AIGUILLES-BAS SANS DESSOUS

BONNE ANNEE

Katie Melua - Spider's Web (Live)
envoyé par seki

Quatre minutes de pur bonheur pour passer le seuil de 2007.

Je vous laisse en compagnie de la délicieuse,mais non pas moins talentueuse KATIE MELUA!

A l'année prochaine

Mysterieuse

L'appartement d'en face

Red Hot Chili Peppers - Under the Bridge
envoyé par thegirljenny23

Voilà des jours que Camille s’est enfermée dans son petit appartement sous les toits.Elle n’a même plus idée de la date.Elle travaille avec acharnement, assise derrière sa fenêtre pour enfin achever ce roman qui lui prend tout son temps.Pour qui, pourquoi, pour elle, pour se prouver qu’elle existe.Ses héros peuplent son désert sentimental, mais elle tiendra la promesse qu’elle s’est faite, elle ira jusqu’au bout de ses ambitions.

Et cet appartement d’en face désespérément désert, inhabité a alimenté son imaginaire plus que de raison, cet appartement l’obsède et attire irrémédiablement son regard comme si il lui barrait tout horizon.

Elle ne croit pas aux histoires d’amour et pourtant elle a étalé ses visions sur feuille blanche...au travers de ces pièces vides.

Un moment de répit le jour vient tomber, la pénombre envahit la pièce.Elle allume une lumière d’appoint diffuse et douce, met en fonction machinalement sa chaîne hi-fi, la musique ne peut nuire à son esprit créateur bien au contraire. Under the bridge raisonne dans sa tête  et donne une ambiance particulière à cette période de la journée,cette teinte crépusculaire qui habille son salon.

Regarde toi Camille, tu ne ressembles plus à rien depuis que...

Ne pas réfléchir, redessiner sa silhouette féminine, lui redonner du blason pour à nouveau séduire.Mais séduire qui, aucune âme sensible ne trouble plus son esprit.

Pas un seul instant à se remémorer, bon ou mauvais, elle a décidé de tirer un trait sur le passé pour occulter ses souffrances.

Elle se fait couler un bain, se déshabille, se défait de ses vieilles fringues, son pull trop grand usé et son jean tout râpé.

Entièrement nue dans la pièce, elle se laisse aller au rythme de la musique, les red hot l’accompagne dans sa solitude.

Un peu de magie lui ferait du bien !

Elle se laisse glisser dans le bain un verre de gin to à la main, pur délice que ce délassement.

Si seulement...elle n’était pas seule !

L’instant n’est nullement propice aux pensées érotisantes, sa toilette se veut salutaire et régénératrice.

A la sortie du bain, enveloppée dans son peignoir blanc elle se promène, allume une cigarette et se dirige machinalement vers la fenêtre qui donne sur l’appartement vide.

Elle imagine qu’il est habité par un nouveau locataire, elle devine une ombre qui se déplace dans la pièce vide et qui se dévoile de fenêtre en fenêtre.

Elle défait son peignoir et danse derrière la vitre dans une demi obscurité.  Elle se sent bien, la musique la rend plus indolente presque charmante, elle laisse aller son bassin et ses reins à des mouvances voluptueuses, écrase sa cigarette à la hâte, pose son verre et presque instinctivement elle promène ses mains sur ses seins son ventre, le haut de ses cuisses.

Une volupté particulière l’envahit, une sensation qu’elle ne connaissait plus.Comme si elle était regardée par un amant en quête de sensations fortes, elle entreprend un ballet tout en sensualité, laisse aller son corps, sa tête...la musique plus rapide la fait tourner, presque à l’ennivrer.Elle se sent séduisante, fascinante, elle retrouve toute sa féminité dans ce ballet improvisé.

Derrière la vitre de l’appartement elle aperçoit le bout rouge incandescent d’une cigarette dans l’obscurité de la pièce.  Un visage à peine visible lui apparaît, une carrure masculine en train de la regarder, de l’observer discrètement se laisser aller à des débordements .Pour cacher sa nudité, elle ramasse son peignoir resté au sol et l’enfile

Elle sent dans l’instant son visage s’empourprer, elle devine qu’il a regardé toute la scène.

Pour autant, elle associe à cette situation délicate, .un trouble érotisant, presque excitant.

Il est toujours là elle le voit, il a changé de fenêtre.

