VII
Qu’entend-t-il par là, vers quels méandres érotiques veut-il m’emmener ?
Je songe à la première soirée que j’ai passé en sa compagnie, à la douceur du miel se frayant un chemin jusqu’à mon entre jambe, au désir que cela a engendré et à l’éviction dont il m’a accablée. J’en frissonne, encore empreinte de frustration, mais aussi d’appétence.
Cette réaction sensuellement épidermique n’échappe pas à Mehdi, je le lis dans son regard qu’il pose sur moi avec douceur mais aussi convoitise.
Nous sommes dans le nord de la ville, il nous faut rejoindre la médina pour découvrir enfin le Riad de Pierre.
Mon impatience quant à mes attirances érotiques est palpable, mais l’emprise de Medhi me rend si vulnérable que je me soumets à son programme.
« Nous allons rejoindre ma voiture, puis je te ferais découvrir la petite merveille de ton ami, je suis convaincu que cela va beaucoup te plaire
-Est-il meublé ?
-Evidemment, mais pourquoi cette question, aurais-tu des idées diaboliques derrière la tête ?
-Si désirer faire l’amour est diabolique, alors oui mes idées sont diaboliques, mais je compte sur toi pour m’exorciser de ce mal qui me ronge depuis hier soir. Tu m’as mis l’eau à la bouche, si je peux m’exprimer ainsi...Je ne pense qu’à ça...
-Cà, c’est ainsi que vous appelez faire l’amour
-En quelques mots, je résume, j’ai envie que tu me baises, c’est plus clair et plus français !
-Sans aucun doute...Allez monte, me dit-il en m’ouvrant la portière de son véhicule 4X4.
-Heureusement que j’ai opté pour un pantalon, la moitié de la ville aurait pu profiter du spectacle de mes jarretelles...
-Tu parles de ces délicieuses petites choses qui retiennent les bas...
-Tout à fait, tu n’aimes pas ...
-Non, j’adoore !
-C’est noté. »
Le reste du trajet se poursuit en silence, mais pour autant je me sens à demi dénudée sous les regards volés de mon compagnon, dans l’obligation d’une vigilance particulière au milieu de la circulation, une attention de chaque instant.
Je suis dans l’espoir d’une caresse, mais ses mains résolument scotchées au volant m’ignorent contre toute attente.
« Voilà Princesse, nous y sommes »
Le temps de sauter du véhicule et d’en faire le tour, me voilà dans ses bras .J e sens la chaleur de son corps contre ma peau et une indéniable raideur au dessous de son ventre.
Va-t-il craquer, une fois la porte refermée ou poursuivre ce jeu insupportable de relayer à plus tard cette attirance irréfutable qui le rapproche de moi ?
Au diable l’impudeur et les tristes conventions, à peine ai-je pénétré dans le patio, que je me jette sur lui comme un fauve sur sa proie.
Arrachant sa chemise presque dans la violence, je décline sur son torse, sur sa peau mate et lisse un panel de tendresse tactile et enfiévrée .De mes lèvres gourmandes qui coulent enflammées autour de ses tétons jusque à son nombril, à mes mains ardentes de désir recherchant la libération de sa raideur virile, toute ma gestuelle imprime tout son être d’une constellation, jusque dans son regard éclairé d’étincelles.
Il ne dit un mot, se laisse malmener par cette vorace femelle essoufflée de privation qui quémande son sexe, récompense légitime de tant d’opiniâtreté.
Je le sens démunie par ma détermination, son membre entre mes doigts coulisse et s’épaissit, garde le garde-à vous, obéit à mes lèvres impudiques qui en saisissent le bout.
Vertige érotique, son regard s’assombrit quand ma langue l’enrobe jusqu’au fond du gosier, le lape, le fait frémir, quand mes mains polissonnes en effraction sous le coton de son caleçon s’emparent de ses bourses comme d’un trésor enfoui.
Tous ses muscles tendus témoignent de son plaisir tout autant que la fièvre dont il honore ma bouche impétueuse et fière d’ainsi le faire bander.
Il est à ma merci, au bord de son plaisir, je gémis, je jouis du bonheur que je lui offre essayant d’oublier ma propre jouissance.
Peut être pour le surprendre, je suspends son plaisir avant la quintessence, le regarde, affronte ses yeux noirs et sa stupéfaction.
A genoux, à ses pieds, comme en prière, je choisis de remettre à plus tard mes dérives sensuelles, réajuste son caleçon, remonte son pantalon, reboutonne sa chemise.
Le plus élégamment possible, désinvolte, presque insouciante, je lui donne un baiser sur le bord de ses lèvres avant que de lancer « Alors on le visite ce Riad »
Il sourit peut être par politesse, peut être par amusement, se saisit de ma main et m’entraîne à la visite de son chef d’œuvre.
