V
Alors qu’Aïcha peaufine le massage, j’essaie d’oublier mes amours désuètes, de celles qui ont cessé de vivre avant même d’exister, de celles que l’ont dit immortelles parce que non consommées.
Je songe à la nuit passée, à l’onctuosité du miel entre mes cuisses, aux promesses érotiques éclairées par cette étrange dialectique sucrée d’or.
J’envisage Mehdi, comme un merveilleux amant, ceux qui prennent le temps d’exacerber le désir par des sentiers sinueux tout en douceur et délicatesse.
Dans un espace temps que je ne maîtrise plus, parce que trop langoureux, j’extrapole mes rêves comme une vérité, imaginant ses lèvres interpeller mon sexe, amadouer mes cuisses pour mieux les diriger.
Mais ce sont les mains fermes d’Aïcha qui malmènent mes reins, enrobent ma cambrure en claques énergétiques, me ramenant bien malgré moi à la réalité.
Mes désirs érotiques m’ont emportée si loin que j’en frissonne sensuellement, ce qui n’échappe pas Aïcha.
Elle abrège la séance, prétextant un emploi du temps chargé.
« Faut que j’aille au marché...
-Puis-je t’accompagner, mais avant il faut que je passe récupérer ma valise à l’hôtel ! »
Bien qu’elle ne paraisse pas particulièrement enchantée par ma proposition, elle accepte, peut être par politesse.
« Nous allons prendre un taxi jusqu’à l’hôtel et puis nous reviendrons dans la Medina
-Bien, mais je préfère vous attendre ici
-Comme tu veux Aïcha, mais je ne veux pas te retarder !
-Non, pas de problème !
-Vous dites tous pas de problème !
-Oui, en Arabe, ma kan mouchkel ! »
Le temps d’enfiler ma tenue de la veille, de mettre de l’ordre dans mes cheveux encore mouillés, je rejoins le patio.
« Aïcha, j’ai peur de me perdre !
-Il faut demander la place aux marchands, ils t’indiqueront et après tu trouveras des taxis, vingt dirhams, pas plus pour l’hôtel
-Merci, je file je reviens vite. »
Après avoir demandé mon chemin, je retrouve la place Jemaa el-Fna.
La physionomie de l’endroit a complètement changé, la place est quasi déserte, juste fréquentée quelques charrettes attelées d’ânes, lourdement chargées de légumes en tout genre.
Je me dirige vers le minaret de la Koutoubia, repère des fidèles, un véritable phare pour les voyageurs égarés.
L’air est doux, le soleil déjà généreux à cette heure matinale, mais les taxis encore peu nombreux.
Après m’être prêtée religieusement à la politique locale de la négociation, à bord d’un taxi, je quitte les remparts rouges de la cité pour rejoindre les quartiers résidentiels.
Le grand Atlas largement enneigé se découpe à l’horizon, dans la pureté de l’azur printanier. Un cliché merveilleux, je regrette d’avoir, dans ma précipitation, oublié mon appareil photo à l’hôtel.
« La Mamounia, commente mon chauffeur, mais encore en travaux, depuis deux ans, le casino est ouvert....L’hôtel n’est pas loin, vous pouvez vous y rendre à pied...
-Je quitte l’hôtel, je dors dans la Medina...
-Un gazou, gazelle ?
-Oui, un beau gazou berbère...
-Il a de la chance...
-Merci »
Il me dépose, je lui demande de m’attendre, mais il refuse et repart dans l’instant.
Le temps de récupérer mes affaires, je suis déjà dehors.
Inutile d’appeler un taxi, ils attendent en file indienne devant les hôtels luxueux, tarifant ainsi les courses à la hausse.
Peu importe j’ai maintenant hâte de rejoindre le Riad, de retrouver Aïcha et de me fondre dans la population, de côtoyer les Marrakchi dans leur vie quotidienne, de découvrir les échoppes et l’effervescence des marchés colorés.
Dès mon retour au Riad, nous repartons illico presto.