A présent elle laisse choir son peignoir volontairement et s’offre à sa vision avec une arrogance presque indécente.Son ballet se fait plus érotique, plus émouvant aussi, elle se donne enfin à quelqu’un qui même de manière fugace fait enfin attention à elle.

Même son regard se fait brillant

Elle sait qu’il devine sa silhouette, son plaisir à être vue, regardée, désirée.  Sa respiration est haletante, son cœur bat vite, si vite, plus que de raison.

Mon Dieu Camille se dit –elle, et si c’était ton nouveau voisin !

Elle relève la tête, le cherche du regard, l’inconnu a disparu comme il lui était apparu...

Se rhabillant à la hâte, le visage encore empourpré de son excès de sensualité, elle quitte l’appartement pour ...

Elle traverse la rue à la hâte, va frapper chez la concierge de l’immeuble d’en face

« Heu, Bonjour Madame, savez –vous si l’appartement du troisième a été enfin loué

-Pas que je sache, ma petite demoiselle .Pourquoi il vous intéresse ?

-Non, mais j’habite en face et j’ai vu quelqu’un

-Dans ce cas, ma belle ceci est pour vous »

Ce disant la gardienne lui tend une carte de visite d’un agent immobilier

« Mais je ne suis pas intéressée !

-Le jeune homme vient de partir et m’a dit :  une jeune femme va venir vous voir, donnez lui cette carte, elle comprendra.Donc voilà

-Merci, merci beaucoup »

Elle avait rejoint son appartement à la hâte

Au dos de la carte juste quelques mots et un numéro de portable.

« J’ai aimé, beaucoup aimé, rejoignez moi ce soir à la porte de l’immeuble, 22 heures.  A ce soir »

La magie à laquelle elle aspirait s’était manifestée au moment où elle s’y attendait le moins.

L’instant, l’ambiance l’avait rendue audacieuse et immanquablement séduisante et provocatrice et cette alchimie avait crée un mystère, le mystère d’une rencontre non annoncée.

NUIT AGITEE

         

Natacha se réveille soudain en pleine nuit !  Son cœur si petit dans sa poitrine a pris une drôle de cadence, son souffle, pourquoi diable est –il soudain plus court ?

Une chaleur intense a pris vie dans son corps, et lui qui dort tranquille à coté de ce corps en pleine effervescence.
Elle laisse aller ses doigts sur son buste, ses seins sont si tendus, quelle en est donc la raison ?

Pas de contrôle possible, son sexe appelle à des caresses qu’elle ne peut lui refuser.  Tout son corps se fait prouesse vers un plaisir assuré.

Elle songe à Boris qui la désire tant...voluptueuse, tigresse, fière et arrogante.

Elle s’échappe des draps le plus discrètement possible.  Ses pas la conduisent vers son ordinateur, dans l’obscurité.  Elle allume machinalement la lampe de son bureau Il est deux heures cinquante à sa montre.

Comment va-t-elle palier à cette insomnie habitée de gourmandise sensuelle et de tentations luxurieuses.

Elle essaie d’écrire pour celui qui la guide involontairement vers des fantasmes secrets, mais c’est entre ses cuisses que ses doigts sont portés.

Oh Boris où es-tu, aimerais tu me voir ainsi offerte à ta portée ?

  A l’horizon de son regard elle le devine en train de se caresser pour celle qui se dévoile à lui.

Cette image la fascine et en appelle à plus de volupté.
Elle réprime ses cris, sa jouissance approche, ses doigts si agiles sur son sexe brûlant, sa cambrure si docile au rythme de ses ardeurs.

Toute son impudeur passe par sa posture, ses cuisses bien ouvertes pour des caresses prolongées et de plus en plus audacieuses.  Le fauteuil qui l’accueille se fait tout à coup un vrai nid de plaisir,elle se laisse glisser,la tête en arrière, les reins creusés,offerte à plus de jouissance,

Elle le désire, le réclame, porte ses doigts trempés de son plaisir jusqu’à ses lèvres gourmandes du sexe de l’homme qui lui inspire tant de désirs.

L’opacité de son regard traduit son abandon total, elle aime voir son regard changer jusqu’à ce que disparaisse sa vision quand la vague du plaisir l’emporte.

Boris jouis pour moi, regarde mon plaisir, fais en ce que tu voudras, je te l’offre impudique et si fragile à la fois.

L’orgasme est douloureux, dans le silence de la nuit, et son corps envahi par une extase suprême retombe en un instant dans une douceur extrême sertie de larmes de bien être et de plaisir.

