Ils s’étaient réveillés tard dans la matinée, le soleil était déjà haut dans le ciel et avait envahi la pièce.
Ils étaient toujours enlacés, lui derrière elle, très amoureux, les bras autour de sa taille, elle ses fesses bien calées contre le ventre de son amant.
L’un et l’autre étaient habités d’une espèce de langueur ,une torpeur inhabituelle.Ils ne parvenaient pas à se défaire de cette étreinte matinale , surpris et heureux qu’ils étaient de se découvrir à leur réveil encore ainsi imbriqués l’un dans l’autre comme pour ne faire qu’un.
L’indolente croupe d’Alice s’était pourtant agitée de manière significative contre le sexe de Thomas, provoquant une réaction immédiate.
Il avait alors resserré la femme contre lui presque à l’étouffer, couvrant son cou et ses épaules de doux baisers mouillés.
Thomas était vraiment merveilleux, il avait décelé la carence de tendresse et de caresses dont elle souffrait tant .La douceur avec laquelle il avait exploré ce corps de femme encore engourdi par la fatigue et le sommeil, l’avait doucement ramenée à la vie.
Elle s’était endormie délicieusement sereine, comme si elle avait conjuré le sort d’un mauvais esprit qui l’envoûtait depuis des mois.
Entre les bras de cet homme qui avait su l’aimer à la hauteur de ses désirs, la femelle diabolique de la nuit était devenue chatte au matin.
Alice était en train de ressusciter, de renaître à sa vie de femme rieuse et enjouée qu’elle n’aurait jamais du quitter.
Comme pour expier ses péchés de culpabilité ressentis au petit matin, elle s’était délicieusement retourné vers Thomas et l’avait embrassé longuement, amoureusement, voluptueusement jusqu’à étouffer
Saisissant sa tête entre ses mains, ses doigts fins s’étaient longuement perdus dans la blonde chevelure de son amant.Elle l’avait cajolé comme une mère à son enfant.Etait ce un signe de tendresse débordante, de reconnaissance viscérale pour tout cet amour débordant qu’il était en train de lui donner et dont elle avait été si longtemps privée ?
Mais elle s’était vite ressaisie !
Pas question de tomber amoureuse, elle devinait cette relation fugace et sans lendemain malgré les promesses murmurées dans le plaisir.
S’arrachant à cette étreinte comme une enfant, la femme s’était envolée, elle avait commandé un copieux petit déjeuner à la réception.
Elle s’était enveloppée dans le drap de leurs ébats pour accueillir le garçon d’étage et son plateau chargé.
Un sourire échangé poliment, une porte qui se referme, et Alice s’était jetée sur le café et les toasts avec un appétit d’ogresse.
Elle était rayonnante, se disait Thomas, elle a perdu cette tristesse dont elle était habillée hier soir.
Ils avaient déjeuné copieusement, joué comme deux jeunes enfants farceurs, des jeux édulcorés de confiture et de miel, de fruits et de douceurs.
Puis les jeux s’étaient fait plus subtils, il l’avait débarrassée du drap blanc, avait dévoilé son corps nu à la lumière du jour.
Il découvrait une autre femme, mais oh combien séduisante, avec ce sourire en plus qui éclairait son doux visage, cette vertigineuse cambrure surmontée de deux délicieuses petites fossettes.
Fallait-il être fou, pensait-il, pour ne pas avoir envie de la baiser. ?
Puis tout s’était enchaîné...il l’avait prise encore devant la glace comme il aimait tant, pour la voir encore une fois s’évanouir sur les chemins sans horizons du plaisir.
Il s’était même entendu lui murmurer des je t’aime juste avant que sur elle il répande sa semence.Ils avaient joui, crié ensemble, peut être pour la dernière fois.
Il avait refermé ses bras sur elle, ivre de plaisir et de bonheur.
Non Alice pas question de tomber amoureuse ,une fois suffit et tu te resaisis en maîtresse femme que tu es...Tu as souffert et il n'est pas question de renouveler cette douloureuse expérience...Du sexe , de la baise oui mais surtout pas d'attachement....Feras -tu souffrir beaucoup d'hommes?
A suivre
Rédigé par : Peter Pan | 15 décembre 2006 à 19:20
PS : superbe description ,Peter Pan en aurait même envie de grandir!!!
Rédigé par : Peter Pan | 15 décembre 2006 à 19:22
... peut-être pour la dernière fois ...
Ah bon ?
Zut alors.
Rédigé par : Vivrenvies | 16 décembre 2006 à 14:03