’obtempérer à mes ordres cérébraux en grand désordre.
-Ah ça ! Une erreur technique intellectuelle ! Mangeons, tout rentrera dans l’ordre ! »
Après avoir dévoré notre repas frugal, mais pour autant succulent, nous nous allongeâmes sur la table reconvertie en lit, pour nous laisser enfin bercer par la douceur rayonnante ambiante
Elle s’endormait rapidement, sa tête posée sur mon épaule.
J’osais à peine songer au lendemain.
Je n’ai jamais aimé les séparations sur le quai d’une gare ou dans un aéroport.
Ce sont, selon, des « A bientôt » ou « A jamais », mais toujours sans raison et souvent lourds et douloureux en intentions.
Sur ces réflexions pré-traumatiques, je rejoignais Jacky dans son sommeil, bercé par le ressac sur la côte rocheuse.
La course du soleil estompa nos rêves ...
La plage ensoleillée avait perdu de sa lumineuse clarté, l’ombre avait envahi nos silhouettes nues étroitement serrées, déclinant sur nos corps des frissons conjugués. Les frémissements de nos peaux complices nous réveillèrent conjointement.
Il était temps de se revêtir, et d’envisager de retourner à l’hôtel.
A SUIVRE...
Oui, il est temps, ce serait dommage de se choper une bronchite et de finir le séjour avec 40 de fièvre.
La fièvre des ébats à venir est nettement plus attrayante et il serait également dommage de faire attendre le masseur de Madame.
L’écriture permet toujours des raccourcis confortables, car vous omettez de parler de l’effet de la froideur des eaux sur les chairs viriles masculines. Car, si elle tend et durcis les mamelons elle a tendance à contracter les tissus spongieux… mais bon, ça fait pas super glamour !!
Rédigé par : The Blade | 17 avril 2009 à 10:07
A The Blade:Mon cher,j'ai une nette tendance à flatter la virilité ascendante et non pas celle qui présente quelque faiblesse...mais vous l'aurez remarqué!
Je pressens que vous attendez la séance de massage avec impatience.
Bonne journée....baisers
Rédigé par : mysterieuse | 20 avril 2009 à 09:19