AIGUILLES-BAS SANS DESSOUS

OUTRE MANCHE

                                    

MYSTERIEUSE S'ENVOLE QUELQUES JOURS OUTRE -MANCHE

ELLE VOUS EMBRASSE ET VOUS DIT A TRES VITE

BAISERS

TROUBLANTE ALTERNATIVE

                                          

Les turpitudes amères des amours déchirées

Entre désir d’aimer et celui d’être aimé

Conduisent sans répit vers des sentiers noircis

Cimentés de défis d’un demain sans répit.

Faut-il diviniser les codes improvisés,

Les approches timides de caresses volées

Ou bien les occulter pour préserver sa vie

De douloureuses blessures que le destin renie.

Bien étrange dilemme que les amours tortures

Vaincus dans la douleur ils résistent et perdurent

Ressemblent à s’y méprendre à un mal pernicieux

Répandant  en silence un forfait insidieux...

Troublante facétie que l’envie de séduire

Comme une allégorie écrite pour instruire

Elle mène la cadence d’une passion dévorante

Pour l’autre, celui qui, l’accueille en dilettante.

Aimer sans être aimé quelle cruelle gageure.

Croire à la destinée d’une attirance majeure

Exécrer les barrières et les faire tomber,

Telle est ma volonté, enfin te retrouver.

AU JARDIN DES PLAISIRS

                                                   

Au jardin des plaisirs, souvent elle se promène .Elle y croise très souvent un étranger qui traîne entre les ramures végétales des buissons alanguis .Il semble si lointain, perdu dans ses pensées, le regard égaré par la nature hostile à ses rêves épuisants tant ils sont utopiques. Il a toujours en main un carnet à spirale qu’il recouvre de mots qu’elle devine purs ou peut être moins sages, de ces mots dans lesquels on pourrait voyager sans même s’éloigner.

Même sa silhouette demeure un vrai mystère, une ligne masculine détournant le regard des passantes sans soucis défiant les heures qui passent avant de s’engourdir.

Une jupe frivole par le zéphyr soulevée, et  le voilà songeur. Un sourire fripon, un regard encanaillé illumine l’arrondi de son visage dont la sérénité défie toute insolence.

Au jardin des plaisirs, souvent elle l’épie, le file secrètement, s’en approche discrète s’enivrant un instant des fragrances viriles de son corps d’homme délicatement parfumé

Elle en plisse les paupières, essaie de deviner une peau très tactile, offerte à ses secrets.

Elle le devine nue, en perd toute sa vertu.

Au jardin des plaisirs, sur un grand lit de roses, elle s’offrirait à lui, lui offrant les mystères de sa féminité, lui confirait la clé de ses plaisirs interdits, de ceux qu’on dit n’offrir qu’aux hommes que l’on aime

Au jardin des plaisirs la pluie est revenue, les passantes sans soucis ont déserté l’endroit, et pourtant, elle, elle erre ruisselante sur les allées jaunies de feuilles automnales, à la recherche de celui qui alimente ses rêves et ses secrets espoirs d’un charnel partagé

Il est la sur un banc, sous la pluie dilué entre ses pensées amères et son carnet secret, gribouillant des mots enchevêtres, des paroles sanglantes ou plus édulcorées.

Elle s’assoie près de lui, subtilise ses écrits et là sur feuille blanche au crayon est écrit : 

« Je vous attendais »

Au jardin des plaisirs soudain elle respire, s’abreuve de ces souveraines eaux tombées du ciel, inondant ses cheveux et sa tenue légère sous le regard séduit de l’étranger mystère.

Il la sonde, l’interpelle « Arrête je t’en prie », mais sa prière l’indiffère .Enivrée de sa danse, quelque peu étourdie par toutes ses arabesques, elle s’effondre près de lui le regard alanguie.

La femme est très pulpeuse. Des seins lourds et fripons par leurs pointes dréssées, sous le voile du tissu imprimé sur sa peau.

Il l’emmène s’abriter sous le vieux marronnier, elle se laisse entraîner sans plus de résistance.

Contre le tronc du vieil arbre elle se laisse glisser, comme une offrande impudique à un Dieu méritant, lui offre ses mamelons, dégoulinants de pluie, échappés du voilage .Il s’abreuve et se noie au milieu du corsage de ce plaisir divin réservé au moins sages.