Cette douce chaleur redonne sa candeur à cette femme charnelle, elle vient juste de jouir pour offrir en cadeau un désir indécent mais oh combien sincère à Boris l’inconnu de ses nuits agitées.

Sereinement elle rejoint dans l’instant la tiédeur de ses draps, se cale contre le corps de l’homme à ses cotés et emporte avec elle Boris dans ses rêves colorés teintés de notes de musiques et de mots édulcorés.

Les écrits attendront, elle ne les nourrira que de désillusions et de mélancolie, pour l’instant elle succombe au sommeil enchanteur qui succède au plaisir fut- il éphémère et solitaire !

                                                                                                                           Illustrations:http://lovart.free.fr/galerie.htm               

CHIMERIQUE VISION

                                    

                                  

                                    Un remerciement particulier à Virginie pour sa  complicité    et son talent d'illustratrice :http://leweblogdevirginietalavera.blogspirit.com/

 

A l’horizon de ses visions chimériques

Il se dessine comme une symbolique

L’esquisse pourpre de son visage inconnu

Lève enfin le mystère comme une mise à nu

Elle effleure le dessin, ses longs doigts se promènent

Le rêve de son amant prend une forme humaine

Presque à entendre, sous la sanguine battre son cœur

A ressentir son souffle, raviver ses ardeurs.

Il est si proche d’elle, présent à chaque instant

Dirige ses envies, alimente son talent

Elle, la libre artiste, rebelle et affranchie

A fait de lui son art qu’elle cultive sans répit.

Son regard gris acier elle colore d’épices

Ses longs doigts, du fusain sur papier elle esquisse

Avec magnificence, elle lui donne l’apparence

De celui qu’elle désire dans son impertinence !

S’éloignant de son oeuvre, conjurant son esprit

Du génie maléfique qui promène sa vie

Elle s’imprègne de l’image de la toile

Elle la guide, la conduit comme une bonne étoile

Chimérique vision d’un amant utopique

Diabolique passion qu’elle voudrait unique

Il est la création de son esprit lubrique

Vision de déraison, toute sa symbolique.

CONTE DE NOËL

Juliette a une sainte horreur des fêtes de fin d’année.  Toute cette effervescence dans les rues, ces illuminations qui frisent parfois le mauvais goût, l’exaspèrent.
A ses yeux, Noël n’a une réelle une magie que lorsqu’on est enfant.

Pourtant, les cadeaux sont un passage obligé au risque de passer pour une anticonformiste ou anti- sociale...

Cette année, elle est seule, son délicieux amant l’a quitté sans prévenir, sur un coup de tête, une lassitude...aucune explication !

Elle est perdue, elle a perdu tous ses repères, mais elle a pourtant décidé en ce vendredi 21 décembre de partir à la recherche de quelques rares trésors qui pourront étonner ceux à qui ils sont destinés.

Nice en cette période festive est normalement impraticable, et cette année c’est bien pire.  Les travaux du futur tramway (fallait bien s’aligner aux autres grandes villes françaises) qui s’éternisent donnent à la ville une allure cataclysmique.

La foule la bouscule, elle est perdue, elle pleure.Mais qu’est –elle venu faire dans ce merdier ?

Passant devant la cave à cigare, elle ne peut réprimer don désir d’acheter quelques cubains pour son amant perdu.  Elle lui enverra plus tard, après les fêtes...en espérant qu’il les accepte....

Mais que croyez-vous donc ?  Je ne vais certainement pas vous écrire un beau conte de Noël, d’amour et de friandise, de douceurs et de happy end (Je laisse cela aux américains, ils excellent en la matière)

Vous y croyez vous au Père Noël ?  Derrière se cache toujours la mère Noël qui a volé le fouet (ou la cravache) au Père Fouettard qui n’est autre que son amant !  La garce !  N’importe quoi Mystérieuse, arrête de délirer !  J’adooooore !

Enfin, je vous laisse vos illusions et je garde les miennes !

Vous mes lectrices, vous mes lecteurs, et vous aussi qui allez peut être découvrir l’univers érotique de Mystérieuse pendant son absence, enfin vous tous, que vous laissiez une trace ou pas de votre passage, je vous souhaite un joyeux Noël !

Je reviens vite, promis !

Une pensée particulière pour...non vous ne croyez quand même pas que j’allais vous le divulguer !

Et pardon d’avance au Père Noël !

A bientôt !

