IMAGE BY MYSTERIEUSE
Le jour descend, la lune veille nos corps enrobés de désir.
Etanche la soif que j’ai de toi en cet instant béni des dieux que l’on appelle crépusculaire, à l’heure où l’ombre de nos silhouettes emmêlées se fait oblongue et mystérieuse tant le soleil s’est dilué derrière l’acier de la fin d’un jour annoncé.
De tes baisers chauds et mouillés enrobe mes lèvres comme la moiteur d’une courte averse orageuse d’été, fais les glisser gorgés de sang le long de mon cou s’abreuvant sur leur parcours de ces perles de sueurs érotiques qu’en moi ils génèrent.
Ne sens tu pas soudainement les pulsions de mon cœur prendre la cadence de tes pulsions ? Cette chimique attirance, cette subite abondance de phéromones animales me mène tout droit vers l’impudence d’une torride étreinte brutale.
Envie de toi, de la raideur de ton membre bandant sur le velours de mes lèvres entrouvertes.
Instinctive comme une féline aux abois, mes doigts sillonnent ton buste nu. Je sens les frissons te parcourir jusque sous ta peau, car tu le sais, tu le pressens, mes mains vont échoir leur course sur ton pubis puis enserrer passionnément ta fière queue de male dominant.
De ton regard gorgé d’éclats érotiques, dans un silence lourd, comme une litanie, tu m’invites à l’engloutir, sans délicatesse.
Ma tête entre tes mains, mon regard campé dans le tien, je t’offrirais un vrai supplice entre mes lèvres mouillées et ma langue enroulée, gourmande de ta virilité ainsi offerte à mon impunité.
J’aime alors le regard que tu poses sur moi, mi conquérant et mi servile, à la limite de décliner sous les coups de langue agile que je diligente passionnément le long de ta hampe malmenée par ma lubricité sous jacente.
Guerrier vaincu par les gémissements que m’imprime cette dégustation phallique, sans retenue, condescendant, tu m’honores de ton plaisir puissant, éclaboussant, constellant, souillant ma gorge, mes seins, mon ventre de ta brûlante semence.
Délicieux moment, jouissance exquise, j’aime ainsi t’adorer.
© 2008 Mystérieuse
...les textes pleuvent comme à Gravelotte ! l'inspiration "cascade", "tumulte" de Mystérieuse que c'en est un bonheur ! "courbe la tete fière succube" que disait l'autre !
et pendant ce temps les carcasses exsangues d'avoir roucoulé en vain de ses soupirants continuent à s'amonceler sous le balcon de la chambre de Mystérieuse !
Rédigé par : antoine | 20 août 2008 à 18:48
Votre prose poétique enrobe à chaque fois de votre univers érotique chaque situation.
Je suis sûr qu'il aime aussi être ainsi adoré et dégusté…
"J'aime alors le regard que tu poses sur moi, mi conquérant, mi servile" C'est bien cela : toujours fier, mais à votre merci, c'est si joliment dit…
Vous me comblez à nouveau par ce texte qui non seulement illustre un plaisir si fort de la fantasmatique masculine, mais en souligne aussi votre goût… un vrai régal.
Et aussi :
"Heure hindoue, rentrer tard
Tard ou tôt, c'est comme on l'entend
Et j'ai l'idée d'une idée dans les airs
Et décoller de ce bitume et ces pavés
A fond de cale dans l'air silencieux"
Il semble que vous aimez bien Etienne… celle là est particulièrement langoureuse
Rédigé par : The Blade | 21 août 2008 à 10:29