Quand l'adultère porte ses fruits sur le devant de l'écran ,devrais je dire de la librairie...
Je suis tombée par hasard sur un article qui ,il faut bien l'avouer m'a laissée rêveuse
L'eloge des femmes mûres ,j'ai littéralement adoré ce roman,je l'ai oublié dans un avion, je l'ai racheté tant j'etais furieuse après moi ...
Samuel Brussell publie un nouveau roman érotique,inutile de vous préciser que je cours l'acheter...682 pages tout de même...va falloir que je me mette au boulot sérieusement
http://livres.nouvelobs.com/p2224/a347893.html
Je vous laisse découvrir l'article:
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Le « Journal d'une femme adultère »
Comment on fabrique un best-seller
Après « Eloge des femmes mûres » ( 700 000 livres vendus ), l'éditeur Samuel Brussell publie un roman érotique de Curt Leviant, qui s'arrache en librairies. Enquête
Il n'en revient toujours pas, Samu e l Brussell, éditeur heureux du roman de Stephen Vizinczey « Eloge des femmes mûres » ( 700 000 exemplaires vendus, dont près de 400 000 en poche ). Cet ami de Naipaul et de Brodsky retrouve les listes des meilleures ventes avec un roman éroticomique publié sans grand succès aux Etats-Unis en 2001, et signé par un septuagénaire américain à peu près inconnu, Curt Leviant : « Journal d'une femme adultère ». Jamais un sans deux ? C'est à Londres, se souvient Brussell, qu'il avait déniché le roman de Vizinczey : « J'attendais le bus, il pleuvait. C'était la nuit, minuit moins le quart. Je suis rentré m'abriter dans une librairie de Charing Cross. J'ai aperçu ce livre que rien ne distinguait des autres. Mais quelque chose m'a poussé à l'acheter , à le lire. » Et à le publier dans la foulée, pour son plus grand bonheur. Car s'il n'avait guère fait parler de lui depuis sa première publication en 1965, « Eloge des femmes mûres », qui raconte l'initiation érotique d'un jeune homme avec des maîtresses plus âgées, connaît un succès phénoménal. « Folio l'a emporté à 100 000 euros. C'est l'un des plus gros à-valoir en poche , raconte Brussell. Pour Curt Leviant, ils m'appellent tous. On m'a déjà proposé 50 000. Je réponds : on se calme... » C'est que le « Journal d'une femme adultère », nouveau roman libertin que Brussell vient de publier, semble promis au même avenir radieux : celui des Relay et des têtes de gondole. Nous sommes en 2005. Le groupe Privat vient de racheter les Editions du Rocher, qui abritent la collection Anatolia de Brussell. Les nouveaux patrons du groupe l'incitent à refaire le coup des femmes mûres. Comme si lui-même n'y avait pas pensé ! Sauf que Brussell, éditeur dans l'âme, sait qu'on ne caresse jamais le succès deux fois dans le sens du poil. Le métier des lettres, son insoutenable légèreté. N'importe : l'idée lui trotte dans la tête. Un jour, Brussell rend visite à son ami, l'agent Boris Hoffman . Piles de livres dans la poussière. Samuel Brussell en prend un au hasard : « Diary of An Adulterous Woman », d'un certain Curt Leviant, un écrivain juif new-yorkais. C'est le roman d'un triangle amoureux formé par un bel Italien, Guido, un psy, Charlie, et une atomique professeur de violoncelle, Aviva, qui collectionne les amants, ce qui fait dire à l'un de ses partenaires qu'elle est « classée X » . Le roman est brûlant, léger, littéraire et facile à la fois : « Le cul n'est pas seulement physique. C'est aussi mental et spirituel - les deux se nourrissent mutuellement . » Un éloge des femmes belles que Brussell achète le lendemain pour la somme, dérisoire, de 2 000 dollars. Aujourd'hui, les éditeurs du monde entier sont sur les dents pour obtenir, à leur tour, les droits du livre dans leur pays. Reste que le roman oublié d'un auteur inconnu ne devient pas par hasard un bestseller mondial. Brussell imagine une couverture rouge avec une photo torride : elle rappellera de bons souvenirs aux lecteurs de l' « Eloge ». Entre-temps, Brussell a rompu avec le Rocher, qui rechignait sur les 30 000 euros de publicité qu'il exigeait. Milliardaire suisse, Vera Michalski, qui a réussi à constituer autour de Buchet-Chastel et de Phébus une remarquable et cohérente entité éditoriale, propose à Brussell de l'y accueillir. C'est ainsi que le roman de Leviant sera le premier grand best-seller d'Anatolia, filiale du groupe Libella.
Car les ventes, aussitôt le livre mis en place, décollent. « Très vite, j'ai compris que c'était gagné . Les sorties étaient de 500, parfois de 1 000 exemplaires par jour. Quand l'auteur est inconnu, la publicité minime, la presse absente, c'est qu'il y a quelque chose. La photo, bien sûr , qui rappelait celle du Vizinczey. Mais les plus beaux seins du monde ne font pas un succès de librairie. » Brussell vient d'ordonner un deuxième tirage : 40 000 livres en tout. Et ce n'est qu'un début. Leviant va-t-il battre le record de Vizinczey ? On le saura dans quelques années. Brussell, en tout cas, ne cache pas sa joie, même s'il songe à la fortune qu'il aurait pu gagner s'il avait été son propre éditeur et non pas seulement patron de la collection Anatolia : « Un million et demi d'euros . » Peut-être y songera-t-il avant de refaire le coup des femmes mûres une troisième fois.
« Journal d'une femme adultère », par Curt Leviant, traduit de l'anglais par Béatrice Vierne, Anatolia, 682 p ., 25 euros.
Didier Jacob
Le Nouvel Observateur - 2224 - 21/06/2007
Je suis bien tenté de me le procurer !
Rédigé par : X_Addict | 17 août 2007 à 15:59