La femme chavirée par cette gourmande succion décline ses mains gourmandes entre ses cuisses enfiévrées. Son pubis enrobé de ce tissu de voile aimanté par la pluie à ses chairs, bat comme un cœur chaviré par des désirs brûlants. Ce triangle impudique appelle à des audaces que le gardien de son jardin des plaisirs ne peut longtemps  négliger .Détroussant ses jupons du cul par-dessous tête, il glisse des doigts coquins entre les chairs meurtries de désirs inhumains.il y découvre la source de l’insouciante diablesse qui n’a su résister aux indomptables caprices de son corps possédé par un désir si vil qu’il en devient hautain.

Sous les larmes de pluie soudain plus clairsemées, à l’abri des regards des passants trop pressés, c’est plus brutalement qu’il s’est laissé aller, oubliant les caresses et les mots enrobés.

Entre ses reins cambrés, il s’est vite engouffré, entrainant l’inconnue dans ses désirs de baise.

Les bras presque crucifiés sur le vieux tronc noueux, elle s’est alors donnée aux assauts belliqueux d’un amant passager qu’elle avait dérouté d’une promenade plus sage. De morsures en baisers sur son cou constellé de douceurs féminines, il l’a accompagné dans une complainte torride jusque dans son plaisir pour le leur partagé.

Puis ils se sont quittés....

Au jardin des plaisirs, elle revient souvent. Elle s’assoit sur le banc, mais l’étranger n’est plus là, elle ne l’a jamais plus revu

Elle cultive son jardin de l’automne au printemps, entretient ses désirs pour mieux les lui offrir et plus l’émerveiller. Sous le vieux marronnier elle a retrouvé le carnet comme un signe, un indice .Elle l’a précieusement conservé comme un trésor sacré.

Puis le temps a passé ....alors elle l’a ouvert

« Ce soir je t’attendrais, juste au pied du figuier, non loin des orchidées » daté du lendemain de leur première rencontre

Trois avaient passé, alors elle l’a fermé et puis elle a pleuré...

Désormais elle ne vit plus que dans son jardin secret, le seul qu’avec lui elle peut partager

Sur un air Jazzy (la suite)

                                          

Il était revenu, l’allure fière, bien que chargé d’un plateau recouvert d’une multitude de denrées.

Mon quartier regorge de petits traiteurs des quatre coins du monde. J’ai longtemps hésité, et puis j’ai opté pour le classicisme. Saumon, blinis, tarama et autres petites bêtises, cela vous convient-il Armelle ?

-Oh parfaitement, c’est déjà si charmant de votre part, comment dire cet accueil si chaleureux.

-Prendrez-vous un verre de vodka glacé ?

-Après le champagne, je risque de m’écrouler sous les vapeurs d’alcool

-Vous écroulez vraiment. Alors une autre coupe de champagne, puis nous envisagerons la vodka ....

Leurs coupes pleines s’étaient à nouveau entrechoquées pour trinquer à leur soirée.

Armelle malgré la douceur de la soirée demeurait, son regard le trahissait, bien songeuse.

Elle n’écoutait que d’une oreille peu attentive le récit de la vie mouvementée de Peter, qui ne lui épargnait rien des moindres détails. Son enfance aux Etats –Unis, ses études de médecine, son goût pour la musique, ses frères ses sœurs, et puis cette soudaine fuite vers

la France.

Mais il avait choisi, il ne reviendrait plus aux « states », il aimait sa vie ici, son bar, son piano...

Et vous Armelle, racontez-moi

-Mon Dieu Peter, rien de follement excitant, une enfance paisible, bourgeoise, des études de droit écourtées pour suivre un homme

-Un homme ?

-Oui celui avec qui je partageais ma vie, il n’y a pas si longtemps .mais peu importe c’est du passé

-Vous n’aimez pas en parler je suis vraiment désolé

Il lui avait saisi la main et l’avait porté à ses lèvres

Alors et demain, comment voyez –vous votre avenir ?

-Mon avenir, il est là maintenant, puis tout à l’heure, au-delà je ne sais pas

-N’avez-vous pas de désir au présent ?

