« As-tu songé Jacky, que j’avais prévu un tout autre programme pour la journée ?
-Je ne t’impose rien, mais maintenant que tu as congédié Grégory, tu ne peux faire moins que de m’accompagner... »
Je sentis une certaine tension dans sa voix, mais peu enclin à me faire à nouveau éclabousser d’injures gutturales, je ne poussais pas le vice jusqu’à lui mentir en improvisant un rendez-vous amoureux avec la sportive anglaise, réprimant au mieux ma tendance à la provocation.
« J’ai envie d’un chocolat et de toi, par forcément dans l’ordre énoncé !
-Et moi d’une bonne douche ! Mais ne penses- tu donc qu’à çà ?
-Habituellement non, mais là quand je te vois, je dois avouer que...
-Que tu vas boire ton chocolat pendant que je me prépare ! »
Elle s’éclipsait sur la pointe des pieds, je tentai une approche tactile, lui glissant un baiser dans le cou, une main autour de sa taille fine pour la rapprocher de moi.
Au seul contact de sa peau nue, une tension fébrile et indisciplinée déforma effrontément la braguette de mon pantalon.
« Ta queue est un vrai perchoir à oiseaux, tactile et érectile à souhait... »
Caressant la bosse de mon émoi, elle en cherchait audacieusement la forme, arrêtant deux doigts précis sur mon gland émotif
« C’est tentant, terriblement excitant....et puis sur le même ton, ton amie pourrait nous accompagner
-Quelle amie ?
-Running girl !
-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée ! Mais si elle te plaît ?
-Tu es bien un homme, l’idée de songer que je puisse me laisser emporter par des élans saphiques te séduit
-Je ne m’en cache pas, mais Kate était juste une partenaire sportive, ni plus ni moins ! Tous comme Grégory n’est rien d’autre que ton masseur. N’est-ce pas ?
-Bon je file, tu as toujours le dernier mot ou je te le laisse croire »
Il en était fini du perchoir pour volatiles pervers. Le temps que ma jolie colombine se refasse une beauté, je me servais chocolat chaud et jus d’orange et profitais des premiers rayons de soleil sous les rafales de mistral me rappelant soudainement que j’étais dans le sud de la France avec une inconnue en terres blanches.
Alors que je tentais de colorer mon teint au réchauffement des rayons solaires de fin d’hiver, avec pour compagnon mon unique neurone amorçant un repos mérité, je fus agréablement surpris par un léger baiser humide et embaumé sur mes lèvres auquel je répondais par l’ouverture de mon regard en une fente féline.
Une délicieuse jeune femme me faisait l’affront de sa désinvolture dans une tenue aussi délicieuse que sportswear !
Jacky avait troqué son allure de bourgeoise délurée pour une apparence plus sportive, mais tout aussi séduisante.
Juste vêtue d’un pull dont le décolleté en V dévoilait la naissance de sa poitrine, et d’un jeans 501 flattant sa croupe altière, le tout assorti d’une paire de converse montantes, elle avait l’allure d’une étudiante en fin de cursus universitaire, mi femme, mi enfant, son opulente chevelure brune relevée en une queue de cheval.
Cette coiffure juvénile donnait à sa silhouette une démarche gracile qu’elle avait soigneusement argumentée de quelques mèches savamment échappées du « chouchou » dont elle avait emprisonné ses cheveux.
J’ai en tête une image quasi parfaite de son apparition, mais je garde un souvenir captivant de son regard, de grands yeux silencieux mais tellement criants de fougue passagère, l’ardeur rayonnante de la jeunesse qui agit avant même de réfléchir, cet enthousiasme qui nous fait tant défaut le reste de notre vie.
Quel secret avait pu métamorphoser la délicieuse femme-femme larmoyante et effrontée en tout aussi délicieuse plus jeune amante au regard étoilé d’inspiration juvénile ?
« Tu me fais craquer, me lançait-elle, s’il y un truc qui m’émoustille c’est bien un homme juste vêtu d’un jeans et d’un pull en V, je ne me l’explique pas, c’est tout simplement excitant, et pour peu qu’il ait eu la troublante intention d’omettre tout caleçon....j’ai vérifié tu n’en as pas .....J’ai une envie folle de le croquer
-Tu me croqueras plus tard....
-Mais telle est bien mon intention, allez Bad Boy »
C’était donc cela !
Elle m’entrainait dans son sillage vers la sortie, enserrant ma main dans la sienne, m’enrobant de l’enivrant parfum dont elle avait complété sa toilette.
Sa tenue si excitante soit-elle ne se prêtait pas à quelque caresse volée durant le trajet à destination d’un endroit merveilleux dont elle se plut à me le répéter à maintes reprises.
Je n’avais d’yeux que pour sa bouche généreuse qui formulait ses intentions de me faire découvrir un endroit qu’elle connaissait parfaitement.
« As-tu déjà pris le soleil entièrement dévêtu, si le temps nous le permet je te promets des instants que tu n’es pas prêt d’oublier
- J’ai déjà des instants plein la tête, mais je suis gourmand d’exotisme érotique. Que me proposes –tu ?
- Peux-tu me faire confiance....je crois que ....je crois que je suis en train de tomber amoureuse, c’est étrange, je ne connais pas ce sentiment, mais le fait de ne savoir pourquoi tu m’attires autant, ce phénomène curieux me suggère que c’est peut être cela aimer
-Ce n’était pas le sujet de ma question, mais...C’est cela, mais ne t’y frottes pas, c’est extrêmement douloureux
-Mais tellement bon »
A l’instant où elle prononça ses mots, une folle envie de la prendre instantanément recto verso traversa mon esprit lubrique, mais laissant le temps au temps, j’envisageai dans mon âme pervertie par autant d’émotion une rémission momentanée de mes érotiques intentions.
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