Parfois, il ne faut pas aller au bout de ses envies, le désir est le moteur d’une relation, celui qui nous conduit....
Ce matin, elle a reçu sa lettre....
Ses larmes emprisonnées depuis des décennies ont quitté leur lit pour gonfler l’eau crasseuse de sa détresse sentimentale.
Son cœur chavire et s’abime dans le fond des abysses d’un amour condamné avant que d’exister.
Tous ses espoirs s’effondrent et se brisent au sol, les souvenirs déboulent en avalanche détruisant ses espoirs d’enfin le retrouver.
Ils ne seront jamais amant, l’avenir est incertain mais jamais clandestin.
Comment a- t- elle pu songer partager le destin d’un homme qui ne sait où le mène son chemin ?
Comment a-t-elle pu songer partager les idées d’un homme qui ne connaît de l’amour que le refrain ?
Elle a perdu tous ses amis et son Amour aussi s’en est enfui, la laissant solitaire dans son lit trop grand.
Que va-t-elle pouvoir fairede ses mains si elle ne peut plus espérer le toucher ?
Sa bouche ne lui sera plus d’aucune utilité si elle ne peut plus l’embrasser.
Rien ne s’oublie...elle songe à son regard effleurer son corps sous le diaphane de ses voiles, elle songe à ses doigts avides de découvrir le grain de sa peau possédée de brûlants désirs de lui, elle songe à ces envies qu’il diligentait de main de maître sur son corps alangui.
Il était l’émotion de son corps, sa vie, sa raison d’être et de respirer.
Elle n’attendra plus la douceur de ses mots, ni leson de sa voix dans ses nuits agitées par ses rêves si fébriles qu’ils savaient l’embraser.
Il était le symbole de sa féminité, l’essence même de sa lubricité, mais il l’a congédiée avant que de l’aimer, par dépit ou lâcheté, elle ne le saura jamais
Finalement, ils ne vivront jamais ensemble, ne se rencontreront jamais, leur histoire d’amour est avortée par sa seule volonté, tout cela n’était qu’un jeu machiavélique, ou un rêve utopique.
Il ne lui tiendra jamais la main, mais ce désir qui les rassemble, comme des volutes de fumée, se diffuse dans la chambre.
Il n’a pas cru bon de l’écouter quand elle lui murmurait « on se ressemble, nous sommes faits pour vivre ensemble », mais au fond de son cœur, elle sait qu’ils se ressemblent, sûrement trop pour n’être qu’une entité.
Elle n’a pas su lire dans ses blessure, n’a pas su l’aimer comme il lui demandait, rien n’est jamais facile.
Dans les derniers rayons de soleil, il lui semble l’apercevoir, dans le couloir elle attend le bruit de ses pas.
Ses mains recherchent en souvenir un plaisir diffus, les souvenirs se mélangent, la tempête s’éloigne doucement, elle aperçoit comme une trêve, une brèche étrange dans les remparts qu’il a dressés autour de lui, elle s’y engouffre.
Elle l’aime et le déteste, recherche son plaisir, un plaisir épuré dépouillé de colère, entre ses cuisses ouvertes.
Comme excitée d’être privée de son corps à tout jamais, elle se laisse guider en caresses solitaires jusqu’aux portes de l’enfer, pour elle son paradis, dont il est l’instigateur.
Jamais du désir de son corps elle ne se lassera, c’est l’amour qui conduit ...parfois jusqu’à la casse, parfois jusqu’à l’ennui.
Elle a envie de l’aimer encore une fois, une dernière fois avant de l’oublier ou plutôt d’essayer.
Ne jamais regretter ses conneries, c’est lui qui lui a dit !
Mon ami est photographe de charme, c’est d’ailleurs ainsi que nous nous sommes rencontrés.
J’étais alors modèle, toujours à le recherche de photographes compétents qui puissent retranscrire sur papier glacé, mes émotions, des plus tendres ou plus osées.
Ma quête de talents photographes fut longue et sinueuse, jusqu’au jour où par le biais d’Internet je suis tombée sur la perle rare.
Mon impudeur exhibitionniste et son goût pour les situations peu courantes, l’art de la mise en scène et les lieux insolites nous ont rapidement rapprochés.
Nous avons pendant un certain temps écumé tous les endroits qu’il connaissait, du plus sordide au plus raffiné, mettant en scène nos fantasmes sans jamais les avoir vécu, ni même songé les vivre un jour.
De ses clichés émanait un fétichisme latent, une attirance prononcée pour la lingerie sophistiquée, faite de voile et de dentelles, de corsets baleinés et lacés mettant en exergue la taille et la cambrure de la féminité.
Ce fétichisme vestimentaire m’a à tel point envoûté que je dilapidais en quelques semaines le peu d’économie qu’il me restait.
Mes nouvelles tenues aussi provocatrices que singulières donnèrent rapidement une nouvelle tendance à son art photographique.
Mon outrecuidance exhibitionniste à me montrer nue dans des situations de plus en plus impudique, a eu tôt fait de le faire chavirer, mais jamais, au grand jamais il n’a pu soupçonner à quel point nos séances photos exaltaient mon désir de lui plaire.
Son disciplinaire professionnalisme réprimait ses pulsions légitimes de me voir outrepasser mon rôle de modèle.
Il fallait donc, que je devance ses envies, le malmener, le surprendre pour lui faire oublier le sérieux de son métier.
Il n’était pas rare qu’il mette en scène des rôles de bourgeoise dévêtue , savamment étudiées dans des endroits cossues , appartements bourgeois meublés de très belles et très onéreuses antiquités, ou bien encore palaces renommés qui faisaient sa préférence.
Plus que complices, nous étions devenus amis, de vrais amis, mais pour autant, il ne me laissait jamais le choix du décor, me demandant seulement de jouer mon rôle porno chic.
Mais l’amitié a ses limites et les désirs ne peuvent résolument pas restés à l’état fantasmagoriques.