-Si vous !

Elle avait jeté ces deux mots avec une audace excessive qui ne lui ressemblait pas. Mais l’attitude de Peter était tellement désarmante. Chaque minute qui passait exacerbait inexorablement une attirance, peu coutumière, pour cet homme qui semblait prendre un réel plaisir à faire durer le jeu de la séduction.

Insaisissable, tel était le mot qui lui venait à l’esprit.

Peter, d’une patience presque irritante, avait poursuivi ses discours avec véhémence, tout en mangeant, alors qu’Armelle n’avait que grignoter. Mais comme un félin à l’affût de sa proie, discrètement il avait observé le moindre de ses gestes, de ses attitudes pour mieux la décrypter. Elle avait souvent dérobé son regard alors même qu’il le cherchait, et lorsqu’elle le lui renvoyait à nouveau, celui-ci avait changé. Plus brillant, plus félin...

Cette femme qu’il convoitait sans rien laissé paraître ne maîtrisait plus ses émotions et cette douce et torride sensation avait démultiplié ses envies viriles. De troublants fourmillements charnels s’étaient éveillés sous son pantalon, qu’il avait de plus en plus de mal à retenir.

A ce niveau là de la soirée il faisait preuve d’un talent de séducteur peu ordinaire.

N’y tenant plus Armelle s’était levée, l’avait saisi par la main et entraîné vers le canapé le plus proche .Avec autant d’effronterie, elle avait glissé sa main légère sur la bosse maintenant fort proéminente, sous la ceinture du pantalon de Peter.

Enfin Armelle, je vous retrouve, cette femme si charnelle qui m’a chaviré hier soir. J’aime les femmes audacieuses, votre aplomb me séduit, laissez vous aller à toutes vos envies.

Bien que l’air ambiant de la pièce ne soit pas des plus douillets, elle n’avait pas hésité un instant à retirer sa robe, répondant à la prière joliment formulée de son hôte étranger. Elle avait frissonné, et puis l’instant d’après, sous le regard insistant de Peter, un regard inquisiteur se baladant sans discernement de la pointe de ses petits seins à la base de son sexe, elle avait frotté sa poitrine gonflé sur ses lèvres

Goute-moi Peter, goute ma peau,

Une âme de diablesse s’était soudain emparée d’elle, elle avait avec insistance porté ses pointes tendues sur la langue gourmande de Peter, tout en ondulant sur son bassin .Elle avait dans l’urgence arraché sa chemise, défait le ceinturon et un à un chaque bouton de braguette.

Il ne parlait plus, elle l’avait vaincu ou du moins le croyait-elle.

Cette fausse timidité dans laquelle il s’était complait toute la soirée avait eu raison de son aptitude à résister.

Elle était maintenant prête à tout, et Peter le savait.

POUR LUI...

                                                         

Juste pour lui je pourrais tutoyer le ciel

Au soleil du couchant, pour lui bruler mes ailes,

Accrocher mes sourires sur un croissant de lune,

Juste pour le séduire et troubler sa fortune.

Offrir ma nudité au soleil de ses nuits

Impudique fidèle, je brûlerai pour lui

Trahirai mes envies de mouvances charnelles

Juste sous son regard aux feux intemporels.

Ma vie sans lui, juste l’apostrophe des mots je t’aime !

Je suis pour lui une anicroche ou un dilemme

Peut être juste une parenthèse, ou bien encore des guillemets

Mais pour lui plaire je me battrai et me perdrai.

Sous le ciel de ses nuits de satins enrobées

Fantôme aux formes oblongues de grâces féminisées

Je volerai ses désirs pour me les octroyer

Abuserai de mes charmes pour mieux le dévoyer.

Démystifiant les rêves de son monde irréel

Geisha ou catin en déviances charnelles

Je troublerai ses songes de fantasques approches

Pour qu’enfin dans la nuit nos deux corps se rapprochent.

Invincible trésor j’abuserai de lui

Juste comme une étoile aux frontières de ses nuits

M’approprierai son sexe et puis son cœur aussi

Juste pour une fois, juste pour une vie.

