L’instant d’après je me laisse choir, trempé, épuisé comme un naufragé à ses cotés. Son corps encore enfiévré est parcouru de frissons .Cette vision de plaisir encore palpable alimente mon orgueil masculin. Dans la pénombre de la pièce je découvre délicieusement orienté par ses mains, l’harmonie de sa silhouette encore vibrante. Elle a toujours les yeux fermés quand elle se love sur le côté comme une enfant en proie aux premières accroches du sommeil.
C’est pourtant la première à reprendre ses esprits. Elle me murmure doucement
Je ne connais même pas ton nom
-Est-ce si important ?
-Oui tu sembles si bien me connaître et moi, je ne connais rien de toi, rien si ce n’est tes lèvres, tes doigts ....
-Veux- tu une explication, veux tu savoir, veux tu vraiment savoir...Pourquoi n’ouvres – tu pas les yeux, le goût du mystère ?
-Tu ne m’as rien promis que du plaisir dans la plus grande obscurité. J’ai aimé ton invitation, j’ai aimé baiser avec toi dans le noir, mais j’ai le droit de savoir pourquoi tu me connais aussi bien.
-N’as –tu pas une petite idée, vraiment ?
-Sûrement, mais j’attends tes aveux....
Ses yeux sont rivés au mur à peine éclairé, elle refuse de me regarder, peut-être lutte-t-elle pour ne pas me dévisager.
Parle moi, raconte moi, j’aime entendre le son de ta voix
-Mystérieuse, tes jeux de regard, d’ombres et de lumières, tes secrets qui jalonnent tes écrits, tes fantasmes qui alimentent tes récits, tes révélations, tout cet univers que tu as su créer est devenu le mien. Tu as révélé en moi la violence d’une sensualité que je ne soupçonnais pas, exacerber mes désirs .Je t’ai accompagné dans tes aventures au risque d’y perdre mon âme...
-Un de mes lecteurs ?
-Pas un de tes lecteur...Le plus fidèle, le plus passionné...J’avais l’impression de te connaître avant même de t’avoir vu, .tes tenues, tes mains, ta peau, ton parfum...D’ailleurs tu as changé de parfum
-Oui effectivement
-Tu m’as intrigué, séduit, apprivoisé sans même le savoir, je te désirais tant...mais il faut que tu saches ...je, je ne suis pas libre. Dominique m’en veux tu ?
-T’en vouloir ? Comment le pourrais-je ? Je n’attends rien de toi
Elle ment ...
- Regarde-moi s’il te plait
-Non, je veux que tu restes mon amant de l’ombre .Il est temps de se quitter ....tu l’as dit toi-même, tu n’es pas libre, file avant que je ne succombe, file, file et ne reviens jamais.
Le ton de sa voix a changé, je ressens de la tristesse dans ses intonations et pourtant .aussi une détermination, l’envie d’en finir au plus vite avec cette situation embarrassante.
Je m’approche d’elle, relève ses cheveux, cherche son regard qu’elle ne m’offre pas...Elle attire puissamment ma nuque de sa main et enrobe ma bouche de ses lèvres.
File maintenant et oublie moi...mon amant de l’ombre
Une douche ....habillé à la hâte ...je m’éclipse doucement, la regarde une dernière fois dans le rai de lumière provenant du couloir, tire doucement la porte derrière moi.
Dans le silence du jour qui s’éveille, je l’entends sangloter doucement et intérieurement me traite de salaup..
A suivre......
J'aime bcps ce texte.
Et le hais.
Curieux melange fait d harmonie et deja de perte.
Rédigé par : X | 03 septembre 2007 à 20:40
joli texte
baisers
Rédigé par : peter pan | 03 septembre 2007 à 22:26