« J’ai une idée de mise en scène lui dis-je un jour, alors que nous étions en train de programmer une nouvelle séance photographique, un tableau que nous n’avons pas encore exploité, me donnes –tu le privilège d’organiser notre prochain travail artistique ? »
Il a acquiescé, sans aucune tergiversation, me confiant la tache de dégoter le lieu et la tenue.
Je n’aurais rien proposé, si je n’avais déjà une idée en tête. Les femmes sont ainsi, enfin je le leur souhaite, elles ne font jamais dans l’à peu près.
Nous convenions d’une date, après qu’il m’ait confié combien il trouvait mon idée très excitante, tout en relativisant son enthousiasme.
« J’espère ne pas me tromper en te faisant confiance, même si je trouve ton entreprise particulièrement audacieuse »
Je lui donnais donc rendez-vous le jour convenu, dans une demeure bourgeoise de la banlieue chic de Paris.
Après des palabres interminables, j’avais obtenu, prétextant un rendez-vous professionnel très important, les clefs de la somptueuse résidence appartenant à des amis de mes parents, et pour la plupart du temps vacante de ses occupants.
Tôt le matin, afin de réchauffer l’atmosphère de la plus grande pièce de la maison, j’avais dans l’âtre allumé un feu de cheminée, et dans le grand salonmeublé Empire, disséminé ici et là de grands candélabres en argent usurpés dans les boudoirs adjacents.
Afin de donner au décor théâtral une austérité plus simpliste, j’avais pris le soin de dénuder les hauts murs des tableaux de Maître dont ils étaient ornés, laissant ici et là la trace des œuvres dérobées.
Trop point n’en faut pour créer une ambiance, l’idée d’une fastueuse habitation dépouillée de ses trésors donnait une note misérable au luxe de l’environnement.
Au milieu de la pièce trônait un somptueux tapis persan, face à la monumentale cheminée, unique vestige du mobilier fastueux, après que j’ai eu, le désir décuple les forces, déplacé canapé et autre méridienne dans les pièces attenantes.
Le décor était planté, et c’est, assez fière du résultat, que j’allais revêtir la tenue que j’avais choisie de mettre en scène.
Rendez-vous était donné, aux alentours de dix huit heures, le moment idéal, quant le crépuscule donne une teinte particulière et feutrée à une pièce sous hauts plafonds, l’enrobant d’une magie supplémentaire.
J’avais intentionnellement laissé la monumentale porte d’entrée entrouverte, afin que mon ami découvre solitaire les lieux par mes soins choisis.
J’avais même poussé le vice jusqu’à flécher le parcours jusqu’au grand salon.
Camouflée derrière une des lourdes tentures, j’observai la moindre de ses réactions, le découvrant tantôt admirateur, tantôt circonspect, jouissant de ma jubilation de l’avoir ici entraîné.
Tout aussi professionnel qu’à son habitude, il avait jaugé la lumière ambiante tentant vainement d’éclairer la pièce d’une lumière artificielle.
Peut-être avait-il songé que le contrat d’électricité avait été interrompu, en vérité il n’en était rien, j’avais tout simplement à des fins machiavéliques, pris soin de couper le compteur.
Alors qu’il déballait son matériel photographique je faisais une apparition théâtrale surgissant de derrière les hautes tentures dans un costume de soubrette des plus seyants.
Sa première réaction fut lapidaire, quelque peu désorienté par cette délicieuse femme de chambre coquette et délurée l’accueillant comme le maître des lieux.
« Une soubrette ? »
Son fétichisme sous-jacent avait rapidement ravivé ses esprits.
Son regard, à peine éclairé par les flammes vacillantes des chandeliers et du feu dans l’âtre me renvoya son secret .Il était conquis, tant par ma tenue vestimentaire, que par la coquine qui le revêtait.
Je n’avais rien omis pour soudoyer son tempérament, trop rigoureux.
Tous dans mes vêtements étaient des plus affriolants, du corset largement décolleté à mes escarpins talons aiguilles en vernis noir.
Sous une jupe noire très, très courte, rehaussée d’un minuscule tablier blanc dévoilant la naissance de mon petit cul à peine camouflé sous une petite culotte blanche, s’échappaient des porte-jarretelles retenant des bas - couture de soie noirs dont il était particulièrement friand.
Mais la friponnerie de la coquine domestique résidait finalement dans le détail des accessoires, coiffe de dentelles blanches, longs gants fourreau et à la place du plumeau, une badine de cuir noir.
Sous les sunlights de son objectif enfiévré par l’audacieuse libertine domestiquée, dans l’impudeur la plus totale je lui offrais la plus longue et plus pertinente série de shoots qu’il n’ait jamais réalisé auparavant.
Tournant, virevoltant, zoomant sur mes parties les plus intimes alors que j’entamais un effeuillage dans les règles de l’art, il se prêtait à mon jeu, dans une insouciance et une naïveté presque ordinaire.
Enfin débarrassée des futilités vestimentaires, à savoir ma jupe et ma petite culotte, d’un geste rapide et calculé, je l’arrachai à sa passion artistique, avant que de promener ma badine de la base de son cou jusqu’à son sexe dont la protubérance me signifiait que j’avais atteint l’effet escompté.
Avec autant de fermeté, d’un coup de pied contenu, de la pointe de mon escarpin, je le poussais dans le seul fauteuil de la pièce et je tentais de l’effeuiller d’une manière fort sensuelle.
Mais c’était sans compter sur sa rebelle virilité que je domptais dans l’instant d’un coup de badine bien appliqué sur la partie de sa cuisse dénudée.
Il fut conquis dans l’instant par mon jeu de rôle de domestique disciplinaire, vaincu, par tant d’ingéniosité pour parvenir à mes fins et ses désirs inavoués.
Nu comme un vers, je lui ordonnai de s’allonger sur le tapis, nid d’amour réchauffé par les braises incandescentes du feu de cheminée.
Mes deux prunelles lui renvoyaient le reflet d’une concupiscente bonne délurée qui allait baiser son Maître sans son consentement.
M’allongeant sur son corps brûlant de désir, je passais un long moment à jouir du plaisir de l’instant d’enfin découvrir chaque parcelle de la peau parfumée de l’homme que je désirais tant en secret. Et de mes doigts et de mes lèvres j’en explorais chaque fragment, jusqu’à engloutir son vit d’une seule gorgée.
