Découvrez Herbie Hancock!
Mon ami est photographe de charme, c’est d’ailleurs ainsi que nous nous sommes rencontrés.
J’étais alors modèle, toujours à le recherche de photographes compétents qui puissent retranscrire sur papier glacé, mes émotions, des plus tendres ou plus osées.
Ma quête de talents photographes fut longue et sinueuse, jusqu’au jour où par le biais d’Internet je suis tombée sur la perle rare.
Mon impudeur exhibitionniste et son goût pour les situations peu courantes, l’art de la mise en scène et les lieux insolites nous ont rapidement rapprochés.
Nous avons pendant un certain temps écumé tous les endroits qu’il connaissait, du plus sordide au plus raffiné, mettant en scène nos fantasmes sans jamais les avoir vécu, ni même songé les vivre un jour.
De ses clichés émanait un fétichisme latent, une attirance prononcée pour la lingerie sophistiquée, faite de voile et de dentelles, de corsets baleinés et lacés mettant en exergue la taille et la cambrure de la féminité.
Ce fétichisme vestimentaire m’a à tel point envoûté que je dilapidais en quelques semaines le peu d’économie qu’il me restait.
Mes nouvelles tenues aussi provocatrices que singulières donnèrent rapidement une nouvelle tendance à son art photographique.
Mon outrecuidance exhibitionniste à me montrer nue dans des situations de plus en plus impudique, a eu tôt fait de le faire chavirer, mais jamais, au grand jamais il n’a pu soupçonner à quel point nos séances photos exaltaient mon désir de lui plaire.
Son disciplinaire professionnalisme réprimait ses pulsions légitimes de me voir outrepasser mon rôle de modèle.
Il fallait donc, que je devance ses envies, le malmener, le surprendre pour lui faire oublier le sérieux de son métier.
Il n’était pas rare qu’il mette en scène des rôles de bourgeoise dévêtue , savamment étudiées dans des endroits cossues , appartements bourgeois meublés de très belles et très onéreuses antiquités, ou bien encore palaces renommés qui faisaient sa préférence.
Plus que complices, nous étions devenus amis, de vrais amis, mais pour autant, il ne me laissait jamais le choix du décor, me demandant seulement de jouer mon rôle porno chic.
Mais l’amitié a ses limites et les désirs ne peuvent résolument pas restés à l’état fantasmagoriques.
« J’ai une idée de mise en scène lui dis-je un jour, alors que nous étions en train de programmer une nouvelle séance photographique, un tableau que nous n’avons pas encore exploité, me donnes –tu le privilège d’organiser notre prochain travail artistique ? »
Il a acquiescé, sans aucune tergiversation, me confiant la tache de dégoter le lieu et la tenue.
Je n’aurais rien proposé, si je n’avais déjà une idée en tête. Les femmes sont ainsi, enfin je le leur souhaite, elles ne font jamais dans l’à peu près.
Nous convenions d’une date, après qu’il m’ait confié combien il trouvait mon idée très excitante, tout en relativisant son enthousiasme.
« J’espère ne pas me tromper en te faisant confiance, même si je trouve ton entreprise particulièrement audacieuse »
Je lui donnais donc rendez-vous le jour convenu, dans une demeure bourgeoise de la banlieue chic de Paris.
Après des palabres interminables, j’avais obtenu, prétextant un rendez-vous professionnel très important, les clefs de la somptueuse résidence appartenant à des amis de mes parents, et pour la plupart du temps vacante de ses occupants.
Tôt le matin, afin de réchauffer l’atmosphère de la plus grande pièce de la maison, j’avais dans l’âtre allumé un feu de cheminée, et dans le grand salon meublé Empire, disséminé ici et là de grands candélabres en argent usurpés dans les boudoirs adjacents.
Afin de donner au décor théâtral une austérité plus simpliste, j’avais pris le soin de dénuder les hauts murs des tableaux de Maître dont ils étaient ornés, laissant ici et là la trace des œuvres dérobées.
Trop point n’en faut pour créer une ambiance, l’idée d’une fastueuse habitation dépouillée de ses trésors donnait une note misérable au luxe de l’environnement.
Au milieu de la pièce trônait un somptueux tapis persan, face à la monumentale cheminée, unique vestige du mobilier fastueux, après que j’ai eu, le désir décuple les forces, déplacé canapé et autre méridienne dans les pièces attenantes.
Le décor était planté, et c’est, assez fière du résultat, que j’allais revêtir la tenue que j’avais choisie de mettre en scène.
Rendez-vous était donné, aux alentours de dix huit heures, le moment idéal, quant le crépuscule donne une teinte particulière et feutrée à une pièce sous hauts plafonds, l’enrobant d’une magie supplémentaire.
J’avais intentionnellement laissé la monumentale porte d’entrée entrouverte, afin que mon ami découvre solitaire les lieux par mes soins choisis.
J’avais même poussé le vice jusqu’à flécher le parcours jusqu’au grand salon.
Camouflée derrière une des lourdes tentures, j’observai la moindre de ses réactions, le découvrant tantôt admirateur, tantôt circonspect, jouissant de ma jubilation de l’avoir ici entraîné.
Tout aussi professionnel qu’à son habitude, il avait jaugé la lumière ambiante tentant vainement d’éclairer la pièce d’une lumière artificielle.
