Pourtant la suite du repas s’était passée dans la bonne humeur, chacun y allant d’anecdotes succulentes qui agrémentaient le fastidieux d’une vie ordinaire.
Angie et Max s’en étaient donné à cœur joie, quant à Elisa n’ayant jamais travaillé de sa vie, elle s’était vite trouvée confrontée à une impasse. Mais avec beaucoup de complaisance qu’elle avait écouté ses deux complices narrer leurs aventures tantôt pitoyables, corps médical oblige, tantôt croustillantes, compte tenu de la profession plus légère d’Angie ...
Le temps avait glissé sur eux, aux lueurs des bougies sur fond musical, l’abus d’alcool avait fait son œuvre, et Liz était devenue de plus en plus complaisante à l’égard de sa nouvelle amie, allant jusqu’à lui remonter ses mèches de cheveux par trop indisciplinées , ou bien encore lui caresser l’avant bras ou la cuisse largement dévoilée pour attirer son attention lorsque Max se faisait trop présent.
Liz, lasse de se tenir au comptoir leur avait gentiment proposé de déguster le dessert autour d’un énième verre, bien installés dans le canapé.
Ses désirs s’étaient révélés des ordres, Angie et Max l’avaient suivie, chargés de fruit et autres douceurs exotiques. Le Champagne avait encore coulé et Liz avait changé le tempo musical de la soirée, un beat plus cadencé, voir plus érotisé.
Ils avaient picoré comme des enfants se gavant de gourmandises, riant de tout de rien , de plus en plus complices ôtant toute crainte à Max ,qui avait songé , en début de soirée , qu’il pouvait à tout moment être évincé de ce trio si sympathique et totalement improvisé.
Mais c’était sans compter sur sa diablesse de maîtresse, qui sous les effluves d’alcool, s’était faite de plus en plus chatte avec Angie.
Elle avait soudainement jeté un litchi dans le verre de champagne d’Angie , avant de le gober et de le faire rouler dans sa bouche , se délectant du mélange des saveurs, puis , avec autant de dextérité , s’approchant de la jeune écossaise avec sensualité , elle avait fait passé le fruit gorgé de jus de sa bouche à la sienne , lui volant au passage un long baiser mouillé.
Ce jeu si anodin aurait pu tout aussi bien terminer ainsi, mais Angie par trop attirée par Elisa, avait retiré le fruit exotique de sa bouche, pour le remplacer par sa langue qu’elle avait profondément enroulée autour de celle de Liz.
Max avait réagi instantanément, non qu’il se soit courroucé de tels agissements, c’est bien en dessous de la ceinture qu’une révolution s’était amorcée.
Sans trop vouloir l’espérer, presque inconsciemment, il avait attendu une partie de la soirée que les femmes dont il était l’humble hôte et servant, dérivent vers une sensualité inédite, une créativité érotique dont il serait le spectateur à défaut d’en être acteur.
Ses fantasmes étaient en passe de se concrétiser, bien qu’il sache qu’il pourrait en être exclu à tout instant.
Le baiser des deux femmes l’avait enflammé, ces deux bouches collées, ces dodelinements de la tête, leurs crinières emmêlées, ces mains se perdant sur leurs nuques si féminines et cette fougue si enfiévrée entre leurs lèvres scellées et humides de salive et de jus de fruit mêlés.
Il avait sous ses yeux, deux fleurs de la tentation, deux fleurs défendues dont il ne pouvait détourner le regard tant la sensualité qu’elles dégageaient, ne serait-ce qu’au contact de leurs lèvres, était plus qu’évocatrice d’une dérive libertine.
Mais Angie s’était soudainement arrachée aux morsures labiales d’Elisa, s’était levée légèrement titubante, enivrée d’alcool et de désir, et s’était excusée.
« Excusez- moi, j’en ai pour un instant, je reviens »
Liz, les cheveux en désordre, les yeux plus noircis, était sortie du baiser, un peu groggy, un peu comme quant on sort d’un rêve dont on ne veut pas s’évader
« Ben qu’est ce qui lui prend ?
-Tu l’as faite fuir ma chérie, à moins que ce ne soit ma présence qui la dérange
-Tu plaisantes ...hier soir, tu ne la dérangeais pas le moins du monde
-Oui, mais tu avais les yeux bandés... »
Max s’était arraché du fauteuil dans lequel il s’était confortablement installé, et, convaincue qu’Angie était définitivement retournée chez elle, avait commencé à débarrasser la table avec effervescence, entre déception et abattement.
Mais Angie était réapparue, rayonnante, un cd à la main comme on tient un trophée !
« Max, puis je mettre ce cd sur la platine ?