Sauvageonne effrontée, amazone délicieusement charnelle, femme de désir et de plaisir, je chevauchais ma monture sauvagement avant que d’entamer un rodéo, son arbre de vie planté dans mon ventre, mes seins enfuis de mon corset, mes mains, mes ongles plantés dans sa ceinture abdominale jusqu’à l’orgasme, violent, puissant, dévastateur, nous emportant, dans un décor éblouissant de luxure, dans la tourmente du plaisir dont on ne voudrait jamais revenir.
Les murs du salon de la somptueuse demeure résonnent encore de l’écho de nos longs gémissements, complices de notre première étreinte érotique et le tapis frissonne encore sous l’empreinte des fragrances de nos corps enfiévrés.
Il m’en a valu une série de fessées dans les règles de l’art, cul nu et relevé, punissant l’indisciplinée servante de ses audaces érotiques, photos à l’appui, immortalisant la correction sur papier glacé.
Ce jour là je gagnais un amant et lui perdait son modèle.
Les photos ne furent jamais publiées, mais conservées dans un press-book intitulé « soubrette attitude » que nous consultons de temps en temps en souvenir d’une nuit peu ordinaire, riche en rebondissements. Il trône aujourd’hui en bonne place dans notre bibliothèque personnelle.
Je n’ai jamais plus joué ce rôle, mais nous en avons inventé de nouveaux et en concevons toujours de bien plus polissons dans l’intimité de notre passion sensuelle...mais ceci ne vous regarde pas !
L’instant d’après, libérée du corps pesant d’amour de son amant, Mathilde avait rejoint la salle d’eau.
Le miroir, si souvent complice de sa féminité, lui avait renvoyé le reflet d’une femme dont les cernes bleutées imprimées sous ses yeux dévoilaient l’image d’une amante qui vient de baiser, ou de se faire baiser violemment.
La peau encore moite de la gratitude amoureuse et dominatrice de son amant, elle jubilait encore de tant d’égarements totalement illicites et pourtant si troublants.
Par compassion ou complaisance dans le bruit aquatique déversé par l’eau chaude d’une pluie rédemptrice de ses faiblesses érotiques, elle avait interpellé Benjamin, l’invitant à passer la nuit ici, dans son lit .Songeant que c’était la première fois qu’elle envisageait sa relation avec lui au-delà d’une étreinte, elle avait, presque instantanément temporisé l’invitation spontanée
« Mais si tu préfères rentrer, je n’y vois aucune objection, d’ailleurs...
-D’ailleurs ?, avait-il questionné, nu dans l’embrasure de la porte, les cheveux en bataille, son sexe à nouveau dressé
-D’ailleurs, je pars tôt demain matin, mais tu pourras dormir si tu le souhaites, je te laisserai une clef. »
Cette dernière réplique l’avait figé et fait débander presque illico, bien qu’encore investi de désirs abondants pour le corps ruisselant de Mathilde.
Comment pouvait-elle, avait-il songé, comment pouvait-elle être aussi peu sensible .Sa fermeté en totale opposition avec ses inhibitions venait de claquer comme un coup de fouet, comme une punition infligée pour son impertinence de vouloir la baiser encore et encore.
A moins qu’elle ne veuille s’imposer une pénitence, en récompense de son hégémonie érotico-sensuelle.
Aux yeux de Benjamin, cette beauté féminine en proie à ses anciens tourments, lui apparaissait soudainement autant comme une mystérieuse rebelle que comme une délicieuse amante docile .Cette dualité permanente , ce combat incessant qu’elle ne livrait qu’à elle même sans soucis de contradiction, ni de déception , loin d’être une barrière , attisaient ses intentions de faire d’elle sa maîtresse à part entière .
Il était temps de la surprendre, d’ignorer son adversité et son indifférence, de la contrer, de l’obliger à s’arracher à ce mystère dont elle voulait s’enrober, quitte à se laisser malmener pour en sortir victorieux.
Plutôt de combler ses ambitions, il avait décidé malgré son jeune âge et son manque d’expérience de jouer la carte du mauvais élève désobéissant.
« Puisque tu pars tôt demain matin, je préfère rentrer chez moi, et puis, que tu me laisses jouir de tes appartements me dérange énormément.Je prends une douche et je rentre.
-Tu ne me demandes pas ou je pars demain ?
-Cela ne me regarde pas, tu es libre de tes actes, comme moi du reste.
-Comme tu veux ! »
Elle avait joué les belles indifférentes si ce n’était dans son comportement sensuel dans la gestualité de sa silhouette hautement féminine.
Sa maturité, tant érotique que génétique était un flambant atout de séduction face à la fraîcheur masculine de Benjamin, et il avait eu toutes les peines du monde à réfréner ses douloureuses pulsions lorsque la peau de Mathilde, encore ruisselante, l’avait négligemment effleuré à la sortie de la douche.
La raison pour une fois l’avait emporté sur sa passion, et avec une désinvolture déconcertante, il avait pris sa place sous le jet du pommeau, jouant à l’identique de sa maîtresse de ses pouvoirs de séduction.
Le plus discrètement possible, pour ne point trop paraître gourmande, elle avait décortiqué la silhouette de son jeune amant, analysant dans le détail chaque arête et chaque rondeur de ce corps dont la jeunesse ajoutait une lubrique note supplémentaire dans une musculature déconcertante d’attirance.
Elle avait eu envie de l’embrasser sous l’eau jaillissante, envie de laper chaque parcelle de son corps pour mieux le revisiter avant que de l’abandonner pour quelques temps.
Frottant énergiquement ses cheveux, elle n’avait pas pu, dans le coup de l’action, à quel point ses postures, même les plus banales, pouvaient séduire Benjamin.
La seule vue de ses seins lourds mus d’une émouvante agitation, sous une gestuelle énergique, l’avait complaisamment accompagné sous la douche, lui imposant une tension érectile dont il se serait bien passé, compte tenu de ses nouveaux projets.
