Découvrez Antony & The Johnsons!
Alors que la cigarette se consumait lentement en solitaire dans le cendrier, auréolant avec insolence la silhouette mouvante de Mathilde de circonvolutions bleutées indisciplinées, Benjamin avait réchauffé son gosier d’une gorgée de Bourbon.
Il aimait la nonchalance particulière avec laquelle sa maîtresse évoluait dans son déshabillage, dégrafant de façon fort féminine le zip du morceau de tissus qui lui servait de jupe.
Un instant il s’était laissé absorber dans un délire cinématographique, endossant le rôle d’un héros américain, façon James Bond, sous le charme d’une Tara King bien peu ordinaire.
Il s’était laissé un instant débordé par sa « jeunitude », le temps qu’il redécouvre, l’insolente mais estimable chatte de son espionne improvisée.
Profitant de la non- voyance provoquée de Mathilde, il avait scruté avec un souci de détails draconien l’objet de ses désirs renvoyant l’image obsédante dans un murmure descriptif destiné, inconsciemment, à exacerber le désir de son amante.
« J’aime tant que tu te dévoiles ainsi à moi, ton sexe offert à mon regard. J’aime tes grandes lèvres trop étroites pour camoufler ton abricot, ce fruit lisse et juteux que je vais bientôt te dévorer.
J’aime cette fente étroite qui s’agrandit au même rythme que mon sexe qui enfle et s’épaissit sous mes caleçons.
Donne moi tes doigts, cesse un instant tes ondulations, viens d’assurer de ma tension. »
Mathilde s’était approchée comme une chatte, mais à tâtons, risquant à chaque instant de trébucher, jusqu’à ressentir la chaleur humaine de Benjamin glisser le long de ses cuisses encore gainées de bas.
Soumise à ses inspirations, elle s’était accroupie, se présentant à quatre pattes devant le jeune homme, les pantalons en accordéon sur ses chevilles, son caleçon à mi-mollet, tendu à l’extrême devant tant de soumissions.
A ses yeux, elle était une Reine, capable de tout pour ressentir du plaisir, et même de ramper comme un quadrupède devant un jeune homme qui aurait pu être son propre garçon.
Cette docilité avait exacerbé plus que de raison ses intentions, oubliant toute inhibition, sans pour autant s’encourager d’un nouveau gorgeon de Bourbon !
« Pompe-moi », maintenant, avait-il ordonné d’une voix de plus en plus autoritaire en glissant ses doigts dans la chevelure factice, regrettant presque instantanément son emprise sur la situation.
Il aimait cette femme plus que de raison, et la sentir ainsi à sa merci, si belle dans sa subordination l’entrainait bien malgré lui vers des contrées turpides dont il perdait la maîtrise.
Il avait arraché la perruque délivrant la chevelure odorante de Mathilde, qui, dans un sursaut d’abnégation à toute servitude avait murmuré, « Non, Benjamin, pas ainsi », avant d’arracher son pull entraînant par la même occasion le bâillon visuel.
Sa poitrine haletante, la voracité de son regard déposé sur son membre tendu comme la Tour de Pise avait engendré de bien stupides paroles dans de telles circonstances, ces instants bénis des Dieux, où l’Amour laisse place, dans la fugacité, à la lubricité érotique.
« Je t’aime, Mathilde chérie
-Je ne t’aime pas Benjamin, j’ai envie de toi, j’ai envie de baise, pas de romantisme, pas de promesses, juste du plaisir, pour le plaisir, juste pour le plaisir ! »
Avant même qu’il ne réplique, qu’il ne rajoute une insipide traduction de ses sentiments, elle avait gobé sa queue jusqu’à la glotte, électrisant sa virilité jusqu’au plus profond de ses bourses.
Mais un sursaut de virilité l’avait ramené à la réalité, refusant d’être à nouveau malmené par cette femme dont il n’arrivait plus à déterminer les limites de la sagacité.
« Non, Mathilde, pas ainsi »
Il avait arraché brutalement son sexe d’entre les lèvres de Mathilde pour saisir les liens de satin dont il lui avait fait cadeau.
La contournant, il avait glissé les manchons à chacun de ses poignets, puis, délicatement avait ramené ses mains dans le dos avant de les unir ensemble, la maintenant à nouveau dans une position d’obéissance
A suivre...
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