« Tu es une belle garce, tu m’as rendu la ma monnaie de ma pièce, mais à vrai dire je me demandais combien de temps tu tiendrais.
- Vraiment ? Mais tu es un vrai diable !
-Et toi un vrai volcan »
Le Riad est un bijou luxueux, Pierre n’a pas lésiné sur les moyens et je ne peux que féliciter Medhi de ses travaux d’architecture. Je devine dans cette réalisation, une histoire de passion.
Ici, les intérieurs richement décorés de somptueux zelliges, plafonds en bois de cèdre et stucs finement ciselés ont fait place à une décoration plus zen, plus contemporaine donnant aux espaces une âme unique et confortable où règnent douceur et intimité.
Mon total émerveillement rassure Medhi, et c’est avec une grande fierté qu’il me fait découvrir la piscine dont il m’explique avoir eu beaucoup de difficulté à l’intégrer dans les plans traditionnels.
Tout en haut, la terrasse, autrefois réservée aux tâches domestiques, abrite un véritable jardin suspendu et un hammam, le comble du luxe.
« Voilà les clefs, tu es ici chez toi.
-Chez moi ?
-C’est ainsi que Pierre m’a dit de t’accueillir !
-Je vois, je réglerai cela plus tard ! Mais pour le moment chez moi c’est chez toi, j’ai hâte de rentrer !
-D’accord je te dépose, je te rejoindrai plus tard, j’ai encore un ou deux rendez-vous »
Lorsque je pénètre dans le Riad de Medhi, une accueillante odeur de cuisine orientale ...titille mes narines et mes papilles gourmandes.
J’appelle dans l’instant mon ami Pierre, non pour le féliciter de son acquisition, mais plutôt l’injurier pour l’irrationalité de sa générosité
« Pierre ?
-Alors tu aimes ?
-Magnifique, mais tu es devenu fou ?
-Pourquoi ?
-Chez moi, le Riad ?
-Fais en ce que tu veux, tu peux y vivre ou le louer, y vivre, c’est mieux, je pense que la douceur marocaine te sied comme un gant.
-C’est hors de question !
- Puisque tu ne veux pas de mon amour, laisse-moi te combler à ma manière ! Et puis je suppose que tu as du succomber aux charmes de Medhi.
-Non pas vraiment, enfin pas encore...
-Ton bonheur est peut être là-bas !
-Tu le sais, mon bonheur est ailleurs et rien n’y changera !
- Bien, dis-moi que tu es contente au moins.
-Je le suis, mais c’est trop, bien trop !
-Rien n’est trop pour toi, accepte »
Pour mettre un terme à une discussion stérile, je décide d’accepter pour l’instant.
« Baisers Lou
-Baisers Pierrot »
Bonjour prodigieuse explosion Mystérieuse, tremblement de terre de chaleur des sens,ça pulse fort,ante-galaxie sacrée. Hédonisme idéal, avec religiosité, sophistication du language... présentation homogène d'un groupe social très urbain... Incursion furtive dans une trajectoire plus sensuelle que sexuelle...Un grand bang...délicatesse,positions laiques et profondement religieuse mélangée en "Mystérieuse icone adulée" entre la sincérité mondialisée des nuits étroites et les exaltations sacrées.Sensibilité saveur "argan"à fleur lilas de peau. musique parfaite. Du grand art(gant).Prodigieuse science-fiction transplantée réalité.Un zest de perfection.Vous qui vous moquez: Mystérieuse est, malgré les imperfections d'un genre ou la vérité coudoie la fable, "créatrice de Légendes". na. Notez l'adresse, la souplesse de son écriture...éclatante. La passion (avant Pàques)...de l'action.Ambassadrice,diplomate elle fait tout... Ce qui est le propre de son génie. "Mystérieuse patrimoine artistique à préserver".Sarah (elle arrive de Sébastopol) est en apocalipsis...à l'orée de... ... week-end en Normandie. Mes meilleures pensées à Flo: Elle à un coté "groovie" agridouce intéressant. De Vous... lire... je ne me lasse ...Je vous embrasse.
Rédigé par : énigme | 25 mars 2009 à 15:04
Ce texte est un striptease infiniment délicieux. Je ne veux ni la fin ni la suite, je veux l'instant, les lumières et les regards.
Baisers
Rédigé par : Ile | 25 mars 2009 à 15:44
Je m'absente quelque temps..."chers baisers"!!! a bientot au café de Paris... toujours au bord de l'extase..;je vous embrasse superbe Mystérieuse. Franzoschon
Rédigé par : énigme | 25 mars 2009 à 16:04
A ile......:j'aime beaucoup votre commentaire...délicieux
Baisers Mysterieuse
Rédigé par : mysterieuse | 29 mars 2009 à 13:21