                                             

Sur un air de Bach

       

                                  

Dans les joutes charnelles de nos corps endiablés

De sueur, de salive et de larmes enrobées

Nous jouons sans complexe pour un plaisir diffus

Il limitant les gestes de nos désirs confus.

Nos langues emmêlées pour plus de volupté

Dessinent des arabesques dans nos bouches scellées

Nos mains se font disciples de notre volonté

Dessinant sur nos peaux des voyages imagés

Nos membres enchevêtrés comme des lianes fébriles

Emprisonnent nos corps dans un foyer tactile

Argumentent la passion de nos étreintes charnelles

Engendrent un nouveau monde aux allures irréelles.

Les psalmodies troublantes de nos lèvres évadées

Traduisent le plaisir par nos corps exulté

Nous buvons au calice nos larmes de plaisir

Echappés de nos sexes enfiévrés de désir.

Soumis à nos envies d’enfin se posséder

Valorisant nos corps par nos âmes envoutés

Nous déclinons caresses et autres préambules

Mélangeons nos orgasmes comme des funambules.

Irréversible passion aux allures diaboliques

Que nos corps enchaînés comme une symbolique.

Incroyable déraison que cet appel du ventre

Pour combler le démon de nos envies latentes.

LETTRE A UN INCONNU

                                     

Le temps presse, le temps me nargue.....

Je me sens désarmée par cette douloureuse impuissance que j’ai à vous séduire.

Ne serait-ce vos yeux qui parfois me capturent, posés ici ou là sur mon corps endolori de troublantes blessures par votre regard laissé.

Tous ces désirs enfouis dans mon âme mutilée canalisent tous les feux qu’à vous seul je destine.

Ces étranges caresses que sur moi vous abandonnez, sans même le soupçonner, résonnent sur ma peau comme une mélodie.

Ces frissons anodins, à peine perceptibles, électrisent ma peau, psychédéliques complaintes sur mes seins déroutés par un désir si fort qu’il en devient brûlure.

Les flammes de mes envies s’éveillent, diffusent cette chaleur si douce, si énergique, enrobent mes chevilles, caressent mes mollets, lacèrent mes cuisses, embrasent mon sexe offert à votre volupté en toute iniquité.

Ces regards égarés qu’alors vous m’octroyez oubliant les distances et la moralité ont plus d’effets sur moi qu’une caresse audacieuse, suscitent en moi concupiscence et désarroi que seul pourrait éteindre votre renoncement à nos désirs charnels

Le temps presse, le temps me manque....

Tous mes actes manqués et cette volupté que je n’ai su vous offrir ou pire vous dédier, laminent mes convoitises et toutes mes tentations.

Juste nos corps enlacés, nos bouches, nos sexes mêlées, ces mots si douloureux que l’on a pu se dire .....tout juste se murmurer

La saveur de nos lèvres sur nos peaux chavirées par un désir si grand est-il donc un parjure ?

M’écoutez-vous vraiment lorsque à votre oreille je susurre le mot désir, le mot folie ou êtes vous le fruit de mon imaginaire.

Votre souffle si court à l’approche de mon sexe, symbolise à lui seul une folie secrète qu’avec moi vous ne voulez partager de peur de vous y perdre...

Votre membre ambitieux à l’appel de ma chair dévoile vos faiblesses pour cette femme qui, appelle à vos prouesses d’amant amoureux.

Oubliez vos rancœurs et les vieilles blessures, dynamisez demain, rejoignez mon destin...

Comme deux entités, deux lianes enchevêtrées, nous sommes indissociables ...

Votre esprit négocie avec l’infranchissable, votre cœur dirait oui, mais votre corps dit non...

Le temps presse et me nargue, je me sens désarmée, vous êtes inviolable.

PAROLES...

 

                              

                                 

                                           

Lorsqu’ Emmy avait rejoint sa chambre d’hôtel au quatrième étage ,elle était particulièrement épuisée .Elle avait même retiré ses escarpins pour prendre l’ascenseur et s’était délectée de la douceur de la moquette sur ses plantes de pied .Une seule idée en tête, vite  prendre un bain et se coucher ,et dormir ,dormir.