A la découverte de la cité orientale, une folie riche en sens s’empare de moi !
Des odeurs, une multitude d’odeurs riches et variées m’enrobent de leurs muscs, plantes, épices, mais aussi des senteurs plus puissantes, cuir de chèvre, fiente de pigeon ou bien encore relents de nourriture étrangement confondues.
Les couleurs m’interpellent, celui des étals de viande, de poisson et de fruits et légumes curieusement mélangées aux tapis, soieries ou tissus plus courants.
Tout n’est qu’un tourbillon , des marchands qui m’invectivent pour attirer mon attention sur leur marchandise, aux bijoux, meubles ou autres vaisselles, plat à tajines , cendriers , assiettes orientales aux couleurs pigmentées.
Comme dans un rêve, j’évolue, aspirée inconsciemment par les captivants marchands, sous les recommandations restrictives d’Aïcha, qui s’amuse de mon émerveillement.
« Avance, Amira, souris, mais ne réponds pas, traverse, avance tout droit. Après nous prendrons des ruelles moins commerçantes, celles des artisans. »
Mystérieusement sa voix me guide au milieu de tumulte Marrakchi, jusqu’au marché où elle a l’habitude de s’approvisionner.
Pourquoi ces voiles sur les visages, pas d’explications, Aïcha s’affaire à son approvisionnement. L’appel à la prière m’émeut nouvellement.
Sur le chemin du retour, dans un labyrinthe de ruelles, Aïcha m’explique les maisons, les endroits, les traditions, les différentes professions exercées au sein de la Medina, les habitudes existentielles, les occupations du jour et de la nuit dans cette ville grouillante de vie, de bruits et de senteurs.
Timidement je propose à mon guide de nous asseoir un instant pour prendre un verre.
« Lalla, ce café est uniquement réservé aux hommes, mais si tu as faim et soif, rentrons, je te servirais un jus d’orange et des gâteaux. »
Inutile d’insister, quelques ruelles plus tard nous regagnons le Riad et son patio magique.
Le chat est toujours là, toujours aussi langoureux, réclame ronronnant quelques caresses volées avant de s’enrouler pour à nouveau se prélasser sous le soleil oriental.
Aïcha disparaît un instant avant de me rejoindre un verre de jus d’orange à la main.
« Je vais te laisser maintenant, je dois préparer le couscous que Sidi m’a commandé, il doit être fini avant la nuit, Sidi, te prépares une bien belle soirée
-Et toi Aïcha ?
-Moi, je vous laisse, sidi veux t’aimer !
-C’est donc cela qu’il te disait ce matin...
-Non, Lalla, je l’ai lu dans ses yeux »
Sa réponse me laisse songeuse, je parierais que son maître est loin de la laisser indifférente.
Mon portable résonne....
« Allo...oh oui, je pensais que tu m’aurais appelée avant...oui tout va bien, je suis chez Mehdi...Pourquoi dis-tu cela ?... Arrête tes scènes c’est ridicule, tu savais que...oui tu voulais me faire oublier...ok...non pas encore j’attends qu’il m’appelle...Baisers Pierrot, oui moi aussi...je te rappelle ! »
Je rejoins mon coin sommeil embaumé d’encens, Me délivrant de ma tenue vestimentaire, je m’allonge entièrement dénudée derrière le moucharabieh, espérant un nouveau verre de thé, qu’Aïcha m’apporte devançant mes envies.
Inutile de me bercer ou de me raconter un conte, je m’assoupis l’envie de faire l’amour au fond du ventre.
A suivre.....
