Incommensurable chantier que celui du désir, je veux ici parler du vrai désir, de celui que l’on ne ressent que rarement dans sa vie. Fragilement construit sur des fondations cristallines pouvant à tout moment se dérober sous la tour d’argent, il appelle à une attention de tous les instants. Il se construit et se cultive, appelle à la grandeur sensuelle de nos âmes embellies par le désir de l’autre.
Il est un grand mystère toujours alimenté par des prouesses divines armées de volupté, une capacité phénoménale à repousser toujours plus loin les limites de la convenance.
Il est si envoûtant que nos plus proches repères en perdent toute leur rationalité.
Le désir est poignant lorsqu’il est partagé, il devient assassin s’il se sent esseulé.
Quel homme, quelle femme n’a-t-il pas désiré au risque d’en crever.
Une main passagère qui vient vous effleurer, un regard égaré ... et cet appel du ventre qui soudain vous torture !
Cette douce chaleur se fait soudain brasier, le corps se fait fébrile et la voix étouffée, les mots deviennent murmures sous le regard de l’autre, ils se voudraient hurlés, mais la frontière est si infime entre le désir et l’envie d’être désirée...
Le désir se veut sexe mais il n’est que pensées, préliminaires divins d’un charnel deviné, fantasmes non consentis, diaboliques rêves d’un avenir proche incertain...
Et l’amour dans tout cela, l’amour est-il le maître de nos égarements charnels ou bien seulement un leurre nous permettant de nous disculper d’une attirance si impudique qu’elle en devient délice.
Mais le charme est rompu quand le désir accru de l’autre nous plonge dans le charnel. On se vautre sans pudeur dans le sexe bestial, oubliant les prémices au goût édulcoré, oubliant les caresses et les mots susurrés, oubliant les promesses de s’aimer si longtemps que le désir, mon Maître, sera toujours présent.
Fantasme ou réalité, délire féminin ou rêves utopiques... il y a un instant je viens de succomber à ton charme si discret que je le croyais à jamais égaré !
Le désir m’envahit, le désir me libère, le désir assouvit mes pensées libertaires, de n’être jamais soumise aux instances charnelles des amours passionnelles.
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