Aurait –il voulu me porter le coup de grâce, il n’aurait pas agi autrement si ce n’est qu’il n’a pas trouvé d’autre échappatoire à ma gourmandise ...
Quoiqu’il en pense, même dans le noir le plus profond, je devine chacun de ses codes, chacun des ses indices qui me laisse à penser que nos désirs respectifs sont enchaînés pour un plaisir dans la durée.
Ses doigts plantés entre mes lèvres disjointes, j’entame une danse improvisée, ondule du bassin, oscille des hanches, me balance ostensiblement sur ses doigts englués de cyprine.
Ses doigts m’abandonnent, je le sens extasié par mon évolution chorégraphique. A tâtons je cherche entre ses jambes son sexe survolté ...il me donne des ruades véhémentes dans la paume de ma main.
Il tente de ramener à lui mon corps enfiévré, je le sens impatient, désespéré....je parcours son corps de mes caresses jusqu’à son visage dont je frôle l’arrondi avec déléctation, un doigt sur le pourtour de ses lèvres, un autre sur l’angle de son nez....il arrête ma main violemment, je résiste, je me débats....et poursuis jusqu’à ses yeux tentant d’enlever son bandeau. Envie qu’il me voit, qu’il désire celle que je suis et non pas une tournure de son imagination...
Mais je rugis, furieuse ....le bandeau n’est plus là. Impétueuse j’essaie de défaire le foulard qui entrave ma vision
Il retient ma main avec douceur cette fois
S’il te plaît Dominique ne fais pas cela. Te fait – il mal ce foulard ? Alors je le retire, mais promets moi de garder les yeux fermés
-Comment le pourrais-je, tu as triché, ...
-Pas vraiment, je connais tout de toi, dans le détail....il n’y a guère que ton regard que je ne connaisse pas
-Tout de moi comment cela ???
Le temps semble soudain suspendu, je le sens égaré, il ne me répond pas ....
Ses mains délicatement dénouent le foulard
Promet moi de garder les yeux fermés
Je le sens près de moi son souffle dans mon coup, comme un fier taureau combattant qui cherche l’instant propice pour crucifier mon vice.
Comment pourrais-je ouvrir les yeux alors même qu’il glisse ses lèvres sur ma nuque en longues traces fiévreuses empreintes de volupté. Je savoure ces instants dans la béatitude et cette délicieuse sensation qu’il épie la moindre de mes réactions. J’enfonce mes ongles dans la rondeur de ses fesses, l’attire contre moi...Je sens son sexe délicieusement bandé se glisser contre mes lèvres l’enveloppant d’une caresse tiède et suave. J’avance lentement sur le lit a quatre patte, une vraie chienne lubrique en proie à des démons .Il suit mon corps de frissons parcouru, s’accroche à mes fesses de danseuse pour enfin m’empaler, exorciser le sort jeté sur sa queue explosive. Je le sens deviner à l’orée de mon sexe, une étoile brune éclaboussée de cyprine prête à être outragée. Mon cul réclame son sexe, il hésite, son désir lui dit oui mais sa pudeur dit non ....Cambrant au mieux mes fesses il tente une intrusion, mais renonce définitivement quand sous ses audaces je gémis, je me plains insérant des « doucement » en douces psalmodies. Soudain il perd ma trace, tant mon corps le supplie, dans mon sexe béant enfin il s’introduit. A peine planté en moi, ma jouissance le déroute tant elle est fulgurante ponctuée par des gémissements, puis des cris, des cris de plaisir, des cris de bonheur assouvi.
Nos cadences se font mélodies, puis un orchestre charnel accompagne nos ébats, il bave de plaisir sur mon cul endiablé. Son sexe tout englouti dans mon fourreau de chair, me brûle...je l’enserre en fière geôlière...quand tout son corps raidi appelle à sa libération...Sur mes reins, mon dos, mes fesses, il jute puissamment en longs jets brûlants délivrant son orgasme dans un cri retenu pour mieux m’entendre crier....
A suivre...
Du vécu sans aucun Doute
Rédigé par : l'homme au bandeau | 30 août 2007 à 19:02