Troublé par cette situation singulière, Max en avait oublié tous ses devoirs de maître de céans, rappelle à l’ordre par Elisa pour son manquement de distinction à l’égard de ses convives.
« Et bien Max, ne nous offres-tu pas le champagne ?
-Oh pardon, je suis tellement subjugué par votre charme, mais bien sûr, j’y cours »
En un instant, il avait fait sauter le bouchon de champagne libérant brutalement la mousse du vin pétillant et éclaboussant malencontreusement la robe de soie d’Angie...
« Max, tu fais n’importe quoi
-Oh sorry, Angie
-Ce n’est pas grave
-Mais si Angie, viens que je répare cela avait surenchéri Liz »
Ce disant, elle avait glissé sa main sous le voile léger du corsage de la robe, effleurant la douce peau des seins de la jeune femme qui n’avait pu réprimer un frisson délateur de ses émotions.
Sous l’œil inquisiteur de Max, elle s’était appliquée, avec une indolence calculée à effacer toute trace de salissure. A n’en pas douter, elle abusait de la situation, et Angie gênée par le regard dubitatif, les avaient priés de l’excuser un instant et s’était éclipsée dans la salle de bain pour remédier à la maladresse de Max.
A peine avait-elle tourné les talons, que, dans le sillage de ses notes parfumées, Max s’était jeté sur sa maîtresse comme un fauve sur sa proie, la collant avec une brutalité mal contenue contre le mur le plus proche.
Oubliant un instant toute délicatesse, il avait glissé avec force sa main sous le pan de la jupe fendue et agrippé les fesses de Liz, ses cinq doigts plantés dans la partie la plus charnue de son joli petit cul.
Une folle envie de la prendre, là debout, alors même qu’Angie pouvait tout à coup réapparaître, l’avait effleuré, et pour palier à ses débordements érotiques par trop impulsifs, il avait enrobé les lèvres de sa diablesse de sa bouche gourmande de frivolités excentriques.
Elle avait accueilli cet emportement comme un délicieux dévergondage qu’elle avait ponctué de mouvances sensuelles et de délicieux gémissements à peine retenus. Presque instantanément cet excès hormonal dont Max l’avait gratifié avait rougi ses joues et embrasé son sexe, elle aurait pu céder à tout instant, mais à la seule pensée que la soirée ne faisait que commencer lui avait relâché l’étreinte .Avec un naturel déroutant, elle avait rajusté sa jupe, remaquillé ses lèvres avant d’aller s’installer avec glamour et élégance sur le large canapé de cuir sauvage.
Cette érotique crise n’avait duré qu’un bref instant et involontairement mais avec grande assurance, Max avait ponctué l’intensité de leur étreinte en lui murmurant à l’oreille
« Tu es une vraie salope, mais j’aime cette salope !
-Max, s’était-elle seulement contenté de répliquer avec un faux air offusqué, assorti d’un sourire encanaillé »
Angie était réapparue pas ou peu consciente de la scène qui venait de se dérouler presque sous ses yeux.
Elle avait choisi de s’installer en face de sa congénère, non tant pour établir une distance, mais bien au contraire pour savourer les jeux de jambes érotisées dont Lisa pourrait éventuellement lui faire offrande en ce début de soirée. Elle était sous le charme de cette femme dont la complicité et la lubricité avait éveillé en elle une troublante sensualité dont elle n’était pas coutumière.
Si Liz lui avait demandé, elle aurait même pu baiser avec Max, animée qu’elle était par la vision fantasmagorique d’un trio infernal, bien que...
Perdue dans ses images érotiques, elle n’avait même plus prêté attention à l’environnement, allant jusqu’à occulter Liz qui lui tendait une coupe de champagne
« Angie ?
-Oui, pardon »
De ses yeux mi angéliques, mi démoniaques, elle avait enrobé la silhouette de cette femme troublante dans ses mystères dissimulée.
« A nous, avait lancé Elisa en levant sa coupe pour trinquer
-A nous avaient repris Angie et Max en cœur en échangeant un regard qui en disait long sur la totale incompréhension du jeu auquel cette bourgeoise du sud se livrait. »
La bilatéralité des complicités, masculin –féminin, dans laquelle s’était enfermée sans vergogne la belle écossaise, pesait sur elle comme une ombre maléfique dont elle était involontairement la proie consentie...Ces deux là étaient des amants diaboliques !
A suivre...
"effleurant la douce peau des seins de la jeune femme qui n’avait pu réprimer un frisson délateur de ses émotions." J'adore !
Ce n'est plus pour le chirurgien que je m'inquiète, maintenant, c'est pour la pauvre petite écossaise…
Rédigé par : The Blade | 02 juillet 2008 à 12:10