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Je secoue ma tête pour tenter de chasser mes idées mélancoliques, je pense à lui, Mon amour évanoui.
Je ferme les yeux, m’imagine ailleurs, dans d’autre bras, je n’aime pas l’ambigüité de la situation dans laquelle je suis en train de m’enfermer.
J’essaie de m’en évader, mon corps s’imprègne d’une musique imaginaire, les sons ruissellent sur ma peau comme des baisers mouillés, j’ondule dans les bras d’un partenaire fantôme qui joue de moi comme d’une poupée désarticulée.
« Lou, Lou, Princesse »
Une main enserre ma taille, une autre capture mon visage...j’ouvre les yeux
Homme brun, séduisant, peau mate et ce regard si noir, si percutant, cette silhouette si noble ...Medhi, pardonne –moi, ce moment d’égarement, je me sens si coupable, comment lui dire...ne rien lui avouer !
En Homme vertueux ou en amant dont la patience a ses limites, il m’enlace, dans un léger corps à corps hésitant avant que d’enrouler mon bras autour de sa nuque et de plonger son regard sombre dans le mien.
Sa main plaquée contre ma taille, il m’emporte comme dans un pas de danse improvisé. Nos corps s’unissent, s’emboitent, jusqu’à nous faire virevolter, nos souffles mêlés jusqu’à l’autre bout du patio de bougies éclairés.
Une onde clandestine traverse mon corps, des flammèches crépitantes parcourent mes membres en douces palpitations. Je me sens vivante, désirable, désirée, mutine, malicieuse, mon sexe contre son sexe.
Nos corps se frôlent, peau contre peau, bouche contre bouche, une moiteur sensuelle s’empare de moi, de mystérieuses gouttelettes perlent dans mon dos, se glissent entre mes fesses que je colle maintenant à son bas –ventre, mes reins exagérément cambrés.
Puis je le rejette, le tente, le captive, m’agrippe à ses hanches, frotte mon sexe sur sa cuisse vigoureuse avant que de lui échapper à nouveau.
Le duel qui nous rapproche et nous éloigne est violent, dans le jeu des regards, et celui des mains qui repoussent et attirent dans une lutte incessante de nos corps cherchant mutuellement à se dominer.
Le feu grandit, brûle, mon ventre, incendie mes veines, je me veux indomptable ...
Mais j’ai surestimé mon invulnérabilité et son désir maintenant si présent qu’il me fait pivoter par les épaules avant de me soulever et de m’emporter dans la nuit sur le bord du sofa.
Il ne me touche plus, se saisit doucement de mes vêtements, écartant d’abord le col de mon chemisier, puis dégrafant un à un les boutons, puis ouvrant les poignets avec autant de délicatesse.
Mon souffle s’appauvrit lorsqu’il fait glisser le voile de mon corsage par-dessus mes épaules.
Je suis maintenant en corset, je frissonne de cette mise à nu consenti. Medhi me tend un verre de vin dans un face à face qui me trouble d’émoi !
« Un instant Princesse, je reviens »
Est-ce encore un affront de sa part, un jeu pour me soumettre un peu plus à mes désirs ?
Mais j’entends le bruit de la douche ...il réapparait dans une tenue plus orientale, mais oh combien séduisante tant je le devine nu sous le tissus léger.
Il me tend la main, m’invite à me lever pour poursuivre l’effeuillage dont il est le seul maître.
Pour ouvrir la fermeture éclair de ma jupe, il se rapproche de moi, glisse sa bouche sur ma nuque, respire dans mon cou Cette étreinte aussi brève que dévastatrice me coupe le souffle tant il sait exacerber tous mes sens .Même le bruit du tissu de ma jupe glissant le long de mes jambes et tombant instantanément me procure un plaisir qui se faufile entre mes cuisses.
Il tire sur mes jarretelles, dégage le bas de ma jambe gauche en le faisant glisser jusqu’à ma cheville dont il se saisit doucement, retirant ma chaussure puis me la remettant une fois le bas ôté, puis change de jambe.
