16 mai 2007 .Drôle de journée marquée de deux cérémoniaux aux marches du Palais.
Déroulons les tapis rouges ...
Le solennel d’une journée historique, pour accueillir un nouveau président au Palais de l’Elysée, effervescence en coulisse où le Champagne attend, dans les cuisines les petits plats dans les grands, dans les salons les tables sont dressées...et la garde républicaine attend le relève des dirigeants.
Et pendant que notre nouveau Président descendra les Champs Elysées, dans un autre univers, un autre tapis rouge tout aussi prestigieux attendra sagement d’enfin se faire piétiner par des étoiles mondiales, ambiance strass et paillettes à 800 km
Etrange coïncidence, peut être peut être pas....
Une investiture pour un sixième Président de la V
Et Mystérieuse ??? Loin des strass et paillettes du Festival de Cannes (pas si loin que cela d’ailleurs, même tout près), et bien Mystérieuse elle se fait son cinéma (sur l’écran noir de ses nuits blanches.....merci Monsieur Clauuuuuuude)
Il m’est apparu cette nuit, magistral, envoûtant, dans l’arène de nos combats, je l’ai presque maté
Oui, je parle de lui, mon adoré, mon bourreau, mon diable, celui qui alimente mes fantasmes, mes écrits et la plupart de mes nuits.
Mais Dieu que je suis belle, je ne me reconnais pas tout de rouge vêtue, enrobée de dentelles, ma cambrure moulée d’une robe tzigane, diablesse, dominatrice d’un combat sans merci.
Il me frôle, me caresse, de mes passes je l’évite, me cambre pour l’esquiver, et donne une réplique à ses impétueuses attaques.
Les flammes de mon corps lui insufflent des prouesses, mes regards furibonds éclairent ses démons, il me fonce dessus, la tête la première, enfourche mes dentelles, me voilà cul par-dessus tête.
Je me relève fière, ardente, presque rebelle, le toise du regard, appelle à ses assauts.
Ma robe rouge carmin l’attire, l’ensorcèle, prends garde à toi je ne vais faire de toi qu’une bouchée.
Mes baisers sont mortels, mes morsures cruelles, le sais tu Pauvre diable que je vais te croquer.
Tu es à mes genoux, implores ma clémence, je te tends une main solide et dirigée, t’attire contre mon corps.
Ta poitrine haletante mordue par la poussière de tes héroïques combats pour mieux me posséder, exacerbe mes désirs de mieux te capturer.
Tu me suis presque docile, à l’arrière des arènes, j’entends les taureaux beugler dans le torril, ils vont pouvoir foncer sur le sable du cirque, danser sous les olé des aficionados...
Et pour toi mon beau diable, j’ôte impudique, séductrice, démoniaque latine sous tes yeux affolés, mon habit de lumière, t’offre ma nudité sous des larmes de pluie ,mon regard embué par des larmes de rage ,rage de mon amour pour ta félinité.
L’orage vient d’éclater, je repousse tes approches torrides, malhabiles, je les veux plus tactiles et de douceur teintées.
Tu as trop longtemps confondu érotisme et amour, perversité et sensualité, ma colère se fait rage, sous ta lubricité....
Je ne veux de toi qu’un baiser, long, langoureux, enroulé, enrobé de désir et d’aveux camouflés.
Il est doux de penser dans la déclinaison de notre passion vorace que ce baiser d’adieu laissera une trace, épitaphe d’amour, nos plaintes sensuelles de nos langues mêlées, une oraison funèbre de notre amour mort né.
Oui je te suis offerte mais je te veux dompté, docile à ma merci ,pour mieux pouvoir t'aimer...
Encore une fois tu m'echappes,t'arraches à mes morsures d'amour ,de plaisir et de salive méles...et puis tu disparais...
Le générique défile, je ne vois pas ton nom, la musique bourdonne au creux de mes oreilles, je me pince, je me griffe, me prouve que j’existe, la douleur me réveille ....tu n’es qu’une tournure de mon esprit malsain, celui qui me conduit vers un autre demain.
Belle Mystérieuse je vous remets la Palme d'or sans l'ombre d'un doute. Je suis certaine que votre discours sera à la hauteur de votre talent.
Rédigé par : Fraise des bois | 20 mai 2007 à 12:08