Elle l’avait suivi, quelque peu honteuse ....
Peter le gentleman, avait aidé Armelle à ôter son manteau, sans dire un mot...
Je suis vraiment désolée, je n’aurais pas du, mais comprenez....
-Tsss, Tsss je ne veux rien savoir, croyez-vous que je vous en veuille, en vérité j’ai adoré la douceur de vos lèvres et surtout ce violent désir que j’ai pu ressentir ...
-N’en parlons plus...Mais Peter, Mon Dieu....
Dans le pub vide en ce jour chômé, Peter avait dressé une table intimiste et donné à la pièce une atmosphère feutrée .Ici et là quelques points lumineux, sur la table des bougies....
Vous avez l’air surprise...Ne le méritez-vous pas ? Vous m’avez paru bien nostalgique hier soir, égarée...
Elle ne l’écoutait plus, elle était subjuguée par tant d’attention. Une musique ambiante ajoutait une note magique à ce rendez-vous, un rendez-vous dont elle commençait à prendre conscience de sa méprise quant aux intentions de Peter.
Comment vous dire, il y a si longtemps qu’un homme n’a pas ainsi pris soin de moi
-Racontez- moi Armelle....
-Non sans intérêt, l’histoire de la vie, un amour, une rupture violente dont les cicatrices ont du mal à se refermer
-Ecoutez bien ce que je vais vous dire, puis songez y et vous verrez la vie autrement
Tout lui servant une coupe de champagne, il lui avait cité cérémonieusement quelques mots...
Le livre de la vie est le livre suprême,qu'on ne peut ni fermer,ni rouvrir à son choix,le passage attachant ne s'y lit pas deux fois,mais le feuillet fatal se tourne de lui même.On voudrait revenirà la page où l'on aime,et la page où l'on meurt est déjà sous vos doigts .Alphonse de Lamartine.Vous voyez cette pensée m'accompagne toujours
-Oui vous avez raison, vivons les instants et peu importe les conséquences ...Oh Peter vous êtes tellement
-Tellement ?
-Différent...
-Différent ?
-Oui des autres hommes que j’ai croisé ...vous savez la plupart des hommes ne pensent qu’à une seule chose....
Il avait ri, un rire franc et communicatif
Vous m’amusez Armelle, et à quoi croyez-vous que je pense ?
-Je ne sais pas, je....
-Vous le savez très bien, j’ai envie de vous depuis hier, mais rien ne presse, trinquons à notre soirée qui ne fait que commencer.
Il s’était mis au piano et avait entamé quelques morceaux choisis aux résonances familières.
Elle n’avait pas résisté au charme du musicien. Se rapprochant de lui, elle l’avait écarté du piano, avait remonté les pans de sa robe soyeuse jusqu’à mi-cuisse, puis l’avait chevauché effrontément, son regard planté dans le sien...Les mains du pianiste s’étaient soudain égarées entre le soyeux de la peau et des bas, à la frontière, cette frontière si sensuelle qui vous laisse entrevoir des trésors de bienfaits. Elle avait frémi à l’instant T lorsque leurs peaux s’étaient effleurées. La chaleur qui se dégageait entre les cuisses d’Armelle avait bouleversé l’esprit malin de Peter au point qu’il en avait réprimé des frissons soudain sous le coton de son caleçon.
La soirée s’annonçait sinon merveilleuse, pour le moins torride...
Armelle si nous mangions
-Oui Peter, mangeons...mangeons nous...
-Armelle !!!
-Pardon...
Elle s’était levée avec une élégance troublante pour prendre place pour le dîner.
Vous êtes tellement !
Elle n’avait pas répondu et avait bu cul sec son verre de champagne pendant la courte absence de Peter parti chercher de quoi se restaurer
A suivre...
Les commentaires récents