La toilette de Mathilde était un vrai ravissement qu’il emporterait avec lui, le temps qu’elle le rappelle, quand elle serait en manque de lui.
Elle s’était enveloppée dans un grand peignoir éponge douillet, l’avait ceinturé fermement avant que de choisir des tenues appropriées pour son séjour dans la Creuse, rien de bien érotique en vérité, elle voulait éviter toute dérive sexuelle avec son obsédé d’ex-mari.
Mais avait-il besoin de cela pour retomber dans ses bras ?
Quoi qu’il en soit à cet instant précis elle ne songeait qu’à l’homme sans tête, celui qu’elle aimait plus de raison sans jamais pouvoir lui appartenir.
Ils étaient là ses horizons, faits de rêves et de désirs, d’espérance pour un homme dont elle ne connaissait les intentions qu’au travers de ses écrits.
Contre toute attente, j’ai fini par le rejoindre. Mon obstination, ma persévérance face à ce désir si présent que j’ai de lui ont fini par payer.
Il m’a toujours dit, qu’il ne fermait jamais sa porte, que je n’avais qu’à la pousser et entrer.
C’est ce que j’ai fait hier soir pour le surprendre...mais la plus confondue, ce fut moi.
Il m’accueillit comme s’il m’attendait, comme s’il avait anticipé ma décision et ma détermination.
Il m’a jaugée, j’osais à peine le regarder de peur qu’il me congédie, mais il a juste murmuré
« Tu as osé, mais peut être vas-tu le regretter »
Je n’ai pas compris, mais mon audace, m’ayant mené jusqu’ici, il était hors de question que je ne la pousse plus loin et que je rebrousse chemin sans découvrir le fondement de son affirmation.
Puis il m’a murmuré :
« Ce soir nous dormirons ensemble, tu en rêves, je le sais, mais je ne te toucherai pas, ne te donnerai même pas un baiser, réprime tes désirs et je serai à toi. As-tu lu les écrits que je t’ai fait parvenir, les as-tu lus ? »
Je restais confondue, je ne comprenais pas, il le lut dans mes yeux, d’ailleurs, il lit tout dans mes yeux avec une préférence pour la crainte, cette crainte qui me trouble et m’excite à la fois, donnant un reflet particulier à mon regard tonnerre, gris foncé comme un ciel orageux d’été.
Il répétait avec autorité « les as-tu lu ? »
Je balbutiais quelques mots, ce n’est pas ainsi que j’avais envisagé notre rencontre, mais sa perspicace intelligence, sa façon très particulière de me diligenter me comblèrent malgré mon amertume
Il est là son secret, ma vulnérabilité face à lui, il le sait, il en jouit,
Je le lus dans ses yeux, son insoutenable regard gris glacé à l’image de l’eau glacée d’un fjord norvégien sous un ciel plombé, celui qu’il m’avait si souvent décrit.
« Pourquoi, n’oses-tu me regarder, je te sens craintive et pourtant tu es là ! Les as-tu lus ?
-Oui, bien sûr tu le sais
-Qu’as-tu compris ?
-J’ai peur de me tromper ...
-Oublions, si tu es là c’est que tu as compris, il est tard, vas te coucher dans mon lit, je te rejoins plus tard, j’ai encore des choses à faire, mais je te veux entièrement nue et surtout très sage »
Je lui ai obéis, me suis vite endormie, sûrement le décalage horaire .Lui, il est sorti, ne me rejoignant aussi nu que moi au milieu de la nuit avant que de m’abandonner à nouveau une journée entière jusqu’à la nuit.
Rien ne me retenait ici, mais je suis restée ainsi dans l’attente de son retour ...
Voilà plus d’une demi-heure que nous roulons vers la rive sud du Saint Laurent sous une nuit ténébreuse.
Lorsqu’il est rentré en début de soirée, il m’a demandé de me préparer, de choisir une tenue glamour, mais pas trop, de gainer mes cuisses de noir, de choisir mes dentelles en fonction de ses goûts qui n’ont plus de secret pour moi, et de jouer la transparence dans le choix de mon corsage.
« Pour la jupe tu as le choix, a-t-il rajouté, mais je veux qu’elle moule tes formes comme une seconde peau, peut importe la longueur, c’est un détail pour moi ! Choisis bien tes chaussures, des escarpins, ça va de soit, mais ton fétichisme fera le bon choix »
Cette mise en beauté, peut être devrais-je dire mise en scène m’a entraîné dans une spirale grisante, j’ai tout imaginé en resongeant aux écrits qu’il m’avait envoyés, tout, mais l’entière confiance que je lui porte m’a laissé entrevoir une soirée où je pourrais basculer du côté d’un érotisme sans borne dans lequel il m’accompagnerait dans toutes mes transgressions.
Lorsque je me suis présentée à lui, il m’accueillit d’un « Parfait » avant de recouvrir mes épaules d’une lourde cape de velours rouge, sa couleur préférée.
« Nous sommes invités pour une soirée érotique un peu particulière, chez une de mes connaissance, es-tu prête ?
-Je le suis, tu le sais je te suivrai n’importe où.
-Nous en reparlerons demain, si tu veux bien »
Au fur et à mesure que nous avançons, je le harcèle de questions auxquelles il s’abstient de répondre, jusqu’à ce qu’il m’avoue, trop fier de son discernement, qu’il a me faire vivre l’un de mes fantasmes.
Mes fantasmes, ils sont si nombreux .Lequel ai-je pu lui raconter qui vaille la peine d’être vécu et dans lequel il désire être acteur, voire spectateur.
Je me suis tellement dévoilée à lui, sans l’avoir jamais rencontré, qu’il en connaît plus sur mon identité érotique que le plus intime de mes amants.
« Ecarte tes cuisses », m’ordonne t-il
Mes joues brûlantes et rougies lui dévoilent l’effet que cela produit sur moi. La seule pensée qui m’envahit, lorsque sa main coule sur mes cuisses vêtues de noir, ma seule pensée va à ses doigts qui vont cueillir mon sexe.