Son nouveau job lui plaisait. Cela faisait maintenant plus de trois mois qu’elle bossait pour cette entreprise pharmaceutique, un boulot venu bien à propos après des mois de galère. Un ancien amant plus complaisant que les autres l’avait conseillée auprès de l’un de ses collègues. Pour le reste elle avait joué des ses aptitudes, ne rechignant pas sur les heures de travail...Elle avait convaincu sans souci ses supérieurs hiérarchiques de ses qualités professionnelles !

Cette première convention lui avait permis de connaître d’autres femmes comme elles confrontées aux désagréments de la visite médicale. Mais elle aimait son métier, et puis par chance ou par choix elle était toujours célibataire contrairement à la plupart de ses collègues. Mais ce soir, inutile de dire qu’elle n’avait nullement besoin de faire un gros câlin, et même le plus bel homme ou le plus séduisant resterait à la porte de sa chambre.

Machinalement, elle avait allumé le téléviseur juste avant de se faire couler un bain.

Fouillant dans le top frigorifique, elle avait déniché une bouteille d’eau pétillante qu’elle avait avalé d’un seul trait tant elle était assoifée.Mais elle avait tant parlé au cours de cette soirée.

Son directeur de région était vraiment charmant, et tellement complaisant quant à ses emplois du temps. Il n’avait eu guère le temps de l’accompagner dans ses déplacements, et encore en compagnie de son binome.mais ce soir, elle avait découvert ce garçon sous un autre visage.

Ces conventions sont aussi faites pour cela, découvrir le coté humain des collègues ou supérieurs...

Les programmes télé étaient inintéressants ou ringards et c’est presque instinctivement qu’elle avait zappé sur toutes les chaînes disponibles.

Laissant choir son peignoir sur le carrelage blanc immaculé de la salle de bain, elle s’était laissé glisser négligemment dans l’eau mousseuse tout en libérant un long soupir.

Elle se serait presque endormie, tant elle se sentait bien....

Son portable avait vibré sur la table basse, une fois, puis deux, puis trois, mais Emmy inattentive, avait occulté le bruit.

La chaleur de l’eau de son bain avait embué le miroir de la salle de bain ...En peignoir, les cheveux entortillés dans une serviette, elle avait du revers de la manche effacé grossièrement la vapeur qui voilait son visage.

Ma pauvre, avait-elle prononcé à haute voix, il est temps que tu te couches.

Emmy était une délicieuse petite brune de trente cinq ans, le regard noir et encadré de longs cils. Délicieuse par sa petite taille , a peine un peu plus d’un mètre soixante, délicieuse par la brillance de ses yeux et cet adorable petit nez retroussé ...Ses collègues l’appelait la gamine, mais elle revendiquait avec force sa trentaine sonnante et son statut de femme ,d’ailleurs elle s’assumait complètement tant professionnellement que sexuellement.

Par conscience professionnelle, un œil perdu sur le téléviseur, elle s’était saisie de son téléphone

Vous avez trois nouveaux messages

Qui pouvait bien lui envoyer ces Texto à cette heure tardive, le numéro affiché n’était même pas répertorié dans son agenda électronique.

« Comment trouves- tu ta chambre  « la gamine »

« Pourquoi ne me réponds tu pas »

« Dommage ,je te laisse dormir, bonne nuit »

Intriguée par la teneur des textes, elle avait répondu timidement

« Qui êtes –vous » Message envoyé

Elle avait attendu la réponse avec fébrilité

Nouveau message

« Ne devines-tu pas ? Que fais tu, comment es- tu habillée ? »

Le jeu manifeste auquel voulait jouer son interlocuteur anonyme par le biais de je réponds à une question par une autre question était pour le moins exaspérant, mais tout autant qu’excitant

Ah tu veux jouer, avait –elle songé, nous allons jouer

« Habillée, pas vraiment, je suis en lingerie et toi ? » Message envoyé

Vibreur « Je suis  en caleçon, mais tu ne m’as pas répondu que fais tu ?

« Je sors de mon bain, et je suis en train de boire un verre, mais je me sens si seule » Message envoyé

Vibreur « Pose ton verre, glisse tes mains sur ton ventre »

Pourquoi lui avait-elle obéi, elle ne savait pas mais ce jeu était plus que savoureux, délicieusement provocant.

