Dois-je te supplier pour que tu me baises encore, une dernière fois avant de me quitter, avant de rompre cet incroyable fil d’Ariane.
Cette soudaine colère dont tu viens de m’enrober, ce regard si furieux que sur moi tu as jeté, ces promesses de fuite, d’abandon discréditent à jamais tes désirs de fusions.
J’entends comme une plainte émaner de mon ventre, comme un gémissement s’échapper de mon sexe, comme un frémissement s’éveiller sur la pointe de mes seins.
Tu peux t’enorgueillir de me faire souffrir, dans ces moments d’intense courroux, mais la souffrance engendre de bien étranges répercussion sur le corps d’une femme bafouée dans sa passion.
Mon cœur bat la chamade, je cherche à te séduire, à te faire chavirer, m’immisce dans la faille de tes capacités à ne pas succomber aux délices féminins, diabolique destin des amours clandestins.
Ma poitrine s’anime de spasmes cadencés, animant de frissons mes seins diabolisés par tes paroles amères.
Mon regard aurait pu glisser vers des rivières, rivières de sanglots, de larmes rouge sang, mais ce profond désir de toi, cette imprégnation quasi maladive de ta peau sur mes doigts, m’invite à résister, exhorte mes envies de dévier ta colère, de la métamorphoser en violente pulsion érotique et virile.
Je te sens sous le charme de mon regard fripon, comme une déviation s’anime dans tes artères, les flux de tes envies transgressent ton exaspération. Cette douloureuse fureur que tu déverses sur moi pour mieux te disculper prend soudain des reflets de troublantes brulures aux pouvoirs indiscrets.
Ta violence colérique malmène ma libido, je m’approche de toi, d’amphigouriques propos s’échappent de mes lèvres, te narguent, te malmènent.
Sur mon cul ambitieux se promenant sous tes yeux en une cambrure malsaine, de celle qui déroute même les moins intrépides, tu promènes ton regard soudain plus tolérant, soudain plus complaisant.
Ta colère se dissout à l’approche de mes mains, tes prunelles se déglacent concurrençant d’audace et de lubricité cette sollicitude qui de mon regard s’échappe pour mieux te courtiser.
Lentement la douceur des ambiances complices se substitue aux paroles amères dont tu m’as accablée, tes lèvres mensongères de mots non consentis font place à un baiser qu’en mon cou tu déposes, tes mains si agitées de gestes désordonnés s’égarent et se dispersent en délicates tendresses sur ma peau affolée.
J’aime sans restriction toutes mes abnégations diligentant en moi des dérives incessantes, quand tu accumules sur moi tous tes griefs rageurs, et que l’instant d’après, dans une vague envoûtante tu sacralises la femme que tu viens de calomnier. Le désir de nos corps par nos sens affolés occulte nos différences pour mieux nous rapprocher, toutes nos sensations méprisent nos divergences, et c’est sur l’oreiller que nous nous rejoignons.
Les mots sont assassins quand ils ne sont que haine.
Piments acres et mortels des amours passionnés, et pourtant animés d’émotions légitimes, ils sont la quintessence de notre acharnement à vouloir nous aimer, quand nos bouches enfiévrées se redonnent un baiser, en cruelles morsures sur nos lèvres animées par le désir de l’autre.
Il disait qu’il m’aimait, je luis disais je t’aime.
Il fut long le parcours de notre initiation, jonché de servitudes, d’embuches du destin, de rendez-vous manqués en autres vicissitudes.
Cultivant l’érotisme des amours interdits, nous avons cheminé dissimulant nos désirs et souffrances derrière des mots secrets empreints de volupté.
Si l’âme de nos maux demeurait imperceptible au travers des paroles que l’on n’osait se dire, de peur de nous détruire, nos regards égarés en traduisaient la trame.
Comme une romance écrite, une tranche de vie aux couleurs bigarrées, nous luttions dans l’exil pour mieux nous retrouver.
J’aimais sa solitude, il aimait ma folie, mais rien, non rien jamais ne laissait supposer qu’un jour peut être proche allait nous rapprocher.
Cérébrale torture que les cœurs enchaînés quand les corps éloignés refusent toute approche tactile. Pas de déliquescence pour une telle aventure construite du désir d’un jour se rencontrer. Unique, intemporelle, nous l’avons préservée, convaincus que nous étions de détenir la vérité des amours passionnés.
La rencontre fut éphémère, délicieusement charnelle.