A peine m’a-t-il effleurer que je gémis
Lorsqu’il abandonne mon entre cuisse, il me présente un majeur conquérant et humide en me susurrant :
« Je voulais juste vérifier que tu étais prête. Tu l’es, mais tes soupirs me rappellent que nous devons convenir d’un code. Choisis le, je t’en laisse la prérogative »
Définir un safeword , pourquoi cette troublante idée, un code pourquoi ?
Mystérieuse, voilà un code énigmatique. Il acquiesce.
Nous quittons la route pour un chemin tortueux et privé, tout proche de la rive.
Si ce n’était les lumières de Montréal miroitant au loin des les eaux sombres, je me croirais au milieu de nulle part à des milliers de kilomètres de toute habitation.
Il fait une nuit d’encre, je frissonne, il m’observe un sourire étrange au bord des lèvres, un sourire admirateur et ému. Il aime ce mélange de crainte et d’excitation que je lui dévoile involontairement .Les ténèbres environnants, l’isolement, l’inconnue rajoute à ce mélange un érotisme qui ne m’est pas familier.
« Est-ce bien cela que tu désires, Benjamin, que je me soumette à tes désirs, réfléchis bien avant d’agir
-Tu es une délicieuse capricieuse, mais vas-tu me laisser longtemps ainsi dans cet état, ma queue tendue comme un sceptre, vas-tu me laisser comme un jeune prince attendant son couronnement ?
La trique orgueilleuse qu’il lui avait alors positionnée devant ses lèvres entrouvertes, elle, Mathilde se prétendant dominatrice et insoumise, ligotée et à genoux comme une pénitente châtiée pour ses péchés charnels, l’avait enrobée d’un bouche voluptueusement gourmande, accompagnant sa gloutonne appétence d’un va et vient harmonieux de tout son corps .
A la seule force de ses cuisses, poings liés, elle avait entamé une magistrale interprétation de la fellation, jusqu’à conduire son jeune amant jusqu’au bord de la jouissance.
Chef d’orchestre de ses lèvres et de sa langue, à la manière d’un Maître de musique, elle avait dirigé une symphonie fantastique, modifiant les tempos, crescendo, de l’adagio au maestoso, son regard bien planté dans celui de Benjamin, jusqu’à que celui –ci ne puisse plus soutenir la licencieuse arrogance de son amante.
Courageux mais pas téméraire, il n’allait plus résister bien longtemps aux talents de « suceuse » de Mathilde dont le péché mignon en matière de caresses, il l’ignorait jusqu’à présent, était la fellation.
Il avait alors abandonné toute passivité, accompagnant le mouvement régulier de Mathilde avec la même application qu’elle, la rejoignant de ses soupirs à ses gémissements témoins du plaisir qu’elle aimait lui donner.
Cruellement elle l’avait abandonné à la frontière de son plaisir, l’obligeant à réprimer douloureusement ses dérives jouissives.
Un instant il avait assimilé sa diabolique maîtresse au statut de véritable criminelle capable de jouir de la frustration qu’elle lui imposait.
En vérité, la clairvoyance de Mathilde était telle qu’elle avait anticipé sur les intentions malhonnêtes auxquelles il la destinait.
Son désir intrinsèque et mordant pour son jeune amant ne laissait pas la place, en cette soirée, à des jeux érotiques s’éternisant. Il aurait bien le temps de la soumettre au supplice de la jouissance en soumission, entravée, menottée, dans l’impossibilité de se soustraire aux caresses, aux lèvres de son amant, à un plaisir si violent qu’il en devient insupportable.
Elle connaissait cette délicieuse torture, multipliant les acuités sensorielles, mais en cette soirée, une furieuse envie d’être prise prédominait ses déviances.
« Garce, si tu crois que tu vas t’en tirer comme cela »
A même le tapis, prenant soin de positionner son buste et sa tête sur le siège du canapé, il avait joui de spectacle de son cul haut perché. Puis il l’avait transpercée, conquérant, sans égard, lui arrachant un soupir de jouissance au contact de son sexe dans son étui ruisselant.
Victorieux, il l’avait martelée, puissamment, violemment, une main sur sa taille, l’autre accentuant la cambrure déjà excessive en tirant vers l’arrière les poings liés.
La régularité et la brutalité avec laquelle il l’avait pilonnée, son regard campé sur la croupe altière, avaient arraché à Mathilde des cris de guerrière, embellis de quelque obscénités verbales à elle seule destinées, les infligeant d’une bien triviale manière à sa chatte en feu.
Elle n’avait jamais abdiqué, dodelinant du cul comme une vrai déesse ensorceleuse, jusqu’à la délivrance, lorsqu’elle avait ressenti une chaleur, sourde et violente à la fois, envahir tout son ventre.
Benjamin l’avait gratifiée au passage, sur la rondeur de ses hanches de quelques égratignures, tant sa jouissance avait été vibrante, mais silencieuse.
Alors qu’il s’effondrait lourdement sur le corps de Mathilde encore éblouissante de plaisir, elle lui avait reproché son silence, il l’avait embrassé en guise de réconciliation.
Il ne devinerait jamais qu’elle l’avait mené où bon lui semblait, à moins que son apprentissage ne s’avère plus rapide que ce qu’elle espérait, déjouant les malices dont elle était capable.
Alors que la cigarette se consumait lentement en solitaire dans le cendrier, auréolant avec insolence la silhouette mouvante de Mathilde de circonvolutions bleutées indisciplinées, Benjamin avait réchauffé son gosier d’une gorgée de Bourbon.
Il aimait la nonchalance particulière avec laquelle sa maîtresse évoluait dans son déshabillage, dégrafant de façon fort féminine le zip du morceau de tissus qui lui servait de jupe.
Un instant il s’était laissé absorber dans un délire cinématographique, endossant le rôle d’un héros américain, façon James Bond, sous le charme d’une Tara King bien peu ordinaire.
Il s’était laissé un instant débordé par sa « jeunitude », le temps qu’il redécouvre, l’insolente mais estimable chatte de son espionne improvisée.