D’une main fébrile et douce elle avait caressé son ventre de la base de ses seins à la base de son pubis, de l’autre elle avait maladroitement tapé sur les touches du clavier de son portable

« Et maintenant ? » Message envoyé

Vibreur « Que ressens-tu ? »

Son désir lui avait fait oublier sa fatigue  et c’est maintenant étendu sur le lit, les cuisses ouvertes qu’elle répondait à son mystérieux interlocuteur

« Envie de plus, envie de toi ....qui es-tu ? Montre toi, viens » Message envoyé

A l’instant même où le message était parti, elle avait panique .Et si il acceptait si ...

Une sonnerie avait retenti .Panique ....

« Qui est –ce ?

-C’est Clara, je suis désolée, aurais tu encore des cigarettes

-Non je suis désolée et puis suis crevée suis couchée, bye à demain »

Mon Dieu qu’allait penser Clara le lendemain....le désir vous met parfois au pied du mur

Vibreur  « Tu abandonnes ? Tu bluffais ? »

« Non, non, je t’attends, envie de toi » message envoyé

Vibreur « Envie de toi »

Il n’oserait pas, elle le savait, les hommes provoquent incitent, excitent puis se dérobent

La sonnerie avait à nouveau retenti

« C’est toi Clara ?

- Oui, ouvre-moi

- Encore, que veux-tu encore ? Mais je t’ai dit que

-Ouvre-moi Emmy ! Je sais que tu ne dors pas, ouvre... ».

Clara était entrée, sublime en petite lingerie, un portable à la main en train d’envoyer un texto....

Vibreur « Je sui là devant toi, alors as-tu toujours envie de moi ? »

Clara avait repoussé la porte du pied et entraîné Emmy vers une folle nuit saphique qu’elle n’était pas prête d’oublier

Le désir est indissociable des fantasmes, il peut nous amener loin, très loin, même sur les sentiers que culture et morale nous interdisent injustement de découvrir...

Quand le fantasme rejoint la réalité....

JUSTE ENVIE DE BAISER

                                  

                                                         

Quelle rêve étrange...si ce n’était ces bruits si familiers, trop familiers qui m’ont extirpée de mon sommeil par le plaisir habité...

Une soirée, une soirée peuplée d’hommes et de femmes nues, de silhouettes oblongues dotées de pouvoir maléfiques, de séductions diaboliques, de mains perdues sous des corsages, de regards concupiscents...de lèvres gourmandes !

Les lattes du parquet de l’entrée gémissent sous le poids de ses pas qu’il désire pourtant si discrets...

J’entends les clés déposées sur la console de verre .je connais chacun de ses gestes. Il va se diriger vers les toilettes, éliminer tout cet alcool qu’il a bu et qui l’aide à oublier que je ne l’aime pas, que je ne l’aime plus...

Pourquoi est-il rentrée si tôt ? Je suis en sueur, les vapeurs de mes orgies imaginaires, offerte à la merci d’un homme qui saura m’aimer le temps d’une nuit .Suis je en train de payer mes années d’errance, n’ai-je donc pas droit au paradis ?

J’aperçois un rai de lumière, je peux suivre ses pas et anticiper chacun des bruits qui gèrent ses retours tardifs de ses sorties noctambules de plus en plus fréquentes. Le bruit d’une canette, celui d’une cigarette qu’il allume juste pour la cramer, machinalement...

Une main discrète qu’il passe sur son menton par une barbe plus que naissante habitée, je pourrais presque entendre crisser ses doigts sue ses poils hérissés.

Je suis toujours en sueur, je pourrais me lever, boire un verre d’eau, mais je n’en fais rien. Je glisse ma main entre mes cuisses, découvre mon sexe humidifié, presque offert ...j’arrache les draps qui gênent mes gestes, me love, le cul haut et ma fente bien exhibée, un genou remonté...

Juste envie de baiser...

Il vient d’allumer le téléviseur, en zappeur fou qu’il est, il en a pour des plombes...comment peut-on en arriver là

J’entends ses pas craquer sur le parquet, vers notre chambre se diriger...mon cœur est à prêt à rompre, quelle est cette nouvelle sensation ? Juste envie de baiser...

Je ferme les yeux, essaye d’occulter ce désir qui me tenaille, j’essaie de repousser ces troublantes sensations qui brûlent mon sexe et mes entrailles.

