C’est avec une grande impatience qu’elle avait attendu la tombée de la nuit, complètement subjuguée par ce rendez-vous étrange.
L’idée, que traverser Venise à moitié nue sous sa cape pouvait s’avérer audacieux, voir même dangereux, ne l’avait même pas effleuré.
Avec un soin très particulier, elle s’était fait couler un bain et avait procédé à une toilette presque rituelle.Elle imaginait déjà la scène qui rendrait cette nuit vénitienne innoubliable.Son corps en frissonnait d’avance.
« Vous serez juste vêtue d’une cape de velours sur votre lingerie... », Cette phrase défilait devant ses yeux comme un leitmotiv
Maquillée, embaumée, parfumée juste au creux de l’épaule selon le souhait du mystérieux auteur de l’invitation, elle avait omis volontairement toute lingerie superficielle, pour ne revêtir qu’une simple paire de bas sous la chatoyante cape aux reflets pourpres.
C’est ainsi vêtue qu’elle avait couru vers un rendez vous aussi mystérieux qu’excitant.
Lorsqu’elle était montée à bord de la gondole, elle avait craint un instant, que sa nudité ne soit soupçonnée par le jeune gondolier qui l’avait aidée à s’installer.
Sa cape jetée sur son corps nu avait eu pour effet d’exacerber son désir et son excitation, et enveloppée dans le tissu, son regard caché sous le masque, elle s’était sentie offerte et libérée de tous tabous.
En peu de temps, elle était arrivée à destination
« Signorina, c’est ici »
Il l’avait déposée au pied d’un grand Palais de style gothique aux vieux murs délabrés.
Plus que quelques marches la séparaient de son aventure, et à cette seule pensée le rythme de son cœur s’était accéléré.Il était encore temps de renoncer, cette idée avait effleuré son esprit une fraction de seconde !
D’une démarche peu assurée, elle avait gravi les quelques marches envahies d’algues sous une pluie fine
« Bonne soirée, Signorina »
D’un geste de la main discret elle l’avait remercié et s’était éloignée dans les ruelles sombres.
Elle avait couru d’un pas léger, au risque de glisser, pour essayer de passer entre les gouttes.
Dans sa course, sa cape s’était légèrement entrouverte, laissant apparaître un bout de son sein.Les ruelles étaient désertes, et ce dévoilage involontaire l’avait faite sourire.
Elle s’était arrêtée un instant, pour réajuster le tissu de velours et ne rien dévoiler de sa nudité cachée.
La sous la pluie fine, presque inconsciemment, elle avait écarté ses cuisses, glissé ses doigts sur son sexe, et les avait portés à ses lèvres.
Ils étaient humides, délicieusement humide !
Cette obscurité troublante, la situation, tout en elle, avait provoqué une excitation peu commune.
Poursuivant son chemin dans un calme absolu, à la recherche de la dite ruelle, elle avait paniqué un instant !
Et s’il ne venait pas !
Son inquiétude s’était vite évaporée !
Une main inconnue et virile s’était glissée sous sa cape, saisissant la chair de ses fesses avec violence.Cette approche torride loin de l’apeurer, l’avait faite succomber à son excitation.
L’homme avait arraché sa cape et avait promené sa ses lèvres de son cou à ses reins.
Elle s’était sentie offerte à cet homme et avait même imaginé un instant des regards masculins assister à la scène.Cette seule vision avait fait naître en elle une envie impudique de baise.
Tous les gestes, les caresses qu’avec ardeur il lui avait donné étaient enrobés d’un inquiétant silence.Pas un mot ne s’était échappé de sa bouche, juste un souffle court qui effleurait sa peau et des doigts agiles qui fouillaient son sexe.
Il l’avait plaquée contre le vieux mur délabré et obligée à se cambrer pour mieux en apprécier les courbes.Soumise à ses caprices, elle s’était laissée guidée, puis submergée par ses désirs.
Dans cette ruelle déserte, ce cul haut et rond, à peine éclairé par une lumière blafarde et chancelante au travers des gouttelettes de pluie, qui bougeait outrageusement, avait éveillé en lui les vices de sa virilité.
Il n’avait plus aucune envie de prendre des précautions avec cette femme offerte qui frottait ses seins contre les pierres humides et lisses de la bâtisse témoin de leur désir.
Les gémissements de Carla s’étaient perdus dans le silence de la nuit vénitienne.
Enveloppant à nouveau cette femme désorientée par le plaisir et la magie de Venise, il l’avait entraînée plus loin.
Se retournant enfin, elle n’avait découvert de l’inconnu qu’une grande silhouette de noir vêtue et un visage masqué habillé de dorure.
Elle l’avait suivi sans mot dire !
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