L’érotisme au pays du soleil levant, toute une symbolique .Sauvage, empreint de violence, presque sans limites, le Japon reste bien l’Empire des sens
Du cinéma à la littérature en passant par la photographie, la création artistique se livre sans complexe, ni tabous aux vices du libertinage
Un monde bien étrange, aux pouvoirs envoutants, parce que dérangeant.
Pour illustration, le Film japonais de Ryu Murakami (1992), TOKYO DECADENCE, adaptation par l'auteur de Bleu Presque Transparent de son propre roman culte au Japon. Avec Miho Nikaido (Aï), Sayoko Amano, Tenmei Kano, Kan Mikami...
« Aï est une jeune femme de 22 ans qui vend ses charmes à la haute société de la capitale nippone via un service de prostitution SM. Ainsi, elle traîne sa solitude et son désenchantement dans les couloirs d'hôtels, harnachée et bardée de cuir ou affublée de déguisements grotesques afin de satisfaire fantasmes et déviances perverses de ses compatriotes de clients »
Le sexe se révèle tout au long du récit, l’instrument par excellence de la dégradation et de l’humiliation, dans des ambiances particulières où l’obscurité pernicieuse en opposition à l’espace diurne, joue un rôle particulier dans le clivage du temps, en rapport avec celui des sexes.
Un déséquilibre rehaussé par celui de la mise en scène et de l'histoire qui s'ouvre sur des scènes extrêmes et ciselées pour se conclure dans l'onirisme et le laxisme.
TOKYO DECADENCE A VOIR OU A REVOIR SUR ARTE LE 27 JUIN
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Quant à la création photographique nipponne et érotique, elle passe par le grand photographe KISHIN SHINOYAMA
Je cite :
"Le photographe Kishin Shinoyama n'a pas la langue dans sa poche et son objectif est toujours prêt à passer à l'action. Depuis les années 60, ses clichés érotiques font le tour du monde. Célèbre pour ses photos de l’écrivain Mishima ou le mythique baiser de John Lennon et Yoko Ono, Kishin Shinoyama fait sensation en 69 en réalisant cette série de nus intitulée « Death Valley ». Dans les années 80, ce photographe invente le Shinorama, un appareil capable de prendre plusieurs clichés en une seule fois sous différents angles. Kishin photographie alors ces amoncellements de corps, que ce soient ceux de femmes nues ou de Yakusas tatoués"
Je vous laisse découvrir quelques photos parmi les plus célèbres
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