La soirée avait été fort agréable, teintée de douceurs et de sérénité.
Elle avait naturellement mené le jeune couple vers des étreintes plus sensuelles, faites de caresses et de baisers.
La fougue de la jeunesse laisse parfois place à des enlacements plus voluptueux, privilégiant l’espace temps par trop souvent négligé. Les doigts, les bouches emmêlées, les membres, les corps enchevêtrés avaient doucement dérivé dans l’océan de leurs ébats. Peau et fragrance à volonté, caresses tactiles digitales accompagnaient leur dévotion à mieux s’aimer dans la redécouverte de leurs corps épris d’érotisme.
Mais alors même que Sarah déclinait lentement dans la jouissance sporadique, celle la même qui peut à tout instant basculer dans une extase jouissive, lui, Frédéric s’était laissé submerger par des images plus concupiscentes.
Elle lui était apparue, elle, cette femme obsessionnelle de ses pensées, de plus de quinze ans son ainée en une vision allégorique faite de féminité et de perversité. Inutile de songer à la renier, elle revenait en bouffées, identiques à des volutes de fumée, concrétiser dans le lubrique une libido exacerbé.
D’abord voilée de léger satin, la silhouette de la femme avait soudain pris forme charnelle.
Plus de quatre ans qu’il la côtoyait, sans jamais avoir pu ne serait-ce que l’effleurer, mais à chaque fois qu’il la croisait sur la toile, elle lui faisait le même effet. Une attirance spontanée. Des mots des phrases balbutiées au détour de banalités et autre frivolités, d’humour caustique ou dérisoire en plaisanteries plus enlevées, ils dérivaient sans jamais s’y soustraire dans une ambiance plus feutrée mais plus osée.
Ni le temps, ni la distance n’avaient eu sur eux quelconque effet, comme des gouttes de pluie sur un plumage.
Il aimait, la femme qu’elle était, comme une symbolique de la féminité libérée de tous tabous de société.
Rarement elle s’était montrée à lui, mais il en avait gardé un souvenir intarissable. Tout en elle, de son regard brillamment érotique à ses courbes généreuses et arrondies, avait marqué son esprit à l’encre indélébile.
Sa présence fantasmagorique avait allumé mille bougies dans son esprit soudain hanté.
Comme une éclipse épisodique, elle s’approchait plus le fuyait, vision torride d’une croupe audacieuse qui l’entrainait bien malgré lui, vers des plaisirs plus libertins.
Assise, face à lui, dans un fauteuil, elle observait en grand secret les caresses de plus en plus osées qu’il prodiguait à sa compagne. Secrètement il espérait qu’elle l’accompagne, qu’elle ait l’audace de les rejoindre, s’inventant le scenario d’un trio infernal.sur fond de baise improvisée.
Le plaisir, par cette vision accompagné, était arrivé puissant, opressant, étouffant, lui arrachant un râle de plaisir lorsque son sexe s’était perdu en éclaboussures étoilées sur les reins cambrés de Sarah.
Un instant, une fraction de seconde, il avait offert en partage sa jouissance, à celle qui avait alimenté son mirage de son cul haut et rebondi à l’identique de celui des statues africaines.
La sensualité interdite de ce fantasme inopiné avait eu le mérite de décupler secrètement l’orgasme complice du jeune couple dans la plus grande impunité.
Mais pour autant, il le savait, il aurait besoin de lui avouer, à elle, la femme secrète de ses envies qu’une fois encore dans l’illégitimité, elle l’avait fait jouir à la limite du rationnel.
Demain, après demain, il ne savait pas, elle était si imprévisible ...Ses apparitions aussi rares que surprenantes avaient sur lui un pouvoir presque cosmique de transgression qu’il prolongeait dans ses fantasmes à profusion.
Lewis caroll aurait du se mefier, à force de vouloir passer de l'autre coté on finit par casser quelques fragments de vies...
Alice pour les enfants est cette poupée assexuée courant d'etrangeté en bizarrerie, Alice pour les adultes changerait de prenom pour ne pas creer de confusions dans les genres, meme si les deux restent de l'humain.
Appellons là sarah alors puisque je me dois de faire echo au texte sus-cité ( le jeu de mots est voulu, accordez moi au moins une certaine subtilité de langage, à defaut d'un ecrit très fin)
Sarah, ancienne alice devenue grande, joue encore avec son joli miroir.
Miroir qui au fil des temps est lui aussi passé d'age prépubère à l'age virtuel.
Internet serait son royaume, son royaume de jeu bien sur car, qu'elles soient petites ou grandes, les filles restent de bien belles poupées qu'il convient de choyer et à defaut de les comprendre contentons nous de les aimer...
Effel... Un copain de jeunesse un jour me dit cette phrase ( je reprends ses mots): "il faut rester enfant sinon tu te sens mal..." ce mot pas très bien exprimé me suit pourtant encore...une vérité?
Rédigé par : Effel | 05 février 2008 à 18:03
Hello !
Entre l'Alice de Lewis Caroll qui ne sait pas où aller... notamment lorsqu'elle demande au lapin : "dans quelle direction dois-je aller ?" et celui-ci de répondre : "je ne sais pas c'est à toi de savoir" et le château de carte de la chanson de Radiohead. Il y a là une métaphore de la société moderne, le monde s'écroule et nous ne savons que faire... reste la sensualité des corps voire peut être l'amour. Ce qui doit arriver va arriver, combien sont prêts à se métamorphoser en Gandhi, peu, beaucoup trop peu. Reste à vivre sa vie de femme et d'homme pleinement...
Emile
Rédigé par : Emile | 07 février 2008 à 11:30