Je sens mon slip de dentelle glisser le long de mes cuisses
Mais il n’y suffit pas, il prolonge mon désir, remontant ses mains dans mon dos, recherchant les agrafes de mon corset qui maintenant m’enserre de trop tant je suis en manque de respiration.
Il libère mes seins, ses lèvres coulent sur ma poitrine puis sur mon ventre... Comment lui résister ?
Je suis totalement nue face à lui dans la fraîcheur d’une nuit orientale, et pourtant mon corps tout entier n’est que braise.
Juste le temps de me regarder soumise à la lubricité de son regard inquisiteur, il me soulève et m’emporte dans un petit salon attenant, me déposant sur un lit très bas.
Il fait nuit, je ne le vois pas, je le devine langoureux, mais son approche m’électrise...
Tout comme la nuit passée, sur mon sexe humide et béant il dépose un filet de miel gluant et sucré qu’il dirige avec beaucoup de dextérité entre mes lèvres et sur mon bouton gorgé de désir.
A genoux face à moi, il relève mes cuisses collantes, se penche sur mon sexe, s’en empare de sa bouche et de ses lèvres, puis étrangement il souffle sur ma fente comme pour l’envahir, la faire grandir, le faire gonfler.
Cette étrange sensation m’ouvre un peu plus à sa vision et à ses doigts qui fouillent mes pétales de miel et de mon nectar enrobés.
Il s’en délecte, il s’en enivre, m’arrache plaisir et jouissance avant que de souffler à nouveau pour que je me dévoile toujours plus à lui.
Il me murmure des mots incompréhensibles dont je pressens par la douceur qu’ils ressemblent à des mots d’amour, puis cherche à croiser mon regard torturé par le plaisir.
J’ai envie de le toucher, mais il retient mes gestes me prétextant que nous avons tout le temps et je me dissous dans cet espace hors du temps.
A sa bouche succède ses doigts qui répartissent dans mon sexe et mon ventre affolé une jouissance hors du commun qui m’emporte, mais il me rappelle de ses caresses, pour me ramener à lui, plus vibrante, plus sensible, plus gémissante, plus suppliante.
Le plaisir m’envahit ...alors ses genoux vissés entre mes cuisses, me maintenant outrageusement ouverte à son désir, se couchant sur moi, se soudant à moi, frottant son sexe enfiévré contre le miel de mon sexe, il enfonce sa verge dans mon ventre incendié et sa langue dans ma bouche pour s’abreuver du cri de mon plaisir de me sentir possédée...
Nos ventres s’attirent et se déchirent, le temps semble suspendu à la puissance du plaisir qui transcende nos ébats.
Jambes enroulées, corps palpitants, cœur en émoi, l’excitation est à son comble dans la fente de mon intimité, humide et chaude, troublante d’indécence sous les coups de boutoir dont Medhi m’assaillit.
Nos mains moites, notre peau ruisselante, notre souffle court suivent le tempo de l’incendie qui irradie nos ventres, épuisent nos esprits.
Mon souffle se fait ténu, dans mon cœur et ma poitrine c’est un lent et vient tout comme entre mes reins, une pulsation orgasmique, un plaisir diffus et enivrant dans lequel Medhi me rejoint en un spasme brûlant et humide expulsant sa semence dans un cri retenu, alors que je plante mes ongles dans ses fesses musclées.
L’orgasme nous terrasse en plein vol ...c’est divin.
Il accueillit l’évanescence de mon plaisir d’un sourire encanaillé et de quelques mots
« Réveille toi Princesse, j’adore te prendre ainsi, j’en perds la notion du temps, d’ailleurs nous avons toute la nuit pour nous aimer.je suis heureux d’être ici ce soir avec toi Princesse »
Dans l’avion qui me ramène, je ne pense plus à Medhi avec qui j’ai passé un séjour érotique des plus mémorables, mais à mon amant fantôme.
A peine arrivée à bon port, j’allume mon ordinateur, espérant un signe de vie de mes amours scandinaves, mais ma boite mail ne me renvoie que:
" Reviens moi vite Princesse, je crois que je suis tombé amoureux
Medhi ,ton amant berbère"
J’en pleure de dépit...et ne me demandez surtout pas pourquoi!
© 2009 Mystérieuse
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