Je m'envole quelques jours pour Paris, vous retrouverez la suite des aventures marocaines à mon retour, la semaine prochaine
Je vous embrasse
A bientôt
Mystérieuse
Bonjour délicieuse Mystérieuse... Je ne sais si je dois me taire ou parler en vous lisant et vous faisant découvrir.: Vous restez une réflexion d'Art avec des messages (reactions spasmodique, spa nordique) embellissants la vie.Et oui les travaux de la Mammounia ont pris beau coup de retard.Vous: une Dream Design team mystérieuse. De tous les blogs "girlies"(mème si le votre n'est que rarement cité)vous étes référence(back black design) enthousiasme superlatif suprème(pas subprime. Vos peintures pittoresques devraient ètre classées par l'UNESCO "World Héritage...'site'" au mème titre qqu'Un amphithéatre Florentin, un monument médiéval, un trésor oublié moderne et intemporel. Vos écrits sont "chemin de vie(vite)", beauté éros exitante:Vous crééz pour nos jeunes lectrices(miam...)de surprenants désirs. Votre suggestivité est supérieure de loin à un film de boules. Vous n'ètes pas scabreuse sur les bosses.Avec vous la géographie des corps et de l'espace se juxtaposent comme des cartes fluor écrin satin mélangées -accords lumineux,délicats-sans pensées étroites ou renforcées- Vous étes sprinteuse du clin d'oeil écrit et marathonienne souriante dans votre style... ensorcelant. Le charnel optimUm. hum. Vous ètes démonstration littéraire de votre maitrise de la création du phantasme érotique et du pouvoir féminin sous-tendue par des aspirations impliquant avec ferveur les codes Hommes/Femmes. Appel à la rigidité nue au service de l'intelligence avec une exhibition sans fard, de bon gout. des peintures infatidiable, exitantes accompagnée d'une musique exception.bref vous maitrisez à la perfection vos jouets: l'Homme...et nous sommes joueurs.Je ferais éclairer la Tour Eiffel tous les soirs de la semaine de 21H00 à 21HO3 pour vous Mystérieuse mécène de la libido U fascination. Le résumé de "Malika" en vous lisant: I am wet. je vous embrasse
Rédigé par : espace sidéral | 17 mars 2009 à 14:51
Je me lasse... rien... Bonjour belle malicieuse constructice d'émotions lubriques, Allez ... avant de vous tirer ma réverance... puique vous ne déniez pas écrire... me faire plaisir... allez!!! un petit dernier just 4U,(à travers Malika...)Bonjour délicieuse Mystérieuse, "Constructrice" maintenant, il va tout y faire passer ce mec!!! pense-t-elle... oui mais dessinatrice,peintre des sentiments colorés avec finesse en creant et amplifiant l'essence(fragance) mème de l'élégance frivole, un rien décadence (c'est E§méralda!!!).Créatrice d'intention érotique à talons hauts... à l'opposé d'un electrocardiogramme plat(sans ski,sans ligaments croisés distendus...).Vous ouvrez vos dossiers et les refzermez(pif-paf) avec des scénarios rapides dont la chute est coupante comme un laser chirurgical.C'est le jeu (OK). Toujours rapide, je reste dans l'incertitude avec des reflets de doutes(de Dante) sur vos derniers traitements conceptuels: Facilité incroyable de votre séduction et luxe de votre démarche écrite. J'aime...(Malika EL ba ida ...aussi...elle est ou???)Vous étes épidemie de chaleur interieure. une khalife terrible et merveilleuse, vous restez à vous mème sur le chemin ardU de votre accademique style fidèle à maintenir vos histoires avec des expressions cinématographiques-Hypervisibilité vous étes-A déguster à sassiété. Lumineuse sensations d'une génie vivant à la forme narrative.(Malika sera en retard...elle dors avec une copine bresilienne...ouf) ... ... Que vous écrire de plus ou ne pas... Je reste "bouche béé", bouche ouverte(langue pendante), sous le choc de votre chic face(de dos id em)à ce style choisi avec austérité spectrale(spectaculaire!!!)-de nous voir nous mème comme nous sommes-avec ce sourire d'artiste peintre voyageant dans un monde (imaginaire?) osé, un mode de vie(vite....)en performance continue-Espace de pierres précieuses,de bronzes***, d'ors dans le monde littéraire. Vous devriez étre sacrée "Icone nationale" (c'est fort non?)Votre blog est "calin" dans ce siècle "fabrique mono-couleus butane". Ironie,humour et conscience érotisme sont envolées lyrique et exhibition déliceconcentré( en un seul mot) de dures molécules écrites de l'émotion multidimensionnelle(pour les changements de DIM) et polysensorielle exquis. Mystérieuse inaccessible. Damned. sensations prodigieuses en diable. Espérance sans déception( ah zut elle arrive pas...elle dort?). "Dans la Rumba du rève" vous étes Rumba pour nos yeux, chorégraphie/musicale, illustration scultée du sensuel, expression moderne des secrets de l'époque...(far à on?ou?). (malika et hermine sont trè en retards...). Vous étes Mystérieuse fiction ou réélle ...qu'importe... Vous laissez avec votre oeuvre une impression profonde avec des aspirations denses, des tours et destours innespérés du Désir (Elle est pas encore là...Elle dore pas... elle bronze*** sous les "sun-lights". Pensée à Flo. A bientot de vous lire ... Faites cygne...ou rien. Je vous embrasse.