Oubliant jusqu’à l’existence du mot aimer , nos corps ont occulté toute rationalité.
Son regard a sondé la courbe de mes reins avant même que de l’apercevoir.
Mes yeux, reflets de gemmes ont accroché l’acier de son regard trempé, deux fjords profondément glacés, écrin de mon image.
Nos mains se sont croisées, se sont enchevêtrées, deux lianes indissociables comme des liens sacrés.
Pas un mot n’a fusé de nos bouches malmenées par une envie torride d’enfin se délecter de salive enfiévrée et salée
La rencontre de nos langues comme un cœur palpitant nous a rendu le souffle qui nous faisait défaut pour vivre intensément.
Nos bouches se sont baisées allumant sur nos corps des frissons indiscrets.
Parcours indescriptible que ses mains sur ma peau, de la base de mon cou vers mes seins affolées, au bord de la rupture.
Au bord de la folie, comme dans l’incertitude d’un rêve tout éveillé, je l’ai laissé arracher le voile translucide de mon corsage, je l’ai laissé traduire son fol empressement.
Envieuse autant que lui d’urgence dans la baise, je l’ai accompagné quand il m’a dépouillée de mon délicieux soutien gorge en dentelle.
Mes seins, mes seins orgueilleux ont accueilli la morsure de sa bouche, le pincement de ses dents sur mes tétons tendus comme un cadeau précieux que je n’attendais plus.
Tous nos sens agités n’avaient plus de vertu, mes mains se sont perdues sous les pans de sa chemise, en quête d’escalade vers un poitrail viril animé d’une respiration plus courte, moins cadencée, un volcan dans l’attente d’une soudaine éruption, catalysant toute l’énergie de ses pulsions au dessus de son ventre.
Le désir était là, puissant, torride, pénétrant, envoûtant et pourtant retenu...
Envie de nos peaux crus, de nos peaux nus... Elles se sont effleurées, dénudées des vestiges de notre compliceeffeuillage.
Envie de nous goûter, envie de nous sentir...
Comme une servante à son maître, je me suis agenouillée, parcourant de mes lèvres embrasées le duvet de son ventre tendu, troublé. Oubliant les frontières à ne pas dépasser, j’ai promené son sexe sur mes joues rosies de désir et de fièvre, m’enrobantde son odeur sur mon cou, ma poitrine...
Oubliant la douceur, mes gestes érotisés, ma langue, puis mes lèvres ont enrobé son gland tendu comme une friandise offerte à ma bouche gourmande de son membre bandé jusqu’à l’extrême.
Sa hampe malmenée par mes charmescachés a coulissé entre mes lèvres humides de son plaisir, enchanté de douceur ma bouche, sensation délicate d’un suave velours enivrant mes papilles, enflammant mes désirs vers un nouveau destin.
Accompagnant mon plaisir d’enfin le savourer, il enrobait de douceur le moindre de ses gestes, déliant mes cheveux d’un chignon épinglé, caressant mes paupières et mes joues enfiévrées en tactiles prouesses de ses doigts agités et timides.
Est-ce le désir de moi ou ma bouche sur son vit qui l’affola, il gémit de plaisir, résista à mon audace de le sentir gicler.
Mes avances serviles sur sa queue endiablée par autant de félicité ont eu l’effet du feu sur de la dynamite.
La suite fut torride, empreinte de délice et de délectation, mais aussi d’ascétismeet de supplications.
Fidèle à ses fantasmes, à cette image virtuelle qu’il se faisait de moi, je me suis prêtée, sans complexe à toutes ses envies, des plus simples ou plus perverses.
Ebranlement des corps en quête d’interdit, mouvance cadencée de nos corps indissolubles, stupides tabous transgressés, ont balancé nos âmes dans un monde merveilleux vierge de tout outrage.
Il m’a menée si loin dans son monde lubrique que j’ai pensé un instant ne jamais plus m’en échapper, prisonnière de ses assauts en bestiales attitudes de mâle provoqué.
J’ai aimé quand il m’a prise, ses mains, ses doigts plantés dans mes chairs féminines, aimé quand il m’a retournée assouvissant sa faim de ma croupe mutine, claquant mes courbes postérieures de fessées audacieuses , aimé quand enfin il a osé me parler, déclinant le mot coquine dans toute ses variétés , des plus sages au plus effrontées, jusqu’à flirter avec l’insolence et la grossièreté .
