En partant de Mougins, ils avaient repris la direction de Valbonne, laissant le foret et ses mystères derrière eux. Il avait tendance à conduire vite, trop vite sur cette petite route
Rémy, ralentis, tu me fais peur
-N’aies crainte je connais cette route par cœur
-Justement...
-Il le faut la lune est belle et pleine, les nuages défilent, il ne faudrait pas que ....
-Que quoi ?
-Je t’en ai trop dit, je ne dirais plus rien, si encore une chose caresse moi.
Avec un élan de tendresse par le biais d’un doux baiser posé légèrement sur sa joue, elle avait presque méthodiquement, défait le ceinturon de Rémy, ses boutons de braguette, un à un lentement, tiré sur la chemise pour l’arracher à la toile jeans et glissé une main sous son torse glabre. A cet instant précis Justine avait revêtu son costume de féline, et telle une chatte en quête de tendresse, on aurait pu l’entendre ronronner, de ces ronronnements qui laissent deviner un plaisir tactile.
Mais il n’avait pas eu le temps de penser que déjà elle fouillait son pantalon pour en sortir son membre déjà très gaillard et plein d’envie pour elle.
Le contact de ses lèvres sur son sexe brûlant, lui avait provoqué un désir plus ardent et cela lui avait laissé présager une soirée avec elle largement au dessus de ses espérances, la soirée la plus érotique qu’il n’ait jamais vécue.
Elle était en train de le rendre fou au volant, il avait eu envie que cela ne s’arrête jamais....
La route sinueuse, le clair de lune qui éclairait son doux visage à travers le pare brise, ses douces lèvres qui parcourait sa hampe avec plaisir.
Il avait ralenti l’allure, mais ils étaient presque arrivés .La route s’était faite cahotique, et pour ne pas effrayer Justine, il avait caressé ses cheveux, enlevé chacune des épingles à chignon, libérant la lourde chevelure sur ses épaules dénudées.
Il avait particulièrement adoré cette vision presque irréelle de cette femme si désirable qui lui donnait autant de plaisir juste de ses lèvres, juste pour son plaisir, ses cheveux étalés sur son ventre
Il avait enfin stoppé la voiture.
Justine
-Oui
Elle avait tenté de se redresser, mais la maintenant ainsi penchée sur son corps, il lui avait tendu un foulard
Justine, je vais te bander les yeux, n’aie pas peur, laisse toi faire !
Elle s’était laissée faire, puis il était sorti, avait fait le tour du véhicule, avait ouvert sa portière et lui avait saisi la main.
Maintenant, suis moi, fais moi confiance
Tout ce scénario était des plus excitants, et Justine s’y était prêtée avec beaucoup de plaisir
Sous ses pieds, un chemin sinueux, des cailloux sous les semelles, un vent frais dans les cheveux, le noir, le noir total, et .....Un désir, un désir ardent qui lui mordait le ventre, qui lui mordait le sexe.
Elle était belle, ainsi perdue au milieu de nulle part en pleine nuit, soumise et sensuelle, Rémy était presque en train de tomber amoureux....
Ils étaient arrivés tant bien que mal sur le site et d’un seul coup d’un seul il avait arrache le foulard des yeux de Justine en lui disant :
Prête ?
Elle avait découvert un spectacle grandiose, une larme avait coulé au coin de ses yeux
Au bord d’une falaise, son regard pouvait embrasser la féerie d’une vue panoramique sous le clair de lune.
La silhouette sombre des collines environnantes se dessinait dans un ciel en train de s’assombrir, mais si envoûtant sous la clarté de la lune. Au loin la mer, véritable lac d’acier, dans laquelle on pouvait deviner le reflet de ce satellite aux pouvoirs sacrés, donnait à cette vision une magie presque irréelle. Justine avait serré très fort la main de Rémy en signe de béatitude devant autant de discernement.
Comment en si peu de temps avait-il pu deviner ses ressentiments et l’essence de ses émotions ?
Ils s’étaient assis cote à cote, subjugués par l’envoutement de leur vision
Il lui avait explique avec douceur et passion que c’était d’ici qu’il décollait avec ses ailes dans le dos, qu’il se laissait porter par les thermiques, empreint de liberté et de crainte aussi, un délicieux mélange qui lui procurait un plaisir intense, proche de l’orgasme
Voleras-tu avec moi Justine ?
Ces mots tapaient dans sa tête, aujourd’hui encore, elle lui avait promis comme une gamine « juré, craché » et pourtant ...elle ne l’avait jamais fait !
La magie de l’instant les avait emporté loin très loin, vers un pays merveilleux celui de l’imaginaire.
Allongés sur le dos, avec pour complice la lune seule pour témoin, ils s’étaient écoutés respirer, ils s’étaient écoutés penser, ils avaient entendu leur corps se désirer ...
Justine s’était promptement levée, déchaussée, puis s’était enfuie vers la voiture les feux encore allumés. Ses pieds s’étaient écorchés sur les cailloux, mais elle avait continué sans s’en soucier sous les appels de Rémy
Justine attends, où vas-tu ??Justine, Justine
Elle avait ouvert les portières de la voiture, allumé l’autoradio, une musique s’en était échappée.
une musique aux riffs envoutants .
Sous le regard émerveillé de Rémy Justine s’était mise à danser dans les faisceaux lumineux des phares.
Son corps dessinait des arabesques sensuelles pour lui, rien que pour lui...elle était fascinante diablement provocante et impudique dans sa mouvance et ses regards.
Elle avait fait glisser sa robe sur ses hanches, sensuelle, très sensuelle dans chacun de ses gestes.
Son soutien gorge avait volé sur le pare brise, puis elle lui avait offert sa cambrure en faisant glisser son string le long de ses jambes.
Sur le capot de la voiture elle s’était allongée, à plat ventre, ses reins cambrés, son cul offert à la vision de son amant, un rai de lumière entre les cuisses.
Il s’était approché, par les hanches l’avait saisie, puis allongé sur elle, lui avait mordu le cou, les épaules, le dos jusqu’à ses fesses arrogantes et pernicieuses, puis de ses lèvres avaient englouti ce sexe brûlant et juteux.
Dans cette ambiance cosmique sous une voûte étoilée, il s’était enivrée de la liqueur brûlante de sa Princesse qu’il allait combler. Il n’oublierait jamais cet instant..
A suivre....
Mystérieuse, laissez moi vous ronronner à l'oreille que vous êtes DIVINE, je connais ces falaises magiques et je vous ferai gouter à ce plaisir orgasmique...
Rédigé par : Fraises des bois | 29 mai 2007 à 00:41