LA RESURRECTION D'ALICE

                

                               

Elle avait enfin rejoint Olivier aux alentours de midi.  Elle l’avait trouvé errant dans son appartement visiblement anxieux, une tasse de café à la main, ni rasé, ni habillé.Cela ne lui ressemblait absolument pas.

Alice s’était revêtue de son costume de petite fille fragile pour lui donner un baiser sur la joue accompagné d’un sourire non moins enfantin

« Alice, enfin, je me suis fait un sang d’encre, comment rentres tu si tard !  Où étais tu ?

-Tu sais très bien où j’étais, pas la peine de s’éterniser sur le sujet !

-Et donc ?

-Et donc, n’en parlons plus !

-Bon, n’en parlons plus.Viens t’asseoir sur mes genoux, s’il te plait

-Le s’il te plait est de trop, c’est là où tu ne me connais pas.  Je t’aime beaucoup tu le sais....

-Le beaucoup est de trop »

Ils avaient ri, cette joute verbale était des plus tendres et complices.Il en était ainsi à chaque fois qu’ils se retouvaient.Peut être était ce cela le bonheur, .de la tendresse, de la complicité et le désir latent sans prise de tête, l’envie de l’autre en toute simplicité, sans jalousie, sans promesses utopiques.

Elle s’était éloignée d’Olivier pour se servir un café, et avait rejoint les confortables genoux de son complice, passant un bras autour de son épaule.

Inconsciemment, il avait posé sa tasse sur la table toute proche et avait caressé ,la tête dans les nébuleuses, les cuisses voilées d’Alice, jusqu’à remonter haut, plus haut.

Alice était bavarde, très bavarde, mais il ne l’avait plus écoutée, isolé dans ses caresses et tout simplement heureux de son retour.Il avait laissé aller ses doigts au gré de son plaisir sous la jupe d’Alice jusqu’aux limites de la décence.  Elle s’était laissée faire doucement sans répudier son partenaire !

Alice !  Tu ne portes pas de sous vêtement !

-Ah non c’est vrai !  Une mauvaise blague du « Viking » !  Pour me retenir sans doute !  Mais où est Violette ?  Je pensais la trouver lovée au creux de tes bras

-Et bien non, vois tu je l’ai raccompagnée hier soir après que tu nous ai abandonnés.Et puis...c’est par toi qu’elle est attirée !

-Vraiment, j’aurais cru que...

-J’ai dormi tout seul comme un vrai con !

-Mon pauvre chéri !

Pour se faire pardonner, elle lui avait donné un léger baiser sur les lèvres, mais point n’était nécessaire, il l’avait déjà absoute de son péché.

« Ne me provoques pas Alice, ou je te saute dessus

-Chiche »

Elle s’était enfuie vers la salle de bain  pourse faire couler un bain poursuivi par un Olivier toujours en proie à son désir.

Elle s’était déshabillée sous le regard averti de son ami et s’était laissée glisser doucement dans l’eau mousseuse et parfumée.

« Tu viens, Olivier, cela te fera le plus grand bien

-Arrête de jouer Alice, tu sais bien ce....

-On verra bien !  »

Il avait accepté l’invitation, mais son sexe avait traduit son émotion !  Cette troublante mais incontrôlable réaction avait fait sourire Alice.

Il s’était chaviré derrière elle avec délicatesse pour éviter toute maladresse ,puis l'avait enrobé de ses bras ,ses mains posées sur ses seins

Frotte moi le dos chéri, je suis courbaturée

-Tu m’étonnes avait il marmonné entre ses dents !  Et Peter des nouvelles ?

-Oublie Peter, oublie Thomas, ce n’est pas à l’ordre du jour !

-J’avoue que je n’ai aucune aversions personnelles contre les scandinaves, mais là les danois tu vois...

-Oublie je te dis, je suis passée à autre chose »

Les femmes font preuve d’une désinvolture dans le mensonge qui charmerait même les plus irréductibles, pour peu que vous fassiez semblant d’y croire.

Délicieusement féminine, elle s’était laissée aller contre le corps à demi immergé d’Olivier, laissant traîner sa tête avec indolence au creux de son épaule accueillante et si réconfortante.

« Je suis si bien avec toi !  Et si on partait tout à l’heure à la Rochelle, allez dis oui »

Bien naturellement, il avait acquiescé !  Enfin seuls se disait –il !

