Bien étrange solitude ce matin sous mes draps...
Si ce n’est ces relents de fragrances masculines qui effleurent mes narines électrisant mon corps nu de frissons érotiques.
Cheveux ébouriffés, moiteur résiduelle de ma peau engourdie me rappellent qu’il y a quelques heures, tu dormais près de moi.
Tu ne m’as rien promis, je ne t’ai rien demandé sinon que de m’aimer un peu, de diffuser en moi un désir enivrant d’une femme à son amant.
Je garde comme une empreinte la chaleur de tes doigts sondant chaque parcelle de mes réactions épidermiques, érotiques codes secrets de mon plaisir empirique.
Je ressens encore comme une brûlure à jamais imprégnée, la chaleur de tes baisers, mélange impénétrable de viriles et sensuelles envies.
Ils me manquent, je les cherche dans ce parfum discret que tu as omis d’emporter lorsque tu es parti.
J’entends encore ton souffle plus court quand ton corps sur mon corps s’est fait soudain plus lourd, quand nos membres demandeurs de plus de contacts charnels, se sont soudain mêlés, rapprochant nos deux corps jusqu’à les souder dans une étreinte torride non encore consommée.
C’est cette silhouette unique de nos âmes enlacées, de nos cœurs cadencés, le reflet de notre image unique dans le miroir discret qui a embrasé mon ventre, mon sexe, mon esprit ...de toi je me suis éprise, amoureuse d’une ombre qui allait me quitter...
Imprimée en moi cette âcre odeur de baise qui nous a enrobé lorsque l’on s’est aimé, lorsque nos sexes se sont réclamés, s’imbriquant l’un dans l’autre, attirance magique ou attraction chimique.
Les morsures qu’à ma bouche gourmande de ton sexe, baisers voraces dont tu l’as honoré, me renvoient encore le goût salé de ces gouttes de sang que tu as fais perler sur le bord de mes lèvres pour mieux me sacrifier.
Et cette mise en bouche de ton membres à mes lèvres, comment pourrais je l’oublier, quand mes lèvres entrouvertes te réclamaient, perverses, l’ivresse de ta queue sur ma langue chaude et pressée m’emportant doucement vers une jouissance complice.
Oublieras-tu mes reins lorsqu’ils se sont cambrés, offrant à ton regard une indécente croupe ouverte à tous les vices, réclamant les ardeurs de ta virilité ?
Oublieras tu, ces étreintes magiques qui nous ont rapproché l’espace d’une nuit, une de plus, renouvelées sans cesse, tant nos corps enfiévrés réclamaient sans limite érotisme, sensualité jusqu’à la bestialité.
Je garde sur ma peau les traces cristallisées de ton plaisir éclaboussant, je le garde et le caresse pour mieux m’en imprégner.
Je caresse mes lèvres, recherche encore la trace de ce dernier baiser que tu m’as délicatement donné, juste avant de partir aux premières lueurs du jour, rejoindre l’autre femme, l’officielle, celle que tu couvres d’amour et de baisers mouillés.
Dois-je t’aimer ou bien te détester ? La haine vaut amour, mais l’amour pas la haine...
Dis quand reviendras-tu ?
Je t’aime !
© 2008 Mystérieuse
...les corps empesés comme des carcasses, l'"odeur acre",le sang,la bestialité...çà ressemble moins à un lit de voluptés qu'à un champ de bataille ! l'ombre des "amours décomposées" ?
Rédigé par : antoine | 24 août 2008 à 09:52
A Antoine:L'image que vous donnez à ma prose poétique me fait penser à "Gernica" de Picasso.Je pense qu'il s'agisse plutôt ici d'une passion dévorante.....
Rédigé par : Mysterieuse | 25 août 2008 à 09:18