Rédigé par : espace sidéral | 19 mars 2009 à 15:50
Bonjour Mystérieuse Boost Séduction, ... Quoi ??? rien de neuf!!! Vous vous faites attendre,désirer, espérer avec religiosité(sourire). Je suis,non! pas! fidèle!...,addictif à votre style.Ne pas vous lire provoque une sous activité...cérébrale...un rallentissement de nos métabolismes, une tendance à grignoter du chocolat(surtout eve...),du chocolat noir,au lait,fondu... pensant étre en sécurité et...plaf... Epidémie d'obésité...et oui! 6000 calories jour de chocolat soit 18000 calories jour à Troie sans effort physique... Certes,certes,certes...vous n'étes pas à blamer d'une responsabilité dans l'Usage intensif du chocolat (belge, français,suisse) qui est en vente libre... Bref... Vos aventures nous manquent!Doit on chercher ailleurs??? signalez vous à votre retour... Mystérieuse fait la grève de la sensualité écrite et hop... "Mystérieuse absente" c'est : La diéte de l'essence des sens, la banqueroute de la suggestivité érotisme, la famine du désir. C'est des monts sans merveille votre absence... Je vous embrasse
Rédigé par : espace sidéral | 20 mars 2009 à 15:23
Ce matin, j'étais à Marrakech, guidé par la beauté, j'y ai retrouvé les couleurs et les senteurs enivrantes, bercé par la générosité des sensations.
Merci Mystérieuse.
Rédigé par : Ile | 21 mars 2009 à 10:58
A Espace Sidéral:un toubillon de plaisirs dans la tumulte de la vie parisienne...une semaine idéale sous un soleil que jalouse soudain La riviera.
Musée, expos, dont LaChapelle, haute voltige sensorielle, plein les yeux , plein les oreilles que cette ville ville lumière dont je ne me lasse jamais.
Mais retour à la case départ, tes lecteurs t'interpellent ma belle , il est est temps de rentrer et de les bercer de sensations érotiques et sensuelles , des vagues perpétuelles comme le chantait si bien Alain Bashung avant que de s'éloigner ....
Je suis là, et bien là et pour un bon bout temps maintenant....
Je vous embrasse...
Mes amitiès à Malika...
Rédigé par : mysterieuse | 21 mars 2009 à 16:46
A Ile :bienvenue au pays des mille et une nuits et plus loin derrière les tentures dans mon boudoir érotique littéraire...
A bientôt
Mystérieuse
Rédigé par : mysterieuse | 21 mars 2009 à 16:57
Superbe nous en frissonnons rions quels exploits quelle conteuse vous faites .Mysterieuse carrefour de la sensualité victorieuse .Vos électeurs sont également de première force. Un philtre génial
Rédigé par : aeiouy | 11 août 2009 à 10:27
A aeiouy:Vous êtes un vrai mystère!
Rédigé par : Mysterieuse | 11 août 2009 à 15:47