DES LARMES ROUGES

Elle est victime d’elle-même, de sa passion

Des jeux d’amour, des interdits, de déraison

Elle s’y prête avec délice et malice

En savoure l’édulcoré jusqu’au supplice

Jeux de miroirs et de regards en demi teinte

Voile de bas, froissements de soie comme une plainte

Sont l’apanage de son décor de séductrice

Pour peu que l’amour, juste en passant soit son complice.

Sois donc plus sage, laisse le guider toutes tes envies

T’accompagner dans la douceur vers la folie

Mener l’étreinte de ses caprices en volupté

Avec lui partager ta sensualité.

Si l’impatience de son désir appelle l’audace

A ses instincts de femme divine elle fait place

Si généreuse de ses charmes féminins

Elle s’offre alors dans l’impudeur à son destin

Mais sa passion, ses jeux d’amours sans horizons

Rythment sa vie et son esprit contre sa raison

Elle cherche l’amour, l’unique amour au fond des draps

Elle ne trouve que des amants qui fuient ses pas

Elle est victime d’elle-même, de sa passion

Sa solitude de son désir a eu raison

Elle pleure des larmes rouges de supplices

D’avoir trop bu jusqu’à la lie dans le calice

LA RESURRECTION D'ALICE

Il avait encore joué longtemps avec elle, comme un enfant fougueux.Il aimait la façon dont elle riait, la manière dont elle se prêtait à ses jeux de gamins.

Il aurait pu tomber amoureux de cette femme aux multiples facettes, femme enfant ,femme femme et femme diabolique aux limites des portes de l’enfer et de la déraison.

Il aurait pu l’aimer si elle lui avait donné la chance de la découvrir plus longtemps, mais elle avait soudain mis un terme à cette nuit fabuleuse.

« Je dois rentrer, il faut que je retrouve Olivier, il m’attend, je ressens d’ici son angoisse et sa colère

-Mais qui est-il pour toi ?  Otes moi un doute !  Je me sens coupable tout à coup de t’avoir...

-Coupable !  C’est lui qui est coupable, coupable d’être mon meilleur ami, coupable de m’aimer un peu trop, coupable...

-Tu devrais être heureuse Alice, les femmes aiment être aimé

-Les femmes oui, mais je suis différente...

-Différente ?

-Oui différente, j’aime aimer plus qu’on ne m’aime, j’aime donner jusqu’à l’irrationnel, jusqu’à la démesure et pour peu qu’on me résiste je n’en deviens que plus généreuse.

-J’ai tout faux donc.Mais pourtant Alice, tu m’as aimé cette nuit comme une folle comme une reine...ton corps était l’expression même de ton amour.

Il n’était pas loin de la vérité, mais ce n’était pas lui qu’elle avait aimé !

Oui, cette nuit fut exceptionnelle, mais tu ne peux pas comprendre.Mon corps me dessert plus qu’il ne m’aide.  Sous la charnelle vit une femme sensible toujours en quête de merveilleux ,d’extraordinaire....Parfois j’aimerais tellement que tout s’arrête, disparaître,ne plus chercher cette étoile qui me conduit,cette inaccessible rêve d’amour d’un homme qui m’aimerait pour ce que je suis et non pour mon enveloppe corporelle.

-Alice, tu es tellement changeante, il y a un instant, tu riais et là...

-Je suis ainsi, il ne sert à rien que je t’explique, tu ne comprendrais pas.  »

La discussion avait tourné court.  Elle s’était retirée dans la salle de bain pour une toilette sommaire et en était sortie très rapidement.

Mettant de l’ordre dans ses vêtements, elle s’était rhabillée sous le regard troublé de Thomas

« Thomas qu’as-tu fait de mon string, je ne le trouve pas !

Thomas l’avait arboré fièrement au bout de ses doigts comme un trophée !

« Viens le chercher Alice »

Ce disant il l’avait délicatement porté à son nez comme pour s’imprégner de l’odeur de son amante, une lueur provocatrice dans le regard.

Comptait-il garder sa lingerie en otage pour mieux la retrouver ?

Le doux regard d’Alice s’était teinté de noirceur, son visage avait perdu sa luminosité.

« Thomas, rend le moi, là tu m’énerves

-Allez Alice, viens le chercher....

-Si tu crois que....  »

Il venait d’anéantir en un instant, toute la féerie d’une nuit magique !

Sans prendre le temps de finir sa phrase, elle s’était dirigée vers la porte !