-Ou bien sûr, faites comme chez vous » et sans plus d’attention il avait continué à desservir les reliefs du repas
Max ne se démarquait pas de la majorité des hommes, il ne comprendrait jamais la manière d’agir des femmes, pas plus du reste, que les femmes n’ont aucune aptitude à comprendre les hommes.
Mais Liz, n’avait pas bronché et saisissant la démarche d’Angie, s’était au contraire installée bien confortablement et avait allumé une cigarette.
Angie était montée sur la table en bambou déroulé et dès les premières notes de musique avait ondulé du bassin et des hanches, entamant un chaloupée érotique.
Remontant les pans de sa jupe sur ses cuisses en prenant soin d’effleurer chaque parcelle de ses jambes, ses yeux au fond de Lisa, elle dansait pour elle, uniquement pour elle.
Son regard avait soudainement changé, plus brillant, lumineux provocateur, et sous une avalanche de reflets enflammés, elle avait entamé un effeuillage des plus torrides , dévoilant tour à tour , une, puis deux épaules , virevoltant comme une feuille morte , offrant presque simultanément un dos sculpté mais sensuel et une poitrine généreuse et tendue.
A partir de cet instant la manière dont elle s’était mise à fixer Liz relevait du maléfice à tel point que celle –ci n’avait pas tenu le regard bien longtemps et avait rejoint la provocatrice sur le podium improvisé.
Une cruelle addiction surdosée de leur corps endiablés avait mis Max à rude épreuve.
Les corps s’étaient effleurés, frôlés, pour ne plus faire qu’un, une liane mouvante de deux femmes attirées.
Le cul d’Angie, une vision à faire damner un saint, même sous le fluide des tissus irisés, on pouvait deviner deux fesses pommées et hautement perchées. Les mains de Liz glissant des hanches jusqu’au sein de la belle rouquine, le bruit des tissus qui volent, des lèvres qui chuintent, des respirations plus courtes, des murmures de désirs enrobés, tous les codes secrets d’une nouvelle expression de la féminité étaient en train de lui exploser en pleine gueule au même rythme que la musique , il était envoûté.
Ce nouveau courant érotique qui était en train de s’installer dans la pièce à peine éclairée de quelques chandelles maléfiques, ne laissait plus aucune place à toute mièvrerie romantique.
Des facettes plus animales et plus charnelles venaient d’éclore sous ses yeux, deux femmes en proie à leurs désirs affirmaient leur caractère érotique sans aucune retenue .Il se trouvait à l’évidence confronté à un jeu de miroirs entre deux incarnations de beauté si différentes et si complémentaires à la fois dans la manière de se baiser.
Lorsque les voiles d’Angie étaient tombés, Liz s’était précipitée, goulûment sur les seins de la belle, aspirant chacun de ses mamelons frissonnant sous les sucions féminines dont elle était si friande.
Angie n’avait même pas eu le temps d’achever sa démonstration, Liz l’avait plaquée à même la table basse, et avec une rage érotique presque violente, elle avait arraché ses vêtements un à un, sa jupe, son corsage et s’était jeté à corps nu sur sa partenaire, sein contre sein, ventre contre ventre, peau contre peau, frisson contre frisson, sexe contre sexe dans une mouvance diaboliquement excitante
Max, derrière une chandelle vacillante des éclats dans les yeux et le sexe au garde à vous, se réjouissait tout simplement de la scène qui se déroulait sous ses yeux, deux sensuelles criminelles étaient en train de l’assassiner pour son plus grand plaisir.
Fleurs de la tentation ou fleurs du mal, il se délectait de les voir se butiner, son sexe tendu entre ses doigts...
A suivre ...
Hummmmm… j'adoooore les litchis
"Max ne se démarquait pas de la majorité des hommes, il ne comprendrait jamais la manière d’agir des femmes…" Hé ho, c'est quoi ce sexisme gratuit ? "…pas plus du reste, que les femmes n’ont aucune aptitude à comprendre les hommes." Ah, j'aime mieux ça… ;op (je vous traduis l'émotion telle qu'elle est sortie live… suivie d'un petit sourire qui signifiait "coquine!")
Ah, c'est parti et ça chauffe… la journée va être torride et le temps qui va s'écouler jusqu'aux prochaines de vos lignes va sembler long…
"Vas-y Max, impose-toi un peu ! Vas t'insérer dans cet étau de chairs féminin ! t'es chez toi, non ? c'est qui l'patron ?" (Vous pourrez lui passer le message ? ;op)
Rédigé par : The Blade | 04 juillet 2008 à 10:15
A the Blade:J'ai bien essayé de parler à Max, mais il ne m'a pas écouté, d'ailleurs il ne m'écoute plus...
Rédigé par : mysterieuse | 04 juillet 2008 à 16:01