Lorsque Philippe avait rejoint le rez-de-chaussée aux alentours de sept heures du matin, il avait découvert son ami, fumant sa première cigarette sur la terrasse coté jardin
Max, déjà debout ?
-Oui en vérité j’ai très mal dormi, et n’y tenant plus j’ai fini par céder aux caprices de mon horloge biologique
-Ta cigarette en fait partie sûrement ?
-Te poserais-tu en moralisateur ? Je te le dis de suite, abandonne, tu n’as aucune chance de me convertir en chiant militant anti tabac...
-Ok je n’insisterai pas...Thé ou café ?
-Café s’il te plait... Elisa dort-elle encore ?
-Oui, elle a eu une nuit agitée
-Tu m’étonnes !
-Pardon ?
-Non rien...
Une parole de trop sans doute mais rien de bien grave, Phil s’était affairé à préparer les tasses et les bols pour le petit déjeuner !
Rien ne manquait sur la table, toasts, café, jus d’orange
Tu es une vrai petite fée du logis, Phil, tu m’épates
-Oh une habitude...Elisa adore, quand elle descend, découvrir la table du petit matin dressée, et j’adore Elisa !
-Oui cela se voit, mais elle est tellement adorable ton épouse...
-Qui est adorable ?
-Toi Elisa !
-Tu la tutoies maintenant ? La nuit porte conseil......
-Tu as bien fait, Max, le vouvoiement est beaucoup trop protocolaire, avait répliqué Elisa en déposant un baiser dans le cou de son mari.
-Tu ne m’embrasses pas !
-N’exagérons pas tout de même...mais bien le Bonjour mon cher Maxime
-Alors ce sera Maximilien avait-il rétorqué dans un éclat de rire !
-Quelle joyeuse équipée, on se croirait dans une pub télé, avait surenchéri Phil !
-Très agréable en vérité...Chéri pourras –tu me déposer au club de tennis en partant ?
-Bien sûr, Ma Puce
-Je déjeune avec Pauline ce midi, je rentrerai avec elle. A ce propos Max, pas la peine de louer un véhicule, je te laisse le mien
-Merci beaucoup Elisa, mais....
-Pas de mais....
-Oui,... Maîtresse !
Elle lui avait retourné un regard noir en matière de réplique... avait dévoré deux toasts à la confiture, avalé un verre de jus d’orange sans même prendre le temps de se poser !
Je vais vite me doucher, je vous laisse déjeuner !
Un petit quart d’heure plus tard, elle était réapparue, toujours aussi séduisante juste vêtue d’une jupette blanche et d’un polo Lacoste ajusté. Son portable avait sonné
Allo, oui Pauline...ok
Laisse tomber Phil, Pauline m’attend devant la porte je file...A ce soir les garçons !
Elle avait filé et le silence était retombé .Comme un tourbillon, elle avait emporté avec elle cette joie de vivre qu’elle inspirait à chacun de ses pas.
Philippe dans la foulée, s’était rapidement préparé, puis avait filé ...
Une tonne de boulot m’attend, tu as un double des clés dans l’entrée, fais comme chez toi
-Pas de soucis Phil, tu peux compter sur moi
N’ayant des rendez-vous avec différentes agences immobilières qu’en début d’après midi, Max s’était prélassé toute la matinée sur un transat au soleil parcourant, sans trop les approfondir des articles de différents magazines mensuels.
Elisa devait sans aucun doute se morfondre pour acheter autant de revues féminines.
Se promenant dans le salon, il était tombé sur le livre, laissé là la veille par la maîtresse de maison, à savoir un roman de littérature érotique.
Intéressant, avait-il songé, elle se perd dans les fantasmes .Son idée de la séduire, voir même de la posséder devenait obsessionnelle.
Aux alentours de midi, il s’était concocté un en-cas, qu’il avait arrosé d’un verre de Bordeaux, vestige de la veille au soir, rien de bien exceptionnel, mais agréable malgré tout ...
Puis il s’était assoupi au soleil...
Un bruit de portière l’avait soudain tiré de son sommeil, il avait ouvert un œil, regardé sa montre, il était à peine treize heures...
La porte d’entrée avait claqué, Elisa était de retour .Sans même se soucier de son ôte, elle avait rejoint l’étage. Dans son demi sommeil, il avait entendu le bruit de l’eau d’une douche, mais ne s’en était pas troublé ; il attendait !
Une ombre à son sommeil l’avait tiré de sa torpeur, accompagnée d’une douce voix suave
Max, tu dors ?
-Non je t’attendais
-Pardon ?
-Et ton déjeuner ?
-Annulé !
-Tiens donc...vraiment ?
-Oui que crois tu ?
-Je crois que tu n’avais pas de déjeuner et que tu voulais m’éviter
-T’éviter ? Et pourquoi ?
-Pour cela....
Ce disant, il avait glissé sa main sous la jupe relativement courte d’Elisa
Loin d’être farouche, elle s’était laissé malmener par cet homme qu’elle connaissait à peine, mais qui pourtant la troublait
Max, il ne faut pas
-Non, il ne faut pas !
-Arrête
Un à un, il avait défait les boutons de son corsage, défait le zip de la jupe trop sage, et découvert avec beaucoup de satisfaction, une silhouette de femme des plus attirante.
Des seins rebonds engoncés dans un soutien gorge à balconnet, un ventre plat, une taille fine, et un fessier qui aurait même troublé un saint ...et saint il ne l’était pas.
La suite s’était déroulée de façon expéditive, elle n’avait su résisté bien longtemps à l’appel de la chair. A même le sol, sur un tapis, leurs corps s’étaient enchevêtrés, imbriqués l’un dans l’autre, sans même prendre le temps d’achever leur effeuillage. Leurs chairs s’étaient frôlées, enrobées, mélangées, leurs bouches s’étaient aimantées, scellées, et bien avant même qu’il ne la prenne, Elisa avait joui par le seul fait de leurs étreintes, sexe contre sexe, peau contre peau, lèvres contre lèvres .Puis elle s’était échappée, non pour le fuir, mais l’inviter à la rejoindre dans la chambre d’ami. Il aurait aimé plus de contraintes, mais l’invitation détournée relevant plus de son goût de l’impudeur que d’une astreinte, il s’était laissé manipuler.
Elle l’avait poussé sur le lit, et sur son membre tendu à souhait, elle s’était empalée.
Un rodéo charnel s’en était suivi. Elle avait tout donné de son corps et de son esprit jusqu’à le faire jouir. Ereintée de plaisir et de mouvances, elle s’était effondrée en arrière, les reins cambrés comme un arc bandé et le regard perdu dans une autre stratosphère, alors même qu’il se déversait en elle
De leurs ébats improvisés, seuls ne restaient sur le sol que quelques dentelles égarées, un caleçon, un pantalon, et cette odeur si envoûtante d’un couple d’amants qui vient de baiser...
« Alors, Max, qui voulait éviter qui ?
- Je ne sais pas, je n’ai rien dit...
-Menteur ! Je n’ai jamais eu de déjeuner prévu, mais je savais que tu attendrais, enfin je l’espérais
-Tu ne t’es pas trompée !
Il s’était levé rapidement
Mon Dieu, j’ai rendez-vous dans une demi-heure
Elle avait quitté la chambre en riant, une insouciance dans le corps et dans l’esprit ,en totale rupture avec elle-même.
A suivre...
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