Elle s’était retournée une dernière fois, avait lancé un « Bye Thomas » très explicite de sa colère...

« Alice, attends, arrête je te raccompagne

-Pas la peine, je vais prendre un taxi !

-On se revoit quand ?  »

Sa dernière question n’avait eu comme réponse que le fracas d’une porte violemment claquée.

Dans le silence de la pièce, il venait de prendre douloureusement conscience qu’il n’avait aucun de ses coordonnés, ni même un numéro de téléphone où la joindre.  D’ailleurs il n’y avait plus de téléphone, il en avait été témoin !

Il n’avait comme ultime trace de son passage qu’une poignée de dentelles parfumées et la vision encore présente d’un corps de femme qu’il avait aimé passionnément.

« Putain de caractère » avait-il pensé à haute voix

Alice bien calée dans le taxi s’était remémorée les folles étreintes qu’elle venait de vivre, ne conservant que la silhouette d’un homme qui venait de passer dans sa vie à la place d’un mystérieux inconnu qui marchait dans son ombre.

Elle allait devoir repousser sa pudeur sentimentale et son respect de la vie d’autrui au-delà des limites qu’elle s’était maladroitement imposée pour pouvoir enfin assouvir tous ses désirs et ses envies inavouées.

Elle allait retrouver Peter, il le fallait !  Le temps et la distance n’avaient plus aucune espèce d’importance !

ET HOP ET VOILA

Voila, maintenant plus de deux ans qu'elle le connaissait, mais sans jamais l'avoir rencontré.  Il avait enfin accepté un rendez-vous....

Elle l'attendait sans savoir si oui ou non il viendrait !

Ila avait choisi la ville, elle avait choisi l'endroit...

Son portable avait sonné

"Allo" c'est moi !  As tu fait ce que je t'ai demandé, m’as tu obéi ?

-Oui tu sais très bien, je ne sais rien te refuser....

-Alors je viens, sois prête, je ne tolérerais aucune erreur

-Mais...

-Obéis"

Il avait raccroché !

Natacha fermement décidée à combler toutes les envies de cet amant si désiré, était prête à tout et même pire, pour ne pas le décevoir...

Un moment de panique l’avait envahi à l’instant même où il avait raccroché.Son cœur s’était mis à battre plus que de raison et la seule idée de le voir entrer lui avait procuré un émoi.

Comme il le lui avait demandé, elle s’était revêtue d’apparats féminins, aiguille bas sans dessous...

Comme il le lui avait demandé, elle avait entrepris de se caresser avant son arrivée, mais lorsqu’elle avait effleuré son sexe, elle avait découvert une fente déjà humide de désir.

Déjà son corps était en proie à des audaces, comme un fourmillement délicieux avait envahi son ventre.

Elle avait disposé ça et là, quelques friandises, quelques fruits exotiques et parfumé la chambre d’une ambiance épicée !

Comme une gourmandise, elle avait mis une bouteille de Chablis dans un seau à Glace et disposé deux grands verres ballons.

Des touches personnelles pour un rendez vous insolite...

Que manquait- il, qu’avait –elle oublié ?

Le bandeau, le bandeau de soie bordeaux !  Il avait insisté...  Elle l’avait délicatement posé sur le lit, entrouvert la porte ....

Tout était maintenant prêt pour l’accueillir comme il le lui avait demandé.

Mais résisterait-elle au désir de l’embrasser dès qu’il apparaîtrait...Il le fallait pour ne pas le décevoir....

Mais lui-même n’en aurait-il pas envie ?

Elle était prête à succomber à toutes ses tentations, mais était-elle
prête à en assumer les conséquences.

Lorsque son oreille attentive avait perçu des bruits de pas feutrés dans le couloir de l’hôtel, les battements de son cœur s’étaient accélérés, sa respiration s’était faite plus courte, presque étouffante.

Elle avait perdu dans l’instant tout contrôle de ses moyens, comme une chatte apeurée ses gestes s’étaient fait désordonnés et excessifs.

L’idée se s’échapper l’avait soudain effleuré, mais la porte s’était ouverte doucement, lui dévoilant l’image d’une stature masculine.

Elle avait réprimé, luttant contre elle-même, l’idée de se jeter dans ses bras, de le couvrir de baisers...

Elle avait baissé les yeux, n’osant croiser son regard, de peur de fondre ou de s’enfuir !

Il avait doucement refermé la porte sans un mot.

La chambre était envahie d’un silence pesant et rassurant en même temps.

