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Seuls sur le palier, à nouveau dans la tourmente de leur attirance inexplicable, Benjamin avait rapidement jeté un regard circonspect sur Mathilde en proie à des souvenirs aussi douloureux que sensuels.
En une minute presque intemporelle, il avait analysé la femme qui se tenait à ses côtés, cette femme si particulière, son ainée de nombreuses années, dont il ne pouvait se défaire malgré les différences.
Mathilde possédait beaucoup d’allure, et cet état de fait lui plaisait plus que de raison, au point qu’il ne voyait en elle qu’une personne forte, très forte qui connaissait son itinéraire et son passé avec une assurance peu ordinaire.
Mais lorsqu’il avait croisé son regard alarmé par des images mémorisées encombrantes, il y avait lu une certaine vulnérabilité. Si elle arpentait le monde, grande fière, belle, sûre d’elle, il avait l’espace d’un instant, décrypté une part d’elle-même plus fragile, peut-être plus jeune, plus effrayée et ces contradictions l’attachaient à cette femme irrationnellement.
Malgré la confiance qu’il lui accordait, par certains côtés, en cet instant précis, elle demeurait un mystère et cette énigme ce soir il désirait le transgresser avec ou sans son consentement.
« La prudence et l’amour ne sont pas faits l’un pour l’autre : à mesure que l’amour croit la prudence diminue »Cette citation de la Rochefoucauld revenue de « je ne sais où » avait logiquement poussé Benjamin à entraîner Mathilde dans l’obscurité d’un angle mort de la grande cage d’escalier.
Presque avec violence, il avait glissé ses mains sous la courte jupe de Mathilde, retroussant le tissus jusqu’à sa taille, dévoilant à son regard affuté son sexe lisse et bombé.
« Caresse-toi » lui avait-il ordonné sur un ton autoritaire excluant tout refus d’obtempérer
Elle avait entamé un troublant va et vient de ses doigts entre ses lèvres humides imprimant à son souffle une cadence saccadée, une respiration plus courte et gémissante dans le silence du hall du vieil immeuble bourgeois.
« Plus fort avait-il exigé, branle toi en ne songeant qu’à moi jusqu’au bord du plaisir, ne t’arrête pas avant que je ne te l’impose »
Sans un mot prononcé, elle s’était exécutée, intensément excitée par cette allégeance, une subordination qui ne lui était pas coutumière, surexposée soudainement à la lumière discrètement commandée quelques étages plus bas.
Etrangement elle avait manifesté un mouvement de panique, elle si provocatrice, se trouvait soudain confrontée à un comportement illicitement répréhensible pour le commun des mortels.
Cette soumission, peu habituelle, aux exigences d’un amant, entre crainte et abnégation, avait commandé le moindre de ses gestes poussant toujours plus loin la limite de sa jouissance, dans l’attente presque innocente de l’ordre de cesser immédiatement cette dérive riche en sensualité et souffrance inconsciente.
Une voix calomnieuse et éraillée avait gravi les quatre étages comme un écho, mettant un terme prématuré à l’orgasme annoncé.
« Qu’est ce qui se passe là haut, bande de vicieux, vous n’avez pas d’autres endroits pour baiser ? »
Benjamin et Mathilde, loin d’être éprouvés par cette altercation avaient pouffé de rire comme deux jeunes tourtereaux surpris en flagrant délit .Mathilde avait rajusté sa jupe, arboré l’attitude altière qui lui était propre et avait appuyé sur le bouton d’appel du vieil ascenseur. Une fois dans la cabine exigüe, elle avait longuement embrassé Benjamin, vérifiant, son corps collé contre celui de son jeune amant, son pubis en totale juxtaposition avec sa verge, si le jeune impertinent brûlait toujours de désir pour elle.
Son sexe dur et tendu palpitait sous son pantalon à l’unisson de la révolution qu’il avait engendrée entre ses cuisses.
Lorsqu’elle avait ouvert la grille de l’ascenseur, un cerbère ébouriffé en pantoufle et vieux peignoir froissé les attendait bien campé sur ses deux pieds sur lesquels mourraient une paire de bas de laine ramassés en accordéon.
Benjamin avait eu du mal à réprimer un sourire moqueur avant que Mathilde n’entreprenne une approche plus polie.
« Bonsoir Louise
-Bonsoir m’dame Mathilde, vous n’avez vu personne la haut. Je vous jure yen a qui prenne notre immeuble pour un baisodrome,qu’ils aillent faire leurs cochonneries ailleurs, ces jeunes ! ...Bonne soirée
-Non personne, bonne soirée Louise »
Une fois dans la rue, ils n’avaient plus retenu leurs rires.
Benjamin avait sorti un petit paquet de sa poche, un cadeau joliment emballé dans un papier rose retenu par un lacet de la même couleur.
« Un cadeau, qu’est-ce que c’est ?
-Tu l’ouvriras quand nous serons rentrés, je crois que tu vas aimer ! Tu dois aimer, j’ai envie que tu aimes
-Alors si tu le veux, rentrons vite ! Taxi ! »
Elle s’était engouffrée dans le véhicule retenu, impatiente de découvrir l’objet générateur de tant d’excitation palpable chez Benjamin.
A suivre...
Ah, j'aime cette prise en main… vas-y, benj' !
Elle est bien loin la professeur de violoncelle au chignon tiré et au trait sévère… Adossée à une cage d'escalier, les doigts entre les cuisses, la bouche ouverte à la recherche de l'air devenu trop rare…
Belle image aussi de la gardienne d'immeuble… je viens d'avoir un appel de la LPGIS (Ligue de protection des gardiennes d'immeuble solitaires) qui souhaite porter l'affaire devant les tribunaux pour diffamation et détournement d'image ;o)
Alors, ce cadeau ?
Ah, au fait, dans exiguë, le tréma est sur le e pour pouvoir prononcer seul la lettre qui précède (par définition, comme dans noël ou haïr…) Vous me cherchez ? vous me trouvez !! ;op
Rédigé par : The Blade | 15 janvier 2009 à 11:25
A The Blade:Vous me cherchez , vous me trouvez! sourire .Après recherche les deux orthographes sont valables , un point partout , la balle au centre ....
Curieux vous êtes !Un cadeau,oui ,à quoi pensez-vous ? Il est vrai que je rentre de Paris où nombre de boutiques de lingeries regorgent de "fantaisies coquines" .vous n'êtes pas mal non plus dans l'impatience!
A bientôt
Myss
Rédigé par : Mystérieuse | 15 janvier 2009 à 14:15