J’ai aimé quand il m’a possédée, par devant, par derrière, puis sur tous les côtés, assis debout, l’espace nous appartenaitpour assouvir nos désirs de douces et violentes tortures sur nos corps trop longtemps meurtris de ne pas s’être rencontrés.
J’ai traduit mon plaisir par des égarements, des mots justes murmurés effrontément impudiques au creux de son oreille, mes ongles plantés sur son cul rebondi que je désirais depuis bien trop longtemps soumettre à mes morsures.
Ah, mon Dieu, son cul est loin d’être une sinécure, une véritable gourmandise pour femme dévergondée, ce genre de cambrure et de fermeté dont vous ne pouvez jamais vous lasser.
Mais idiote je suis d’ainsi vous le vanter, vous seriez bien capable de me le subtiliser....
Une étrange luxure nous avait enrobés, oubliant les méandres des mots édulcorés, juste une furieuse envie de nous surprendre par une jouissance puissante et malsaine.
Puis elle est arrivée, comme une vague de fond, emportant nos désirs par dix mille lieues de fond, assourdissante, dévastatrice aux frontières extrême d’un long ravissement.
Nos soupirs, nos cris, nos râles de plaisir nous ont accompagnés, complices, indissociables dans un monde lubrique qui n’appartient qu’à nous, de l’avoir structuré en culture érotique et autres préliminaires pendant trois longues années d’abstinence charnelle entre nos corps éreintés de plaisirs refusés.
Qu’importe qu’il ait aimé d’autres corps dans l’attente, qu’importe les solitaires caresses que je me suis prodiguée pour combler mes désirs...
.
Pas un seul mot d’amour n’a ponctué l’étreinte, pas une seule promesse n’a troublé nos ardeurs...On s’est aimé de bruit, de contact et de chair, pendant toute une nuit...et puis il est parti, reprenant son chemin vers un autre univers.
Attirance charnelle ou désir de fusion, aujourd’hui je l’attends, je vais cette fois lui dire je t’aime, le reflet de ses yeux aux pouvoirs maléfiques donnera la réplique à mon aveu, en un je t’aime discret mais tellement délicieux !
Elle est poussière d’étoiles de mes nuits noires d’été, illumine mon âme quand tout me l’interdit.
Chaque fois le même effet, quand elle entre dans ma vie, toujours de plein fouet.
Elle cogne à ma porte, la bouscule du pied, comme un coup de théâtre elle renverse mes instants même les plus anodins.
Je jauge son humeur du jour à la fébrilité qui transperce son regard pour mieux me chavirer.
Elle est là devant moi, fébrile et addictive, me nargue de ses audaces et de ses convictions.
Si femme en vérité, troublante de douceur, elle peut l’instant d’après jouer l’adolescente jusqu’à la dérision pour mieux m’exaspérer. Comme une petite enfant, elle tourne et virevolte, me fait la révérence, s’incline en compassion devant le prince troublé par cette nouvelle intrusion.
Envie de la serrer dans mes bras, de la coller au mur, d’accueillir son jeu fripon comme un défi à l’homme que je suis, d’enrober ses douces lèvres de ma bouche de démon.
Mais aujourd’hui, elle est si différente, elle entre majestueuse revêtue d’un ciré noir, juchée sur des talons qui lui donnent l’allure d’une gourgandine embourgeoisée.
J’aime cette nouvelle silhouette qui s’avance vers moi, le regard complaisant et la bouche mutine.
Elle défait sa ceinture presque solennellement, je découvre la femme à peine vêtue de rien, une guêpière coquine qui enserre sa taille fine et des bas de soie noir retenus de fines jarretières froufroutantes.
Pas de petite culotte, elle offre à ma vision une fente divine rehaussée d’un bouton déjà prêt à éclore. Mon regard sidéré éveille ses soupçons qu’elle occulte dans l’instant d’un
« N’est ce pas ainsi que tu m’aime aiguilles bas sans dessous. »
L’audacieuse coquinese saisit de mes mains, surveille dans l’impudeur cette troublante bosse qui se dessine sous la toile de mon pantalon...
Je laisse mes mains friponnes propager des caresses sur ses fesses pollissones et sa troublante cambrure.
Comme une maraude elle vole mes envies, et avant même que je n’ose, elle roule une langue espiègle dans ma bouche ébahie, puis me saute dans les bras enrobant mon bassin de ses jambes fuselées, collant son sexe offert sur ma virilité tendue dans son extrême
.