Peut-être avait-il songé que le contrat d’électricité avait été interrompu, en vérité il n’en était rien, j’avais tout simplement à des fins machiavéliques, pris soin de couper le compteur.
Alors qu’il déballait son matériel photographique je faisais une apparition théâtrale surgissant de derrière les hautes tentures dans un costume de soubrette des plus seyants.
Sa première réaction fut lapidaire, quelque peu désorienté par cette délicieuse femme de chambre coquette et délurée l’accueillant comme le maître des lieux.
« Une soubrette ? »
Son fétichisme sous-jacent avait rapidement ravivé ses esprits.
Son regard, à peine éclairé par les flammes vacillantes des chandeliers et du feu dans l’âtre me renvoya son secret .Il était conquis, tant par ma tenue vestimentaire, que par la coquine qui le revêtait.
Je n’avais rien omis pour soudoyer son tempérament, trop rigoureux.
Tous dans mes vêtements étaient des plus affriolants, du corset largement décolleté à mes escarpins talons aiguilles en vernis noir.
Sous une jupe noire très, très courte, rehaussée d’un minuscule tablier blanc dévoilant la naissance de mon petit cul à peine camouflé sous une petite culotte blanche, s’échappaient des porte-jarretelles retenant des bas - couture de soie noirs dont il était particulièrement friand.
Mais la friponnerie de la coquine domestique résidait finalement dans le détail des accessoires, coiffe de dentelles blanches, longs gants fourreau et à la place du plumeau, une badine de cuir noir.
Sous les sunlights de son objectif enfiévré par l’audacieuse libertine domestiquée, dans l’impudeur la plus totale je lui offrais la plus longue et plus pertinente série de shoots qu’il n’ait jamais réalisé auparavant.
Tournant, virevoltant, zoomant sur mes parties les plus intimes alors que j’entamais un effeuillage dans les règles de l’art, il se prêtait à mon jeu, dans une insouciance et une naïveté presque ordinaire.
Enfin débarrassée des futilités vestimentaires, à savoir ma jupe et ma petite culotte, d’un geste rapide et calculé, je l’arrachai à sa passion artistique, avant que de promener ma badine de la base de son cou jusqu’à son sexe dont la protubérance me signifiait que j’avais atteint l’effet escompté.
Avec autant de fermeté, d’un coup de pied contenu, de la pointe de mon escarpin, je le poussais dans le seul fauteuil de la pièce et je tentais de l’effeuiller d’une manière fort sensuelle.
Mais c’était sans compter sur sa rebelle virilité que je domptais dans l’instant d’un coup de badine bien appliqué sur la partie de sa cuisse dénudée.
Il fut conquis dans l’instant par mon jeu de rôle de domestique disciplinaire, vaincu, par tant d’ingéniosité pour parvenir à mes fins et ses désirs inavoués.
Nu comme un vers, je lui ordonnai de s’allonger sur le tapis, nid d’amour réchauffé par les braises incandescentes du feu de cheminée.
Mes deux prunelles lui renvoyaient le reflet d’une concupiscente bonne délurée qui allait baiser son Maître sans son consentement.
M’allongeant sur son corps brûlant de désir, je passais un long moment à jouir du plaisir de l’instant d’enfin découvrir chaque parcelle de la peau parfumée de l’homme que je désirais tant en secret. Et de mes doigts et de mes lèvres j’en explorais chaque fragment, jusqu’à engloutir son vit d’une seule gorgée.
Sauvageonne effrontée, amazone délicieusement charnelle, femme de désir et de plaisir, je chevauchais ma monture sauvagement avant que d’entamer un rodéo, son arbre de vie planté dans mon ventre, mes seins enfuis de mon corset, mes mains, mes ongles plantés dans sa ceinture abdominale jusqu’à l’orgasme, violent, puissant, dévastateur, nous emportant, dans un décor éblouissant de luxure, dans la tourmente du plaisir dont on ne voudrait jamais revenir.
Les murs du salon de la somptueuse demeure résonnent encore de l’écho de nos longs gémissements, complices de notre première étreinte érotique et le tapis frissonne encore sous l’empreinte des fragrances de nos corps enfiévrés.
Il m’en a valu une série de fessées dans les règles de l’art, cul nu et relevé, punissant l’indisciplinée servante de ses audaces érotiques, photos à l’appui, immortalisant la correction sur papier glacé.
Ce jour là je gagnais un amant et lui perdait son modèle.
Les photos ne furent jamais publiées, mais conservées dans un press-book intitulé « soubrette attitude » que nous consultons de temps en temps en souvenir d’une nuit peu ordinaire, riche en rebondissements. Il trône aujourd’hui en bonne place dans notre bibliothèque personnelle.
Je n’ai jamais plus joué ce rôle, mais nous en avons inventé de nouveaux et en concevons toujours de bien plus polissons dans l’intimité de notre passion sensuelle...mais ceci ne vous regarde pas !
© 2009 Mystérieuse
tres beau textes .... dommage que la photo ne oist pas maison aussi ....:)
Rédigé par : waidandsee | 29 janvier 2009 à 08:27
A Waidandsee: merci, pour les photos on verra une autre fois!
Rédigé par : Mysterieuse | 02 février 2009 à 18:10