Faire semblant de dormir, contrôler. Une panique m’envahit, juste envie de baiser...

Il se penche sur moi, sa respiration posée à la base de mon cou, me donne un léger baiser sur le front, remonte les draps sur mon cul si hautain, égarant une main passagère juste à la base de mes reins, glissant un doigt entre mes fesses, puis s’évade vers la salle de bain...

Veut-il me rendre dingue ? A-t-il ressenti ces frissons éparpillés sur ma peau endormie ?

Le bruit de la douche m’exapère.Il va me rejoindre sous les draps, son corps frais et parfumé va se lover contre le mien, chercher la rondeur de mes fesses, enrouler ses jambes autour des miennes, prendre mes seins entre ses mains et moi pauvre diablesse, incapable de résister à ses mains douces et amoureuses...Il va s’enivrer du parfum de mes cheveux, glisser ses doigts dans mes mèches sauvagement éparpillées Si douloureux à l’intérieur, mais si délicieux pourtant... Désamour et pulsion conduisent mes envies ...

Peut importe qui il baise...

Je sens son corps me frôler sous les draps, sa bouche chercher mon cou pour un léger baiser. Je frémis, mais ne manifeste aucun désir amoureux.

Ma main s’égare entre ses cuisses à la recherche de son sexe endormi, mes doigts se perdent sur son pubis, fouille sa toison à la base de son membre qui se détrousse et se durcit presque instantanément. Il s’aventure en caresses entre les lèvres de mon sexe à la recherche d’une faille. Son souffle est court, son ventre tendu, il est offert presque soumis à mes désirs...

Il me piste à la trace...Je me retourne, me penche sur sa hampe, dans ma bouche il subit tous mes désirs, mes lèvres gourmandes, ma langue vorace sans dire un mot, .juste obéissant à la moindre de mes prières .A genoux les cuisses écartées, il me rejoint, réclame un baiser.

Oh mon Amour, laisse moi t’aimer

-Juste envie de baiser

L’impudeur de mes paroles, les spasmes de mon corps en proie à ses désirs font soudain de moi une vrai garce qui a juste envie d’une histoire de fesse

Baise-moi....juste envie de baiser

Il aime la chienne lubrique qui se frotte contre lui, qui réclame en soupir d’être enfin pénétrée.

Son sexe puissant et dominant s’engouffre, se perd en aller retour solides décuplant mes gémissements, mes cris, mes prières d’aller plus loin. Il n’a plus d’yeux que pour cette croupe qui s’agite à la base de son sexe, qui se cambre effrontément. Impudeur et lubricité le mènent tout droit vers le plaisir, un orgasme fou et puissant qui nous emporte bien malgré nous.

Nous nous effondrons, l’un sur l’autre...Il cherche un baiser...

"Non juste envie de baiser

-Je t’aime

- Tu devrais dormir maintenant!

-Mon amour"

Je ne réponds pas, je me retourne une serviette entre les cuisses, m’agrippe à l’oreiller et pleure...

Le temps d’une nuit, il est devenu un amant. Demain je lui dirais, je lui dirais que c’est mieux ainsi...qu’au bout de la route il n’y a qu’un désert.

Bonne nuit mon Amour ! Juste envie de baiser !

Je l’entends pleurer...et murmurer « Va au diable »

Un seul regard

                                                

Si tu devais traduire mes maux, mes impressions

D’une étreinte torride tu aurais ma vision

Qui mon regard fragile, qui mon corps chaviré

Seraient les codes timides de ma félicité.

Si tu devais traduire ce désir qui me ronge

D’un baiser enfiévré tu lirais tous mes songes

Qui mes lèvres sanguines, qui ma langue gourmande

Esquisseraient l’image de mes envies friandes

Si tu devais traduire l’amour que je te voue

De mes tendres caresses, tu en saisirais le goût

Qui mon sexe brûlant, qui mes reins volcaniques

Ebaucheraient le trouble de ma passion unique

Pas besoin de lexique pour traduire mes émois

Tu sais lire le mystère de mes iris sur toi ,

Troublants gemmes émeraudes dans ton regard d'acier,

Ils traduisent la fièvre de mon âme envoutée