Je ne peux résister à mes élans virils, dégrafe mon pantalon, m’engouffre d’un seul coup dans ses chairs enfiévrées, m’inonde de son désir qu’elle ne peut plus cacher.
Et je la baise ainsi, debout juste dans l’entrée, nos deux bouches aimantées en un profond baiser.
Son bassin ondule et s’agite, en appelle à mes soins, elle gémit, jouit, crie, insiste.
L’ardeur de son désir envahit tout mon corps, elle déchaine mes ardeurs de male enorgueilli, réclame ma jouissance, me supplie d’honorer sa croupe et ses envies.
Tant de vigueur m’effraie, mais mon esprit lubrique m’accompagne indécent jusqu’à la jouissance en un long jet puissant qu’elle accueille, ronronnante, dans son corps malmené par mes assauts de mâle provoqué.
Le plaisir se dilue doucement, nos deux corps imbriqués, elle abandonne la pose, se détache de la monture que je suis, puis me sourit.
Ma défiance s’envole, elle est si surprenante, je ne peux qu’adorer.
Elle entrouvre la porte d’entrée encore toute frissonnantes des plaisirs dilués, me lance « Darling, je t’aime », m’invitant dans l’instant à rentrer ses bagages sous mon air sidéré.
« Je m’installe chez toi, tu me manques trop, me dit-elle avec un regard d’enfant
-Mais...
-Oui je sais, mais cela devait arriver, tu t’en doutais bien
-Pas vraiment, mais si tel est ton souhait, sois la bienvenue ma Puce »
Je referme la porte quelque peu interdit et très déboussolé, mais c’est aussi pour cela que je l’aime, pour ses imprudences et ses irréflexions.
Etrangement, je suis heureux, mais pour combien de temps...
Comme un ange blessé et le cœur en exil, j’arpente, mélancolique, les pavés luisants et glissants de la ville lumière.
Paris, j’aime tant cette ville, m’imprégner de ses odeurs, me nourrir de son architecture et inventer des histoires, des histoires avec toi.
Paris la mystérieuse est faite pour nous, pour nous aimer, elle recèle mille secrets en son for intérieur ...
Je nous voudrais unique, et pourtant, aussi semblables à ces couples célèbres inscrits dans la légende des amours passionnelles toujours inachevés.
Amour je pense à toi, le désir m’envahit, ce désir interdit, tactile, douloureux, vivace où que je sois il me suit à la trace.
Boulevard Saint Germain, le temps est incertain, à quelques jours de Pâques, les giboulées de Mars accompagnent mes pas vers l’église Saint Sulpice.
La turgescence des bourgeons printaniers semblent faire la nique aux averses soudaines de grésil et de froid. J’avance aveuglée par la pluie qui tombe en rideau, songe à toi qui pourrait l’espace d’un instant m’enrober de tes bras pour mieux me protéger de toutes ces agressions.
Les amoureux transis s’abritent sous les stores des brasseries prises d’assaut par les passants surpris par les frasques soudaines du ciel de panam.
Que m’importe la pluie, j’avance imperturbable jusqu’à la place Saint Germain, songe à ce délicieux chocolat chaud que je vais consommer au célèbre café littéraire « Les deux Magots ».
Ce lieu mythique a l’effet sur moi d’une fascination, mon esprit s’embrase ...
Ce désir si fébrile à nouveau me surprend, s’installe au creux de mon ventre, enrobe mes joues rosies par la seule pensée de toi, s’écoule en interdit en un filet discret au sein de mes dentelles.
Envie, envie de toi, mais tu n’es toujours pas là...Tu es ma zone d’ombre dans ma vie épurée, obscure silhouette accompagnant mon corps à chacun de mes pas.
« Les Deux Magots », je m’installe en terrasse, envie de ressentir le poumon de Paris, ce souffle permanent des passants plus ou moins pressés.
Touristes étrangers ou parisiens pure souche, ils arpentent les trottoirs, investissent les brasseries, un serpent incessant, ou une grappe humaine.
Je passe commande, fouille au fond de mon grand sac, rage, peste de ne pas trouver assez rapidement le livre que je recherche.
« Correspondance passionnée d’Anaïs Nin et Henry Miller »
.
Cette femme me passionne, te l’ai –je déjà dit ?
Un mélange de charme, de grâce et de beauté que peu de femmes peuvent concurrencer.
