Sa détermination à vouloir à nouveau attirer mon attention eut sur moi l’effet d’une électrisation, d’autant plus que Greg, attentif aux moindres faits et gestes de ma maîtresse, perçut dans cette troublante initiative, un code érotique.
Il faut dire qu’elle avait omis la discrétion, ce qui avait suscité une réaction houleuse mais susurrée de la part des hommes attablés à proximité.
Un sentiment de fierté avait illuminé mon visage sous la non moindre discrétion de Greg qui avait manifesté son impatience soudaine.
« Bon, bien, le repas fut délicieux, mais si nous retournions au sujet de notre rendez-vous
-Excellente idée, Greg, finalement j’aime autant que vous nous retrouviez dans ma villa, Jack a raison, il serait stupide de se priver du luxe des prestations.
-Mais je n’ai rien dit, enfin pas encore !
-C’est tout comme, je te sens si tendu, tout à coup, au sens propre et figuré !
-Jacky !
-Quoi, ne me dis pas que tu n’as pas envie de baiser, la plus pure des ingénue saurait lire dans ton regard perverti !
-Arrête, tu deviens indécente !
-Vraiment ? N’est ce pas cet esprit effronté qui t’as séduit ? Qu’en pensez-vous Greg ?
-De quoi Jacky ? "
Ce garçon était soit stupide soit un merveilleux comédien. L’idée m’effleura un instant qu’ils étaient de connivence, mais compte tenu de l’éclat interrogatif de son regard, je me rangeais à mes premières intuitions, il était stupide, et cela m'arrangait de le supposer.
Mais à vrai dire, on ne lui demandait pas d’être intelligent, mais un minimum, tout de même s’imposait.
« Et bien n’avez –vous pas envie de baiser vous aussi ? »
Interdit par la réplique, il sourit bêtement, laissant planer un doute approximatif ou bien une opportunité naissante à laquelle il n’avait pas songé.
Je ne sais si nos voisins étaient seuls ou accompagnés, mais lorsque Jacky se leva, ils lui jetèrent une œillade particulière, un mélange de suspicion et de jalousie.
A la cantonade, elle leur adressa un « Bonne soirée messieurs », sur un ton ironique et tendancieux, frondeuse jusqu’à l’instant de son départ.
Ils suivirent longtemps du regard le trio infernal qui s’éloignait, laissant libre cours à leur imagination débordante.
Quant à moi, dans un premier temps gêné par l’effronterie de ma nouvelle compagne, j’assumais tout à coup une certaine fierté à glisser mon bras sur la taille de Jacky, et ma main sur la rondeur de sa hanche dodelinant à chacun de ses pas sous le tissu satiné.
Greg accompagna nos pas jusqu’en extérieur avant que je le renvoie dans ma chambre récupérer son matériel.
L’initiative d’un masseur à domicile avait eu le mérite d’érotiser ma partenaire, elle était délicieusement bandante, certainement empreinte d’une nouvelle saveur interdite qu’elle était prête à découvrir.
Dès notre entrée dans les luxueux appartements, elle vérifia avec indécence si mon sexe était toujours au diapason de ses envies.
Elle ne fut pas déçue, ma raideur n’avait pas fléchi, et en réplique à ses inhibitions évaporées, je glissais ma main le long de sa cuisse, jusqu’à son sexe dont je prenais la température de son excitation.
Stimulant de quelques caresses volées ses lèvres ouvertes et son bouton gorgé, j’accompagnai sa perversion passagère vers des sens interdits, l’invitant dans son plaisir naissant à se débarrasser de ses vêtements devenus embarrassants.
Ses seins frissonnant de désir, son sexe affolé accueillirent Greg dans la clandestinité d’un instant lourdement chargé d’émotion et de corruption.
Un minute, un minute seulement, j’eus le sentiment que Jacky m’appartenait et que j’allais la soumettre à la lubricité de mes intentions.
Complice de mes désirs, loin de se rhabiller ou de jouer les vierges effarouchées, elle préféra semer le trouble et exhiber sa nudité provocatrice.
Elle attira le jeune garçon contre son corps nu et parfumé, lui prit la main droite pour la guider sur sa poitrine gonflée
Le regard effarouché de Greg, m’amusa un instant. Mais le jeune masseur se piqua vite au jeu de débauche de sa prétendue cliente, l’invitation aux caresses se transforma rapidement en un pétrissage moins glamour des deux globes fermes, puis en succions et morsures de ses tétons qu’elle lui offrait en les pinçant.
Elle jeta vers moi un coup d’œil alangui, paupière mi closes, laissant traîner un regard presque insensible à mon égard, indifférente à ce qu’elle était en train de faire sous mes yeux.
Je me demandais même si elle ne regardait pas ailleurs pour que je ne puisse pas deviner un instant ce qui se passait dans sa tête.
Puis, arrogante, elle avait concentré toute son attention sur Greg la torturant de ses lèvres et de ses dents, puis s’était allongée sur la table, laissant ses jambes ballantes dans le vide. Elle avait fermé les yeux, lorsque le jeune homme, remontant doucement les mains le long de ses cuisses, avait réveillé en elle des codes érotiques.
Elle s’était concentrée sur son plaisir, laissant dériver son esprit librement, en ne cherchant plus à connaître mes émotions...elle y aurait perdu le bonheur de son abandon entre les bras d’un autre homme que moi.
« La beauté des émotions, c’est précisément qu’elles vous égarent » disait Oscar Wilde, et dans la folie de la situation, nous nous rejoignions dans nos égarements, moi, mes doigts en étau autour de mon sexe tendu et elle, perdue dans un plaisir qui l’envahissait.
Alors qu’elle effleurait le visage de Greg en train de la goûter, la tête penchée vers moi, de la complicité dans le reflet de son regard paresseux, je la sentais aimer cette main, la mienne, sa virilité, sa certitude courir en va et vient , sans hâte sur toute la longueur de ma hampe.
Hypnotisée par la situation, érotiquement emportée par l’émotion, elle fermait à nouveau les yeux se laissant emporter vers le plaisir.
Les alarmes de l’esprit, ces signaux lumineux qui régissent la raison s’éteignent peu à peu quand le plaisir assiège le corps.
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