Le feu crépitait toujours dans la cheminée et cette silhouette divine se mouvant telle une féline avait aux yeux d’Armand divinisé l’instant.
Elle était redevenue la femme charmante et naturelle qu’il avait rencontrée en début de soirée.
Juste vêtue d’un long pull de cachemire, dévoilant involontairement la naissance de ses seins et cet endroit précis où les cuisses féminines laissent découvrir l’arrondi des fesses naissantes...elle s’était rapprochée de lui, un verre de bourbon à la main.
Il était toujours face à la fenêtre le regard perdu au loin...A quoi pouvait-il songer avait-elle pensé en le sortant de ses rêveries ?
Armand ?
Il s’était retourné doucement, un sourire bienveillant sur ses lèvres.Comment pouvait-on résister à ces deux fossettes judicieusement posées au bord de ses lèvres!
Oui Léa
-Tiens je t’ai servi un verre
- Veux-tu me saouler ?
-Te saouler, quelle idée ? Je veux que tu sois bien...Donne-moi la main !
Elle l’avait entraîné avec douceur au pied de la cheminée et l’avait invité à s’installer à même le sol,près d'elle. A genoux, ses fesses reposant sur cuisses, elle s’était elle-même servie un verre de bordeaux pour l’accompagner
Ils avaient trinqué : « A nous » le regard plongé dans celui de l’autre.
Aucune sollicitude de la part de Léa, et pourtant Armand avait été subjugué par la sensualité émanant des ces précieux instants consécutifs à la tempête charnelle qu’ils venaient d’affronter.
Une irrésistible envie de caresser ce corps brûlant sous la douceur du pull de cachemire s’était emparée de lui, mais il s’était retenu écoutant dans le silence de la nuit cette douce voix lui raconter sa vie...
Tu ne parles pas Armand...
-Non, je t’écoute, j’adore t’écouter parler, tu es aussi joviale qu’une gamine, c’est tellement...
-Tellement ?
-En contraste avec la femme qui m’a torturé dans le plaisir, plus tôt dans la soirée
Elle avait rougi, baissé la tête et tenté un silence...
Ne rougis pas s’il te plait la torture fut délicieuse
-Je suis désolée
-Non surtout pas
-Mais ....veux tu que je te lise quelques lignes d’un bouquin que je suis en train de lire, un recueil de nouvelles
-Oui avec plaisir, allonge toi à plat ventre et glisse ce coussin sous ton ventre
Elle s’était exécutée sans broncher. Sa cambrure exacerbée par le coussin avait dévoilé ses fesses maintenant abandonnées par le pull de laine.
Pendant qu’elle cherchait un passage entre les feuilles d’un vieux bouquin de poche usé d’avoir été trop souvent parcouru, il avait entamé de longues ballades de ses mains sur les douces cuisses de Léa.
Une gorgée, un page tournée, elle était si séduisante dans sa plus grande simplicité.
Ah ça y est j’ai trouvé...tu m’écoutes ?
-Oui je ne fais que ça, je t’écoute.
OK ! Je te lis un passage qui me plait
D’une fois suave, à peine murmurée, elle avait entamé son récit.
« Paris la décevait. Elle n’y vivait que depuis quelques mois, dans une de ces tours anonymes et lugubres de la porte d’Italie. Avant elle ne s’était jamais figuré l’immensité et la froideur des grandes villes.
Ses seuls complices dans cette traversée du désert étaient deux hommes dont elle ne savait rien. Le premier la regardait chaque soir se déshabiller à travers la vitre au verre inégal. Du douzième étage de son appartement, Soraya aimait de laisser voir par ce locataire de l’immeuble d’en face. Un homme brun, le torse nu, qui lui offrait sa verge tendue sans la quitter des yeux »
Léa aimes- tu qu’on te regarde ainsi ?
-J’aime les interdits sous toutes leurs formes, je m’en suis trop longtemps privée
Armand avait remonté le pull de Léa dévoilant sa taille fine et les deux adorables fossettes trônant au dessus de ses fesses cambrées, tout en écoutant la suite du récit
« Alors elle caressait sa fourrure sombre devant lui, de l’autre côté de la rue, mimait les mouvements de l’amour. Elle se cambrait, le ventre et les seins accordés au rythme solitaire de cet inconnu. Parfois même elle dansait, tête renversée, les hanches nouées dans un foulard étincelant. Elle ne jouissait pas. Cela l’excitait, c’est tout. Ce n’était qu’un jeu »
J’adore, avait murmuré Armand alors que le bassin de Léa s’accordait au rythme de sa lecture
Danse pour moi Léa, danse comme Soraya
Elle s’était levée, avait ôté son pull de laine et glissé un châle autour de son bassin entamant une danse sensuelle sous le regard pressant séduit d’Armand.Jusqu'où serait-elle capable de le suivre?
Elle aimait qu’il se prête au jeu dans lequel elle le conduisait. Depuis trop longtemps elle brûlait l’ombre de sa libido pour renoncer à poursuivre sa quête du plaisir de manière réelle et non plus virtuelle...
Les premières lueurs du jour venaient de poindre...
A suivre...
*Les extraits de texte sont tirés d'une nouvelle écrite par Monique AYOUN "SORAYA,DE L'EXIL A L' EXTASE"
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.