Profitant de la non- voyance provoquée de Mathilde, il avait scruté avec un souci de détails draconien l’objet de ses désirs renvoyant l’image obsédante dans un murmure descriptif destiné, inconsciemment, à exacerber le désir de son amante.
« J’aime tant que tu te dévoiles ainsi à moi, ton sexe offert à mon regard. J’aime tes grandes lèvres trop étroites pour camoufler ton abricot, ce fruit lisse et juteux que je vais bientôt te dévorer.
J’aime cette fente étroite qui s’agrandit au même rythme que mon sexe qui enfle et s’épaissit sous mes caleçons.
Donne moi tes doigts, cesse un instant tes ondulations, viens d’assurer de ma tension. »
Mathilde s’était approchée comme une chatte, mais à tâtons, risquant à chaque instant de trébucher, jusqu’à ressentir la chaleur humaine de Benjamin glisser le long de ses cuisses encore gainées de bas.
Soumise à ses inspirations, elle s’était accroupie, se présentant à quatre pattes devant le jeune homme, les pantalons en accordéon sur ses chevilles, son caleçon à mi-mollet, tendu à l’extrême devant tant de soumissions.
A ses yeux, elle était une Reine, capable de tout pour ressentir du plaisir, et même de ramper comme un quadrupède devant un jeune homme qui aurait pu être son propre garçon.
Cette docilité avait exacerbé plus que de raison ses intentions, oubliant toute inhibition, sans pour autant s’encourager d’un nouveau gorgeon de Bourbon !
« Pompe-moi », maintenant, avait-il ordonné d’une voix de plus en plus autoritaire en glissant ses doigts dans la chevelure factice, regrettant presque instantanément son emprise sur la situation.
Il aimait cette femme plus que de raison, et la sentir ainsi à sa merci, si belle dans sa subordination l’entrainait bien malgré lui vers des contrées turpides dont il perdait la maîtrise.
Il avait arraché la perruque délivrant la chevelure odorante de Mathilde, qui, dans un sursaut d’abnégation à toute servitude avait murmuré, « Non, Benjamin, pas ainsi », avant d’arracher son pull entraînant par la même occasion le bâillon visuel.
Sa poitrine haletante, la voracité de son regard déposé sur son membre tendu comme la Tour de Pise avait engendré de bien stupides paroles dans de telles circonstances, ces instants bénis des Dieux, où l’Amour laisse place, dans la fugacité, à la lubricité érotique.
« Je t’aime, Mathilde chérie
-Je ne t’aime pas Benjamin, j’ai envie de toi, j’ai envie de baise, pas de romantisme, pas de promesses, juste du plaisir, pour le plaisir, juste pour le plaisir ! »
Avant même qu’il ne réplique, qu’il ne rajoute une insipide traduction de ses sentiments, elle avait gobé sa queue jusqu’à la glotte, électrisant sa virilité jusqu’au plus profond de ses bourses.
Mais un sursaut de virilité l’avait ramené à la réalité, refusant d’être à nouveau malmené par cette femme dont il n’arrivait plus à déterminer les limites de la sagacité.
« Non, Mathilde, pas ainsi »
Il avait arraché brutalement son sexe d’entre les lèvres de Mathilde pour saisir les liens de satin dont il lui avait fait cadeau.
La contournant, il avait glissé les manchons à chacun de ses poignets, puis, délicatement avait ramené ses mains dans le dos avant de les unir ensemble, la maintenant à nouveau dans une position d’obéissance
Je ne connais de l’amour que le refrain, je traîne derrière moi des malles de détresse.
J’aimerais refaire la route à l’envers, revenir sur mes pas, te saisir par la main pour t’amener plus loin sur ces chemins dont j’ai dessiné seule le tracé.
La nuit j’entends ta voix et le bruit de tes pas comme les notes légères d’une chanson d’amour qui me colle à la peau, une brûlure sourde qui cicatrise la plaie que tu as laissée, béante sur mon corps lacéré par mes désirs de toi.
J’aimerais te surprendre la nuit dans ton sommeil, te rejoindre sous les draps, imprimer sur ton ventre cette fièvre de moi, sur le bout de ta langue le goût de mes désirs.
Je me voudrais enivrante, espiègle, ensorceleuse, indécente, impudique.
Déclinant en tes gènes une partie de moi, cette partie secrète que je ne réserve qu’à toi, faite de stupre et d’amour, de désirs incertains que je disséminerai, troublants codes érogènes de la base de ton cou jusqu’au bout de ton sexe dont je désire de lui qu’il pleure quelques larmes, que je dégusterai comme une liqueur rare.
Ressens-tu en ton ventre cette tempête qui gronde, ce désir contrôlé dont tu ne veux m’honorer ?
Ressens-tu mes baisers humides et brûlants en approche imprudente sur ton vit indécent ?
Tes audaces viriles dont tu as le talent, ces douloureuses frustrations que tu sais diriger, introduisentmon ventre et mon intimité, comme ta lance orgueilleuse en mon fourreau tiède et offert à ta lubricité.
J’aime ce vice naissant transpirant de tes yeux, quand mon sexe béant en appelle à ta verge, ton refus pénitent de ne vouloir combler aucun des orifices que la nature me donna.
Tu ne punies que toi par tant de résistance, quand tu sondes mes yeux s’évadant, délictueux reflets d’une extase orgasmique que je t’offre, rebelle àton impertinence de vouloir me priver du contact de ta chair.
Ma jouissance m’emporte et me rapproche de toi, je te sens dans mon ventre, brûlant et amoureux, qu’importe la distance car cérébralement je suis à tes côtés.
Jouis de mon plaisir Amour, de l’image que je t’offre, rejoins-moi dans l’enfer de nos jeux interdits.
Déclinons nos désirs dans nos âmes perverties par un joyau serti entre les griffes d’une troublante concupiscence qui n’appartient qu’à nous.
Dès son premier regard, j’ai pu lire dans ses yeux qu’il avait envie de moi.
Des jours que nous ne nous sommes pas parlés, des semaines que nous nous recherchons sans jamais nous trouver, des mois que nous nous attendons ,des années que nous nous aimons.