Bonjour Natacha

Cette voix l’avait faite instantanément frissonner, tout son corps envahi par un sentiment de crainte et de désir !

Bonjour

A aucun moment, elle n’avait levé les yeux, comme une enfant intimidée par le merveilleux d’un instant !

Elle avait senti, son regard sur elle, elle l’aurait voulu amoureux, mais peut-être n’était-il que curieux.

Approche toi !  N’es tu pas heureuse que je sois là !  Que se passe t-il ?

Elle s’était approchée comme soumise, il lui avait donné un baiser dans le cou, elle était déjà prête à chavirer !

Je....

-Chut, ne dis pas un mot !

Ce disant il avait glissé une main sous le tissu de sa robe et fébrilement était remonté jusqu’à son sexe...déjà humide !

Cette situation embarrassante, avait fait rosir ses joues

Je vois que tu m’as obéi, pas de dentelle et déjà prête, j’adore !

Retirant ses doigts humidifiés par cette rose gourmande, il les avait portés à ses lèvres pour enfin découvrir la saveur de cette femme mystérieuse !

Non, avait –elle crié, lui retenant la main !

Ce n’est alors qu’elle avait levé les yeux sur celui qu’elle attendait depuis si longtemps.

Enlève ta robe...doucement !

Elle lui avait obéi, et avec beaucoup de féminité, elle avait dégrafé un à un les boutons de nacre de sa robe !

Pas trop vite, laisse moi deviner le corps qui se cache sous ces voiles !

Le jeu auquel il la conviait était diabolique, mais elle avait pris un plaisir presque pervers à s’effeuiller sous son regard malicieux.

Elle s’était retrouvée face à lui juste vêtue d’une porte jarretelle qui lui enserrait le bassin de façon impudique et de bas à résilles qui se terminaient sur de délicieux escarpins à talons aiguilles.

Le regard de son amant traduisait un désir brûlant de la caresser mais elle ne l’avait pas laissé s’approcher.

Elle s’était saisie du foulard et lui avait bandé les yeux.

Elle avait détourné les règles du jeu à son avantage....

Depuis le temps qu’il la regardait derrière l’écran en aveugle qu’elle était, il était temps, pour elle de savourer sa revanche et de lui faire découvrir son corps d’une toute autre manière....

Sa lubricité n’avait pas de limite pour cet homme qu’elle aimait en secret.

Se saisissant d’un letchi à portée de sa main, elle l’avait porté à sa bouche pour lui en faire déguster la saveur sucrée .Il avait été surpris, mais n’avait manifesté aucune gêne.

Promenant ce même fruit dérobé d’entre ses lèvres, sur son corps dénudé, elle l’avait invité, prenant sa main à accompagner ses gestes.

Il s’était laissé guider avec beaucoup de docilité, ne manifestant que quelques délicieux soupirs traduisant un réel plaisir quant à l’initiative surprenante de son amante.

Ce petit jeu improvisé était loin de lui déplaire bien au contraire !

Il avait promené, partout sur ce corps invisible qu’il devinait au chemin parcouru, ce fruit juteux qui dégoulinait sur une peau parfaitement douce et tonique.

Des fragrances de son parfum « Opium » parvenait jusqu’à ses narines, lui provoquant une excitation supplémentaire

Il avait humidifié du sirop la pointe des seins, avec insistance, provoquant une réaction électrique et épidermique traduite par de doux gémissements.

Elle le buvait du regard, l’enrobait de son désir, sans qu’il puisse, ni même un instant deviner, la passion qu’elle avait pour lui.

Par leurs deux mains accompagnées, le fruit avait suivi son parcours érotique, le long du ventre jusqu’à ce sexe gourmand qui l’attendait avec envie.

Il l’avait enrobé du miel qui s’échappait de cette fente qui ne demandait qu’à être explorée.

Subtilisant le fruit, elle l’avait alors porté à la bouche de son mystérieux rendez-vous, pour lui faire savourer ce mélange âpre et sucré .Il s’en était délecté, le happant entre sa langue et son palais.

Alors seulement et seulement à cet instant, elle lui avait ôté le foulard et mélangé sa langue à la sienne, dégustant le fruit de leur délit pour en partager la saveur dans un long et fougueux baiser....

