Une fois installée dans le compartiment qu’elle avait réservé pour ce voyage insolite, elle avait envoyé à Nicolas un sms comme convenu pour lui confirmer son départ et le numéro du wagon. Un accuse de réception sur son portable avait certifié son message, la rassurant quant au rendez-vous.
Le train était quasi désert en cette période de l’année, et elle avait pris possession des lieux .La couchette n’avait rien de bien sensuel, mais l’idée d’un rendez-vous amoureux dans cet endroit insolite était des plus excitante.
Rencontrer un homme inconnu au milieu de nulle part dans la nuit relevait de l’interdit, pouvait sembler irrationnel, mais elle aimait les situations peu ordinaires.
Pour sa première partie de trajet, elle avait emporté avec elle un recueil de nouvelles érotiques dont elle était friande.
A la lecture des premières pages, son esprit s’était rapidement envolé vers des pensées érotiques, prenant le rôle de l’héroïne du roman qu’elle lisait.
Associant sa propre situation à la fiction, elle s’était soudain sentie investie d’une chaleur troublante, l’obligeant à se défaire de son imperméable.
Elle s’était retrouvée ainsi, en guêpière et bas, le sexe dénudé. Etait ce son côté exhibitionniste ou l’ambiance, elle avait aimé se retrouver ainsi offerte à une vision fugace.
De façon incontrôlée et incontrôlable, elle avait laissé ses mains se promener sur ses cuisses,le long de ses bas soyeux,jusqu’à son sexe lisse et démuni de toute pilosité,en pensant à cet amant de ses insomnies qu’elle désirait tant sans jamais le lui avoir vraiment avouer.
Elle ignorait tout de lui jusqu’à son âge. Elle s’était un moment laissée envahir par un vent de panique.
Mon Dieu et si il était trop jeune pour elle. Elle le savait, malgré ses quarante cinq ans elle avait un pouvoir de séduction surprenant sur les jeunes hommes, son charme sûrement et surtout son glamour.
Elle aurait du lui demander son âge, quelle faute impardonnable ! Mais après tout quelle importance, elle le désirait, le désirait tant.
Perdue dans ses pensées, elle avait allumé son I Pod, et radio head plein la tête, elle s’était levée à demi nue et avait regardé défiler le paysage.Elle avait encore le temps avant l’arrivée de Nicolas, le train ne s’était arrêté que peu de fois.
Pourtant la porte du compartiment s’était doucement ouverte sans qu’elle y prête attention, la tête dans les étoiles et les oreilles pleine de sons.
Une douce morsure humide l’avait arraché à son évasion, une morsure sur son coup, sur la rondeur de ses épaules. Elle avait eu envie de se retourner, mais ne l’avait pas fait reconnaissant les notes parfumées de Opium au masculin !
« Ne te retourne pas tu es tellement belle ainsi, laisse moi admirer tes courbes
-Enfin toi, mais comment ....
-Chut !
Il avait glissé un bandeau sur ses yeux et l’avait noué avec douceur !
« Tu aimes ?
-Oui tout ce que tu voudras j’ai tellement envie de toi
-Retourne toi !
Il avait collé ses lèvres sur les siennes et glissé une main délicieuse entre ses cuisses
Mais tu es trempée, j’adore !
Elle s’était laissée malmenée dans l’obscurité, avait ressenti le moindre de ses gestes sur sa peau, dans son intimité.
Elle avait ressenti sa langue caresser ses seins. Pudique et impudique à la fois, elle s’était offerte sous des petits gémissements.
IL l’avait faite asseoir sur le rebord de la couchette, elle s’était laissée faire docile non sans caresser le membre de son amant à travers la toile de jeans.
Aucune erreur le désir était là et bien présent !
Mais il avait refusé de se laisser déshabiller.
Ecartant ses cuisses il avait avec délice et malice fouillé de sa langue agile ce sexe palpitant et empreint d’une cyprine rosée.jusqu’à la mener à la jouissance.
Son corps avait manifesté une mouvance exceptionnelle, ses reins en ébullitions.
Elle n’avait pu retenir ses cris de plaisir, elle s’était laissée aller en toute impunité dans ce wagon érotique.
Alors seulement, il avait ôté son foulard parfumé et caressé la moindre parcelle de son corps la rendant divinement plus sensuelle
Elle l’avait regardé droit dans les yeux, le regard encore chaviré par tant de jouissance.
Il était très séduisant et sa crainte quant à son âge s’était évaporée. Elle était si heureuse ! Il s’avérait être un amant talentueux et son désir pour lui s’était multiplié
Ils avaient conversé longtemps de tout de rien, s’amusant tour à tour des répliques de l’autre.
Se caressant, s’embrassant ils étaient arrivés en gare de Lyon
Il s’était absenté. Inquiète de ne pas le voir revenir, elle avait enfilé son imperméable, pour le chercher dans le couloir.
Quant le convoi avait redémarré, son inquiétude s’était transformé en affolement...elle ne l’avait pas retrouvé.
De retour dans son compartiment, elle avait trouvé un jeune homme d’une trentaine d’années, peut être plus en train de s’installer.
« Bonsoir Anna !
-Bonsoir, mais qui êtes vous, comment connaissez –vous mon prénom ?
- Anna c’est moi Nicolas ! »
Son esprit avait failli vaciller. Elle venait de réaliser qu’elle venait de faire l’amour avec un inconnu.
Dans la poche de son trench un papier : « Je m’appelle Didier et un numéro de téléphone. Tu me plais rappelle moi »
Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous !
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