« Je ne pense qu’à toi, tu me manques.
-C’est trop tôt, beaucoup trop tôt, Ma Chérie, nous n’en sommes qu’aux balbutiements, sois patiente ! »
Aujourd’hui il à craqué, il a dit oui, peut être sa si légendaire patience a-t-elle des limites, ou peut être ...me perdre ...non il le sait, il ne pourra jamais me perdre.
A présent, il est devant moi, à ma merci, je peux presque le toucher, je le sens, le respire, l’enrobe de mon regard mi -circonspect, mi- circonscrit.
Son désir est palpable du reflet de ses yeux jusque sous les frissons de sa peau !
Maintenant que je t’ai sous la main, mon amour, je vais te faire payer, je veux t’entendre me supplier, je veux te pousser à bout jusqu’à un point de non retour.
J’ai méticuleusement choisi le lieu de rendez-vous, il connaît tous mes goûts, il ne peut se douter que je lui tends un piège, il ne peut déceler en moi la garce dont il ne soupçonne l’existence.
Je l’aime plus que de raison, je l’aime à en crever, je l’aime dans le vide, je l’aime sur le papier...
Vais –je tenir les promesses que je me suis données ?
Après notre première approche, devrais-je dire accroche, je sais que je lui plais, il me plait beaucoup aussi, je l’emmène dans la chambre que j’ai réservée pour la journée et peut être une nuit si son comportement est exemplaire face au sort que je lui réserve.
Nous arrivons dans la chambre choisie, par mes soins, il a aimé cette initiative, il me l’a dit, il aime les femmes entreprenantes, mais pas trop.
Tu vas être gâté Mon Amour, je te mets au défi de découvrir mes intentions.
Comme je l’avais pressenti, ses mains s’aventurent sous ma jupe, caressent mes fesses démunies de dentelles, un string et une porte jarretelle, m’avait’ il précisé, il vérifie !
« Je vois que tu m’as obéi, une vraie petite salope soumise
-As-tu envie de me baiser ?
-Je ne pense qu’à ça »
Je vérifie à mon tour, je passe ma main sur son pantalon alors qu’il m’embrasse qu’il m’enlace. Il voudrait lécher chaque parcelle de mon corps, mais il ne le sait pas encore, il ne touchera pas un centimètre de mon corps, pas dans ces conditions.
Son membre est érigé, dans l’attente de me prendre, je défais sa chemise, plante mes ongles dans son torse, lui mord les lèvres, le cou, murmure des mots doux et puis des mots osées à ses oreilles.
Il ne résiste pas ...
« Je rêve de te prendre, je suis sûr que ta chatte n’attend que ça depuis des mois ... »
C’est vrai, Mon Amour, mais je n’ai que trop attendu cet instant pour renoncer à mon plan au dernier moment.
J’entreprends de le déshabiller, il se laisse faire, j’adore sa docilité, il me facilite la tâche.
Il est nu devant moi et j’entreprends aussi mon effeuillage, comme il aime, comme il me l’a appris, doucement, dévoilant petit à petit la lingerie que je porte pour lui, ces dentelles qu’il m’a dit tant aimer. Une guêpière très serrée, un string dont la transparence lui dévoile mon sexe parfaitement épilé, et des bas accrochés à des porte-jarretelles, le tout en parfaitement coordonné.
Ma tenue lui procure l’effet escompté, il bande comme un âne. J’ai gardé mes escarpins pour accentuer la cambrure de mes reins et mes liens de satins aux poignets qui procurent sur sa queue le plus bel effet. Je porte tout ce qu’il aime, il est peuvigilant à l’environnement et c’est avec facilité que je le dirige vers le lit dont il n’a même pas remarqué les barreaux.
La manœuvre est bien plus aisée que je ne l’aurais pensé, je le pousse sur le lit, puis le chevauche, à califourchon ,assise sur son bas ventre, et puis j’étends ses bras au dessus de sa tête, avant que de lécher ses bras de l’intérieur de ses poignets jusqu’à son torse et ses tétons.
Je le sens excité, je sens sa verge raide contre le voile de mon string.
Délicatement je glisse, mes lèvres parcourent son ventre jusqu’à son nombril, il attend à tout instant à ce que je le prenne en bouche, mais j’ignore sa queue tendue, turgescente, et préfère mordre le haut de sa cuisse, promenant mon corps nu contre sa peau.
C’est le seul contact que je vais t’octroyer Mon Amour, à moins que te ne me supplies de t’offrir d’avantage.
« Es-tu prêt à subir mes désirs, Darling,
-Je suis tout à toi ! »
Dénouant sensuellement les liens qui enserrent mes poignets, je les glisse en suite autour des siens et attache sa main droite aux barreaux en serrant forts.
« Crois-tu me surprendre ainsi, tu y va un peu fort, mais on m’a déjà fait cela, Ma Chérie »
Je ne réponds pas, poursuis mes intentions attachant le second poignet, en serrant fort.
Il ne dit rien, ne craint rien, il aime mon audace ...
Je prends sa bouche, l’embrasse voluptueusement, puis fougueusement, jusqu’à sentir son sexe tendu chatouiller mon ventre et me faire frémir.
Je m’échappe, caresse, son corps, l’enrobe de tendresse, glisse mes doigts entre mes lèvres, les lèche, les suce sous ses encouragements. Il est à ma merci !
Il attend de moi que je me caresse, je me délecte de ses désirs qui transpirent de ses yeux, qui émanent de sa bouche ...
« Caresse-toi, ma petite salope »
Je lui ordonne de se taire avant que de me caresser, de promener mes doigts de la pointe de mes seins, que je titille insolemment, jusqu’en mon sexe dans lequel je plonge mes doigts avides de mon humidité.
Je suis trempée, le voir bander pour moi m’excite, le seul fait qu’il me dévore des yeux pourrait me faire jouir jusqu’à l’orgasme. Où peut être est-ce le fait de la savoir à ma merci, sans défense, sans aucun recours pour s’évader.
