Découvrez Patricia Barber!
Une fois installée dans un coin discret du restaurant italien, ellel’avait réprimandé comme un petit garçon !
« Mais que t’a-t-il pris de dire que tu étais mon amant, je suis furieuse, je connais Angelio depuis longtemps ...
-Oui j’ai cru comprendre, tu l’as d’ailleurs interrompu, avais-tu peur qu’il dévoile tes secrets
-Mes secrets ? De quels secrets parles- tu ? Je n’ai rien à cacher...Tiens-tu vraiment à me mettre en colère
-A vrai dire, je crois que cela ne me déplairait pas...Tu es toujours tellement sereine, tellement identique à toi-même, enfin celle que je connais. Je suis sûr que la colère te va à ravir... »
Elle avait succombé un court instant aux répliques pertinentes de Benjamin et pour se débarrasser d’explications embarrassantes, elle avait écourté le sujet en changeant de discussion.
« Benjamin, j’ai une question à te poser. Miss Dior pour les bas, je comprends, mais pourquoi des bas ? J’attends une explication plausible ... »
Le regard de Benjamin avait subitement changé...Il allait devoir lui avouer que ...
« Tu ne veux pas me répondre. Et bien je vais te dire ce que je pense .Comment ai-je pu occulter cela ?
-Non je vais t’expliquer !
-Je vais t’expliquer. Je crois, je pense que tu as du découvrir un jour que je portais des bas ...et le jeune homme que tu es, a commencé à s’inventer des histoires, à imaginer une femme, moi...
-Je t’arrête. Tu as raison pour le début, mais après, ce fut pour moi une lutte pour ne pas t’avouer que...
-Que ?
-Que tu me plaisais, que tu me plaisais même beaucoup. Je n’avais aucune chance perdu au milieu de tes autres élèves, alors me pardonneras-tu, j’ai inventé la nécessité de cours particuliers pour me rapprocher de toi.
-Du désir, de l’amour ?
-L‘attrait d’une femme, une vraie femme qui fourvoyait le jeune étudiant. Je me suis égaré, cherchant à te séduire, mais jamais tu ne t’es montrée réceptive à mes égarements
- Comment pouvais je penser que...
-Que tu es bandante Mathilde ! Tu es fascinante, pourquoi te caches-tu ?
-Bandante ! Je prends cela comme un compliment. Mais je ne me cache pas Benjamin, juste je me suis oubliée par dépit.
-Je suis sur que tu es une vraie garce sous ton manteau de nonne !
-Benjamin !
- Prouve-moi le contraire !
-Que veux-tu ?
-Te baiser encore et encore et par pitié ne m’évoque pas l’excuse de la différence d’âge »
Elle était sidérée par ces aveux soudain, sans pouvoir lui avouer, que certains soirs, une fois les cours finis, elle avait espéré qu’il l’effeuille doucement avant que de lui faire l’amour.
Sa vie de femme s’était arrêtée ici, même, dans ce même restaurant, deux ans auparavant.
Son amant du moment en qui elle espérait avait eu la riche idée de donner rendez-vous à une de ses conquêtes dont elle ne soupçonnait même pas l’existence une heure auparavant.
Tout s’était enchaîné très vite, il s’était avéré vulgaire et méprisant, la traitant en public de vieille salope sur le retour, alors qu’elle lui reprochait une tromperie illégitime et impardonnable. Sa réaction avait été pulsionnelle, lui envoyant une carafe d’eau en plein visage, sous le regard médusé des clients. Les applaudissements de la clientèle avaient clôturé la soirée ainsi que sa vie de femme. Plus jamais elle n’était retournée dîner chez Angelio, honteuse que son amant ait pu ainsi l’outrager publiquement et plus jamais elle n’avait succomber aux charmes d’un homme si séduisant soit-il !.
Les égards que lui accordaient Benjamin en ces instants étaient en train de restaurer cette confiance en elle qu’elle avait perdu sous les vexations d’un ignominieux amant qui n’en méritait même pas le nom.
Pire, des émergences érotiques encombraient son esprit au point qu’elle ne savait plus si elle donnerait une suite à l’apéritif.
Les antipasti arrivant à profusion sur la table, la jovialité latine d’Angelio sous sa toque de cuisinier avaient ôté tout projet d’escapade improvisée.
Elle était en train de payer sa dérobade, mais pour, oh combien la combler dés son retour dans ses appartements.
A suivre....
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