Trupet Thing - Far Away - Buddha-Bar (CD Series)
L’assaut charnel s’était soudain dilué en une découverte plus sensuelle, plus feutrée, leurs corps diligentés par une approche plus sensorielle. Le talent saphique d’Angie avait eu raison de la brutalité passagère de Liz, confrontée, en cette nuit érotisée de souvenirs de jeunesse, à une fougue exacerbée
Leurs corps enchevêtrés s’étaient enrobés d’une mouvance en volupté, leurs doigts s’étaient croisés, leurs bouches s’étaient cherchées jusqu’à se rejoindre en effleurements labiaux. Elles s’étaient enfermées doucement dans un bulle virtuelle dans laquelle seules les émotions de leur peau, jusque sous leur épiderme, comptaient.
Lentement en douceur et volupté, frôlant de ses lèvres chaque parcelle du corps offert de sa partenaire, Elisa s’était relevée jusqu’à chevaucher sa cavalière, leurs sexe en intimité, humides et chauds, en parfaite homogénéité sensuelle.
La cambrure de Liz, son cul haut perché à l’image des statues africaines, en parfaite harmonie avec les longues cuisses entrouvertes d’Angie, donnait à l’instant une vision quasi artistique, tant la fusion des corps des deux femmes relevait de l’esthétisme.
Max, en spectateur audacieux, en avait oublié qu’il en avait un sexe, tant le spectacle qui se déroulait sous ses yeux émerveillés lui apparaissait comme l’image de deux déesses, deux prêtresses de l’érotisme, en train de s’aimer au rythme des bougies se consommant lentement.
Cette troublante vision mystique l’avait entraîné dans une douloureuse mais délicieuse sensation de solitude.
Il avait débandé, son sexe ne répondait plus, plus rien dans sa main qui ne reflète ne serait –ce que le signe avant coureur d’un viril désir latent .Il avait regardé sa queue inerte se recroqueviller avec résignation. A l’image de son maître, elle n’était que pas trop intimidée par le pouvoir magique de la communion sexuelle des deux sylphides.
La scène n’avait plus rien de bandant, mais inspirait quelque chose bien de bien plus troublant, bien plus déstabilisant qu’il n’aurait su qualifier.
Au rythme de la musique, les corps des deux femmes ondulaient comme les vagues de l’océan les jours de beau temps, de manière cadencée et perpétuelle. Elles semblaient se nourrir des fragrances de l’essence de leur parfum savamment conjugué, et ne s’abreuver qu’à la source de leur plaisir. Elles entretenaient une intime correspondance dont toute intrusion virile était visiblement exclue au risque de détruire cette équilibre érotiquement précaire qu’est la montée du plaisir suivant le courant du désir .
A chaque pression ou effleurement labial de Liz sur la peau frissonnante, celle-ci répondait presque instantanément par des contractures musculaires accentuant sa taille fine et la cambrure de ses reins si incurvés qu’on pouvait apercevoir à chaque soubresaut, la flamme vacillante de la bougie à l’autre bout de la pièce, dans le creux de ses courbures.
Dans un excès de plaisir, elle était littéralement remontée à la force de ses muscles jusqu’à se retrouver assise, les bras tendus en arrière, la tête renversée, les seins tendus vers le ciel, alors que Liz avait adopté la même posture, soudant leur sexe, leurs pétales et leurs boutons dans un troublant ballet gestuel de leur bassin au diapason..
Le plaisir les avait inondées dans un long spasme frissonnant, ponctuant l’émergence de l’orgasme par de long soupirs aspirés et murmures susurrés, désir de plaisir prolongé, multiplié, renouvelé.
A peine s’était-elles effleurées, caressées qu’elles avaient trouvé l’orgasme en son point culminant, s’en étaient extirpées, l’espace d’un instant pour y replonger avec intensité .Elles surfaient sur la vague du plaisir dans une atmosphère empreinte de sacré ...
Le sacré résidait dans le pouvoir qu’elles avaient eu, bien inconsciemment, sur la queue de Max, pouvoir de lévitation, pouvoir de persuasion sur son âme torturée par de telles visions.
Liz était une femme généreuse et perverse de surcroit, alors quand elle avait jeté sur lui un regard alangui et sur son sexe un reflet plus vorace, sa raideur s’en était faite plus tenace jusqu’à ne plus l’abandonner, presque le torturer...
Elle l’avait compris, et s’était doucement défaite du plaisir qui l’avait enrobé, pour en offrir un quartier à l’homme instigateur de son plaisir saphique.
Mais la lubricité des lueurs de Liz l’avait effrayé, à quel sort le destinait-elle, à quelles griffes féminines allait-elle le faire lacérer, entre quelles canines sanguinaires allait-il être dévoré, à moins qu’elle ne lui offre un passe droit pour pouvoir pénétrer les frontières sacrées de leur intimité.
A suivre...
.
La pauvre Angie, qui souffre de contractures musculaires à chaque effleurement labial, ça doit pas être facile tous les jours, mais non, j'avais compris, vous vouliez dire "contractions", vous avez dû vous faire mal quelque part ce week-end, vous, non ?
Dans ce passage, d'ailleurs, j'avoue avoir eu du mal à savoir qui faisait quoi et comment. Je comprends que Max ait débandé vu le nœud qu'elle avaient l'air d'être en train d'exécuter, une combinaison de positions du Kama-Sutra lesbien ?
Non, plus sérieusement, vous pensez vraiment que devant un tel spectacle, même en tenant compte du sacré et du côté diabolique de Liz, un homme peut perdre de sa vigueur ? Je pense qu'au contraire, le côté voyeur de chaque homme occulte plutôt le côté spirituel et qu'il aurait plutôt attendu avec impatience l'ouverture de la porte vers leur duo, le vit dressé entre les doigts, chargé, prêt à tirer ;op
Rédigé par : The Blade | 07 juillet 2008 à 13:12
A the Blade:Merci , encore une fois pour votre rectification...J'avoue que cette scène fut éprouvante...à écrire , pourtant dans ma tête je visualise très bien la scène!Ah l'imaginaire!Vous vous y êtes perdu , j'en suis comblée , car tel était l'effet escompté, que diable un peu de dispersion! (sourire)
Plus sérieusement ....oui je le pense , car je sais , oui je sais ,que parfois, les hommes sont effrayés , un instant, par l'érotisme féminin, tant il est intimiste et presque égoïste , mais sa défaillance fut plutôt brève et passagère , enfin c'est ainsi que je le conçois!
"Le sacré résidait dans le pouvoir qu’elles avaient eu, bien inconsciemment, sur la queue de Max, pouvoir de lévitation, pouvoir de persuasion sur son âme torturée par de telles visions."
Bonne journée
Ps:désolée , vous n'aurez pas la suite pour le moment , mais les hommes sont patients c'est bien connu!
Rédigé par : mysterieuse | 07 juillet 2008 à 13:41