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Le soleil déclinant donnait à la plage un avant goût de l’arrière saison, cette période déprimante où les rouleaux de l’océan se sont plus agressifs et les ombres plus longilignes.
De la fenêtre de mon atelier dans lequel j’avais travaillé une bonne partie de l’après midi, je jetais un coup d’œil sur le sable désert de ses occupants estivaux.
Juste le bruit de la mer et du vent venu du large, j’avais pour un court instant éteint la sono.
J’allais refermer la fenêtre lorsque je l’ai aperçue, elle, une silhouette, celle d’une femme courant comme une enfant jouant au cerf volant. Elle semblait s’imprégner des parfums de la vie, essayant d’embrasser les bourrasques de vent irriguées d’eau salée...
Je l’ai longtemps regardée se distraire avec les éléments, détaillant malgré la distance qui nous séparait, les codes élémentaires de sa féminité.
Elle était affublée d’un pantalon trop grand retroussé en ses extrémités, lequel était surmonté d’un chemisier flottant, qui laissait apparaître, au caprice du vent, deux petits seins naissants dans l’échancrure de son décolleté. Sa tenue bien que très simple, presque masculinisée, m’a soudain fait penser que peut être derrière cette simplicité se cachait une femme en quête de solitude, une femme qui n’avait pas envie d’être dérangée.
Dans les derniers rayons de soleil, je me suis perdu en rêverie dans les reflets flamboyants de sa chevelure rousse, à peine retenue par une pince à la base de son cou.
Cette vision féminine en cette fin de journée, dans la solitude de mon atelier, m’a soudain ragaillardi, si, comme une égérie elle m’était apparue pour donner de l’élan à mon inspiration.
J’ai allumé une cigarette, ai refermé la fenêtre, puis me suis remis à travailler mes créations jusqu’en début de soirée, oubliant la femme rousse et mes égarements oniriques.
Presque à la nuit tombée, j’ai entendu trois coups claquer à la fenêtre, j’ai sursauté ...
L’artiste que je suis, ermite singulier, vivant retiré à des lieux de toute habitation, n’a que peu de visite, pour ne pas dire aucune. Imaginez ma stupéfaction...et mon énervement d’être ainsi dérangé à l’heure du repas .A force de vivre seul, on finit par adopter des habitudes de vieux garçon.
J’ai ouvert la porte de ma chaumière un peu abruptement glissant juste une tête pour détrôner l’intrus qui avait osé m’importuner à cette heure indue.
Dans la pénombre crépusculaire, je me suis trouvé nez à nez la belle inconnue, effrayé par cette soudaine grincheuse apparition
« Oui ! C’est pourquoi, ai-je rugi, avant même de l’apercevoir, puis stupidement j’ai renchéri oh, c’est vous ! »
Sa frayeur a fait place à de l’étonnement, et pour palier à ma soudaine béatitude, elle a poursuivi
« Nous connaissons-nous ? »
Les vieux ours n’en sont pas moins hommes, je suis tombé sous le charme en un instant.
« Je vous prie de m’excuser, je n’ai pas l’habitude des visites et l’ours acariâtre que je suis a bien du mal à maîtriser ses ressentis. Pour répondre à votre question, je vous ai aperçue sur la plage un peu plus tôt dans la journée...
-Oh mon Dieu, vous avez du me prendre pour une folle hystérique
-Non pas vraiment ...mais que puis je pour vous ?
-Ma voiture ne veut plus rien savoir, je suis garée à dix minutes à pied d’ici ...
-Et donc ?
- Pourrais-je téléphoner ? J’ai laissé mon portable à l’hôtel ?
-Ecoutez, je m’apprêtais à dîner, voulez-vous manger avec moi, entrez je vous en prie »
Sans même me répondre, elle est entrée, me devançant.
« Votre maison est charmante, si je pouvais trouver un tel logement, je signerais de suite !
-Désolé, il n’est pas à louer »
Quel con ! Je regrettais déjà ma réplique, mais elle s’est assise avant même d’y avoir été invitée dans mon vieux canapé recouvert de tissus pour mieux camoufler sa vétusté.
Elle était loin d’être farouche et dégageait une sensualité à laquelle je n’étais plus habitué.
Son regard s'est soudain arrêté sur un meuble, je l'ai suivi à l'instant même ou sans grande timidité elle a lancé à mon intention, un grand sourire sur les lèvres
« Mais c’est une bite »
Elle venait soit d’anéantir mes horizons, soit de trahir ses attirances...
A suivre...
Euh, va falloir qu'elle arrive vite, la suite, parce qu'on se demande bien ce que peut être ce meuble qui lui fait penser à une bite… ou alors c'est que votre héros a oublié de mettre une partie de ses vêtements…
Petite question : qu'est-ce qui est irrigué d'eau salée ? le vent ou les bourrasques ? non, je disais ça, juste parce que c'est le seul point sur lequel je puis vous faire part de mon intransigeance et on presque que vous l'avez laissée exprès (?)
Quoi ? encore une rousse ? mais elles hantent votre univers… j'ai pensé à vous en regardant le nouveau clip de Mylène Farmer, je pense qu'il doit convenir à votre univers erotico-onirique, me trompe-je ?
Rédigé par : The Blade | 29 août 2008 à 09:47
oui, je sais, je suis intransigeant et j'oublie moi-même des mots dans mes commentaires mais "faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais..." voici le mot à replacer... attention... le mot est... : dirait.
Et effectivement, c'est UN mot et donc vous l'avez laissé_.
D'accord, c'est vous qui gagnez cette fois...
Rédigé par : The Blade | 29 août 2008 à 09:50
A The Blade:Impatient que vous êtes, laissez le temps au temps...Les bourrasques pour réponde à votre question....oui je sais une faute en passant n'est pas pour vous déplaire ,non?
N'aimeriez-vous pas les rousses? Personellement je les trouve sublimes et envoutantes...
Mylène farmer tiens donc , pourquoi pas , elle cultive un mystère ...mais franchement je n'aime pas du tout son dernier album...et je préfère ses clips mythiques...je vous laisse deviner!
Ps:j'irai corriger , mais je vous en prie ne cessez pas vos réprimandes!
Rédigé par : Mytérieuse | 29 août 2008 à 11:41
"change pas de main*,je sens qu'çà vient !"
* pour écrire ,bien sur !
Rédigé par : antoine | 29 août 2008 à 16:46