Je glisse mes doigts entre ses lèvres, il aime me goûter par ma seule volonté
« Je savais que tu serai trempée pour moi, Ma Chérie »
Mais je m’échappe à nouveau m’éloignant du lit, me plaçant dos à lui pour défaire ma guêpière et la faire lentement glisser accompagnée des bas .Puis avec la même délicatesse j’entreprends d’ôter mon string que je fais rouler sur mes hanches, mes cuisses jusque sur mes chevilles. Me voilà entièrement nue, face à lui. Jusqu’à aujourd’hui il n’avait jamais eu que des photos de moi nue, par petit morceau.
Son sourire lubrique me comble, je crois que je lui plais et moi, moi je succombe, c’est bien cela qui me plait chez lui depuis toujours, son art du jeu érotique.
Je suis folle de toi, Mon Amour, mais aujourd’hui c’est à mon tour de jouer.
Mes mouvances érotiques, un lent ballet érotique enorgueillissent ses ardeurs, je l’envisage comme une proie, il me dévisage comme une femme qu’il ne soupçonnait pas.
Je me caresse sous ses yeux ébahis, mais il résiste, il est si fier, il ne me réclame même pas.
Mon impudeur se fait flagrante, j’offre à son regard ma croupe indécente, provocatrice de ma cambrure jusqu’au sillon délimitant mes globes charnus.
Je le sens de plus en plus agité, il n’en est même pas conscient.
Il me sent offerte à ses envies les plus vicieuses et me le traduit
« Tu n’es qu’une sale petite vicieuse, donne moi tes fesses »
Il n’en est pas question, mais je le laisse y croire. Je me tais et m’avance vers lui ma bouche entrouverte vers son sexe tendue en son extrême.
Il va enfin voir et ressentir son désir s’exaucer, il crie sonimpatience
« Oh oui viens me pomper, je réclame ton indulgence »
J’aime sa prière, bien plus qu’il ne peut l’imaginer. Je caresse son sexe avec mes seins et ressens sa sensibilité peu anodine à ce contact inattendu, qu’il ne traduit que par l’accélération de sa respiration.
Puis je m’amuse avec son sexe, le parcourant du bout de ma langue sans vraiment l’enrober, le titillant dans sa fente sans trop m’y attarder.
J’aime tes yeux qui se ferment Mon Amour,j‘aime ressentir ton impatiente,quand tu souffle
Ma langue se fait plus épaisse lorsque je le prends en bouche, en prenant tout mon temps, et parcourt son hampe avec lenteur et légèreté, laissant négligemment glisser un doigt humide entre tes fesses, j’adore ses fesses, jusqu’à titiller sa brune étoile, mais, je ne fais rien de plus, évite de lui donner ce qu’il aime le plus.
Que connais-tu Amour de la frustration ? Rien de plus que celle que tu m’as imposée, mais plus maintenant, tu vas l’apprendre à tes dépens.
Ma succion se fait plus forte, plus violente, sa respiration se fait plus courte, jusqu’à se faire murmure, murmure délictueux qui souffle entre ses lèvres
« Continue, petite salope tu me rends dingue »
Vas-tu te taire Amour ?
J’accélère la cadence avant de stopper net.
Je vais le faire taire, le rendre muet avant que de continuer.
Un bâillon, un de mes bas met un terme définitif à ses jérémiades, petite plaisanterie sans conséquence, hormis qu’il n’aime pas cela .Il ne comprends pas, ne comprends plus je le lis dans ses yeux, puis jeretourne à mon jeu sur son gland qui s’épanche de plus en plus de ses désirs de nous, comme mon sexe. Je fais preuve d’une volonté surhumaine pour ne pas m’empaler sur lui, avec tout le désir que j’ai accumulé ces dernières années.
Ce jeûne est une torture pour moi qui ait rêvé des centaines de fois me retrouver dans cette situation...
De toutes les frustrations que tu m’auras imposé, Amour, c’est bien celle là qui restera certainement, la plus forte et la plus belle.
Je reprends son sexe dans ma bouche. Il est au bord de la jouissance, son souffle est court, son regard égaré. Je le pousse au seuilde l’orgasme, je connais la limite du plaisir avant la plénitude et je sais combien cela peut être douloureux.
Je l’espère, je l’attends, un dernier mouvement et puis je l’abandonne....
Je m’éloigne du lit, récupère mes vêtement, me dirige vers la porte avant de murmurer
« Adieu Mon Amour »
J’aime l’affolement que je lis dans ses yeux, un délicieux mélange de crainte et de colère, un amalgame de désir et de frustration, son trouble me fait bander juste autant que le manque qu’il m’a imposé pendant des mois.
Je claque la porte sous son regard défait ...et puis l’instant d’après mon désir de vengeance me fait soudain défaut, trahissant ma confiance, je délie le bâillon, avant de m’empaler et de me balancer sur sa verge endiablée par ma lubricité.
« Je t’aime Ma salope », je t’entends murmurer, Mon Amour, cette fois encore tu as gagné !
Vous connaissez tous Dita Von Teese, icone fétichiste , image contemporaine de la génération pin-ups, stripteaseuse, danseuse et manequin.
Nous pouvons nous vanter aujourd'hui de posséder une perle française,"The Parisian Show Girl ", je nomme ici Miss Scarlett Diamond.
Ayant pratiqué la danse classique pendant huit ans, facinée par le glamour hollywoodien des années 30-40, elle a su , par un jeu subtil et charismatique ,allier ses deux passions pour faire d'elle une artiste burlesque à part qui fait, sans conteste, le renouveau du Cabaret Parisien .
A peine âgée de 22ans , tout en elle est séduisant ,ses effeuillages riches en sensualité , sa scénique presque picturale tant sa sensualité sur des rythmes jazzy nous transporte dans des temps révolus ennivrant d'esthétisme.
Mon goût prononcé pour la lingerie glamour,à la limite du fétichisme,de celle qui fait de la femme un bijou ,banissant la vulgarité au profit de l'érotisme,corsets , bas couture et lingerie fine ,m'a fait tomber sous le charme de cette élégante show girl!
Levée de rideau
Je vous laisse en compagnie de la délicieuse "Miss Scarlett Diamond"
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