Elle avait pourtant arrêté de fumer depuis quelques mois, mais à son retour à l’hôtel, mais elle avait avec beaucoup de timidité, demandé au réceptionniste de lui offrir une cigarette.
Elle s’en était saisie, confuse, et après un bonsoir à la volée s’était engouffrée dans l’ascenseur.
Elle n’était guère qu’au premier, mais elle était éreintée de plaisir et de fatigue et demain une longue journée l’attendait.
Avant son départ, elle avait, dans l’espoir qu’il la rejoigne, envoyé un mail à celui qui avait emprisonné son corps et son esprit. Mais elle savait qu’il ne viendrait pas et pourtant....elle avait espéré....
Cette pensée venait de lui traverser l’esprit et avait engendré un sourire sur ses lèvres qu’elle avait examinées avec beaucoup d’attention dans le miroir de la salle de bain.
Ce sourire ne reflétait rien d’autre mais en rien de l’abandon....
Elle souriait à la vie qui l’attendait, le lendemain, l’instante d’une relation passagère mais intense.
Elle avait allumé la cigarette presque machinalement, avait tiré deux longues bouffées et l’avait écrasée...
Elle s’était glissée dans les draps, son corps nu à même la le tissu, avait enserré l’oreiller dans ses bras, s’était entendue murmurer, je t’aime tu sais, puis s’était endormie très rapidement.
Les vibrations du portable sur la table de chevet l’avait réveillée au petit matin, il était à peine 6 heures 30....
Elle s’était précipitée sur l’appareil mobile....un sms
« Bonjour Ma chéri coquine, je te souhaite une bonne journée, à ce soir je te rappelle » signé Baptiste
Elle avait souri, songeant qu’il était délicieux de se faire réveiller ainsi, même tôt le matin, cela lui avait fait l’effet d’un souffle chaud dans le cou.
Elle s’était rendormie jusqu'à ce que la réception l’appelle pour la prévenir qu’un message l’attendait.
Après une toilette rapide, elle avait enfilé un jeans et un t-shirt et s’était rendue à l’accueil.
La réceptionniste lui avait tendu un message écrit
« J’ai perdu votre numéro de portable et me suis rappelé le nom de votre Hôtel, rendez- vous modifié, Au petit Zinc à Saint germain vers 13 heures»
Nicolas
C’était l’assistant commercial de l’éditeur, elle le savait déjà ce rendez-vous ne servirait à rien, mais après tout n’était-elle pas venue à Paris pour cela précisément, cette rencontre, et une soirée anniversaire dans le milieu de l’édition.
Se dirigeant vers la salle de restauration elle avait pris un copieux petit déjeuner, était remontée dans sa chambre pour se féminiser, avait opté pour une joli jupe tulipe qui mettait ses jolies formes en valeur, et un petit haut à pois qui dévoilait largement l’arrondie de ses épaules et son décolleté plongeant. Sa lingerie en accord parfait avec sa tenue laissait apparaître un petit nœud noir à la lisière de l’échancrure comme une note perfectionniste de cette tenue si seyante.
Une paire d’escarpins noirs à hauts talons avait peaufiné la toilette dans l’allure et l’élégance.
Fin prête aux alentours de 11 heures, après quelques coups de fils à son mari, à ses parents, elle avait appelé un taxi pour se rendre au rendez-vous.
Elle avait quelques courses à faire à Saint Michel. Elle y connaissait quelques petites boutiques qu’elle affectionnait particulièrement pour l’originalité de leur marchandise, à savoir de délicieuses petites jupes ou robes...et son goût pour la musique l’amenait immanquablement chez Gilbert Joseph.
Le « Petit Zinc » n’était pas très loin, elle serait à l’heure à son rendez-vous....
Vers 13 heures les bras chargés de courses, elle était arrivée aux abords du restaurant.
Un garçon l’avait accueilli :
« Madame vous désirez une table ?
-Heu non je suis attendue »
Au même instant, un homme d’une quarantaine d’années, à l’allure de jeune premier, impeccable des pieds à la tête, lui avait lancé un timide geste de la main pour signaler sa présence .Elle s’était dirigée d’un pas décidé, mais avec quelques difficultés vers la table de son ôte. Dans cette brasserie, à cette heure de la journée, il n’était pas facile de se frayer un chemin les bras encombrés au milieu des tables du restaurant presque déjà comble.
Il lui avait tendu une main très cordiale :
« Enchanté Emma, je suis ravie de vous rencontrer, vous êtes à l’image de ce que je devinais, une belle femme, une vraie femme
-Merci à vous, mais je crois que le sujet du jour n’est pas la femme, mais la jeune écrivain »
Elle avait dans l’instant, regretté cette réplique acerbe, mais elle était dans l’hypothétique illusion que son manuscrit pourrait être retenu. Peu ou fi, quelle pouvait être sa silhouette, cette concupiscence avait eu l’art de l’énerver. La latine s’était réveillée soudainement.
En commandant une coupe de champagne, ils avaient rapidement survolé sa biographie, le chemin parcourue pour en arriver jusqu’à des écrits érotiques.
Il était somme toute très agréable de discuter avec Nicolas, et Emma s’était rapidement assagie pour faire place à la femme séductrice qu’elle était. Autant mettre tous les atouts de son côté....
Elle s’était rapidement laissée emporter par son imaginaire, et ses fantasmes avaient pris le dessus sur le sérieux de l’entretien.
Son regard avait soudain changé, la douceur de ses yeux s’était teintée d’un éclat plus fripon
Nous sommes en pleine fiction-réalité ... et je ne crois pas etre tres loin de la vérité ;)
Rédigé par : bno | 07 mai 2007 à 22:05
Si un jour tu passes par Paris je t'indiquerai des disquaires beaucoup plus intéressants que Joseph Gibert qui fut néanmoins un grand vendeur de livres scolaires...
bno a l'air en pleine enquête..hiii
Rédigé par : Peter-Pan | 07 mai 2007 à 23:27
@bno et peter pan :en plein vécu!
Rédigé par : dominique | 08 mai 2007 à 00:04