Portant sa main sur le zip de son pantalon déformé par un désir évident elle lui avait murmuré à l’oreille

« Maintenant je sais que tu bandes pour moi !  Aime moi, Darling, comme tu n’as jamais aimé aucune autre femme.  Aime moi et baise moi.  Je te veux en moi, au plus profond de moi !

-Pas si vite, enfile ton Burberrys, telle que tu es, et sortons, allons dîner !

Elle avait obéi, n’aurait –elle donc jamais le dessus sur cet amant diabolique !

Avant de quitter la pièce, il avait gobé un letchi et en avait extrait le jus sous ses dents !

« Hum délicieux ces letchis » !

LA RESURRECTION D'ALICE

Shania Twain - When you kiss me
envoyé par palpatinne

      

Ils s’étaient réveillés tard dans la matinée, le soleil était déjà haut dans le ciel et avait envahi la pièce.

Ils étaient toujours enlacés, lui derrière elle, très amoureux, les bras autour de sa taille, elle ses fesses bien calées contre le ventre de son amant.

L’un et l’autre étaient habités d’une espèce de langueur ,une torpeur inhabituelle.Ils ne parvenaient pas à se défaire de cette étreinte matinale , surpris et heureux qu’ils étaient de se découvrir à leur réveil encore ainsi imbriqués l’un dans l’autre comme pour ne faire qu’un.

L’indolente croupe d’Alice s’était pourtant agitée de manière significative contre le sexe de Thomas, provoquant une réaction immédiate.

Il avait alors resserré la femme contre lui presque à l’étouffer, couvrant son cou et ses épaules de doux baisers mouillés.

Thomas était vraiment merveilleux, il avait décelé la carence de tendresse et de caresses dont elle souffrait tant .La douceur avec laquelle il avait exploré ce corps de femme encore engourdi par la fatigue et le sommeil, l’avait doucement ramenée à la vie.

Elle s’était endormie délicieusement sereine, comme si elle avait conjuré le sort d’un mauvais esprit qui l’envoûtait depuis des mois.

Entre les bras de cet homme qui avait su l’aimer à la hauteur de ses désirs, la femelle diabolique de la nuit était devenue chatte au matin.

Alice était en train de ressusciter, de renaître à sa vie de femme rieuse et enjouée qu’elle n’aurait jamais du quitter.

Comme pour expier ses péchés de culpabilité ressentis au petit matin, elle s’était délicieusement retourné vers Thomas et l’avait embrassé longuement, amoureusement, voluptueusement jusqu’à étouffer

Saisissant sa tête entre ses mains, ses doigts fins s’étaient longuement perdus dans la blonde chevelure de son amant.Elle l’avait cajolé comme une mère à son enfant.Etait ce un signe de tendresse débordante, de reconnaissance viscérale pour tout cet amour débordant qu’il était en train de lui donner et dont elle avait été si longtemps privée ?

Mais elle s’était vite ressaisie !

Pas question de tomber amoureuse, elle devinait cette relation fugace et sans lendemain malgré les promesses murmurées dans le plaisir.

S’arrachant à cette étreinte comme une enfant, la femme s’était envolée, elle avait commandé un copieux petit déjeuner à la réception.

Elle s’était enveloppée dans le drap de leurs ébats pour accueillir le garçon d’étage et son plateau chargé.

Un sourire échangé poliment, une porte qui se referme, et Alice s’était jetée sur le café et les toasts avec un appétit d’ogresse.

Elle était rayonnante, se disait Thomas, elle a perdu cette tristesse dont elle était habillée hier soir.

Ils avaient déjeuné copieusement, joué comme deux jeunes enfants farceurs, des jeux édulcorés de confiture et de miel, de fruits et de douceurs.

Puis les jeux s’étaient fait plus subtils, il l’avait débarrassée du drap blanc, avait dévoilé son corps nu à la lumière du jour.

Il découvrait une autre femme, mais oh combien séduisante, avec ce sourire en plus qui éclairait son doux visage, cette vertigineuse cambrure surmontée de deux délicieuses petites fossettes.

Fallait-il être fou, pensait-il, pour ne pas avoir envie de la baiser.  ?

Puis tout s’était enchaîné...il l’avait prise encore devant la glace comme il aimait tant, pour la voir encore une fois s’évanouir sur les chemins sans horizons du plaisir.

Il s’était même entendu lui murmurer des je t’aime juste avant que sur elle il répande sa semence.Ils avaient joui, crié ensemble, peut être pour la dernière fois.

Il avait refermé ses bras sur elle, ivre de plaisir et de bonheur.