Les années folles, une relation épistolaire, une correspondance faite de passion, de tendresse, de désir, vingt ans d’amour fou, traduisant la complexité des sentiments amoureux.
Est –ce l’écrivain érotique ou la femme qui se cache derrière que je préfère, je te laisse deviner...
Cette histoire pourrait être la nôtre, car tu le sais, je le sais, nous le savons, nous nous retrouverons quoiqu’il advienne.
Le secret de nos chairs, ne nous a pas encore troublé, le goût de nos désirs non encore effleurés et pourtant, mon Amour, nous nous sentons si proches, toujours imbriqués l’un dans l’autre.
Ce désir permanent qu’à toi seul je destine, m’emporte loin de toi, tu t’entêtes et t’obstines à t’éloigner de moi, pour mieux m’ensorceler.
Ressens –tu mes désirs, la passion exalte ma muse littéraire, j’étale mes mots d’amour comme on sème des cailloux pour montrer le chemin, j’écris la nuit tout ce désir de toi qui m’étreint en rimes féminines aux pouvoirs incertains.
Terrasse des Deux Magots, je me sens enfiévrée, les seules pensés de toi alimentent la source de mon sexe emprisonné.
Je range mon bouquin, m’acquitte de l’addition, m’éloigne nostalgique de la place Saint Germain, pour rejoindre mon hôtel, à quelques minutes de là.
Envie de m’enrober d’une eau mousseuse et parfumée, songeant à chacun de mes pas « et si il me rejoint »
Rue des canettes, je suis dans le hall de l’hôtel, interpelle l’hôtesse
« N’ai- je pas de message ?
-NonMadame »
La moquette chaleureuse des couloirs de l’hôtel accueille mes plantes de pieds, je viens de me déchausser.
J’adore tant marcher dans les rues parisiennes, je dévore les kilomètres avide de nouvelles découvertes jusqu’à ce que mes pieds crient pitié.
J’enfile ma carte dans la fente, la porte cède, j’allume la lampe du bureau et me dirige, décidée, faire couler le bain.
Dans l’attente, je me jette sur le lit, éreintée, presque au bord del’endormissement, si ce n’est ce désir de toi qui me reprend.
Inutile de résister, j’honore mon corps de tes caresses, de tes pensées en lubricité, accompagne mon plaisir jusqu’au frontière du supportable, cette limite insidieuse de volupté.
Les larmes crient, les larmes viennent, emportent mon plaisir et ses secret ...
Pour conjurer cette impuissance à résister à tes appels de plaisir jusqu’à la satiété, je me pose discrète dans les eaux parfumées et mousseuses.
Mais le désir est là et ne veux me quitter, même dans ma toilette, même la moins intime, chacun de mes gestes d’érotisme est guidé.
« Où es-tu donc, mon Amour, pour ainsi diriger les gestes les plus simples de ma vie »
Cette ville, Paris
la Mystérieuse
recèle en son cœur mille passions secrètes en amour interdit, interpelle mon âme à plus de frivolité ....
J’enfile à la hâte une toilette discrète tout en féminité, je ressens déjà les frissons m’habiter tant elle est si légère ....mais je sais mon Amour combien tu l’aimerais !
Tu en ferais glisser la bretelle de manière fort audacieuse jusqu’à te dévoiler ce sein presque arrogant réclamant morsures et fièvre de tes lèvres.
Sais tu, Amour, combien j’aime ta bouche, combien j’aime l’imaginer dévorer tout mon corps en fous désirs gourmands.
Mes désirs, mes désirs sont si fous qu’ils demeurent incontrôlables en ardeur et en temps...
Je m’apprête à sortir, donne une touche finale à ma tenue de femme ; une dose de parfum tout en délicatesse.
J’aime Paris, j’aime Paris la nuit, mais si tu étais là crois tu que...
Trois coups sourds à ma porte, mon amie vient me chercher pour aller dîner...
J’ouvre la porte de la chambre, prête à en embrasser le pas ...maisune bouche m’enrobe, une main me repousse en douceur vers l’intérieur, je n’entends plus que des mots m’enivrant, presque assourdissant mais pourtant si discrets :
« Tu le sais, nous le savons, je t’aime »
La porte s’est refermée sur notre amour secret.
Oublions un instant notre correspondance, accordons nos ardeurs à nos charmes secrets.
Pour la première fois, nous allons nous aimer...je sens déjà en moi ton plaisir m’accabler ...
Henry et Anaïs se sont faits plus discrets pour mieux nous révéler !
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